confrontation ; myriel

Gabriel observa Myra avec une expression mélangée de soulagement et de fatigue. Il se rapprocha un peu plus, laissant une certaine distance mais cherchant à établir un contact plus personnel. Ses épaules, qui étaient tendues depuis le début de la conversation, se relâchèrent légèrement. Il prit une profonde respiration, comme pour trouver les bons mots pour exprimer ce qu’il ressentait vraiment.

Tu as raison, Myra, on aurait dû parler de tout ça plus tôt, dit-il en baissant les yeux un instant, puis en les levant pour la regarder. Sa voix était plus douce, mais portait encore une trace de fatigue. Les disputes qu’on a eues auraient pu être évitées si on avait mis cartes sur table plus tôt. Mais mieux vaut tard que jamais, je suppose.

Gabriel se laissa aller contre le dossier du fauteuil, adoptant une posture plus détendue. Il croisa les bras, mais son regard restait fixé sur elle, cherchant à capter chaque nuance de ses émotions. Ses traits étaient moins marqués par la colère maintenant, et il essayait de montrer une compréhension sincère.

Je suis d’accord avec toi. Je n’aime pas non plus être sur la défensive, et ça ne me ressemble pas. Tu me connais depuis cinq ans, tu sais que je n’étais pas comme ça avant. Il fit une pause, comme pour choisir ses mots avec soin. Je vois maintenant que notre relation a changé, et ce n’est pas facile pour toi non plus. Je sais que je me suis replié sur moi-même, et ça n’a pas aidé.

Il se pencha légèrement en avant, son regard cherchant le sien avec une intensité calme. Il avait l’air de quelqu’un qui voulait vraiment faire avancer les choses, malgré les difficultés passées.

Oui, ça sera un effort mutuel. On doit se comprendre et respecter les besoins de l’autre. Gabriel fit un léger sourire, sa main se posant brièvement sur le bras du fauteuil, comme pour créer un lien plus tangible. Je suis prêt à faire des compromis, parce que, franchement, c’est toi qui comptes le plus pour moi. Te perdre serait terrible, et je n’ai même pas envie d’imaginer ma vie sans toi.

Il observa Myra, son expression adoucie par une sincérité palpable. Il semblait vouloir maintenir cette connexion tout en restant conscient des efforts nécessaires pour aller de l’avant.

Je crois qu’on peut y arriver si on continue à être honnêtes et à se soutenir. Je ne veux pas qu’on reste sur la défensive ou qu’on se juge constamment. On doit avancer ensemble, vraiment, et trouver un moyen de faire fonctionner notre amitié. Parce que ce qu’on a, c’est précieux, et je veux tout faire pour le préserver.

Gabriel fit un dernier effort pour sourire, essayant de montrer qu'il était ouvert à un avenir où ils pourraient résoudre leurs problèmes ensemble.

Gabriel prend une profonde inspiration, laissant les mots de Myra résonner en lui. Il ressent un poids se soulever, comme si cette conversation, si attendue, avait finalement permis de briser une barrière invisible entre eux. Il hoche doucement la tête, ses yeux rencontrant les siens avec une nouvelle lueur de sincérité.

« Oui, tu as raison, Myra. On a besoin de se parler, vraiment. C’est trop facile de se refermer sur soi-même et de laisser les choses s’envenimer. Je ne veux plus qu’on en arrive là. »

Il s'approche lentement, conscient que cette proximité est nécessaire, presque vitale pour eux à ce moment. Le voir se replier sur lui-même l’a blessé autant qu'elle, et il sent que c’est le moment de s’ouvrir enfin, de faire ce pas vers elle, vers eux.

Quand Myra lui demande si elle peut le serrer dans ses bras, Gabriel sent une chaleur réconfortante l'envahir. Il esquisse un sourire, doux mais sincère, et ouvre les bras. « Bien sûr que tu peux, Myra. Moi aussi, j’en ai besoin. »

Il l'accueille alors dans ses bras, resserrant doucement l’étreinte. Ce contact, simple mais profondément apaisant, semble réparer un peu des dégâts causés par le silence et les malentendus. Dans ce câlin, Gabriel trouve une sorte de réconfort qu'il n’avait pas réalisé lui manquer autant. Il murmure doucement, presque pour lui-même : « On va y arriver, Myra. Ensemble. »

Gabriel sentit son cœur se réchauffer en la tenant contre lui. Il avait redouté de perdre cette connexion avec Myra, et maintenant, en la serrant dans ses bras, il savait qu’ils avaient franchi une étape importante. Il resserra doucement l’étreinte, sentant à quel point ce moment était précieux pour eux deux.

« Je suis vraiment content qu’on ait pu se parler, Myra. Je ne veux plus qu’on se fasse du mal, et je ne veux plus te voir te battre toute seule avec ce que tu ressens. Tu peux toujours compter sur moi, quoi qu’il arrive. »

Il sentit la tension se dissiper, remplacée par une douce sérénité. Gabriel savait que les choses ne seraient pas toujours faciles, mais tant qu’ils restaient honnêtes l’un avec l’autre, ils pourraient surmonter n’importe quoi.

« Je tiens trop à toi pour te laisser partir. Peu importe ce qui se passera, je serai toujours là, à tes côtés. »

Il resta là, à profiter de ce moment de paix retrouvé, refusant de lâcher prise tant qu’elle avait besoin de cette étreinte. « On avance ensemble, Myra, et rien ne pourra changer ça. Tant qu'on est pas toxiques l'un pour l'autre."

Gabriel sourit en sentant Myra se blottir un peu plus contre lui, son cœur se réchauffant à l'idée qu'ils avaient surmonté cette épreuve ensemble. Il la serra doucement, profitant du moment, ressentant le poids de la tension s'évaporer peu à peu. Ce câlin représentait tant pour eux deux, un rappel que malgré les disputes et les malentendus, leur amitié restait solide.

Moi aussi, je suis vraiment content qu’on ait pu parler. Je craignais que cette conversation nous éloigne, mais au contraire, je sens qu’elle nous a rapprochés. Il parla doucement, presque en murmurant, ses mots enveloppés de douceur. Et tu sais, Myra, j'ai toujours su que je pouvais compter sur toi. Ça me touche que tu veuilles être là pour moi, tout autant que je veux être là pour toi.

Gabriel laissa échapper un léger rire quand elle parla d’être sa "plus grande protectrice". Ce genre de moments légers était ce qui rendait leur relation si spéciale. Il resta encore un moment dans ce câlin, savourant la proximité et le réconfort qu’ils partageaient.

Quand Myra s’éloigna un peu, Gabriel laissa ses mains glisser doucement de ses épaules, mais son regard restait fixé sur elle, plein de tendresse.

Je suis d’accord, Myra. Je ne veux pas qu’on devienne toxiques l’un pour l’autre. Notre amitié est trop précieuse pour ça. Il accueillit son bisou sur la joue avec un sourire doux, appréciant la petite démonstration d’affection.

Puis, quand elle parla de manger, il rit légèrement, secouant la tête avec amusement.

Un ours, carrément ? Tu sais quoi, moi aussi j’ai faim. On pourrait se faire quelque chose de bon à manger, juste nous deux. C’est exactement ce qu’il nous faut après cette discussion, un bon repas ensemble.

Il se leva doucement, lui tendant la main pour qu’elle le suive. Gabriel savait que, peu importe les difficultés qu’ils avaient traversées, tant qu’ils étaient ensemble, tout irait bien.

Gabriel relâcha doucement le câlin, ses bras glissant lentement le long du dos de Myra avant qu’il ne prenne un petit pas de recul. Son sourire s’étira, éclairant son visage d’une chaleur amicale qui reflétait l’allégement qu’il ressentait après cette conversation.

Il haussa les sourcils en l’entendant se comparer à un koala, son regard pétillant de malice.

Un koala, hein? Gabriel rit en croisant les bras sur son torse, ses épaules se détendant visiblement. Eh bien, je suppose que je vais devoir m’habituer à te voir accrochée à mon épaule en permanence! Si je commence à te donner des feuilles d’eucalyptus au petit-déjeuner, ne sois pas surprise.

Il fit mine de réfléchir, inclinant la tête tout en la regardant, son expression pleine de complicité. La légèreté était de retour, flottant entre eux comme un vieux souvenir revenu à la surface.

Mais sérieusement, je suis vraiment content qu’on ait pu parler comme ça, ajouta-t-il, son sourire se transformant en quelque chose de plus sincère. Gabriel tendit la main pour tapoter doucement l’épaule de Myra, un geste rassurant et amical. Pour les disputes, on va les laisser là où elles doivent rester : loin derrière nous. Des petits accrochages de temps en temps, ça fait partie du jeu, mais les gros trucs? Plus jamais.

Il fit semblant de se plonger dans une profonde réflexion, se frottant le menton de manière exagérée, un sourire taquin aux lèvres.

Quant à la nourriture… Gabriel tourna la tête vers le frigo, puis de nouveau vers elle, ses yeux brillant d’amusement. Hm, laisse-moi réfléchir… Tu sais que je ne dirai jamais non à une bonne pizza, mais vu que ton frigo est plein, on pourrait improviser un festin avec ce qu’on trouve. Un vrai repas digne d’un chef, ou… au moins digne de deux amis affamés qui veulent juste passer un bon moment. Il lui fit un clin d’œil en souriant. Qu’en dis-tu?

Puis, dans un geste spontané, Gabriel attrapa doucement la main de Myra, l’entraînant avec lui vers la cuisine, un éclat joueur dans son regard. C’était une invitation à retrouver cette complicité naturelle qu’ils avaient toujours partagée.