@Laia Duque/tw: rasElle refuse de l'aide et quelque part, je la comprends un peu. Un soupir traverse mes lèvres, constatant qu'elle est plus sensible qu'elle en donne l'air, Laia. Je la découvre sous un nouvel angle à chaque fois que l'on se croise. — Rien n'est jamais aussi simple, je ne dis pas le contraire. Mais il s'agit bien de le vouloir au fond, guérir. Parce que si l'on veut réellement, on peut. Rien n'est impossible et tous les jours, en est une preuve. — Tu n'es pas insignifiante, arrêtes. Tu crois que si tu l'étais, je serais là ? Tu crois que si je ne voyais pas du potentiel en toi, j'te dirais tout ça ? Elle ne se fait pas assez confiance, et c'est peut-être ça, le petit parasite de sa vie. Un poison assez difficile à éradiquer. Quand elle me parle de sa peur que tout s'effondre et qu'elle ne puisse plus rien reconstruire, je dépose mon verre. Ferme les paupières un instant. — Hiroshima et Nagasaki ont pourtant été reconstruites malgré un effondrement tragique. Secoue la tête, exemple donné juste pour lui ouvrir les yeux, sur ce qu'elle ne semble plus vouloir croire. — Et quand bien même t'as peur, moi, je serais là. Si jamais tu t'effondres, je t'aiderais à reconstruire. Paume qui glisse contre sa main. Le sourire illumine mon visage. J'essaie vraiment de lui transmettre toute ma positivité. Elle en a besoin, même si elle n'en veut pas.
(Julia Steiner)