☼ outtakes of us feat
@Chloe Shores31 juillet 2024, 21h
simon imax theater
tw : vulgarité.
la règle des secondes foutues en l'air, les yeux s'barrent, prennent la fuite pour plus savoir affronter l'visage. ça a l'goût du déni, oublier peut-être que c'est la dernière soirée où il pourra être observé. tactique pour plus ressentir la peine, la douleur vive dans la poitrine, et le cerveau qui parle en mille pensées. parce que j'comprendrais sûrement jamais le chemin que je me force à emprunter, quand tous les panneaux portent son nom et celui d'mes erreurs. je lui évite l'regard pitoyable, l'inquiétude au bord des yeux. faut pas continuer, à montrer, comme ça a fini par perturber l'cours des choses. si j'avais menti, il se serait passé quoi ? si j'avais su l'aimer comme elle l'a demandé, c'jour là, il se serait passé quoi ? parce que le questionnement perdure, parce que la connexion à la réalité se fait trop mal. alors les images qui défilent sur l'grand écran, ça tente de faire une bonne distraction, d'happé l'attention pour étouffer c'qui va mal. j'revois les débuts, les premiers jours, les premières semaines, l'premier contact, l'premier sourire, et nos noms échangés. l'action, elle fait flipper la nostalgie. j'voulais pas que l’épisode s’installe maintenant quand elle est pas encore perdue dans les encombrants des souvenirs.. quand j'tente le contact, ses jambes finissent par s'barrer. peut-être qu'elle en a juste marre, ça m'fait devenir petit, les jambes pliées, pour plus faire chier. à me concentrer sur les images, à tenter d'absorber l'histoire, je mets en pause mes doutes, donnent, dans la pénombre, quelques expressions, des sourires, un rire soufflé du nez, historie d'faire comme les autres plus expressifs, tout autour. mais les images défilent, s'arrêtent. la main retient le bras, et c'est plus fort que moi, quand les doigts touchent la peau, c'est plus serrer, c'est étreindre, sentir le grain de la peau. retenir, pas oublier, graver. hocher la tête, pour avertir que j'ai raison. et ça nous donne encore un peu plus de temps. pas mettre la fin au générique, continuer l'film de notre relation, l'coup bas qui finira par juste, peut-être, rendre plus forte l'amitié. dernière scène, les lumières s'allument sur eux, nous, elle. j'ai plus l'heure, mais j'connais le temps. faut sortir, se lever après elle. j'ai connu mieux mais il est pas mauvais. marvel a tendance à en faire trop, j'crois que c'est toujours le cas. pas l'avoir totalement apprécié, pas si mauvais, mais ça aurait pu être tellement mieux. je fixe une dernière fois l'écran, lenteur des gestes, simple mimétisme des siens. alors je pousse la porte, la laisse passer, et une fois dehors, faut avouer que ça nique les poumons, de retrouver l'air frais, plus agréable que l'heure d'avant. tu veux rentrer ? moi, chloe, j'veux faire durer la soirée pour pas que tu finisses par te casser. y'a un contact visuel. une seconde, une deuxième, une troisième, avant de fixer ailleurs, faire croire que les yeux sont toujours rivés dans les siens quand j'les regarde même pas. mais j'enfonce les mains dans les poches du pantalon, patiente, que le choix soit fait. rester, ou finir par se séparer.