Sea, Sex And Sun ► Lewiciano

© Kaiji
• Marta, c’est le nom de la femme de ménage que mon père avait engagé à l’époque. La pauvre, j’vous explique même pas tout ce qu’elle a pu voir passer dans cette villa, tout ce qu’elle a pu nettoyer, y’a souvent eu du sang pour ne pas vous mentir, j’ai plusieurs fois entendu des coups de feux, mais jamais je n’en avais réellement vu, ou du moins, jamais je n’avais réalisé que c’était bien réel ce qui se passait sous mes yeux. Bon, elle avait sa chambre dans la villa, une grande chambre, pas un truc de dix mètre carré, elle pouvait limite y foutre sa famille ! Je l’avais laissé ici, après tout, elle bossait chez nous depuis au moins dix ans, j’allais pas la tej à la rue comme une grosse merde, même si j’étais un enculé, j’avais un minimum de respect. J’vous explique pas sa joie quand je lui ai dit que je lui laissais la villa pour deux mois, que j’partais à Miami, mais qu’elle devait tout de même faire attention à ne pas y foutre le feu. Elle était libre, elle avait une villa pour elle seule, j’espère juste qu’elle va pas inviter trop de mexicain pour se faire une tacos partie ou je ne sais qu’elle connerie du genre. Summer Camp, Miami, le pied à l’état pur, je vous assure. Aujourd’hui c’est journée à la plage, j’ai envie de glander, de ne rien foutre. Alors j’avais pris une serviette de plage et je m’étais posé sur le sable, pour finir par m’y endormir… Putain mais qu’elle merde, j’me réveille plusieurs heures après et du coup, j’ai niqué mon après-midi, bordel. J’me rassois et là j’regarde les gens passer jusqu’au moment où j’aperçois une silhouette familière passer devant moi. C’est Nina, une fille avec qui je couche assez souvent, très souvent même. En fait, c’est genre ma copine, mais que pour le sexe, y’a pas de couple, y’a pas de je t’aime, y’a pas de cadeau, y’a pas de racontage de vie qui pourrait m’endormir, c’est simplement une relation basé sur le sexe régulier… « On marche sur la plage sans m’inviter maintenant ? » Avais-je dis en espérant qu’elle tourne la tête et comprenne que je m’adresse à elle… •

© Kaiji
• J’regarde tous ces gens présents sur la plage, et bordel, j’me demande bien ce que je peux foutre ici, d’un côté t’as le père de famille avec sa gueule d’australopithèque qui envoie sa balle à son chien, de l’autre t’as l’espère de Diplodocus qui se la joue Brandon des feux de l’amour à remettre toutes les trente secondes sa mèche de cheveux grisonnante sur le côté, d’autres qui font des ricochets avec des coquillages, mais merde, ça marche pas les gars. Bordel, ou je suis ? Sur qu’elle plage j’ai foutu mes putains de pieds ? J’étais là, en train de glander comme un rat mort, jouant avec le sable, tout en [b]crachant par terre le putain de moustique qui venait de me rentrer dans la bouche. Mais merde j’vais finir par crever ici. J’sais pas si j’vais rester longtemps ici, du moins, je pensais finir par me casser de cette plage d’hurluberlu jusqu’au moment où je vis cette silhouette familière passer devant moi. C’était Nina, et en un instant, je su que mon après-midi allait prendre une toute autre tournure. Je l’appelle, je lui pose une question, et elle me répond qu’elle avait besoin d’être un peu seule, tout en se couchant à même le sable à mes côtés. Je lui Pince les fesses lorsque je la vois jouer avec ces mains et le soleil, et j’prends la parole. « Hey réveil toi, tu es là, je suis là, on va passer un bon moment ! » Bon d’accord, ont allaient pas se foutre à poil et baiser sur la plage, ont avaient un minimum de savoir vivre, mais ont pouvaient très bien parler et rigoler entre nous, ont étaient loin de se baser que sur le sexe. J’me redresse et j’viens m’allonger sur elle, j’ai envie de l’embêter un peu. J’replace une de ces mèches de cheveux, et, mon regard plongé dans le sien, je lui chuchote à l’oreille. « Tu sais, Dieu a créé l’alcool pour que les femmes moches puissent baiser… Et, j’me dis que je t’ai jamais vu boire une goutte d’alcool depuis qu’on se fréquente, alors ma question est là, si pour ce soir j’te propose une petite bouteille de champagne et un bon bain de minuit, tu me réponds quoi ? » Je joue doucement avec ces cheveux tout en attendant la réponse de la belle. J’lève les yeux, et j’vois une mamie à gueule d’ornithorynque qui me regarde étrangement, comme si elle était choqué du fait que je sois sur Nina. Elle veut être choquée ? J’vais la traumatisée la Bernadette, j’la regarde et j’ui fais un clin d’œil coquin, histoire de lui montrer que j’en ai rien à foutre de son avis, et, étrangement, elle baisse les yeux pour les refoutres dans son magazine. J’peux enfin reporter mon regard sur Nina. •

© Kaiji
• Je vois ce monde évoluer sous mes yeux et j’me dis qu’un jour, j’en prendrais le contrôle, succédant à notre cher Obama. Ca me fou des ulcères au cul de voir toutes ces gamines se frotter à une poutre dans les bars et j’ai mal au cœur pour le parents. Putain, si vous saviez comment vos filles sont lorsque vous n’êtes pas là et qu’elles ont qu’une envie en tête, plairent. Elles se prennent pour des espèces de Nabilla en chaleur prête à tout pour faire tomber tous les garçons à leurs pieds. Ça me fait mal, et ce genre de fille là, je fais en sorte de leur faire entendre ce qu’elles désirent pour les niquer à mon tour, c’est pas Disney ici, c’est la vrai vie. Avec Nina, j’avais trouvé une forme de relation qui ne me bouffait pas de l’intérieur, me déchirant tel un noctambule devant rester chez lui et n’ayant aucun moyen de se divertir. Elle était un peu moi au féminin, et j’aimais ça. J’regarde tous ces gens présents ici et j’ai juste envie de leurs foutre des claquent dans la gueule, réveillez-vous bordel, ça casse pas trois pattes à un canardd’arrêter de vous la jouer monsieur muscle sur la plage merde, j’vous vois tous, toi avec ta copine en train d’essayer de la toucher alors qu’elle a juste envie de bronzer, l’autre gamin qui joue avec un oursin qu’il a dû récupérer un peu plus loin, la mère sur-refaite qui est en train de chier un cake à sa fille car elle vient de lui mettre du sable dans les cheveux en faisant un château de sable, mais merde, laisse la jouer en paix, et là, j'vois un gars, mais putain quel cul-gelés celui là, qui se ramène limite en pull, profitez de votre putain de vie, de vos putain de vacances, c’est qu’une fois dans l’année, alors arrêtez de vous prendre la tête. C’est peut-être ma façon d’être sur Nina qui dérange les gens, mais je sens les regards sur moi, et surtout celui du gosse non loin de nous, après la mamie, au tour du gamin, j’le regarde et je me met à mettre deux trois coups de tête sur le côté en faisant des bruits bizarres avec mon nez, un truc à la syndrome de la tourette quoi, c’est mal je le sais, mais j’m’en branle, j’suis immorale, inconscient et j’en passe, alors bon. Bref, j’reporte mon attention sur la belle Nina qui me réponds qu’elle n’a pas besoin d’alcool pour coucher, et qu’elle n’en bois jamais, sur un ton assez strict en fait. J’hausse les épaules, c’est son choix, perso, j’bois pas d’alcool non plus, alors bon. « Ye soui daccol ivec toi muy bella ! » Avais-je répondu en mélangeant un accent pakistanais et légèrement espagnole, moi et les imitations, ça fait deux. J’étais bien dans cette position, jusqu’au moment où je sens un truc froid me tomber sur les cheveux. Bordel, j’viens de me faire chier dessus par un pigeon ou je ne sais qu’elle merde du genre. J’me lève en deux deux, sans dire un mot, et je cours sur la plage, je trébuche, j’bouffe du sable, mais putain c’est quoi cette journée de merde ? J’vais péter un câble j’crois, là c’est sûr. Donc du coup j’me relève, j’regarde méchamment les gens autour de moi, et je saute dans l’eau histoire d’enlever la merde sur mes cheveux, et enlever tout ce putain de sable, j’fais d’une pierre deux coups moi. Une fois fait, j’retourne vers Nina en regardant les gens avec haine, et, arrivant à sa hauteur, je m’assois à ces côtés. « Tu racontes ça à quelqu’un, j’sais pas ce que je te fais, mais je le fais, ça sera notre secret, d’accord ? » Lui avais-je dit. Putain mais qu’elle honte, j’en reviens pas… •

© Kaiji
• J’suis en train de me rendre compte que dernièrement je perds pas mal de crédibilité avec toutes ces merdes qui peuvent m’arriver. Personnellement, j’aimerais mieux mourir de mon vivant que de vivre comme tout le monde, à aller le dimanche matin acheter son pain, à devoir se lever tous les matins pour aller travailler, se prendre la tête avec un patron à tête d’alien qui va te chier un cake car t’as pas encore rendu ton dossier. Se mettre à sortir des phrases de vrai paysans du style qui s’endors avec le cul qui gratte se réveil avec les doigts qui puent ou je ne sais qu’elle merde du genre, j’suis un mafieux, j’étudie le droit, et j’aime la vie que je mène. Bref, j’viens d’aller me rincer toute cette merde que je venais de me prendre sur la gueule et, j’finis par revenir ou j’étais, sans attendre, la belle brune s’asseyant à califourchon sur moi, pris la parole. « Bon, t'as interrompus ma séance de méditation solitaire alors autant nous occuper. T'as une petite idée de ce que tu voudrais faire ? » Qu’est-ce que je voudrais faire ? j’ai bien une idée, mais ici c’est pas possible. Un sourire sur les lèvres, je lui pince le cul pour ensuite laisser mes mains se balader dans son dos et remonter au niveau de sa nuque pour la faire se pencher devant moi, histoire de pouvoir l’embrasser, histoire de lui montrer de quoi j’ai envie. « J’ai bien une idée, mais disons qu’ici c’est pas vraiment possible… Ça serait à base de Clitoris et de Penis, si tu vois ce que je veux dire, autrement… On peut passer l’aprèm comme ça, à méditer ensemble… » J’avais fait exprès de dire ces deux mots assez fort, histoire de choquer encore un peu plus la vieille de derrière… •

© Kaiji
• J’étais pas le genre de gars à me la jouer à la Obama, à me prendre pour ce que je ne suis pas, je suis un fils de mafieux, un mafieux, un enfoiré, une tête d’œuf, un connard à la puissance quinze, un gars brillant quoi, bon, okay, j’abuse peut-être avec le dernier mot, c’est loin d’être une encyclopédie sur patte, mais il n’est pas con. Il utilise son intelligence pour foutre la merde on dira. Bref, il est là, avec Nina sur la plage, cette dernière à califourchon sur lui, lui rend son baisé pour ensuite se laisse glisser sur le côté. « Tu sais, je pense vraiment que Jack aurait pu survivre. » J’tourne mon visage vers elle, sur le coup, j’pige pas trop de quoi elle me parle ? C’est qui ce putain de Jack bordel ? C’est quelques secondes après que je comprends qu’elle parle du Titanic. Bordel, on est en train de glander comme des rats morts alors on parle de Titanic, c’est ça ? « Hmm… C’est pas faux, j’pense que ce fameux Jack il aurait pu survivre ouais… Regarde, de un, il avait de la place sur sa putain de planche, faut arrêter de se foutre de la gueule du monde, il pèse 40 kilos s’te cocaïneu, au pire il balançais la rouquine à l’eau et voilà, mais non, monsieur veut se la jouer héro et il se laisse crever… C’est de la connerie, il aurait pu survivre ! » Ma théorie est vrai bordel, comment ça le gars il reste dans l’eau à se cailler le cul, il va pas nous chier un cake, il monte sur la planche, il se réchauffe avec sa rousse et c’est bon ! « J’ai envie de toi… » Avais-je dit naturellement après avoir fini mon analyse… •