dérision (laia)

02/04/2023

@Laia Duque/tw: ras
Accoudée au bar, une veste en cuir passée sur mes épaules survolant un bustier blanc, tenant tout le monde, par un simple regard autoritaire. Alors que mon second verre venait se poser devant moi, un homme se planta à mes côtés et me fixa intensément. Le corps se redresse alors avec une lenteur exagérée et fait exprès de remuer les épaules pour me donner plus de dégaines, tandis que je glisse mes émeraudes sur l’intrus. — Pas intéressée. Passe ton chemin. L'homme, surprit, glisse une main sous mon bras, réflexe de lionne, mon bras balaie sa main et le pousse. — Te faut parler en quelle langue en fait ? Le regard sombre se braque sur ma cible, prête à tous les scénarios possibles.

#rplibre #libre

(Julia Steiner)

03/03/2024

@Fallon Hardley — Je viens d'entrer dans le bar, et mon regard se pose immédiatement sur Fallon. Elle est accoudée au comptoir, une veste en cuir négligemment jetée sur ses épaules, son regard acéré tenant à distance tout le monde. Ça fait des mois que je ne l’ai pas vue. Un homme se tient trop près d'elle, ses intentions évidentes. Je m'approche lentement, mes pas résonnant dans ma tête, mais mon objectif est clair. Fallon me remarque à peine, son attention toute entière rivée sur cet intrus. Je vois son corps se tendre, prêt à riposter à la moindre provocation. L’homme, ignorant le danger, tente une nouvelle approche, sa main se posant à nouveau sur le bras de Fallon. C’est le moment où j’interviens. — Chérie, désolée du retard, je souffle doucement, mais assez fort pour que l'homme m'entende. Il fronce les sourcils, me regardant de haut en bas, visiblement déconcerté. Il ne bouge pas tout de suite, essayant de comprendre ce qui se passe, et je sens Fallon se préparer à une confrontation.

(Laia Duque)

Et toi t'es là, même quand j'ai peur ta main dans la mienne et je repars dans ton regard, j'me sens plus forte. J'voudrais pas d'un monde où tu n'serais pas à mes côtés. Quand je m'éloigne du chemin, quand tu sais que je ne vais pas bien, sans un mot, tu me comprends.

02/04/2023

@Laia Duque/tw: ras
Une tranquillité qui vole en éclats à l’instant où l’autre pose une main sur mon bras. Tic nerveux qui vient caler la pulpe de la bouche contre ma canine, légère morsure lorsqu'il s'octroie de nouveau, l'envie de me toucher. Le sang qui bouillonne, prête à bondir sur ma proie telle une tigresse. Le grincement de mes ongles sur le marbre de bar, attise alors une nouvelle intruse. Ou pas. Voix que je ne reconnais pas tout de suite, jusqu'à ce que sa chevelure blonde m'apparaisse. Devine la beauté sous ses traits. Lippes qui s'étirent dans un léger sourire. — T'es en retard bébé ! L'inconnu complètement déstabilisé, retire rapidement son bras. — Ça te va comme réponse maintenant ? Ou alors monsieur a besoin d'une petite démonstration ? Dans ses rêves. J'ignore le bourreau, valse le corps pour lui donner dos, tandis que mon regard se focalise sur Laia. — Merci. Tu me sauves ce soir.

(Julia Steiner)

03/03/2024

@Fallon Hardley — Je regarde Fallon, ce sourire en coin qui ne quitte jamais vraiment ses lèvres, même dans les moments les plus tendus. C'est dans ses yeux que je vois la reconnaissance, une lueur qui me ramène des mois en arrière, à une nuit que je n'ai jamais oubliée. Je me souviens d'avoir erré dans les rues, perdue, les épaules alourdies par un fardeau invisible. Je m'étais finalement effondrée sur un banc, les larmes coulant silencieusement, incapable de contenir plus longtemps cette douleur que je portais. Elle m'avait écouté tout en me dessinant telle une muse. Revenir à l'instant présent, dans ce bar, face à elle, me fait comprendre pourquoi je n'ai pas hésité une seule seconde à intervenir. Cette connexion, née d'une rencontre inattendue, a survécu au temps et à la distance. Fallon m'a soutenue quand j'en avais besoin, sans rien demander en retour, et ce soir, c'était à mon tour de la protéger, même si elle n'en a peut-être pas réellement besoin. Je lui souris, un sourire teinté de ce souvenir partagé. — Je te devais bien ça, Fallon, je murmure doucement, plongeant mon regard dans le sien. — On s'est déjà soutenues une fois, c'est juste la suite logique.

(Laia Duque)

Et toi t'es là, même quand j'ai peur ta main dans la mienne et je repars dans ton regard, j'me sens plus forte. J'voudrais pas d'un monde où tu n'serais pas à mes côtés. Quand je m'éloigne du chemin, quand tu sais que je ne vais pas bien, sans un mot, tu me comprends.

02/04/2023

@Laia Duque/tw: ras
Les lèvres capturent un sourire lorsque l'inconnu abandonne la partie. Jeu déjà perdu d'avance avec pas une, mais deux tigresses prêtes à sortir les griffes. Le corps mouvant, laisse le choix à Laia de s'installer près de moi. Main qui s'élève et qui intime le barman pour commander un second verre. — J't'offre cette tournée ! Suite logique. Remonte les souvenirs à la surface, ceux de larmes cristallines. Beauté qui pourtant, demeure encore présente dans ma collection. Visage ancré dans mon calepin. — Comment vas-tu depuis la dernière fois ? La boisson servie, je fais glisser le verre devant elle, accompagné d'un rapide clin d'œil. — Je veux une réponse honnête mh ?

(Julia Steiner)

03/03/2024

@Fallon Hardley — Je m’installe à côté de Fallon, sentant une vague de chaleur mêlée d’inconfort m’envahir. Son sourire, ce clin d'œil complice, me rappellent pourquoi je suis là, mais aussi pourquoi j’ai si longtemps évité de croiser son chemin. Je regarde le verre qu'elle a fait glisser devant moi, la transparence du liquide reflétant les souvenirs que j'ai essayé d'oublier. — Comment je vais depuis la dernière fois ? je murmure doucement, plongeant mon regard dans le sien. — On s'est déjà soutenues une fois, c'est juste la suite logique. Je répète doucement, comme pour gagner du temps, mes doigts jouant avec le bord du verre. La question de Fallon reste en suspens, planant entre nous avec une insistance douce mais ferme. Elle ne se contente pas d'une réponse vague. Elle veut la vérité, et je sais que je ne pourrai pas lui mentir. Pas à elle.Je prends une gorgée, le liquide brûlant doucement ma gorge, avant de poser le verre avec un soupir. Mon regard se perd un instant dans le sien, et je sens une fissure s'ouvrir dans la carapace que j’ai si soigneusement construite. — Pour être honnête... ça ne va pas très fort, Fallon, He finis par admettre, ma voix à peine plus qu'un murmure. Les mots me coûtent, ils sont lourds, mais nécessaires. Je me surprends à continuer, les barrières cédant peu à peu sous le poids de ses yeux qui me scrutent, qui ne jugent pas, mais qui attendent. — J’ai l’impression de courir sans jamais trouver de repos, comme si quelque chose me pourchassait, me rappelant constamment tout ce que j’essaye de fuir. Je m'arrête, surprise par ma propre honnêteté. C'est rare que je me livre ainsi, mais il y a quelque chose dans la présence de Fallon, dans ce moment partagé, qui fait tomber mes défenses.

(Laia Duque)

Et toi t'es là, même quand j'ai peur ta main dans la mienne et je repars dans ton regard, j'me sens plus forte. J'voudrais pas d'un monde où tu n'serais pas à mes côtés. Quand je m'éloigne du chemin, quand tu sais que je ne vais pas bien, sans un mot, tu me comprends.

02/04/2023

@Laia Duque/tw: ras
Ses yeux toujours aussi tristes, m'empêchent d'éteindre d'innombrables questions. Comment pourrais-je ignorer sa détresse ? Elle n'a pas le choix Laia, elle se livre à cœur ouvert, me parle de ses craintes, son état ne s'arrange pas, bien au contraire, il semble que tout cela ne fasse que s'empirer au fil du temps. A-t-elle finalement besoin d'une aide ? Je refuse qu'elle fasse partie de ces gens qui se sont délivrés tous seuls sans réellement penser aux conséquences et honnêtement, je ne pense pas qu'elle soit le genre à en arriver là. — Et qu'est-ce que tu essayes de fuir Laia ? Peut-être a-t-elle seulement besoin de parler ? Car garder tout au fond de soi, peut devenir le propre cancer de notre vie sur terre. Et pourtant, j'ai l'impression que son cœur semble vouloir se faire entendre, sans jamais trouver le meilleur moyen. Mais avec un peu de bonne volonté, de la patience et de la persévérance, il est possible d'y parvenir. Possible qu'elle réussisse à se débarrasser de cette illusion. De ce mal qui la ronge au plus profond.

(Julia Steiner)

03/03/2024

@Fallon Hardley — Sa voix est calme, mais elle perce mes défenses avec une facilité déconcertante. Je voudrais détourner les yeux, éviter cette confrontation, mais je n’y arrive pas. C’est comme si elle voyait à travers moi, comme si elle savait déjà, même sans que je dise un mot. Je prends une profonde inspiration, mes doigts serrant le verre avec plus de force que nécessaire. Ce que je fuis ? Si seulement c'était aussi simple. Une myriade de pensées tourbillonnent dans mon esprit, chacune plus lourde que la précédente. J’ai passé des mois à essayer de les ignorer, à prétendre que tout allait bien, à me convaincre que je pouvais tout gérer. Mais la vérité, c'est que je suis épuisée. — Ma mère, celle que je suis, cette impression de toujours faire les mauvais choix... la liste est longue. Les mots sortent malgré moi, brisant le silence entre nous comme une vague qui se retire brusquement. C’est difficile de mettre des mots sur ce qui me ronge depuis si longtemps. Un mal-être diffus, une sensation de vide que rien ne semble pouvoir combler. Une vie qui défile devant mes yeux, mais sans que je puisse m’y accrocher. — J'ai l'impression d'être bloquée, Fallon. Je m’interromps, la gorge nouée, essayant de trouver mes mots. Fallon me regarde toujours, attentive, sans jugement. Elle attend que je continue, mais elle ne me force pas. C’est ça, avec elle. Elle ne te pousse jamais trop loin, mais elle est là, prête à écouter, à recevoir tout ce que tu es prête à partager. — ...Je crois que je fuis cette sensation d’être... inutile... J’ai toujours l’impression que peu importe ce que je fais, ça ne suffit jamais. Que je ne suis jamais assez. C’est dit. Cette vérité brutale, que j'ai cachée si longtemps derrière des sourires de façade, des réponses mécaniques aux questions des autres. Une vérité que je n’ai jamais osé admettre, même à moi-même.

(Laia Duque)

Et toi t'es là, même quand j'ai peur ta main dans la mienne et je repars dans ton regard, j'me sens plus forte. J'voudrais pas d'un monde où tu n'serais pas à mes côtés. Quand je m'éloigne du chemin, quand tu sais que je ne vais pas bien, sans un mot, tu me comprends.

02/04/2023

@Laia Duque/tw: ras
La douleur qu'elle ressent, je la perçois. Je la ressens. Elle est très mal Laia. Un être perdu dans cet univers sans savoir vraiment où aller. Ou bien ce qui l'attend. Elle ne sait comment s'en sortir. Et ça me fait mal de la voir ainsi. Dans l'incapacité de pouvoir faire plus que l'écouter. Que l'obliger à parler. À se défouler. Mes oreilles tendent avec attention. L'écoutent jusqu'à la dernière ponctuation. Comment l'aider bordel... Cette question me turlupine. — Pourquoi les fuir ? Ne fuis pas la peur ou les problèmes. Affronte-les la tête haute. Qu'importe la difficulté. Et je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire parfois. Mais il ne faut pas baisser les bras pour autant. — J'te vois pas comme une fille faible. J'te vois plus forte que ça. Regarde, t'es encore debout malgré tout, même si tu te cherches encore. Même si tu cherches encore des réponses. Elle finira par les trouver, j'en suis persuadée. — Commence par ne pas te renfermer. Laisse les gens être là pour toi. La solitude est la pire des canailles. Rester seule quand ça ne va pas, ne fera qu'assombrir ses pensées. — Je suis persuadée que t'es même plus forte mentalement que moi. Suffit juste de taire toutes ces voix dans ta tête, qui te disent que t'es faible, que tu ne réussis rien, et bien pire. Envoie-les bouler ! Le petit rire qui essaie de la rassurer autant que je peux.

(Julia Steiner)

03/03/2024

@Fallon Hardley — Les mots de Fallon s’infiltrent lentement en moi, brisant cette carapace que j'ai construite au fil des mois, des années peut-être. Elle me parle de force, de résilience, de cette idée que je suis toujours debout malgré tout. Et pourtant, chaque phrase, aussi réconfortante soit-elle, résonne avec une étrange dissonance dans mon esprit. Je la fixe, essayant de sourire, mais tout ce que je parviens à produire, c'est un léger rictus. Elle ne sait pas... Elle ne peut pas comprendre à quel point je me sens brisée à l'intérieur, à quel point cette lutte me paraît vaine, parfois. — Tu dis ça comme si c'était simple, Fallon. Comme si affronter ses démons, c'était juste une question de volonté. Je secoue légèrement la tête, sentant les larmes menacer de me submerger à nouveau, mais je les retiens, de toutes mes forces. Pas ici, pas devant elle. — J'ai essayé, tu sais, d’envoyer bouler ces voix. Mais elles sont trop fortes. Elles reviennent toujours. Chaque fois que je pense avoir repris un peu de contrôle, elles me rappellent à quel point je suis insignifiante, à quel point je ne mérite rien de ce que j'ai. Que je vais finir par tout perdre. Que c'est ma faute si je suis seule, si je n'avance pas. Les mots se bousculent à la sortie, comme une rivière que je ne peux plus contenir. Fallon m'écoute attentivement, ses yeux rivés sur moi, mais je sens sa frustration grandir. Elle veut m’aider, je le vois bien. Mais comment peut-elle vraiment comprendre ? Je baisse les yeux, mes doigts jouant nerveusement avec le verre devant moi, comme pour éviter son regard trop perçant. Mon souffle devient plus lourd, mes pensées s’emmêlent, et je sens cette spirale dans laquelle je m'enfonce de nouveau, cette sensation oppressante qui m’enveloppe. Je relève finalement la tête, plongeant mon regard dans le sien, cherchant un signe, une réponse, quelque chose à quoi m’accrocher. Fallon est forte, elle a toujours été forte. Mais moi, je ne suis pas comme elle. Je ne suis pas faite de cette même matière. — Je sais que tu veux m'aider, et je t'en remercie. Vraiment. Mais je ne sais pas si je suis capable de ça... de me laisser aller, de laisser les autres être là pour moi. J’ai trop peur que... que si je m’effondre complètement, il n’y ait plus rien à reconstruire.

(Laia Duque)

Et toi t'es là, même quand j'ai peur ta main dans la mienne et je repars dans ton regard, j'me sens plus forte. J'voudrais pas d'un monde où tu n'serais pas à mes côtés. Quand je m'éloigne du chemin, quand tu sais que je ne vais pas bien, sans un mot, tu me comprends.

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