celebrating simplicity (( pastetti #2 ))

Ce soir-là, Gabe n’avait rien prévu de spécial pour son anniversaire. Il avait passé une bonne partie de la journée à répondre à des messages et à des appels, remerciant ses amis et sa famille pour leurs vœux, mais au fond, il préférait que la journée passe comme une autre. Une exception toutefois : Clémence, son exe, avait proposé de passer. L'idée d'une soirée tranquille, à manger du fast-food et à étudier ensemble, lui semblait être exactement ce dont il avait besoin. La sonnette retentit à la porte de son appartement, et Gabe se leva de son bureau, où il était en train de surligner quelques notes. En ouvrant la porte, il trouva Clémence, sourire aux lèvres, tenant un grand sac de McDonald’s d’une main. Gabe éclata de rire, refermant la porte derrière elle. Il était content de la voir, et même si une petite part de lui se sentait nostalgique de ce qu’ils avaient partagé autrefois, il essayait d’être à l’aise avec cette nouvelle dynamique entre eux. « Merci, pour le macdo », dit-il en lui faisant un clin d'œil. « T'as pas idée à quel point j'avais la flemme de cuisiner ce soir. » Ils s’installèrent tous les deux sur la petite table de la cuisine, ouvrant les boîtes en carton et disposant les frites entre eux. L’odeur du fast-food emplissait la pièce, réconfortante et familière. Clémence avait ramené de quoi faire un vrai festin, et pour Gabe, c’était exactement ce qu’il lui fallait pour oublier que c’était son anniversaire et qu’il n’avait aucune envie de le fêter. Pas cette année.

@Clémence Pastor

Le McDo enfin récupéré, tu avais fait un rapide détour par une boulangerie française pour récupérer quelques cupcakes et une bougie que tu n’avais pas réalisé être magique. Vous savez le vrai bordel de la bougie qui se rallume toute seule une fois que tu as soufflé dessus ? La route s’était faite rapide, de quoi ne pas laisser refroidir le repas et tu avais également réussi à trouver une place par miracle quand quelqu’un avait quitté son emplacement. Une fois devant la porte, tu avais appuyé sur la sonnette avec le coude puisqu’une main était prise par le fast-food et l’autre la boite de pâtisseries. Un immense sourire s’afficha sur tes lèvres quand il finit par t’ouvrir la porte et tu rigoles doucement à ses paroles. — J’ai l’impression de faire livreur UberEat là, j’espère que tu vas laisser un bon pourboire ! En plus ta livreuse est trop sexy, elle a même sortie sa plus belle robe pour toi. Que tu dis en tournant rapidement sur toi-même pour lui montrer ta nouvelle tenue. Posant finalement les affaires sur la table à manger, sortant les boites et les emballages, tu t’assois en face de lui. — Tes colocs sont pas là aujourd’hui ? Que tu lui demandes en regardant un peu autour de toi, constatant que le logement semblait plutôt silencieux et tu laisses un petit rire s’échapper. — Avoues, t’as dit que t’avais un rencard ce soir, et ils t’ont laissés la paix ! Tu lui tends alors des nuggets alors que tu picores quelques frites que tu viens tremper ces dernières dans la sauce Ranch bien que les McFlurry se trouvaient sous votre nez aussi.

Le sourire de Gabe ne faiblit pas alors qu'elle pose les cartons de fast-food et la boîte de pâtisseries (venant de la boulangerie des parents de Arthur) sur la table. Ce petit moment avec Clémence lui faisait du bien. Il la regarde, sa robe lui allant à ravir, et il rit doucement à sa propre blague. T'es clairement la livreuse la plus stylée que j'ai vue, » dit-il en jetant un coup d'œil rapide à sa tenue avant de s'asseoir. Il se saisit des nuggets qu'elle lui tend, la sauce ranch déjà prête à accueillir ses frites à son tour. Le bruit du sac en papier qui se froisse, le son des frites qui tombent dans l'assiette, tout cela donne une ambiance simple, presque apaisante. Gabe aimait ces moments-là, où rien ne pressait, où ils pouvaient juste être eux-mêmes sans trop réfléchir.  « Non, pas de colocs dans les parages ce soir, » répondit-il après avoir jeté un œil autour de lui, comme pour s'assurer qu'ils étaient bien seuls. « T’as deviné juste, j’ai dit que j’avais un rencard avec une livreuse de fast-food trop canon, alors ils ont filé. » Son sourire s’étire alors qu’il plonge un nugget dans la sauce et le porte à sa bouche. Le silence qui règne dans l’appartement était inhabituel, mais agréable. Il avait souvent besoin de ces moments de calme, surtout après une journée chargée ou des moments d’incertitude sur ce qu’il voulait vraiment. « Franchement, ça fait du bien d’avoir un peu de tranquillité. J’ai l’impression que l’appart est jamais aussi calme, » dit-il, avant de tremper une frite dans la sauce et de la manger. Il attrape ensuite l’un des McFlurry qui trônent sur la table et tend une cuillère à Clémence avec un sourire complice. La soirée était légère, sans pression. Pour lui, c’était tout ce qu’il demandait, passer du temps avec une personne à qui il tenait, sans se prendre la tête, juste profiter de l’instant présent. « Franchement, je demandais pas plus. » Et alors qu’il trempait sa frite dans le mcflurry, il ne put s’empêcher de la relooker. S’était-elle faite belle pour son propre plaisir, ou pour lui ? Peu importe, il la trouvait encore plus belle que les autres fois.

Pivotant alors sur toi-même, tu remarques son petit sourire en coin et le fait qu’il réponde à tes conneries, tu ne peux t’empêcher toi-même de sourire avant de rejoindre la table et de commencer à grignoter un peu ce que tu avais acheté. Tu connaissais assez Gabriel pour avoir pris tout ce qu’il préférait sur la carte bien qu’ici, le choix soit au final assez restreint comparé à ce que vous aviez pu prendre à Milan ou ce que tu avais l’habitude de manger à Monaco. Tu rigoles à sa remarque, manquant presque de t’étouffer avec ton soda. — Du coup, parce que c’est la livreuse sexy qui vient, ils s’en vont ? Que tu demandes, plissant des yeux comme pour l’interroger. — Mais t’aurais dit que c’était moi qui venais, j’suis sûre qu’ils seraient planqués dans l’appartement à nous écouter ! Et tu te tournes soudainement pour regarder que personne n’était là, retournant finalement sur Gabriel quand tu constatas que vous étiez effectivement bien seuls. Ça faisait bien longtemps que vous n’aviez pas profité d’un petit moment dans le genre alors tu profites à fond de tout ce calme, même si ça te renvoyait à ces nombreuses fois où vous aviez pris à emporter pour pouvoir manger devant un bon film, où tu avais passé des heures les doigts dans ses cheveux pour t’occuper les mains quand il ne finissait pas avec une coiffure ridicule parce que tu t’en servais un peu de tête à coiffer. Et tu souris une nouvelle fois, à ses paroles penchant la tête sur le côté. — Les colocs entre mecs, c’est jamais le meilleur pour avoir le calme ! Et encore même moi avec mes sœurs, c’est pas calme tous les jours ! Que tu souffles avant de te pencher légèrement sur la table pour attraper la cuillère de glace qu’il te tendait. Tu trouvais ça atrocement mignon, mais tu contenais le moindre changement d’expression, espérant que tes joues ne prennent pas une teinte rosée par ce geste. Dans un petit mouvement, tu poses ta main sur sa joue pour la lui caresser, comme un remerciement silencieux et tu t’enfonces à nouveau dans ta chaise alors que tu te mets à déballer ton hamburger. — T’as réussi à rattraper un peu des cours au fait ?

Il ne savait pas forcément comment allait se passer cette soirée, maintenant qu’elle était célibataire. Mais, en prévention, avait demandé à ses colocataires de lui laisser la maison pour la soirée. Juste au cas où. Il ne prévoyait pas forcément de terminer au lit avec elle, mais n’était pas non plus totalement opposé à l’idée. Si ça devait arriver. « J’ai les meilleurs colocs. » Lui dit-il en lui envoyant un petit clin d’œil. Ils savaient que leur relation était particulière, et Gabe aurait fait de même pour ses potes. Ils ne se virent pas de la maison tous les quatre matins, alors ils savent que s’ils le demandent, c’est que la situation est particulière, voire spéciale. « A nous écouter ? Hey, c’est des mecs, pas tes sœurs ! » Se mit à rire. Il n’avait rien contre les sœurs de la blonde, au contraire, il les appréciait bien. Mais elles restaient des femmes, un peu commères sur les bords. Tout en s’asseyant à table pour déguster leur festin, il la regardait, sourire aux lèvres. En effet, il ne pouvait s’empêcher de sourire en la regardant. Ce qu’elle était belle, dans cette robe. Il la soupçonnait de l’avoir mise pour le déstabiliser, mais n’en dit rien. Il en profita seulement. De la vue qu’il pouvait avoir. Et s’autorisa même à imaginer son corps en dessous du vêtement. « Après ça va, je ne me plains pas. Ca pourrait être pire. » La maison reste tout de même raisonnablement calme lorsqu’ils n’écoutent pas de la musique ou qu’on n’en entend pas un jouer à la play dans le salon. « Petit à petit, oui. » Sans en dire plus. Il ne voulait pas qu’elle se sente mal en lui disant qu’il n’aurait pas dû partir pour tenter de l’oublier. Ça ne mènerait à rien. Il avait pris sa décision tout seul. Il n’avait qu’à assumer maintenant.

Alors qu’ils terminèrent de manger, repas rapide, il la regarda. « L’heure de souffler mes bougies ? J’ai un vœu à faire. » Et tout en souriant, il savait déjà qu’elle vœu il voulait faire. Il n’avait pas forcément eu envie de fêter son anniversaire, mais il avait envie de faire ce vœu. Juste pour l’occasion. En voyant le paquet de chez les parents d’Arthur, son sourire s’agrandit. « Mes cupcakes préférés !!! » Il se leva presque, comme un enfant à qui on disait que le père-noël était en chemin. Il la laissa poser la bougie, chanter ensemble joyeux anniversaire d’une petite voix, et souffler la flamme tout en espérant un jour avoir à nouveau Clémence pour lui. Plongeant son regard dans le sien, il s’avança vers elle avant de déposer légèrement ses lèvres sur les siennes. « Voilà, c’est parfait maintenant. » Non, il n’en demandait pas plus. L’avoir pour lui pour la soirée/nuit lui suffisait.

La maison était plongée dans un silence pesant et pourtant, rien ne semblait vous déranger l’un ou l’autre. Vous aviez l’habitude à l’époque de passer de nombreuses soirées dans le calme autour d’un bon puzzle, accompagné de tasses de chocolat chaud recouverts de marshmallow, sans pour autant discuter, juste apprécier le temps passé ensemble. C’était ce qui te manquait sûrement le plus avec lui… Cette simplicité. Pas besoin de parler pendant des heures pour vous comprendre ou apprécier un bon moment, juste la présence de l’autre vous suffisait. Alors encore une fois, tu ne communiquais avec lui que par des petits regards et des sourires délicats entre quelques petites questions ci et là pour éviter tout de même un éventuel malaise. T’avais alors demandé s'il avait réussi a rattrapé un peu les cours qu’il avait loupé et tu te contentais de hocher la tête positivement à sa réponse, ne t’étalant pas trop sur tout ça. Si ça ne tenait qu’à toi, tu aurais sûrement demandé la raison de son départ et ce qui l’avait poussé à louper la rentrée surtout quand tu savais que ce n’était absolument pas son genre. Mais tu ne voulais pas empiéter sur sa vie, après tout, il était assez grand pour décider par lui-même ce qu’il voulait faire. Le repas s’était passé tranquillement, avec quelques petits contacts physiques. T’avoues ne pas pouvoir t’empêcher d’être tactile avec lui, mais, ça te rassurait dans un sens de savoir qu’il était bel et bien là, et non pas le fruit de ton imagination.

Tel un enfant, il finit par réclamer souffler ses bougies et un lare sourire s’afficha sur ton visage alors que tu ne tires la boite de pâtisserie vers toi. Regardant alors la bougie, tu finis par lâcher un soupir et lui montrer l’emballage dans un petit rire. Tu ne savais pas si tu n'avais juste pas fait attention ou si c’était une farce, mais le fait qu’il puisse avoir une bougie magique t’amusais. Tu te contentes alors de simplement planter cette dernière sur le cupcake du garçon et tu te levas rapidement pour aller dans la cuisine avant de revenir, une boite d’allumettes en main. Tu savais encore parfaitement où se trouvaient les affaires dans cette maison, comme si tu ne l’avais jamais vraiment quitté. Allumant doucement la bougie, tu viens te mettre en face de lui alors qu’il se leva à son tour. Petite chanson murmurée, tu l’avais laissé souffler avant de virer cette bougie qui se rallumait aussitôt, la plongeant rapidement dans un verre d’eau qui traînait là. Tu ne pus t’empêcher de sourire comme idiote alors qu’il vient poser un baiser sur tes lèvres, presque comme s'il était timide de faire ce geste. Sur la pointe des pieds, tu viens doucement coincer ta main libre contre sa nuque et frotter le bout de ton nez au sien. Finissant par poser à ton tour un baiser sur ses lèvres, tout aussi délicat. Tu ne savais pas ce qu’il avait souhaité, mais tu espérais que ça se réalise un jour, s'il était heureux alors, tu le serais pour lui. — Mais il reste encore à ce que tu ouvres tes cadeaux. Que tu souffles tendrement contre ses lippes avant de poser un autre baiser rapide sur ces dernières.

Laissant alors le cupcake dans ses mains, tu t’affaires alors a fouiller dans ton sac à main pour en sortir une enveloppe et un paquet emballé par tes soins. Tu ne savais pas réellement lequel des deux, tu préférais qu’il ouvre en premier, mais, après réflexion, l’enveloppe était plus judicieux alors tu la lui pends avec un petit sourire. Et lorsqu’il avait enfin le billet sous le nez, tu lui souris de toutes tes dents. — Y’a pas de dates pour le faire, mais, faut juste que tu réserves ta date au préalable. Et tu lui tends alors le petit paquet avec une légère boule au ventre. Le tour d’essai, c’était quelque chose certes, mais la montre à côté… Tu avais peut-être un peu abusé sur le budget que tu avais mis dans cette Rolex.

Gabe regarda la scène se dérouler devant lui avec une douce nostalgie. La simplicité de ce moment lui rappela les soirées tranquilles qu'il passait autrefois avec elle. Ce calme, ce lien silencieux qui ne nécessitait pas des heures de conversation pour être apprécié. C’était cette connexion qu’il chérissait le plus. La complicité dans le silence, les gestes anodins qui parlaient plus que des mots, comme les regards échangés ou les sourires discrets. Il observa la bougie se rallumer après l’avoir soufflée, chaque souffle apportant un éclat de rire. C’était typique de Clémence de lui faire ce genre de blague. Ce geste enfantin était à la fois drôle et attendrissant. Quand leurs lèvres se frôlèrent pour un baiser timide, quelque chose en Gabe se détendit complètement. La tendresse du moment, la douceur de ce contact, et la simplicité avec laquelle ils s’échangeaient des marques d'affection étaient exactement ce dont il avait besoin. Ce baiser n’avait rien d'extravagant, mais il était sincère, délicat. Gabe sentit le bout de son nez se frotter contre le sien et ne put s’empêcher de sourire légèrement, avant de répondre à ce second baiser aussi furtif que le premier. Quand elle évoqua les cadeaux, Gabe se redressa légèrement, un brin amusé mais aussi curieux. Il observa la petite enveloppe tendue, se demandant ce qui pouvait bien se cacher derrière cette surprise. Après un bref instant d’hésitation, il l'ouvrit et un sourire éclaira son visage lorsqu’il découvrit les billets pour un tour d’essai de voiture. C’était le genre de cadeau qui le touchait droit au cœur, une idée soigneusement pensée qui démontrait qu’elle le connaissait définitivement par cœur. « Wow… Ça va être incroyable », murmura-t-il en regardant l’enveloppe avec un sourire. Puis, il prit le paquet. Son sourire s’élargit encore lorsqu’il dévoila la montre Rolex. Mais ce n’était pas tout, il l’inspecta avant de voir une gravure. Spécialement faite pour lui, de la part de la blonde. Ce geste, cette attention dépassait tout ce à quoi il s’attendait. « T’as vraiment pas fait les choses à moitié, hein ? » dit-il en rigolant légèrement, touché par le geste. Posa le tout sur la table, avant de venir l’embrasser à nouveau. Mais cette fois le baiser fut plus long, plus passionné, rempli d’amour. « Je sais pas comment te remercier… » Dit-il entre deux baisers, petit sourire en coin. Il avait une petite idée, mais, il ne savait pas s’il était déjà l’heure pour ça. Ni même si elle était en raccord avec ses pensées.

Il est vrai que la montre avait dépassé les attentes de l’italien. Il t’avait fait part de son envie d’avoir une jolie montre dans la vie et après avoir fait le tour des boutiques de luxe, tu t’étais arrêté sur une magnifique rolex en or blanc décoré d’un cadran bleu marine, couleur favorite de Gabriel. Petit geste qui te faisait plaisir, tu avais décidé également de faire inscrire au dos une petite gravure. Per sempre é per sempre. Peut-etre un peu trop dans la situation dans laquelle vous étiez, pourtant tu savais qu’il ferait toujours partie de ta vie d’une manière ou d’une autre. Peut être que tu essayais de provoquer le destin en lui envoyant quelques signaux ci et là mais en aucun cas tu ne lui mettrais le couteau sous la gorge. Tu lui accordes alors un petit sourire timide, attendant presque qu’il te fasse un réflexion sur le prix de la montre mais il n’en fit rien. Bien au contraire, il semblait ravis de pouvoir aborder une montre aussi chère autour de son poignet. Néanmoins, il ne la mit pas tout de suite et se contenta simplement de poser le tout sur la table a manger. A coté de ces cupcakes à peine touchés. Lèvres qui s’écrasent à nouveau contre les tiennes, tu laissais vos langues de retrouver dans un baiser plus passionné alors qu’il tenait ton visage entre ses mains brûlantes. Douce sensation de bien-être, tu te disais que tout ces petits gestes te manquaient atrocement. Tu voulais que tout redevienne anodin, que ce soit juste naturel entre vous. Agir comme un vrai petit couple avec un statut officiel. C’est pas comme si ses colocataires ne se doutaient pas de l’identité de la fameuse livreuse. — t’as pas besoin de me remercier Gabriel, c’est ton anniversaire, pas le miens. Que tu souffles doucement avant de simplement poser tes mains sur sa taille, le tirant un peu plus vers toi pour garder une proximité. Mais du coin de l’oeil, tu remarquas le canapé et tu te demandais si l’idée qui te passait en tête était judicieuse. — tes colocataires rentrent pas du tout de la nuit ? Tu demande dans un murmure proche de ses lèvres avant de désigner le sofa d’un petit geste rapide comme pour lui faire comprendre les choses.

Gabe était encore en train de digérer la surprise de la montre, un cadeau qu'il n'aurait jamais imaginé recevoir, bien qu’ils en eussent parlé. Mais n’avait pas pensé qu’elle la lui achèterait. La Rolex brillait sous la lumière, et l'inscription au dos, "Per sempre é per sempre", le touchait profondément. C'était une promesse silencieuse, une connexion qui allait au-delà des mots. Dans ce moment, il réalisait à quel point il tenait à elle, et la tendresse qu'elle dégageait le réchauffait. Lorsqu'elle l'embrassa, il se sentit flotter. Ses mains entouraient son visage avec une délicatesse qui le faisait chavirer. Il avait tellement envie que ces moments durent, que tout redevienne comme avant, que leur complicité s'installe à nouveau sans que rien ne vienne la perturber. La douceur de ses gestes et la chaleur de son corps contre le sien lui rappelaient tout ce qu'il avait perdu et ce qu'il espérait retrouver. « Tu sais que je ne peux pas m'empêcher de te remercier, » murmura-t-il contre ses lèvres, un sourire en coin.  Il la regarda avec une intensité nouvelle, son cœur battant à tout rompre. Les bras autour de sa taille, il la tira un peu plus près, savourant cette proximité. Mais quand il remarqua son regard furtif vers le canapé, il comprit ce qui se tramait dans son esprit. L'idée d'un moment partagé sur le sofa le fit frémir d'excitation et de nervosité. « C’est bien ça », répond-il à sa question, sa voix basse, comme s'il craignait que quelqu'un puisse les entendre. « Ils ont tous des plans pour la nuit. » Il se pencha légèrement vers elle, son souffle effleurant sa peau. « Et si on profitait de ce moment, ici et maintenant ? » La pièce était calme, et tout semblait propice à l'intimité. Le canapé était confortable, et l'idée de se blottir ensemble, d'échanger des rires et des chuchotements, le séduisait. C'était l'occasion parfaite pour explorer ce lien fragile mais puissant qui les unissait. « Qu'est-ce que tu en penses ? » demanda-t-il, un éclat malicieux dans les yeux. « Un petit film ou juste rester là, ensemble ? » Il savait que chaque seconde comptait et que ces instants de complicité étaient précieux. Le temps semblait s'être arrêté, et il espérait que, peu importe la direction que prendrait leur relation, ils pourraient toujours chérir ces moments simples de bonheur.

Le geste de la tête vers le canapé, tu ne voulais pas forcément engager des échanges trop intimes là de suite. En fait, tu voulais surtout t’assurer que la maison serait vide pour le restant de la nuit et pouvoir profiter du garçon dans un semblant de relation amoureuse. Pourtant, tu n’avais rien prévu pour rester dormir ici, mais l’idée ne te déplaisait pas. Auquel cas tu trouverais dans sa penderie un t-shirt qui tirait un peu trop grand et peut-être un short de sport où tu devras tirer sur l’élastique pour le mettre à ta taille. Ce n'est pas comme si tu n’avais jamais fait ça par le passé alors tu trouverais forcément chaussure à ton pied pour dormir confortablement. Enfin, tu ne savais même pas s'il souhaitait que tu restes pour la nuit, tu te projetais toute seule dans une soirée à ne presque pas en dormir, juste pour que vous puissiez être ensemble. Quand il te confirma l’absence des garçons d’un petit chuchotis, tes commissures s’étirèrent dans un sourire satisfait, posant ta main sur sa joue pour en venir caresser un petit bout du pouce. Puis ce dernier s’amusa à effleurer les quelques grains de beauté sur son chemin se retrouvant maintenant par se balader sur ses lèvres, terminant sur son menton légèrement piquant par une petite pousse de barbe. — C’est toi qui décides chaton. Et tu tires délicatement son visage vers le tien pour échanger un énième baiser. C’était plus fort que toi, tu étais comme addict de sa bouche, de son corps, de tout ce qui pouvait faire Gabriel Moretti. Ta main finit alors par se glisser contre sa mâchoire, contournant son oreille et venant se coincer dans sa nuque. Tu restais planté là, ton regard plongé dans le sien en te demandant ce qui pourrait bien combler sa soirée. L’idée du film ne te déplaisait pas au final. Ça pouvait vous faire passer un petit moment agréable, un peu comme ce que vous aviez l’habitude de faire par le passé. — Les deux ? Et puis tu ne voulais pas forcément que vos pulsions vous rattrapent beaucoup trop vite. Petit baiser au coin de ses lèvres, tu finis par te détacher de lui, attrapant alors ton cupcake où tu viens mordre dedans. Tu n'allais certainement pas laisser moisir de si bonnes pâtisseries… Pourtant, tu remarques une pointe de crème au beurre sur le bout de ton nez et tu n’avais pas eu le temps de réagir que Gabe était venu lécher, suivant d’un rire sincère. Tu suivais l’éclat de sa voix, amusée, avant de venir écraser ton gâteau sur son nez. Tu savais qu’il voudrait se venger et pourtant, tu avais osé. D’un pas rapide, t’avais détalé dans la partie salon, toujours ton cupcake en main et ce sourire espiègle sur le visage. — J’suis sûre que tu ne m'attraperas pas ! Que tu lui lances avec une pointe de malice dans la voix, le gâteau retournant entre tes lèvres. Bon, tu ne ferais pas long feu avec ses talons, mais, t’avais eu envie de le taquiner un peu.