(TW) Temptation • Lion

Décidément, si tu savais qu'il serait autant agaçant, peut-être te serais-tu abstenu de venir plonger ton nez dans ses affaires. Peut-être que tu te serais remis à danser, collé-serré avec qui le voudrait bien, passant ta meilleure soirée. Au lieu de ça, tu te retrouvais sous une pellicule de stress à devoir répondre et subir les changements d'humeurs d’Ange, tantôt provocateur, tantôt moqueur, tantôt inintéressé et froid. Il devenait de plus en plus énervant, avec son sourire à la con - t'espérais presque qu'un témoin un peu fou, à la jigsaw, vous entendait et le kidnappe afin de lui montrer que si tu mettais tes menaces à exécution, ce serait tout sauf une partie de plaisir. « Alors je te laisse commencer à te désaper, après tout, j'ai juste à utiliser mes dents. » Ne pas vouloir laisser tomber, espérer que le monde autour l'arrête de lui-même et le calme un peu - mais ne pas le connaître, ne pas savoir jusqu'où il est prêt à aller. Il finissait par hausser les épaules alors que tu lui expliquais ce que tu pensais de lui par rapport à Ares, et ça n'était pas suffisant du tout pour toi, ce n'était que l’indication qu'il allait falloir que tu continues de l’observer quand tu tomberais sur lui de manière aléatoire. Une fois assis à ses côtés, c'est comme si le piège pas encore mis en route se refermait pourtant sur toi. Tout ce que tu voulais, pourtant, c'était quelques mots, quelques phrases, qu'il se confie, que tu comprennes enfin. Puis, ne disait-on pas qu'il était plus facile de se confier à des personnes qui nous étaient inconnus ? Alors peut-être que tu pouvais réellement aider. Ou alors tu n'étais que trop naïf. Dans tous les cas, Ange ne semblait pas vouloir commencer à bouger ses lèvres - c'est son corps qu'il avançait bien trop proche de toi, se mettant à califourchon. T'essayais de lui faire voir la raison mais il secouait son visage pour réfuter tes mots, puis glissait sa main sur ton entrejambe. Puis la proposition indécente, quoique très tentatrice. Ta main qui attrapait son poignet, le besoin de réfléchir, alors que le cerveau pourtant court-circuitait. Tu sais pas pourquoi après ça t’as sorti ces mots-là, comme une contre proposition - que si vous en veniez à glisser sur le terrain sexuel, au moins, tu aies quelque chose en retour. Les quelques confessions ou les réponses à tes questions. Tu t'attendais presque à ce qu'il te repousse, finisse par dire qu'il rigolait, mais c'est le deal qu'il finissait par te susurrer. Le cœur qui s’emballait à ses mots, pas savoir si t'allais juste faire une connerie monumentale ou si tout valait la peine, même contre quelques petites discussions. Ton regard qui se replongeait dans le sien, t'entrouvais légèrement tes lèvres alors qu'il reprenait, puis tu déglutissais - pas vraiment sûr d'être en sécurité devant l'aplomb du bonhomme. Mais une part de toi était aussi curieuse, et t'avais besoin de savoir dans quoi exactement tu t’embarquais. Le menton qui se levait en sa direction, tu relâchais finalement son poignet, glissant ta main jusqu'à son épaule. « Et… C-c’est quoi que tu veux.. ? » Tu demandais, le doute dans tes pupilles - pas forcément prêt de te faire humilier en plein milieu de la boîte pour rien. Tes yeux regardaient autour quelques instants - c'était à se demander si vous n'aviez pas oublié où vous étiez - et tu reprenais. « Et… Où. » Parce qu'il n'était pas question de faire ça comme ça, ici, où tout le monde pouvait vous observer ou vous filmer. Le cœur qui sautait un battement alors qu’Ange reprenait les devants, et tu lâchais un soupir d'aise face à sa main qui se pressait à nouveau un peu plus contre ton entrejambe. L’envie d'onduler sous lui, de rattraper sa main et de te caresser encore là, mais le fait qu'il soit toujours à califourchon sur toi t'en empêchait un peu. Alors t'attendais ses réponses.
@Ange K. Murray

tw : sexe.
« Tu veux faire ça ici ? » Le regard qui vacillait, alors que ses mains descendaient le long de son corps et qu'il se mettait à défaire la boucle de sa ceinture - et même si tu avais voulu y mettre tous les efforts du monde, t'aurai eu du mal à être inexpressif devant le jeu qui prenait un nouveau tournant à ses gestes. Et il t’énervait, encore et encore, parce qu'il continuait toujours plus loin, parce qu'il ne savait pas s’arrêter. Comme l’un de ces gosses sans limites qu'on retrouvait dans les émissions de style Super Nanny. Les yeux qui s’écarquillaient alors que son bouton se défaisait, qu'il dézippait la braguette de son jean, et qu'il était à deux doigts de se désaper en plein milieu de la boîte. Et comment t’étais censé répondre à ça, hein ? Car il savait très bien qu'il avait le beau rôle, que tu n'allais pas venir descendre son froc pour lui mordre férocement les parties génitales - qui faisait ça ? Un animal sauvage ? Et que même si t'étais compétiteur dans l'âme, et que ça te donnait la gerbe de lui donner la victoire, tu ne pouvais rien faire d’autre. La frustration - parce qu'il était déjà bien trop amusé de provoquer, et que son sourire s’agrandira de te voir flancher. « T'es vraiment un malade mental ! » Tu finissais par t’exclamer, attrapant l'un des coussins du sofa et lui balançant dans la gueule, espérant qu'il se remette de manière normale - le pantalon bien attaché. Après l'envie de confession qui ne venait pas, c’est lui qui tentait à nouveau de jouer avec toi, étrange succube sur qui tu n’aurais jamais parié - et pourtant, ça changeait la donne maintenant qu'il était à califourchon sur toi, le visage si proche, sa main qui arpentait le corps jusqu'à l'entrejambe. Pas l'envie de lui laisser avoir ce qu'il semblait vouloir sans une contrepartie - et t'aurais peut-être dû éclaircir les termes, les mettre noir sur blanc, lui faire donner sa parole au delà du simple deal, mais décidément t'étais trop gentil, trop naïf dans l'âme, toujours facilement aveuglé par l’appel de la chaire. Ça démangeait, cette envie de vouloir lui faire effacer son sourire - et il semblait bien loin l’Ange du début, à dépérir affalé dans le canapé à fixer le verre d'alcool. Sûrement l'idée de participer à une partie de jambe en l'air qui lui redonnait de la couleur aux joues, et de l’animation au fond des pupilles. À tenter de garder les yeux ouverts alors qu’il te torturait à presser sa main contre ton entrejambe, le souffle un peu court quand tu voulais garder un peu de contenance, pas te mettre déjà à gémir et lui offrir ce plaisir. La petite moue faussement déçue sur le visage, tes doigts qui tapotaient de manière aléatoire sur son épaule. « Si décevant de te voir si peu inventif quand j’t’ai dis que j'ferais tout ce que tu voulais… » Enfin, tout… T'avais des limites aussi, fallait pas qu'il commence à vouloir te parler de kink au caca où ça allait pas passer du tout avec toi. Tu secouais ton visage. « J'vais pas faire ça en plein milieu d'la boîte. C'est un degré d’exhibition bien trop élevé même pour moi. » Tu disais dans une grimace, à regarder les gens qui pourtant ne s'occupaient pas de vous tout autour. Loin d’aller chercher les endroits stratégiques, tu prônais l’efficacité - et ce, même si l'idée était loin d'être glamour, qu'il n'allait pas faire rêver. Mais après tout, vous n'étiez pas là pour ça, non ? Le deal impromptu, absolument pas réfléchi ni calculé, à avoir envie de soutirer les confidences - définitivement pas là pour vous jeter chacun de la poudre aux yeux. Tu venais tapoter ses fesses pour qu'il se ôte de toi, et une fois debout, t’attrapais son poignet pour l'attirer un peu plus loin dans la boîte, les pas qui se dirigeaient vers les toilettes de l’endroit, où la musique résonnait toujours même en s'y retrouvant légèrement étouffée. Alors ouais, y avait pas de strass ni de paillettes, et t’étais bien trop flemmard à cet instant t d'aller chercher plus loin  - l'envie qui retomberait, le cerveau qui se demanderait quelle connerie tu faisais -  ça irait très bien pour les deux jeunes gens que vous étiez. La porte des chiottes pour handicapés que tu choisissais, de part la place beaucoup plus imposante que ça vous offrait - et y avait moins de passages, si l’un d'eux était le plus propre c'était sûrement celui-ci. Plus tard tu t’en mordrais sûrement les doigts, l’éthique pas respectée, l’irrespect pour une partie de jambe en l'air, mais les neurones étaient trop grillés, à pas capter, seulement espérer que d’ici-là personne voudrait toquer. A fermer le verrou derrière vous, tu poussais Ange contre la paroi de la porte, tes mains venant s'attaquer au fameux jean - la ceinture, puis le bouton, et le zip. « N'oublie pas c’que t’as promis... » Tu rappelais, comme pour lui remémorer que tu ne faisais pas ça gratuitement, qu'il y avait une intention derrière - comme pour te voiler la face et te dire que t’en avais pas tant envie, que t'étais juste en mission, que c’était pas l'attirance soudaine de cette tête de con qui faisait gonfler ton membre.
@Ange K. Murray