touch it ─ Falce

Il arrive en bas de chez elle, coupe le moteur, et lève le visage en même temps qu'il enlève son casque pour regarder en hauteur. Un penthouse, hein ? Rendu là, il ne s'étonne même plus du bordel des classes de ses fréquentations. Il ne fait plus la différence, tout se mélange. Moto sécurisée, Ace s'invite dans la résidence, prévenant de son arrivée, jusqu'à monter à son étage ; si haut, c'était presque trop long. Puis il sort de l'ascenseur, arrive à la porte ; il n'a même pas le temps de s'annoncer que la porte s'ouvre et la dévoile, elle. Fallon. Si Ace est surpris par la réactivité, il laisse bien vite place à un sourire malicieux, alors qu'il la regarde de base en haut. « Tu m'attendais. » Prêt à détruire, mettre le feu, arracher les liens ; ceux qui l'entravent lui, mais aussi les siens, à elle. Sans qu'elle ne s'en doute, certainement.

@Ace Chung/tw ; ras for the moment

Impression de patauger dans un bordel sans nom depuis que Veritas nous a affichés, Ace et moi. Pour ma part, endosser le rôle de la connasse de l'histoire, ne m'effraie pas. Assumant même entièrement mes décisions. Mes dérisions, je m'en contrefiche de ce que pensent les rageux. Petit message reçu d'ailleurs, qui signal son arrivée. Et ce soir, j'ai opté pour une robe de nuit assez courte en satin, noire. Aux jambes, traîne jusqu'aux genoux, une paire de jambières noires légèrement transparente. Style assez particulier, j'aimais bien être coquette sans en faire trop non plus. Le pas emboîte Vador, étalé sur le sol comme une étoile de mer, précipitant ensuite ma carcasse vers la porte pour ouvrir. Prunelles qui tombent dans les siennes. — Je voulais juste te laisser la porte ouverte, parce que je dois foutre Vador dans une autre pièce avant qu'il ne te pisse dessus. Et peut-être bien que je l'attendais aussi. Le corps se pousse légèrement pour le laisser entrer. Vador qui s'excite déjà. — Oula... On se calme Vad ! Nouvelle tête inconnue. Il ne kiffe pas trop ça, le chien. Je saisis la boule de poils par son collier pour l'entraîner ailleurs. Loin de nous. Pas envie qu'il gâche cette soirée. Celle que j'attends depuis que ses doigts ont frôlé mon derme. Les fesses se laissent tomber sur le fauteuil, proche du sien. — T'es conscient que tu vas avoir encore plus de problèmes en venant ici ? M'assure qu'il en a pleinement conscience, de ce danger.

Les sourcils se haussent quand elle parle de Vador, son chien, qui lui pisserait dessus. Il s'en amuse, et la laisse retourner vers l'animal qu'elle éloigne, tandis qu'Ace passe l'entrée et profite de ce court moment pour ouvrir sa veste noire de moto. Il repère le porte-manteau, le pose dessus, laisse le casque au sol ainsi que ses chaussures, et Fallon réapparaît. Elle s'assoit, et il fait de même, écoutant sa question en même temps. « Avec ou sans ma présence ici, j'ai déjà les problèmes au cul et les menaces de mort qui vont avec. » Il pense à Amore, évite de songer à Rose. Il est confortable dans le fauteuil jambes tendues et croisées devant lui, la tempe sur le poing. « Et j'pense que si tu t'en souciais vraiment, t'aurais juste nié en bloc. C'que t'as pas fait. » Donc, quelque part, elle en profite un peu, de la situation. Elle crache pas sur les problèmes, et Ace l'a bien noté ; elle ne l'a pas couvert. Mais il s'en fiche dans l'immédiat, le sourire taquin et le regard gourmand. Il a qu'une idée en tête : prendre ce qu'il veut prendre et se ficher du reste. Y compris elle.

@Ace Chung/tw ; ras for the moment

Le visage se décompose face à ses propos. Les yeux écarquillés, je reste bouche silencieuse pour le moment. Les jambes remontent sur le fauteuil et mes genoux se plaquent contre ma poitrine. Laissant clairement une petite vue, sur la couleur de mon string. — Des menaces de mort, carrément ? Vous n'êtes pas le premier couple qui se sépare. Il ne faut pas abuser quand même. C'est quoi ? T'es tombé sur la famille Adams ou quoi ? Famille presqu'aussi bizarre. Mais je n'ai pas envie d'avoir sa mort sur la conscience. Oh que non, bordel. — Et tu m'en veux, je suppose ? Se lit sur sa mine, la colère. Un soupir s'échappe tandis que les yeux lèvent au plafond. — J'ai quand même dit à Amore, que c'était moi qui t'avais chauffé et que tu m'as repoussé... J'ai quand même essayé de sauver son cul. Comme je fais toujours d'ailleurs. Amore, puis maintenant Ace. Sauf qu'Ace, il n'a rien fait contrairement à Amore qui m'a ouvertement fait porter le chapeau il y a fort longtemps. Ace, j'ai bien envie de croire qu'il porte mieux ses couilles. — Si, ne pas m'en soucier est le prix à payer pour te voir débarquer ce soir chez-moi, alors oui, je suis coupable. Coupable de saisir cette opportunité et d'en profiter. Et prête à subir ma sentence. Hausse les épaules. Mes lippes se caressent avant de finir entre les pointes de mes canines. Et s'il en avait quelque chose à foutre, il ne serait pas venu ce soir, lui aussi.

« Des italiens. » Ace rétorque, avant d'hausser les épaules quand elle lui demande s'il lui en veut. Pas vraiment. Pas vraiment, parce que de toute façon, il est coupable. Ace se relève finalement du fauteuil, la laissant finir de s'expliquer. Il se retourne vers elle et se penche dans sa direction, les mains se posant sur les accoudoirs alors qu'il la regarde droit dans les yeux. Son visage se rapproche, mais il dévie pour glisser à côté du sien, allant plutôt trouver son oreille, où il murmure simplement quelques mots. « J'ai pas nié avoir couché avec toi. » Elle a voulu être honnête, le sortir des problèmes ; lui a couru dedans. Porter ses couilles ? Ça dépend pour qui. Il a décidé que quitte à être le connard de l'histoire, autant l'être jusqu'au bout ; on se fout de la vérité et des intentions, il ne reste que les actes et leurs conséquences. Un écho au retour de Rose chez lui, une boucle bouclée. Puis il se redresse, reposant les yeux sur elle. Y'a pas de sourire suite à ces mots. Y'a toujours de la colère, mais cette colère, elle est toujours là, tapie au fond de lui ; c'est juste qu'il n'y a plus rien pour la cacher. Sauvage, froid, colérique, brutal ; l'Ace des mauvais jours, mais l'Ace plus libre, à ses propres yeux. Et sans un mot de plus, debout face à elle, il passe ses mains par dessus ses épaules pour attraper son t-shirt et tire dessus, le faisant passer par dessus sa tête pour s'en débarrasser et le laisser choir sur le fauteuil voisin. Torse nu face à elle, le regard toujours planté dans le sien, il laisse quelques secondes en suspend avant de lui tendre la main. Il ne va pas la forcer, il n'est pas non plus pressé, mais il n'est pas venu prendre le thé pour autant. Et les problèmes, ils restent à la porte.

@Ace Chung/tw ; ras for the moment

— Ouais, ils ont l'sang toujours chaud. Capable de berner à la perfection aussi. Le menton posé sur mes genoux tandis que mes bras enlacent mes jambes. Le regard suit le garçon qui se lève et se rapproche de moi. Le dos recule soudain et s'enfonce dans le dossier du fauteuil alors qu'il pose ses phalanges sur les accoudoirs, me prenant en otage. Entre le fauteuil et son corps. Je n'ai pas le temps de réellement m'y attendre lorsque ses lèvres dévient mon visage pour aller susurrer quelques mots à l'oreille. La surprise. L'étonnement. Les mots qui passent et repassent en boucle. Qui pèsent lourdement. — Pourquoi ? T'avais l'occasion de t'en sortir. L'occasion de la récupérer. Moi, je n'ai rien à battre qu'on me colle une étiquette, mais lui ? Mh, on va pouvoir creuser notre tombe à deux... — T'es un enfoiré. Le rire s'agrandit. Les iris capturent les siens. — T'es maléfique. Il me libère de son emprise. Recule. Mes yeux ne ratent pas une miette. — Mais j'aime ça. J'ai toujours eu une putain d'attirance pour les mauvais garçons. Et jusqu'à aujourd'hui et parce qu'il m'a repoussé samedi, je m'étais dit que c'était un gentil, Ace. Un innocent. Et là, je découvre qu'il est bien plus sombre qu'il en donne l'air. Et ça me plaît. Oui. Preuve évidente maintenant que je suis attiré par l'obscurité. La morsure marque l'intérieur de ma lèvre lorsqu'il retire son tee-shirt et qu'il me tend la main. Ma carcasse se redresse sur le fauteuil et le regard que je lui lance, implique un mélange de résignation et de fascination. Une sorte d'enthousiasme pervers. Ma paume quant à elle, vient s'abattre dans la sienne. Le sourire complice. Celui du feu vert. Invitation acceptée.

Fallon ne connait pas les démons qui rongent l'esprit de l'homme qu'elle désire pour la nuit. Elle sait pas, rit de son choix, l'affuble d'un bel enfoiré qu'il approuve, et d'un maléfique qu'il n'apprécie pas. Mais il la laisse dire, parce qu'elle ne sait pas de quoi elle parle. La main délicate vient s'abattre dans la sienne, et Ace, s'il ne sourit pas, a le regard particulièrement intense. Tirant la blonde vers lui pour la forcer hors du fauteuil, il empêche pourtant le contact de leurs deux corps en l'arrêtant. Elle est proche, mais Ace a la place de faire un mouvement vers elle, un pas très léger, pour se rapprocher encore. Plus petite que lui, elle peut seulement voir par-dessus l'épaule nue d'Ace alors qu'il se penche légèrement vers elle. Sa main libre passe sous le menton de la jeune femme, le soulève avec l'index, et leurs regards se rejoignent alors que leurs lèvres, à proximité, peuvent sentir les souffles se mélanger. « Et je suis certainement pire que ce que tu peux imaginer. » Gentil, sociable, souriant ; oui, certes. Mais il connait sa part d'ombre aussi, l'accepte pleinement depuis quelques jours. Son doigts glisse, descend le long de son cou, se fraie un chemin jusqu'à sa clavicule, frôle sa peau jusqu'à arriver à la bretelle de sa petite robe. Il la repousse, tout en douceur, le visage fuyant le contact et les baisers pour ne rien lui donner que ce qu'il accepte de donner de lui-même.

@Ace Chung/tw ; gestes explicites

Le jeu à nouveau, reprend là où nous l'avons laissé dans ce carré vip. Beaucoup plus intense cette fois. Libre, libre de ses mouvements, l'Asiatique attire mon corps hors du fauteuil. Les pieds touchent le sol. Nul doute que cette fois, il ne se défilera point. Cette fois, c'est bien lui qui mène la danse. Ouvre les hostilités à ses doigts glissants sur mon menton, relève mon visage pour m'obliger à y planter les émeraudes. Trop long pour mes uns mètre soixante-dix, il penche le corps, ses lèvres si proches des miennes, sans pour autant les toucher. — Intéressant... Que je souffle entre les pulpeuses. Il joue. Bretelle de la robe qu'il pousse lentement sans me donner satisfaction. Son regard fuyant. Pas celui que je veux voir. Je veux lire dans ses yeux, la même dégaine que dans le carré vip. Je veux voir son désir lui déchirer les entrailles. — Regarde-moi... S'il en est incapable, pourquoi le fait-il ? Pas la moindre envie qu'il se force. Les paumes s'apposent doucement sur son torse et le simple contact me procure d’agréables picotements. Mon corps rompt la distance, embrasse le sien. S'il ne vient pas à moi, j'irai à lui. Je m'élance sur la pointe des pieds, les lèvres brûlantes glisse sur les siennes. La bouche contre la sienne fait taire la conversation. L’envie de le posséder tout autant que j'ai envie qu'il me possède. Fais danser ma bouche sur la sienne, jusqu'à ce que ma langue traverse la barrière, beaucoup plus sensuelle. Un baiser torride. Langoureux.[/quote]

Capable, il en est. Mais il veut y aller à son rythme à lui, pas au sien à elle. Il la regarde, mais s'esquive pour juste l'ennuyer, la frustrer, et ça marche quand elle lui demande de la regarder et qu'elle le touche, se colle à lui. C'est elle qui vient l'embrasser, et si au départ il fronce les sourcils et étouffe un râle parce qu'elle s'impose, il la laisse pourtant faire, l'esprit déviant sur d'autres songes et plans pour la suite.

@Ace Chung/tw ; hot