touch it ─ Falce

@Ace Chung/tw ; hot

Il l'entend derrière lui, mais ne se retourne pas. Ace file au travers du salon, ignorant la remarque de la blonde qu'il délaisse, non sans rager contre lui-même et sa propre frustration ─ parce que les principes sont une chose, mais le corps en est une autre. Ils savent tous les deux que le corps d'Ace la réclame. La main récupère le t-shirt sur le fauteuil et il se retourne vers Fallon pour la regarder, puis enfile son vêtement. Il ne fait qu'un pas lent dans sa direction, soutenant son regard. « Appelle ça comme tu veux. J'm'en fous. » Puis il se détourne à nouveau pour partir vers l'entrée et trouver ses chaussures.

@Ace Chung/tw ; l'idiot

Mes muscles crispés et mes nerfs à vif, sans doute trop d'émotions me gagne d'un coup. Une putain de montagne russe et je n'aime pas ça. Je n'aime pas ce sentiment qui m'empoigne la poitrine. Je devrais le retenir ? Non. Trop en colère, sur les mots qu'il vient de balancer. Je ne l'ai rien demandé moi. Pas demandé de m'épargner, de jouer les bons samaritains. L'Asiatique récupère sa chemise. La mine sombre, les lèvres tendues sur un sourire qui en dit bien plus long que ma rage, que mon regard empli de frustrations braqué sur son visage. Le néant... La carcasse se tient devant la porte, s'appuie contre celle-ci. Le doigt qui glisse sur la mèche blonde pour jouer avec. Jouer sur les apparences, ne rien laisser voir sur mon état d'âme. — N'oublie pas ta veste. pointe du doigt, le vêtement accroché au portemanteau. Pas très envie que son odeur se propage dans la pièce.

Chaussures mises, Ace jette un bref coup d'oeil à la veste montrée du doigt alors qu'il se redresse, puis regarde Fallon. Elle fait genre, sans doute. Trop fière pour avouer qu'elle est blessée ou déçue, et il imagine bien que c'est son genre, de faire la fille dure quand dans le fond, elle est comme tout le monde ; elle a envie qu'on prenne soin d'elle, qu'on l'aime avec ses qualités mais surtout ses défauts. Ace ramasse son casque de moto, puis de sa main libre, récupère sa veste qu'il jette avec nonchalance sur son épaule. Il lui lance encore un regard, sur elle, entière, puis regarde ailleurs, n'ayant pas envie de s'attarder sur cette vision alors qu'il l'abandonne comme une énième victime dans son sillon. La porte s'ouvre et Ace sort sans un mot, avant de s'arrêter devant les portes de l'ascenseur et appuyer sur l'interrupteur. Le regard est rivé sur la porte métallique en attendant qu'elle s'ouvre, et son visage, complètement fermé. Lâche, sûrement, mais ça lui demande une force immense et une volonté encore plus grande de ne pas céder à ce que son corps réclame. C'est stupide ; mais c'est sa tête. L'esprit embrouillé, rongé par la noirceur qu'il maîtrise pas. Ça le bouffe de l'intérieur. C'est ça, la priorité.

@Ace Chung/tw ; l'idiot

Son regard s'accroche au mien, j'essaie de soutenir le sien, mais la colère m'oblige à le fuir, tourner la tête et regarder ailleurs. Ace traverse la porte, le laisse s'éloigner un peu avant de refermer. Dos qui se plaque contre celle-ci. La main posée sur le front, administre un léger massage. Trop d'émotions pour ce soir. Marche dans l'allée, retires en même temps les jambières pour les balancer au pied de mon lit. Silhouette qui plonge sur le lit et se faufile sous le drap pour remonter vers le haut. — Idiot... Ronchonne à voix basse avant de sortir la tête et de tirer le coussin vers moi pour y poser le menton. Les pensées ailleurs, mes pulpeuses soufflent sur quelques mèches rebelles pour les repousser de mon visage, dans un long soupire. Encore un gars que je vais devoir fuir. D'abord Redd. Puis maintenant lui. Je les accumule, les idiots, dit donc.

Ace entend la porte de l'appartement se refermer, et il s'autorise, après quelques secondes, à tourner légèrement la tête pour l'observer du coin de l'oeil. Il surveille, et n'est pas vraiment certain s'il doit s'attendre à des imprévus ou non avec elle ; puis l'ascenseur arrive. Ace s'y engouffre en silence, sélectionne le rez-de-chaussée, et attend que les portes se referment. Ce n'est qu'une fois que l'ascenseur démarre qu'il s'autorise à relâcher la pression, les épaules s'affaissant brutalement alors qu'il soupire et ferme les yeux, soulagé qu'elle ne soit pas venue jusque dans l'ascenseur avec lui ─ parce que là, il n'aurait pas tenu, il le sait. Ses joues se gonflent alors qu'il soupire encore, puis inspire pour s'apaiser, et en un rien de temps, il arrive à destination. La démarche plus calme jusqu'à sa moto l'aide un peu à calmer son esprit et réduire ses tensions, mais ce n'est que lorsqu'il fait gronder le moteur de sa moto qu'il ose se demander si là encore, il fait le bon choix. Un dernier regard en direction de l'étage de l'appartement, ne sachant même pas si d'ici, c'est le bon appartement qu'il voit, puis il actionne la poignée et s'élance pour partir sur la route. Véritables montagnes russes ce soir.