all through the night ─ Ravisia

L'âge n'est qu'une excuse... et dans le fond, elle a certainement raison. Mais pour Raven, est-ce qu'il se voit reprendre les études ? Après tout ce qu'il a vécu ? Est-ce qu'il saurait se poser sagement sur une chaise, étudier, quand il a la tête remplie d'horreurs ? Il lui sourit, amusé, mais un brin fataliste malgré lui, et hoche la tête. « Sûrement. » Pas convaincu ; pas convainquant. Le temps est traître ; il apaisera les maux d'Isia au fil du temps, et Raven attend à son tour qu'on lui arrache son frère. Quant à la suite, quand il part dans sa réflexion sur comment aurait été leur relation sans s'être connus par Louis, Raven se demande aussi à quel point leur relation aurait pu changer, ou être différemment perçue. Et c'est Isia qui met les pieds dans le plat, demandant s'il l'aurait invitée. Raven n'est pas né de la dernière pluie, ni con, et il sait que certains double sens ou sous-entendus peuvent être chargés d'idées, d'espoirs non formulés. Alors il soulève sa bière et sourit en lâchant un simple ; « Évidemment. » Parce que Raven sans Isia, ça ne s'imagine plus maintenant. C'est pour ça qu'il ne peut se défaire d'elle et qu'il cherche malgré tout à la protéger. La pinte aux lèvres, Raven boit une gorgée bien fraîche, se permet un soupir de satisfaction, puis recentrer la discussion sur elle. « Et toi ? Si tu m'avais pas connu, tu penses que ça aurait changé quoi dans ta vie ? Et surtout, est-ce que t'aurais accepté mon invitation de ce soir, mh ? » La malice dans les yeux, taquin, mais tout de même ; curieux.

t'as beau voir le sourire sur le visage de raven, tu sais qu'au fond il a de la peine et que ce sourire ne cache qu'une tristesse qui le hantera au moment venu. si ce n'est qu'il y fait déjà face à un niveau inférieur chaque jour en voyant l'état de son frère dépérir. et tu sais que tu devras être là parce que t'as connu ça, t'es sans doute de ces proches avec ton frère la plus à même à l'aider durant l'épreuve. et si louis ne vous aviez pas fait vous rencontrer il aurait eu au moins ton frère, ou sans doute que le destin lui aurait ouvert d'autres portes. quelqu'un d'encore plus qualifié. et tu partis sur ce sujet, dégustant encore ta bière qui se vidait petit à petit. ça aurait pu créer un malaise mais pas avec raven, vous vous connaissiez assez pour avoir dépassé tout ça. et c'est pour ça que tu t'amuses à lui demander s'il t'aurait invité. est-ce que sans louis, sans savoir ton âge t'aurais pu lui plaire ? et tu souris à sa réponse car c'est celle que tu voulais entendre même si elle pouvait tout dire comme ne rien dire. il t'aurait trouvé sympathique juste? "un coca zéro s'il vous plait" que tu lances quand le barman te regarde. déjà parce que tu détestais trop boire et que les calories allaient te monter à la tête si tu abusais. "une sacrée paix" que tu dis naturellement même si c'était faux. "il y aurait eu un vide, je n'aurai pas eu une autre personne pour qui m'inquiéter, à qui tirer les oreilles quand il fait n'importe quoi" et tu souris car tu te rappelles d'être tombée sur lui vendant de la drogue, tu te rappelles de toutes ces fois où il te faisait peur et ce soir encore. "je pense oui" car il était beau garçon et que tu ferais preuve sans doute d'insouciance à faire confiance à l'inconnu t'offrant un verre. mais t'aurais trop perdu de ne pas accepter.

Ah tiens, elle passe déjà au coca ? Raven sourit, amusé. Mais c'est plus sage aussi, en vrai, parce que c'est elle qui conduit. Il récupère alors la pinte avec un clin d'oeil, signe qu'elle n'a pas à s'en faire, il finira pour elle, sans souci. Il lève sa pinte pour commencer à la finir pendant qu'elle répond, et il se tourne légèrement tout en buvant pour lui adresser un regard faussement vexé. Une sacrée paix qu'elle ose lui dire. Tss. Puis il repose la pinte et pousse un soupir, roulant des yeux un instant... avant de rire, plus amusé qu'autre chose par ses réflexion. « Qu'est-ce que je ferais sans toi, ô grande et sublime Isia ! » Taquin, il se penche pour lui donner un coup d'épaule amical. Et elle aurait accepté un date. Raven s'avachit alors un instant sur le bar pour l'observer, yeux plissés et sourire curieux sur les lèvres. Il imagine un peu la scène, les regards et les sourires, et c'est un peu... étrange d'imaginer Isia différemment. De songer à elle comme une inconnue, une nouvelle rencontre, alors que ça fait dix années qu'il la connait. Puis son pouce et son index viennent former un L sous son menton, et Raven sourit, charmeur, provocateur même. « C'est ma belle gueule d'homme-bébé à la peau parfaite ça, je fais un tabac avec un simple sourire, hein ? » Provocation gratuite sur le fait qu'elle n'aurait pas su résister à son charme, comme les autres. Est-ce qu'il cherche la merde ? Absolument.

 tw : mention de boulimie

le garçon récupère ton ancienne boisson. tu portes pas trop d'importance au recyclage mais si elle peut finir au fond de son gosier cela t'arrange. le goût des calories prenant une tournure qui pourrait te faire basculer et transformer la soirée en un chaos que tu ne veux vivre. pas envie des douleurs, des larmes et du dégoût. tu préfères te concentrer sur la joie que sa compagnie t'apporte. sur la joie que tu avais à partager tous ces moments privilégiés avec lui. moments que tu n'aurais connu sans ton frère il t'avoue et tu le comprends. mais tu ne peux t'empêcher de te moquer et faire croire que ta vie serait exactement pareil sans lui. profond mensonge et tu n'avais même pas besoin de rectifier qu'il le savait. vous parliez fréquemment, vous connaissiez la vie l'un de l'autre sans jugement. presque. tu jugeais ses mauvais choix bien souvent en fait, comme celui qu'il t'avait avoué à votre arrivée avec cette nouvelle colocataire. tu souris à sa réflection ironique mais tu préfères garder le côté élogieux en tête. "tu serais sur ton canapé en mauvaise compagnie" petite pique à cette fille que tu n'aimeras jamais. sans faire mention de colt pour qui tu portes un amour presque fraternel. et, tu ne te permettrais pas. tu l'observes répondre physiquement à tes propos et ça t'amuse. parce que rien de ce que vous dîtes ne pourrait changer ce que vous êtes aujourd'hui. finalement, tu éclates de rire dans le brouhaha de l'établissement. "je peux te la refaire ta gueule" que tu balances en tirant légèrement sur sa joue. en aucun cas tu ne toucheras à son visage mais tu ne veux pas lui faire plus d'éloges que ce que tu as déjà fait en avouant qu'il aurait pu te plaire. "et tu m'inviterais à danser ?" le regard se tournant vers la piste de danse comme un bâton que tu lui tends afin qu'il l'attrape d'une poigne et qu'il t'y guide.