confrontation ; myriel

Salut Myra. Merci pour l'invitation. Je vais prendre un verre d'eau, s'il te plaît.

Gabriel entra, l’esprit tourmenté, et fit un pas hésitant dans le salon. Il déposa sa veste avec soin, comme pour se donner un instant de répit avant de faire face à la situation. Ses mains étaient légèrement moites, et il sentit son cœur battre plus fort à chaque instant. Il jeta un coup d'œil à Myra, essayant de lire quelque chose dans ses yeux, mais c’était comme chercher une réponse dans une mer calme et insondable.

Quand elle lui tendit le verre, il le prit en tremblant légèrement, sa nervosité palpable. Il but une gorgée, essayant de calmer son souffle saccadé. Le goût de l'eau lui fit du bien, mais il n'était pas certain que cela suffirait à apaiser le tumulte dans sa tête.

Alors, comment tu te sens? Je dois admettre que je suis un peu nerveux.

Gabriel s’installa sur le canapé, les épaules légèrement voûtées, son regard fuyant. Il se demandait si ses mots seraient bien reçus ou s’ils seraient la source d’un malentendu. Il passa une main dans ses cheveux, signe évident de son anxiété.

Je suppose qu’on doit parler de ce qu’on ressent, de ce qu’on veut vraiment. Je ne veux pas que cette conversation soit un obstacle, mais plutôt une étape pour nous comprendre mieux.

Il la regarda avec une sincérité mêlée de crainte, espérant que ses mots trouveraient le chemin vers son cœur, et que cette discussion pourrait ouvrir une nouvelle voie pour leur relation. Pour une fois que Gabriel parlait sans rage, ni haine il espérait que ce serait bien reçu et qu'il saurait contenir ses nerfs jusqu'à la fin.

Je comprends que tu sois nerveuse, Myra. Moi aussi, je le suis. C’est pas facile d’être dans cette situation, surtout après tout ce qu’on a partagé.

Gabriel prit une gorgée de son verre d’eau, essayant de calmer les tremblements dans ses mains. Il la regarda droit dans les yeux, son expression plus réservée, presque distante.

J’entends ce que tu dis. Notre amitié est importante pour moi aussi, mais on a clairement des choses à régler. Si on continue à se disputer comme ça, on risque de finir par se faire du mal, et ce n’est pas ce que je veux.

Il se passa une main dans ses cheveux, visiblement agacé par la difficulté de la situation.

Je ne veux pas que tout ça nous éloigne, mais je pense qu’on doit vraiment parler de ce qui ne va pas. Ce n’est pas juste une question de vouloir que ça s’arrange ; il faut qu’on soit clair sur ce qu’on attend l’un de l’autre et sur ce qu’on peut faire pour éviter ces conflits.

Gabriel se leva et se dirigea vers la fenêtre, regardant à l’extérieur avec une certaine détachement, avant de revenir vers elle.

Ce qui compte, c’est que l’on trouve un moyen de résoudre ça. J’espère simplement qu’on pourra le faire sans perdre ce qu’on a construit jusqu’ici.

Je comprends que tu sois blessée, Myra, et je suis désolé pour ça. C’est vrai, ces derniers temps, j’ai été distant. Je vois bien comment ça a dû te faire sentir.

Gabriel se frotta le front, l'air fatigué et la voix marquée par une certaine dureté. Ses épaules étaient tendues, et il évitait le regard de Myra, comme si regarder directement dans ses yeux aurait rendu la situation encore plus difficile. Il était clair qu'il essayait de masquer son malaise derrière une façade de calme, mais ses mains légèrement tremblantes trahissaient son stress intérieur.

J’admets que j’ai eu du mal à partager ce que je ressens. J’ai souvent préféré garder mes problèmes pour moi, pensant que ça éviterait d'envenimer les choses. Je réalise maintenant que c’était une erreur.

Il prit une profonde respiration, comme s'il cherchait à rassembler ses pensées éparses, son regard se perdant dans le vide.

Je sais que je n’ai pas été transparent, comme cette fois où je ne t’ai pas dit que j’étais revenu. Je vois à quel point ça a dû être décevant pour toi, surtout après tout le cœur que tu as mis dans cette pancarte. C’est exactement le genre de geste que je devrais respecter et reconnaître.

Gabriel fit un pas en avant, son ton un peu plus doux mais encore empreint de gravité.

Ce que j’attends de toi, c’est d’être honnête aussi, même quand ça fait mal. On doit pouvoir parler franchement de ce qui ne va pas sans que ça dégénère. Je veux qu’on règle ça, qu’on soit clairs l’un avec l’autre, parce que je tiens encore à cette amitié plus que je ne l’ai peut-être montré. Mais on a besoin de communication, pas de silence ou de secrets.


Il la regarda enfin, ses yeux cherchant à capter l’impact de ses mots, espérant que cette ouverture pourrait amorcer un vrai dialogue entre eux.

Tu veux comprendre pourquoi j'ai été distant? Peut-être que je n'avais pas vraiment le choix. Chaque fois que je vois la façon dont tu réagis, comment tu interprètes tout ce que je fais, ça me pousse à me renfermer. Ce n'est pas un problème spécifique que tu as soulevé, mais plutôt la manière dont tout est pris. Je suis épuisé de devoir toujours me justifier ou me défendre.

Gabriel serra les poings, les veines de ses avant-bras ressortant sous la pression. Ses muscles étaient tendus comme des cordes, et son visage était marqué par une colère contenue, ses traits tirés par l’effort de maintenir son calme. Il évitait soigneusement son regard, ses yeux se fixant sur un point invisible au sol, comme s'il cherchait une échappatoire à sa frustration.

Oui, je me suis renfermé. Mais c'est difficile d'ouvrir la porte quand on a l'impression que chaque mot qu'on dit est mal interprété ou mal reçu. Ce n’est pas que je ne te fais pas confiance, c’est juste que j’ai besoin de moins de jugements et de plus de compréhension. Je ne suis pas un enfant, et tu n’es pas ma mère. J’ai besoin de respecter mon espace sans avoir l’impression d’être constamment surveillé.

Il tourna lentement la tête pour la regarder, ses yeux exprimant une froideur glaciale mélangée à une douleur sous-jacente. Sa mâchoire était serrée, et il avait du mal à masquer les lignes de fatigue sur son visage.

Merci pour ton soutien et tes sourires, mais j'ai l'impression qu’on tourne en rond. Tu veux que je sois honnête, mais chaque fois que je le fais, ça semble créer encore plus de conflits. C’est comme si, même quand je partage mes sentiments, ça n’amplifie que les malentendus au lieu de les résoudre.

Gabriel prit une profonde respiration, sa poitrine se soulevant sous le poids de la frustration. Ses traits étaient tirés, et il avait du mal à contenir l’intensité de ses émotions.

Je comprends que tu sois inquiète pour moi, que tu ne veuilles pas me voir souffrir seul. Mais tu sais quoi? Je suis fatigué de devoir gérer tout seul tout en étant constamment sous surveillance. Quand je parle de ma vie ou de mes relations, ce n'est pas pour te blesser, c'est juste pour essayer de vivre ma vie de la manière dont je l’entends.

Il se détourna légèrement, ses épaules s’affaissant sous le poids d’une tempête intérieure. Il ferma les yeux un instant, cherchant à retrouver un semblant de calme avant de continuer.

Je veux aussi que tu sois honnête avec moi. Ne te retiens pas juste parce que tu as peur que ça me fasse mal. Si on doit être sincères, autant l'être complètement. Mais il faut que ce soit un échange équitable, sans que l’un de nous se sente constamment sur la défensive.

Je comprends que tu aies besoin de temps, Myra. Je vois que tu fais des efforts et que tu essaies de t’améliorer, et c'est important pour toi.

Gabriel fit une pause, son visage un peu moins fermé. Il était toujours tendu, mais ses traits étaient légèrement adoucis, et ses bras, qui étaient croisés plus tôt, se détendirent un peu. Il observait Myra avec une lueur de compréhension dans les yeux, même si une part de lui restait distant.

Je reconnais que je me suis peut-être un peu dur ces derniers temps. Sa voix était moins tranchante, et il relâcha ses épaules, qui s’étaient crispées tout au long de leur conversation. Ses doigts se détendirent, et il lâcha un léger soupir, comme si le poids de ses émotions se faisait plus lourd à chaque mot.

Je suis désolé si ça t'a blessée. C'est juste que je me sens parfois écrasé par toutes ces attentes et cette pression constante. J’ai besoin de cet espace pour pouvoir respirer et vivre ma vie comme je l’entends, sans que chaque mouvement soit scruté.

Il fit une pause, ses yeux cherchant ceux de Myra avec une intensité mélangée de frustration et de fatigue. Ses traits étaient marqués par la tension, mais il essayait de garder une certaine réserve, se tenant droit mais avec une posture plus ouverte.

Je comprends aussi que tu sois prête à faire des efforts, et j'apprécie que tu sois prête à essayer. Mais il est important que nous trouvions un équilibre. Je ne veux pas que tu te sentes constamment sur la défensive, mais il faut aussi que je puisse exprimer ce que je ressens sans que ça dégénère.

Gabriel tourna légèrement la tête sur le côté, comme pour mieux capter l’impact de ses mots. Ses cheveux étaient légèrement ébouriffés, ajoutant à son air fatigué. Il dégageait une impression de quelqu'un qui essayait de maintenir ses propres frontières tout en cherchant à comprendre l'autre.

Il soupira légèrement, ses épaules s'affaissant un peu plus, et ses yeux se détournèrent un moment avant de revenir vers elle. Ses mains se déplaçaient nerveusement sur ses hanches, comme s'il cherchait à trouver une position plus confortable dans cette conversation difficile.

Si tu veux vraiment essayer de changer, je suis prêt à te donner une chance. Mais il faut que ce soit un effort mutuel. Chacun doit respecter l'espace de l'autre tout en étant prêt à faire des compromis. C’est le seul moyen d'avancer ensemble.