Echo du vide + Scaim

Ricanement qui perce. Le fait froncer des sourcils. Touchant légèrement son ego. Et puis, il y a les mots. Sa réponse à lui. Similaire à la sienne. Est-ce qu’il est aussi responsable de ça ? De cette distance qui s’est installée ? “C’pas comme si tu demandais.” Grincheux. Il reste buté Scott, parce qu’il est touché. Lui aussi.

@Scott Guerin -- il est piqué, scott. comme toi. deux masses sur le canapé. cherchent les bons accords pour trouver quelle musique jouer. visage par dessus l'épaule, croise son regard, cette fois. arrêtes tes conneries. un sourire sur les lèvres. détendre l'atmosphère. si tu me lances je vais te demander des comptes rendus pour de vrai. parce que au fond t'es jaloux. inquiet. de le perdre. toujours. pas l'intérêt de trouver quelqu'un d'autre que toi, ce con. de te remplacer. mais tu veux pas le forcer. tu veux pas être trop là. tu lui demandes déjà tout, beaucoup. être là pour toi, sans cesse. je suis pas distant, j'ai peur de trop te demander. le corps se recule dans le canapé, redresse le corps à côté du sien. même hauteur.

@Naim Wolford --

“C’pas ce qu’on faisait avant ?” Les orbes qui se croisent. Sourire sur les lippes du brun. Un sourire auquel il n’accroche pas. Inquiet de la distance. De perdre ce qu’ils ont. Parce qu’il a perdu beaucoup de choses cette année Scott. Y compris sa légereté. Devenu trop sérieux. Tendu. Comme si l’insouciance l’avait abandonné. Le laissant engoncé dans une lourdeur dont il peine à se retirer. S’écrase la carcasse. Près de lui. “Depuis quand t’as peur ?”

@Scott Guerin -- l'atmosphère tendue, l'écho des derniers jours. les corps s'affalent dans le canapé. trouvent leur place dans la simplicité de vos auras qui s'harmonisent. la bulle. celle où plus rien n'existe. toi, lui. où tu ne penses qu'aux bons souvenirs, ceux qui te font garder pieds. depuis que tu t'es barré plusieurs jours sans prévenir du con. la peur de trop demander. d'être le poids de trop, dans sa vie déjà malmenée. torse pivote légèrement vers lui, main passe sur le visage. recentrer les émotions. ok, maintenant ? on a déjà notre pacte. il bouge pas. et tu réfléchis un instant. j'te fais confiance. les messes ont été chantées, tu l'sais qu'il va pas l'refaire, sans te prévenir. main épaisse retombe sur épaule. le rire léger. détendre l'atmosphère. putain mec, tu te rappelles juste quand on finissait torchés sur la pelouse du campus, on en avait rien à foutre. phalanges s'agrippent à la chaire de l'omoplate. il est où mon con ? celui qui t'fait marrer, sans même parler.