It is called obsession, does not need a special reason ft Min-jae (17.08)

It is called obsession
Does not need a special reason

Woo's K-restaurant, City Center
10:50pm, Saturday 17th August
surdité profonde – implants
– mention tentative agression sexuelle

Par Min-jae, les chaises furent relevées, pour permettre à Soo-min de ne pas trop forcer sur le poignet blessé. Elle prit le balai pour commencer à ramasser ce qui pouvait salir le sol carrelé, avec bien plus de difficultés que lorsqu'elle se prêtait à l'exercice – habituée. Plus lente de ce fait, pour ne louper aucun déchet, répéta le geste sur le même espace donné, tant elle peinait à le manier. Copain venu donner un deuxième coup de main, elle prit le temps de lui pointer le placard qui se trouvait derrière le brun. Ils purent effectivement avancer plus vite, et ainsi penser à prendre la fuite. Parterre dépoussiéré et lavé de deux paires de membres qui s'étaient activées, Soo-min n'eut qu'à remercier son partenaire d'avoir accepté de l'y aider. Tu sais où il se trouve, elle lui demanda, menton posé au-dessus du manche de la lavette qu'elle avait utilisée ; le repère des policiers qu'ils avaient plus tôt rencontrés. À quelques rues d'ici, un peu plus au Nord aussi. On y va en voiture, elle suggéra l'idée, comme ça on la reprend une fois qu'on en a terminé. Et il pourra aussitôt la ramener – l'éloigner de l'endroit où l'homme avait été enfermé pour une durée qu'elle ne saurait jauger. Quoi qu'ils te disent, elle commença à chuchoter, refuse de t'en aller, okay ?  Elle avait besoin de sa présence pour se sentir en sécurité, c'était ainsi qu'elle allait être en confiance pour parler de tout ce qui s'était passé. Éléments de nettoyage ensuite rangés, elle attendit qu'il eut aussi finit de remballer pour venir chercher sa main de la sienne non invalidée, et la serrer ; ne manquait plus qu'à fermer à double tour le restaurant à clé.

@Min-Jae Park & @Soo-min Woo
mise en page par (c) lovebug

Le sol nettoyé, Min-jae cherchait comment aborder le sujet du commissariat ; par chance, ce fut elle qui prit l'initiative, et cela le rassura. Il s'autorisa alors une expiration teintée de soulagement, un sourire confiant sur le visage alors qu'elle lui demandait où l'endroit se trouvait. Il hocha positivement la tête. « Oui. » Ils commençaient à rassembler les affaires pour les ranger quand Soo-min lui demandait quelques faveurs, qu'il acceptait sans y songer une seule seconde ; il partageait son avis sur les points concernés. Puis, la porte du débarras fermée, il se tournait vers elle. « {Allons-y.} » Main dans la main, ils quittèrent le restaurant fermé, et grimpaient dans la voiture. Un trajet qui ne fut pas très long mais silencieux, les deux songeant probablement à ce qui allait leur arriver une fois là-bas. Le commissariat, à cette heure, était relativement vide, mais l'ambiance demeurait assez... étrange. Toujours mains dans la main, ils s'avançaient et ce fut Min-jae qui s'adressa au policier à l'accueil, montrant la carte de l'officier rencontré plus tôt. « {On vient pour parler à l'officier Stadford. Il vient d'intervenir sur une agression...} » Mais pas besoin d'en rajouter, on les repérait et les interpelait directement, l'officier en question ayant attendu leur visite. Serrant davantage la main de Soo-min pour la rassurer, Min-jae lui adressa un regard. {Je reste avec toi.} lui fit-il d'une main en l'entraînant avec lui. Ils furent guidés près d'un bureau chargé d'un dossier, où on leur offrit deux chaises pour qu'ils puissent s'asseoir. L'officier leur expliqua que l'agresseur était dans une cellule temporaire, mais qu'il leur fallait des détails sur l'agression en question. Min-jae posa son regard sur Soo-min. « {Tu peux lui raconter ?} » Il valait mieux que ça vienne d'elle ─ et sans leur dire, l'officier prit bien en compte l'handicap de la jeune femme.

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Woo's K-restaurant, City Center
00:05am, Sunday 18th August
surdité profonde – implants – harcèlement
– tentative agression sexuelle

Sac récupéré, dans la voiture, le silence fut complet. Soo-min regardait le paysage, se rappelait des faits en images, histoire de ne rien oublier, et elle se demandait comment ça allait se passer. Au commissariat, elle n'avait jamais eu l'occasion d'aller. Main attrapée une fois tous deux sortis du véhicule garé, la Coréenne suivit le plus âgé, il semblait la guider, c'était agréable d'être à nouveau portée. Les doigts signaient, le regard de la plus jeune les suivait, et puis ils furent appelés par l'officier qu'ils eurent rencontré – et Min-jae tint la promesse qu'il avait faite, elle hocha la tête. Assis dans cette pièce froide et impersonnel, ce fut le tour de s'exprimer pour la demoiselle. Elle prit une grande inspiration, puis mit du soin dans sa diction. Elle commença par la poubelle, termina par la braguette qu'il avait ouverte devant elle. Un regard lancé à son copain qui se trouvait à ses côtés, de cette scène pour lui fut embêtée, elle avait d'ailleurs mis du temps à trouver les mots à employer. Médecin qu'elle devrait consulter, pour faire constater les blessures causées. J'irai lundi, le dimanche il est fermé, elle acquiesça, elle ne voulait pas surcharger les urgences pour ça. Prise d'une photographie, il demanda de retirer le chouchou et le bracelet aussi. Refus d'enlever le cadeau, elle le glissa un peu plus haut – c'était le seul bijou qu'elle pouvait garder, le jour, la nuit, sans s'en séparer, contrairement aux colliers. Ça ira comme ça, elle demanda ; il y avait des objets qu'on chérissait plus que soi. L'hématome s'était propagé et coloré. C'était un nouveau client du restaurant, je suis persuadée que de temps en temps il me suivait, elle ajouta – dans les rues où il n'y avait que peu de passants, une connaissance m'a aidée un soir. Il demanda le nom pour compléter l'histoire. Cupi..., elle se trompa, allait dire comment elle le surnomma, Ace, son nom je ne le connais pas. Numéro demandé au cas où ils devraient étoffer le dossier. Et puis..., elle hésita, ne savait pas trop si ça servira, il y a eu ça. Elle profita du portable sorti pour montrer une photo d'une fleur sur laquelle était accrochée de la lingerie un peu sexy. Je l'ai reçue dans ma boîte aux lettres ce matin, enfin... samedi, elle dit. Elle avait été étonnée, ça ne ressemblait pas à l'homme qu'elle était en train de fréquenter, pourtant qui d'autre aurait pu lui donner ? Ç'aurait pu être un message qu'il aurait aimé faire passer sur les dessous qu'il pouvait préférer. Elle l'avait lavée...

@Min-Jae Park & @Soo-min Woo
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À l'écouter, Min-jae apprenait également des informations. Il fronçait les sourcils, légèrement, mais ne voulait trop laisser transparaître sa surprise afin de ne pas détourner l'attention d'elle. Puis à la photo de la lingerie avec la fleur, son expression changea, passant de la surprise à l'horreur totale. De toute évidence, il n'était pas celui qui avait envoyé ce "cadeau" pour elle, et si son regard resta fixé dessus pendant quelques secondes, l'horreur dans les yeux, elle se transforma rapidement en colère. Une colère noire contre cet homme, cet inconnu, l'agresseur. Il détourna son visage un instant pour inspirer longuement, puis regardait à nouveau Soo-min avec attention. Il n'osait pas imaginer ce qu'elle avait pu ressentir ou penser, face à une telle chose. Le regard de l'officier, après avoir noté les informations fournies par Soo-min, se tourna vers son écran d'ordinateur. Il prit le temps de noter les informations, laissant un bref moment au couple pour parler. {Tu ne m'as rien dit pour ce cadeau.} soulignait Min-jae à sa petite amie. {Pourquoi ?} demanda-t-il. Avait-elle craint de la jalousie de sa part ? Avait-elle pensé que c'était de lui ?

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Woo's K-restaurant, City Center
00:05am, Sunday 18th August
surdité profonde – implants – harcèlement
– tentative agression sexuelles, fantasme

Photo qu'elle avait prise, pour garder en souvenir la surprise. Soo-min ne l'aurait pas imprimée et affichée sur son tableau, même si personne ne rentrait dans sa chambre c'était tout de même d'un autre niveau. Après réflexion, elle comprit que ça ne venait probablement de ce garçon, que Min-jae n'aurait jamais eu ce genre d'attention – trop rentre-dedans pour leur relation. Ça voulait dire qu'il avait repéré son quartier, et l'adresse où son appartement était situé, un frisson parcourut sa peau gelée ; et s'il avait réussi à entrer ? Le clavier subit les gros doigts de l'officier, Min-jae se mit à signer. Elle commença à culpabiliser, est-ce qu'il allait être fâché ? {J'ai pensé...}, elle débuta sans savoir comment l'exprimer, les images furent compliquées à trouver. {Je suis naïve, je suis désolée}, elle signa vite fait, puis essuya une larme du revers discret. Elle s'était trompée, parce qu'elle n'aurait jamais pensé qu'on puisse être, par elle, aussi obsédé. Pas le temps d'argumenter, l'officier apporta d'autres éléments qui allaient l'achever. L'homme en question n'avait pas cherché à démentir ce qui s'était passé, il avait même cédé de lui-même son téléphone pour prouver, parce qu'il se doutait que coopérer était la meilleure façon de mieux s'en tirer. Il leur apprit qu'il était attiré par la pornographie, actée par des asiatiques très sexy. Avec elle il avait fait le rapprochement, même si, en-dehors des origines, il n'existait aucun autre rapport apparent. Puis des photographies, qu'il avait capturées aussi. Il demanda si elle voulait bien confirmer si c'était bien d'elle dont il s'agissait. Elle inspira, écran tourné, elle regarda les images qui défilaient. Choquée de constater qu'il l'avait matée. Zoom sur ses mollets et ses pieds, plan bien cadré de son fessier, avant-goût de son décolleté, plusieurs captures de son 80C. L'une d'elle se passait quand elle marchait dans la ruelle – elle perdit tous ses mots, la demoiselle. C'est..., elle s'arrêta ; bien moi. Impossible qu'elle ne se reconnaisse pas.

@Min-Jae Park & @Soo-min Woo
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Il vit à son regard et sa gestuelle qu'elle culpabilisait, et le visage de Min-jae se fondait dans l'inquiétude. Pourquoi s'excusait-elle ? Elle n'avait rien fait de mal. Il ne voulait pas qu'elle s'excuse. {Ne t'excuse pas. Tu n'as rien fait de mal.} eut-il tout juste le temps de signer, avant que l'officier ne reprenne la parole et s'adresse à nouveau à eux. Min-jae reportait son attention sur le représentant de l'autorité, et écoutait les déclarations avec une horreur qui ne cessait de grandir. Mais les photos furent le pire. Il ne comprenait pas. Il regardait le téléphone, puis Soo-min, puis l'officier, et il ne comprenait pas comment ils en étaient arrivés là. Pourquoi cet homme agissait-il ainsi ? Pourquoi avait-il ces penchants ? Pourquoi harcelait-il Soo-min ? Pourquoi lui montrait-on ces photos ? Et pourquoi... pourquoi est-ce que ça arrivait, purement et simplement ? Face à l'incompréhension, la colère gonflait. Elle se faisait plus imposante, plus large, et un nouveau sentiment violent s'emparait de lui alors que ça ne lui était jamais arrivé auparavant ; il voulait hurler et enfermer cet homme loin de l'humanité. Mais la priorité n'était pas à sa colère, car à côté de lui, il savait qu'elle souffrait bien plus. Pivotant sur sa chaise, Min-jae reprit une main de Soo-min, comme pour lui rappeler qu'il était là, avec elle. Le visage particulièrement sérieux, il s'adressa alors à l'officier. « Puisqu'il a avoué, il ne va pas ressortir, n'est-ce pas ? Il y a des aveux, des témoignages, et des preuves. Qu'est-ce qu'il se passe ensuite ? » Il était évident pour l'officier que le coupable avait des problèmes psychiatriques, et qu'il allait devoir être suivis ; mais avec autant de preuves accablantes, il avait bon espoir que l'individu ne soit pas remis en liberté aussi facilement. Et cette affirmation seule, en soi, suffisait ─ un peu ─ à apaiser la colère de Min-jae, qui se tournait vers sa petite amie, cherchant son regard pour s'assurer de son état.

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Woo's K-restaurant, City Center
00:45am, Sunday 18th August
surdité profonde – implants – harcèlement
– tentative agression sexuelles, fantasme

Visage qui ne quittait pas l'endroit où le portable avait été présenté, même après qu'il leur fut retiré de leurs yeux outrés. Bureau fixé, les suppositions validées. Elle ne les avait pas rêvées, ces sensations qu'il se montrait insistant dans sa façon de la regarder, et ce portable tenu un peu trop droit pour simplement consulter les nouveautés – de ces photos, qu'en avait-il fait ? Bouche qui exprima le dégoût, sourire absent pour le coup. Est-ce que je peux rentrer chez moi, elle demanda sans avoir écouté ce qu'il affirma ; images ajoutées au dossier pour preuve de ce qui avait été. Déposition à signer avant de pouvoir quitter cette pièce qui semblait glacée. L'officier se leva pour aller chercher ce qu'il avait imprimé. Soo-min se laissa tomber lentement sur le côté,  laissant le temps à Min-jae de se pencher afin que sa tête puisse être soutenue par son épaule musclée. Je ne pensais pas que ça pouvait vraiment exister, elle se permit d'avouer que, de près ou de loin, elle n'avait jamais eu à y être confrontée, je te suis reconnaissance de me désirer avec plus de respect. De la dévisager comme une amante sans être parcouru d'une telle bestialité. Elle releva le nez, juste pour humer la bonne odeur de sécurité, eut tout juste le temps de tendre son cou, pour déposer un baiser sur sa joue. À nouveau la porte s'ouvrit, elle recula pour se concentrer sur ce qui fut dit. Elle dut se séparer de la main de son petit-ami, pour signer le résumé qui avait été écrit. Un stylo lui fut prêté, elle le parcourut avant de le parapher, à la fin, la signature fut déposée – ils purent s'en aller après avoir donné les coordonnées ; elle espérait ne jamais être rappelée. Ils furent raccompagnés, rejoignirent la voiture garée et tout du long le silence s'était invité. Le front plaqué sur la vitre, elle souhaitait voir se clôturer le chapitre. Quarante minutes à être véhiculée, de l'immeuble où elle habitait elle reconnut l'entrée, la voiture ralentit et elle finit par se redresser. Coup d'œil sur l'heure affichée, elle se tourna vers son conducteur préféré. Tu dois être fatigué, elle osa supposer, car d'une certaine façon, lui aussi avait été bousculé, et avoir des tonnes de trucs à finir de préparer, tu devrais rentrer. Ne pas tarder, son départ programmé. À moins que tu préfères monter, elle avait murmuré, autre possibilité dite tout haut quand elle supposait l'avoir simplement pensée.

@Min-Jae Park & @Soo-min Woo
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Reposée contre lui, Soo-min semblait... exténuée. Et Min-jae, s'il n'en était pas étonné, n'osait pas imaginer ce qu'elle pouvait penser. Incertain de ce qui était adapté ou non à la situation, il se contentait de lui offrir son contact sans l'y forcer, sa main sur la sienne, la joue sur sa chevelure posée sur son épaule. Il soupirait et resserrait la prise de sa main sur la sienne alors qu'elle le remerciait, et il tournait la tête pour l'embrasser sur le haut du crâne. C'est normal. C'était l'autre, qui ne l'était pas. Puis l'officier revenait vers elle.
Déposition signée, témoignages livrés, le couple était libre de pouvoir partir, et Min-jae espérait juste que cela suffirait. Le trajet retour demeurait silencieux, autant parce que la fatigue les tiraillait que parce que ce qu'ils venaient de vivre avait de quoi les faire réfléchir. Et pour Min-jae, une fois arrivé devant la résidence de Soo-min, l'hésitation était palpable. Interpelé par sa petite amie, il tournait la tête vers elle, mains lâchant le volant. « Ça va. Je suis juste... » Quel était le bon mot ? « ... confus. » Soulagé, inquiet, perdu, content, triste. Trop d'émotions contradictoires. Il regarda en direction de l'appartement une nouvelle fois, puis se tourna à nouveau vers elle. « Je pense que je me sentirais plus tranquille si je restais cette nuit avec toi. Après ce qu'il s'est passé, je ne suis pas à l'aise avec l'idée de te laisser seule, et j'ai envie qu'on soit ensemble. Si ça te convient. » Il ne songeait à rien d'autre que l'idée d'être avec elle et proche en cas de besoin ; que si cette nuit, elle se laissait aller aux larmes et à la peur, il soit là pour la rassurer. Il ne songeait pas à dormir avec elle, il n'avait en tête que l'idée d'être là pour elle. Pour eux. À tous les deux.

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Woo's K-restaurant, City Center
00:45am, Sunday 18th August
surdité profonde – implants – harcèlement

Soo-min ne saurait plus dire si c'était elle qui l'avait proposé, ou si c'était lui qui l'avait suggéré mais, à son petit sourire, Min-jae aura probablement pu deviner que c'était la réponse qu'elle avait espérée. Elle finit par acquiescer, vibration de ses cordes vocales pour confirmer que ça lui convenait qu'il veuille rester. Mais tu sais, elle laissa en suspens pour commencer, je suis sûre qu'il y a une explication à ce qui s'est passé. Elle voulut le rassurer. Le Seigneur a sûrement voulu me faire passer un message, elle se montra plus que persuadée, je vais bien finir par le décoder. Probablement un rappel qu'il existait des gens mauvais, et qu'il fallait féliciter les bonnes personnes d'être ce qu'elles étaient, même si ça paraissait normal qu'ainsi elles agissaient. Elle déboucla sa ceinture de sa main non abîmée, ouvrit la portière du véhicule et agrippa son sac à ses pieds avant de quitter le SUV. Elle se déplaça jusqu'à l'entrée, pas trop vite pour laisser le temps à son compagnon de la retrouver – avec ses pas de grand, ce ne fut pas compliqué. Il fouina lentement pour trouver la clé, d'une grimace la fouille fut agrémentée, mais dans la serrure elle put la tourner. Premier étage atteint, elle ouvrit sa porte blindée – commande de son papa pour la mettre en sécurité. Lumière allumée, elle le laissa passer, referma derrière eux les deux verrous posés. Chaussures retirées en même temps que le mini-bagage fut délaissé, elle soupira, bien contente d'être enfin chez soi. Il me semble que t'es déjà venu, je crois, elle lança, esquisse qui plissa le regard qu'elle lui adressa ; c'était un peu étrange de le voir là, elle aurait pensé attendre que ça fasse au moins quelques mois. Il faudra que je pense à t'acheter des chaussons, elle fit en plongeant dans les siens, tu chausses du combien ? Pantoufles compensées, toute douces agréables à porter, ça soulageait ses pieds qui s'étaient retrouvés coincés des heures sur des talons toute la soirée. Elle s'avança jusqu'au petit pendoir laissé, décrocha de sa pince un vêtement en particulier avant d'aller le jeter dans la poubelle sans réfléchir s'ils n'auraient pas mieux fallu le donner. Tu veux boire quelque chose, elle demanda, ne se montrant pas plus perturbée, vase vidé, la fleur fraîche rejoignit le bas de lingerie qui y avait été attaché. Frigo ensuite ouvert pour voir ce qu'elle avait, des bières laissées par ses amies qui venaient, des softs, du jus et de l'eau du robinet.

@Min-Jae Park & @Soo-min Woo
mise en page par (c) lovebug

Passer le pas de la porte le renvoyait à un beau souvenir, en vrai. La fois où elle s'était endormie, après le quatre juillet, et qu'il l'avait reconduite jusqu'à chez elle. Un souvenir qui lui faisait chaud au coeur, alors qu'il retirait ses chaussures et répondait, un peu distraitement. « Du quarante deux. » Puis il se relevait pour la voir s'éloigner, pantoufles aux pieds, et sans qu'il ne se l'explique, cette vision le fit... sourire. Elle était chez elle. Saine et sauve. Avec ses pantoufles aux pieds. Une chose toute simple, mais ça le rassurait déjà de la voir trottiner chez elle. Il fit quelques pas, l'observa jeter ce qu'il reconnut comme étant les cadeaux de son stalker. Pas la peine de repartir sur cette discussion, et il approuvait la rapidité avec laquelle il balayait juste les traces de cet odieux individu. « Juste de l'eau, ça me suffira, merci. » disait-il en continuant de s'avancer. Il se permit, alors, d'observer un peu les lieux. Le confort était présent, et à l'image de Soo-min, tout était propre, doux. L'atmosphère était comme il l'avait imaginée, et la vision d'une photo de famille le fit sourire alors qu'il s'en rapprochait, s'amusant du sourire de son père qui semblait bien plus souriant que tout ce qu'il avait pu lui montrer au restaurant. « J'ignorais que ton père pouvait sourire comme ça. Il rigolait à une blague pour être aussi souriant ? » Demandait-il en se tournant à nouveau vers Soo-min. Changer de sujet. Parler de choses plus légères. La vie ne s'arrêtait pas à cet incident. Il fit quelques pas dans sa direction. « Il va me falloir travailler mes blagues, si je veux lui arracher un tel sourire. »