wth @maddox gardner
blanc marbre taillé l'offrande hellénique des grandes divinités, fresque morcelée contant leurs épopées sous le soleil déité. les fragments abîmés, pierres fissurées depuis l'antique temporalité, ciel décimé de religieuses astrées illuminait les prodigieuses sylphides, spectacle muet. le corps vissé à la rue, bronze pétrifié dans la houle bétonnée, luisait dans le regard héroïque de l'étoile érodée. les étrangers ignoraient, évitaient le piège des mortelles, désirées d'une danse au rythme éternité. flèche de phalange pointait polarité, l'oracle salé, tranchait la veine des lointaines, destinait les victimes à leur passion énamourée. obsidiennes tourbées dévisageaient, enfants de la terre et leurs rires éphémères, ôde chantée entre lèvres scellées, mélodie de la sirène ailée qui les envoûtait jusqu'aux enfers. sa paume la capturait, son âme, lame du doigté dans ses chairs enfermée, dissimulait l'oeil du corbeau et sifflement du geai. douce oréade face aux mers obscurisées, de ce mont haut-perché, le coeur tuméfié dans un fracas intensifié, écoutait la driade fredonner ses vérités. géante de sa stèle arrachée alors qu'elle, paralysée, se laissait guider vers les aphrodisiaques d'une nuit dévastée. « je peux leur montrer mais je sais pas si je pourrais m'arrêter. » cadence de l'envolée aux claquements réguliers, bras protecteur la réchauffait, leurs silhouettes collées se réverbéraient en ombre mystifiée. étreinte resserrée, et elles avançaient ensemble vers la marée. souffle brûlait, chaleur se propageait, sous sa peau courait dans leurs sentiers secrets. ce sourire fendait ses pulpeuses rosées, s'accrochait à cet instant de bonheur passager. « et si je t'offrais plutôt une bouteille ? » d'un mouvement lui montrait, étincelles colorées brillaient, marchand d'ambroise et de vanité, de liqueurs purifiées. « puis je pourrais enfin te montrer mon studio... t'en dis quoi ? »
(Stella Vargas)