wonderland. (horace)

Tu es arrivée depuis peu sur le territoire sicilien et tu souhaites en profiter un maximum, tout voir, tout goûter, prendre des couleurs et en prendre plein la vue tout simplement. Tu as vraiment hâte de retrouver Horace également, que tu n'as pas vu depuis des semaines si ce n'est des mois tant tu as l'impression que ça fait longtemps. Apparemment Stromboli, c'est magnifique, surtout la nuit. Toi, tu comptes partir à l'aventure, voir le volcan en éruption et pourquoi pas, un lever de soleil incroyable par la même occasion. Du coup, tu t'équipes au mieux : petit short, débardeur, gilet dans ton sac à dos avec de l'eau, des barres de céréales, des compotes en tube et évidemment, une lampe de poche avec une batterie externe parce qu'on est jamais assez prudent. Sourire aux lèvres, tu trottines jusqu'à la chambre d'Horace pour tambouriner à sa porte avant d'attraper les anses de son sac et d'offrir ton plus beau sourire. @Horace Dawson

@Livia Ecclestone La dernière en date ? Une tentative ratée de me faire flipper avec un truc qui allait pas me plaire - au moins à mes nerfs. J’ai trouvé une excuse, j’ai trouvé autre chose, une faille, et le plan s’est détourné. Celui-ci, de plan nocturne, avec toi qui débarque, n’a pas besoin d’être changé. J’ai vaguement préparé un sac, où j’y ai fourré un sweat, une pseudo bouteille d’eau qui ne contient pas d’eau, une vraie bouteille d’eau, un paquet de bonbons, d’autres conneries. C’est comme ça qu’on survit, non ? Le sac d’un ado. Et des tongs, parce qu’on sait jamais. Puis, un large sourire sur les lèvres quand la porte s’ouvre sur la vision de Livia. Ca fait longtemps, au final. Et ta présence solaire m’avait manqué, j’dois l’avouer. “Hé ! Anastasia !” Les lèvres amusées de la référence, j’m’écarte d’un pas pour mieux te regarder. “Ok, on est sur une spécialiste de la rando, là.” Ca s’voit, que t’es bien plus prête que moi. J’referme la porte de la chambre d'hôtel derrière moi, sac pendant à une épaule. “On va où encore ?” J’ai pas retenu. J’y connais rien en géo, et y a pleins d’îles autour. “J’te fais confiance de toute façon.” Chacun son tour, de s’en remettre aux mains de l’autre.

Tu aimes passer du temps avec Horace, même si parfois, il te fait des faux plan comme la dernière fois qu'il a reculé au dernier moment face à ton grain de folie. Tu le trouves à la fois drôle, gentil et c'est si léger lorsque tu es en sa présence. Tu as l'impression de pouvoir être toi-même, sans chichi et artifices. Ce soir encore, tu lui proposes une activité qui sort du commun. Tu ne te voyais pas faire the roundtrip solo ou avec quelqu'un d'autre. Tu lui fais confiance, sans même savoir que son sens de l'orientation est médiocre. Sourire aux lèvres, tu viens toquer à sa porte, prête pour de nouvelles aventures. Il t'accueille avec son sourire légendaire et ces surnoms atypiques. Hey ! Spécialiste, je ne suis pas sûre mais il vaut mieux prendre plus que pas assez. Tu hausses les épaules, reculant pour le laisser fermer la porte derrière vous. Tu t'éclaircis la voix avant de reprendre : On va visiter Stromboli de nuit. Enfin visiter, tu m'as comprise. On va chercher le plus beau point de vue pour admirer le spectacle et le lever de soleil si on est courageux ? Tu le questionnes du regard, impatiente de savoir jusqu'où vous allez pouvoir aller. Tu ne sais pas s'il doit ou non te faire confiance mais quoiqu'il en soit, vous y allez tête baissée c'est une certitude. @Horace Dawson

@Livia Ecclestone Le courage m’a manqué, la dernière fois, j’le reconnais. J’m’en suis voulu, juste après ; puisque pour une fois, c’était toi qui inscrivait l’emploi du temps de notre entrevue. Dans notre dynamique, j’étais plutôt celui qui t’entrainais.. toujours en soirée, ou quasi, à vrai dire. A croire que j’n’sais faire que ça. Et, quand toi, tu nous emmènes ailleurs, là où je ne connais pas, j’ai reculé. Pourtant, l’inconnu ne me fait pas peur, ni même les imprudences. Mais, disons qu’un tel plan, c’est un peu comme les maisons hantées, ça m’fout des frissons rien que d’y penser. Ces frissons là, j’les aime pas particulièrement. La peau habituée à ceux plus doux. Mais, pas avec toi. J’m’interdis pas grand chose, avec la majorité des gens, mais avec toi j’brandis des filtres, des tas. T’es pas quelqu’un qu’on veut décevoir. Pas quelqu’un que moi, j’veux décevoir. Alors, j’dose. J’oublie que j’me vends, et j’ai le sang plus propre quand t’es à mes côtés, que les autres jours de la semaine. J’m’embarque dans des visites, même. Et on parle pas de bar, mais d’un spectacle que j’reverrai sûrement plus jamais. “On sera courageux.” Que je souffle, après ton explication. “J’ai eu peur un instant que tu me fasses une visite historique du village.” Non pas que ça ne soit pas intéressant, mais ça fait remonter quelques insécurités. L’impression d’être le type non instruit, non cultivé. Mais, la beauté du monde, je sais la voir, probablement mieux que la grande majorité. D’ailleurs, j’en viens à brandir mon petit doigt, pour une  promesse. “Pas de téléphone jusqu’au lever du soleil, c’est toi et moi, et le Stromboli.” Après cette nuit, je dois te connaitre mieux que maintenant. J’suis prêt pour ça, mon téléphone que je jette d’ailleurs sur mon lit, en rouvrant la porte brièvement. Radical. Peu prudent, aussi. Laissez nous ça, aux rêveurs.

La dernière proposition sonne comme un échec alors, tu tentes quelque chose de nouveau et de différent. Vous ne vous connaissez peut-être pas encore suffisamment pour anticiper les désirs de l'autre. Tu apprends, tu jauges. Ce soir, c'est un tête à tête au milieu de nulle part que tu lui proposes. Vous allez pouvoir tester votre orientation mais aussi et surtout, apprendre à vous connaitre en ayant plusieurs heures devant vous pour échanger. Autant tu peux être curieuse, autant parfois, tu peux être une véritable pipelette. Il te suffit de faire confiance et, tu as confiance en Horace sinon, jamais tu ne lui aurais confier ta robe. Benjamin t'a blessé plus que de raison et tu en as fait de même pour autant, cette robe représentait beaucoup pour toi. Horace a su lire en toi. Aujourd'hui, tu as envie de lui rendre la pareille mais, tu ne sais toujours pas comment. Il répétera que c'était un honneur et j'en passe. Il faut donc que tu trouves la solution par toi-même. Tu lui rappelles rapidement le programme qui te semble beau sur le papier mais complexe dans la vraie vie. Pour autant, il semble déterminé à rattraper le coup vis à vis du demi tour effectué quelques semaines auparavant, sur Boston. Une visite historique ? Olalala, je suis pas du coin et ça semble assez bardant. Tu esquives un sourire. C'est une connexion à la nature que tu souhaites cette nuit. Pas sûr que tu y arrives. T'es beaucoup moins confiante que le jeune homme pour le coup. Il semble si déterminé, tellement qu'il en jette son portable sous ton regard ébahi. Attends, je dois laisser le mien aussi ? Même si je promets de l'utiliser qu'en cas de force majeure ? Non parce que si on se perd... Monologue inquiet alors que tu attends impatiemment une réponse favorable de sa part. @Horace Dawson

@Livia Ecclestone Pour la confiance, pour le lâcher prise, il suffit de foncer tête baissée dans l’imprudence. Alors, ouais, vous me direz, pourquoi là, et pas quand il s’agit de sauter dans le vide ? Trop haut. Trop de vide. De la flotte en dessous, depuis une petite falaise, j’préfère. Mais, là, j’sais pas, j’suis pas sécure avec l’idée d’être balancé et suspendu par quelques cordes. J’ai le corps trop fragile pour ce genre de conneries. Ou peut-être, que quelque part, bien caché sous le mal borderline évident de ma personnalité, il reste encore un peu d’instinct de survie. Mais, aujourd’hui, je crois que nous allons explorer une nouveauté pour tous les deux, et ça me plait bien. Je sais que quoiqu’il arrive, je passerai un bon moment avec toi, et qu’aucune minute ne sera perdue. Ce décor là, nous ne l’aurons plus. Nous pouvons nous accorder des moments de calme - quoiqu’ils arrivent rarement - à Boston, mais avec ce décor en toile de fond ? Jamais. Les buildings, contre un volcan. Explorer un nouveau monde en soirée, là où l’air est silencieux et paisible. Alors, je pousse encore un peu plus le curseur. Peut-être qu’encore une fois, c’est moi qui cherche à repousser tes limites. Un sourire léger, dépourvu de la moindre inquiétude. “Pourquoi on se perdrait ?” Probablement car toutes les mauvaises histoires commencent par cette phrase. Pourquoi ça nous arriverait, à nous ? “C’est comme tu veux..” Que j’te souffle en passant à tes côtés, amorçant deux-trois pas en arrière, m’éloignant de la chambre. Les épaules haussées doucement, la moue taquine à la bouche. ”C’est toi qui choisis si tu veux être une vraie aventurière, ou pas.” En fait, ça n’a pas vraiment d’importance pour moi, mais j’ai envie de voir si t’es capable de le faire. Ca commence maintenant, l’fait de mieux te connaître.

Ce n'est pas trop ton monde, rempli de stress et de paillettes. Personne ne remplira ta coupe de champagne ou t'indiquera la direction à suivre sans que tu n'es le moindre effort à fournir. Ce n'est pas non plus le monde de la nuit, celui d'Horace qui est bruyant et animé. Pour autant, c'est tout aussi chaleureux. Parce que tu te sens bien à ses côtés, en confiance même s'il a refusé de sauter lors de votre dernière sortie. Tu sais qu'il ne te laissera pas seule au beau milieu de la nuit, dans un endroit inconnu, si ce n'est peut-être pour trouver des secours en cas de besoin. Soit, il t'incite à laisser ton portable ici et tu soupires, bruyamment en roulant des yeux avant de le lui confier. Je n'ai pas le sens de l'orientation... Alors tu espères vraiment que lui l'a. Sinon en effet, vous êtes dans la merde contrairement à ce qu'il semble penser. Enfin, on sera sûrement pas les seuls touristes à avoir cette idée, pas vrai ? Tu tentes de te rassurer comme tu le peux, trainant des pieds derrière lui jusqu'à la sortie. Pas de panique, ça va bien se passer. T'as pu visiter des choses toi ? Ou t'as fait la fête ? Raconte moi un petit peu ton summer camp ! Tu esquives un sourire, impatiente d'en savoir plus sur son programme estival. @Horace Dawson

@Livia Ecclestone Tu voulais sauter, n’est-ce pas ? Je te propose une balade sans parachute, sans élastique accroché à nos pieds, juste une belle chute libre sans l’éternelle sécurité téléphone toujours coincé dans la poche arrière d’un short. J’dis pas que j’y suis jamais, mais, j’crois que les yeux éternellement rivés dessus, on en vient à oublier de regarder droit devant nous. J’veux pas que t’ai à faire défiler des photos pour te rappeler de ce moment, j’veux que tu l’ai vécu tellement intensément, que le souvenir reste intact. La photo, gravée sous tes paupières. Qu’importe l’imprudence. Puisque non, évidemment, je n’ai pas le sens de l’orientation. Ce que j’évite de souligner quand tu souffles cette carence aussi de ton côté. J’sens bien que tu n’es pas rassurée, et j’crois que j’hésite un instant à ne pas prendre ton téléphone. Un rictus amusé à la bouche. “J’espère quand même qu’on sera pas derrière un bus de touristes.” A la queuleuleu, ça aurait moins de gueule. Le téléphone au bout des doigts, brandit. “Merci pour ça.” Me faire confiance, toussa. Me suivre dans l’idée. Ca me confirme pas mal de choses que j’pense de toi. En tout cas, j’fais un pas en arrière pour poser ton téléphone dans la chambre. En tout cas, ça sera la version officielle. Puisque l’officieuse, la véritable, c’est que ton téléphone est calé sous mon sweat. L’idée, c’est surtout que tu penses ne pas l’avoir. Et, surtout, que j’suis pas sûr d’assumer de te mettre en danger. Revient vers toi, porte fermée, nos pas jusqu’à la sortie. “J’ai fait la fête.” Un sourire malin. “Surtout. Beaucoup.” C’est mon idée des vacances. “J’ai visité un peu, j’suis allé sur des îles en bateau, c’était fou.” Pas vraiment de visites historiques, culturelles. “Mais tu sais, les musées et tout, c’est pas trop mon truc.” Ca m’impressionne, surtout. “Sauf si tu m’y emmènes.” Rajouté, avec une moue légère. Regard balancé vers toi. “Toi, tu veux faire quoi ? T’attends quoi de tes vacs ?” A part une rando sans parachute, ce soir. Dit-moi, et j’tâcherais que tu passes de bonnes vacances, au moins quand on est ensemble.

Tu finis par accepter le deal et tends ton téléphone à Horace pour qu'il en fasse ce qu'il souhaite. Il t'a assez prouvé que tu pouvais lui faire confiance et au pire, vous serez deux dans la même galère. Bien évidemment, comme tu l'avais prédit, il ne le garde pas en précaution et il rejoint le tien dans sa chambre d'hôtel. Sourire aux lèvres alors que tu hausses simplement les épaules. De toute façon, si tu ne lui faisais pas confiance, tu ne serais même pas partie au milieu de la nuit dans un endroit inconnu en sa compagnie. C'est vrai que cela reste risqué, d'autant plus si vous êtes seuls comme il le souhaite, loin des groupes touristiques présents sur les lieux à cette période de l'année. Tu veux un tête à tête au milieu de nulle part en ma compagnie en fait ? Tu peux le dire hein ! Tu rigoles, replaces une mèche de cheveux derrière l'oreille tout en sortant de l'hôtel dans lequel il réside pour retrouver la douce brise de la nuit. Tu en profites pour le questionner sur son summer camp et ce qu'il a fait jusqu'ici. Tu acquiesces en esquivant un petit sourire. En comparaison, c'est vrai que tu es très sage, plus dans le milieu artistique et culturel. Tu comprends que cela peut agacer certaines personnes. Il rajoute pourtant qu'il aurait été de le faire avec toi. Surement parce que tu parles beaucoup. Tu as toujours des informations à donner. Tu te passionnes de beaucoup de choses en réalité. Je vois. Du moment que tu apprécies tes vacances et que tu fais des choses qui te plaisent alors, tant mieux ! Il te retourne la question et tu secoues vivement la tête avant de donner ta réponse : Oui, j'ai pas mal visiter. J'aime beaucoup être en extérieur pendant les vacances. J'ai pu voir beaucoup de paysages plus magnifiques les uns que les autres. C'était cool ! C'est vrai que tu es plutôt studieuse, tu as toujours un milliard de choses à faire. Là pour le coup, tu peux profiter, déconnecter. @Horace Dawson

@Livia Ecclestone J’crois que dans tout ça, ça me fait du bien que tu me fasses confiance, comme ça, sans vraiment de contrepartie. Alors j’me sens un peu obligé de ne pas te mettre en danger. J’gomme doucement mon inconscience, sur l’autel de ce que tu me donnes. Depuis le début, tu me laisses faire. Découper ta robe, t’emmener dans mes soirées, t’enlever ton parachute, pour cette visite. J’suppose que tout ceci va à l’encontre de quelques règles de survie, dans ton monde. Les nôtres sont différents, et je flirte avec le tien, je m’incruste, de quelques bagues dorées. Je te fais danser dans le mien. Tu ne sais pas tout de moi, et j’crois que ça m’arrange ; je veux tes orbes toujours intacts, quand tu me regardes. J’ai pas envie que ça change, pour une histoire de vente de soupirs. J’crois que nous connaissons l’essentiel, l’un sur l’autre. Suffisamment pour nous perdre ensemble dans un lieu inédit. “J’savais pas comment te le dire..” Que j’souffle, comme un secret qui sort enfin, un soulagement dans la confidence ; les lèvres ornées d’un fin sourire amusé. “Ca fait des mois que j’essaye d’avoir un rencard, mais tu captais pas du tout mes avances.” La tête dodeline, feint le désespoir. “T’es d’accord du coup ?” J’en joins les mains, prière silencieuse, puis te désigne de l’index, puis moi-même, la bouche hachant un silencieux “toi et moi”, digne d’une télénovela. Pas d’inquiétude, j’plaisante et ça se voit, je sais que nos mondes ne sont compatibles que temporairement, brèches dans l’opacité de nos univers. Mais l’idée m’plait quand même, d’être coupé du monde avec toi. Probablement car t’auras tout un tas de choses à me raconter, sur toutes ces choses que t’as vu, cette culture dans laquelle tu t’es plongée, pendant que moi je faisais tout l’inverse. Mais, j’aime t’entendre m’apprendre des trucs, j’ai jamais senti le moindre jugement face à mon manque de savoir. Enfin, avant de pouvoir se poser et raconter nos vies, une randonnée nous attend. J’me précipite, accélérant le pas. “Allez c’est parti, à l’aventure !” Et, on se lance dans la marche. Une heure ou deux. Voir trois. Juste le temps que j’te raconte toutes mes conneries du Summer Camp. La nuit tombée, quelques étoiles dans le ciel et on a pris un chemin différent qu’un groupe de touristes qui avait la même idée que nous. Regard balancé vers toi, et j’te tire la langue, rieur. “J’vais vraiment l’avoir mon tête à tête.” En tout cas, j’ai plus de jambes, alors j’espère qu’on est bientôt arrivés.