what's going on? ; raffazio

Née en Italie, Raffaella était heureuse de retrouver son pays d'origine. Même si elle n'était pas à Rome, elle comptait bien profiter de ce voyage pour visiter Palerme. D'autant plus qu'elle était en compagnie d'Ezio, son petit-ami. En couple depuis peu, l'étudiante avait l'impression d'être sur un nuage. Elle a retrouvé son premier amour et était totalement heureuse. Pour le moment, entre eux, tout allait bien. Raffa espérait que ça continue ainsi. Dans quelques jours, elle allait reprendre les études. Du coup, ça sera difficile pour les deux de se voir souvent, mais ils allaient faire des efforts. Raffa était prête à tout pour que ça fonctionne. Après avoir été se baigner à la mer, ils retournèrent dans leur chambre. Ezio était dans la salle de bain, s'apprêtant à prendre une douche. Raffaella voulait lui emprunter un chandail, aimant porter les vêtements de son petit-ami. Soudainement, la demoiselle tomba sur une bouteille avec des pilules à l'intérieur. Étudiante en médecine, elle reconnaissait ce médicament. Elle était sous le choc de voir cela dans la valise d'Ezio. Elle entra donc dans la salle de bain pour lui en parler. ─ Ezio... as-tu été blessé récemment?

Un départ plus rapide que prévu, mais finalement un de tes collègues ne partait plus et il préférait se plonger corps et âme dans le travail pour oublier sa peine. Une petite déception de ne pas pouvoir être là pour lui, mais tu avais besoin de t’éclipser et couper un peu avec le travail. Tu commençais à fatiguer entre les jours et les nuits, cette nouvelle relation dans laquelle tu t’étais lancé sans vraiment réfléchir aux conséquences et le sport. Alors oui, tu étais monté dans cet avion avec cette demoiselle, avant d’atterrir en Sicile, sur tes terres, ta vie natale. Palerme, quelle magnifique ville, chaque souvenir enfouit revenait petit à petit, les bons comme les mauvais. Tu avais décidé que tu allais mettre les retrouvailles avec ta famille, légèrement en retrait. Tu ne te sentais pas totalement prêt et tu ne voulais pas gâcher cette seule chance. Cette journée avait plutôt bien commencé, une bonne après-midi à la plage, naviguer entre ta serviette pour bronzer et l’eau pour te rafraîchir. Avant de repartir pour certainement un bon petit restaurant et profiter des ruelles animées la nuit, tu avais décidé de t’éclipser dans la salle de bain pour profiter de cette eau chaude qui coulait le long de ton corps. C’était bien évidemment sans penser à cette boite de pilule qui se trouvait dans ta valise, chose dont personne n’était réellement au courant. La question de la jeune femme qui tombait, tu te retournais en direction de la porte, arquant un sourcil. « Il y a quelques temps, pourquoi ? » laissais-tu glisser entre tes lèvres. Pourquoi cette question venant de la jeune femme ?

Follement amoureuse d'Ezio, Raffa avait l'impression d'être sur un nuage. Elle avait tendance à dire que c'était trop beau pour être la réalité. Elle voulait que cette relation fonctionne. Ils avaient leur deuxième chance. Raffaella ne voulait pas la gâcher. Alors qu'il prenait sa douche, l'étudiante regarda dans son sac, afin de prendre un t-shirt, mais tomba sur une bouteille de comprimés. Incrédule, la jeune femme alla demander à son petit-ami ce qu'il se passait. ─ Alors pourquoi tu as encore des antidouleurs? Tu ne devrais plus en avoir de besoin. Raffa espérait qu'Ezio allait lui raconter la vérité. Elle était totalement perdue et avait besoin d'explications.

Tu aurais du faire bien plus attention que ça, tu n’aurais pas du les laisser dans ta valise à la vue de tout le monde et encore moins à la vue de la jeune femme qui t’accompagnait. Tu ne savais pas comment tu allais t’en sortir, mais tu étais plutôt mal barré, ça n’allait pas être simple pour toi de lui expliquer les raisons. Un accro aux médicaments, voilà ce que tu étais… « Simplement en précaution. » mensonge encore et toujours, mais tu n’avais pas envie de la perdre, ni même qu’elle te juge sur ce que tu faisais. Ton regard se posait sur la jeune femme à travers la vitre de la douche. Un simple sourire qui s’affichait délicatement sur tes lèvres. Tu tentais d’être persuasif, mais tu savais par avance que la jeune femme n’allait pas se laisser berner si facilement « Si tu regardes, j’ai plein de médicament dans la valise. » et ça, c’était un fait. Tu faisais toujours attention d’avoir de quoi soigner quelqu’un si nécéssaire ou même toi.

Raffaella avait besoin d'explications. Dans sa tête, il y avait mille et un scénarios, incapable de comprendre pourquoi il avait des antidouleurs. Il ne devrait plus en avoir, si ça faisait longtemps qu'il a été blessé. Raffa étudiait en médecine. Ezio était interne. Il devrait le savoir. Son excuse de précaution ne fonctionnait pas avec Raffaella. ─ Non, pas avec moi. Elle soupira, observant son petit-ami toujours dans la douche. Cherchait-il une porte de sortie? Probablement. La jeune femme voulait qu'il lui dise la vérité. Il devrait savoir qu'elle détestait les mensonges. ─ Ezio... je m'en fous des autres médicaments. Je te parle des antidouleurs. Dit moi la vérité, sinon je vais me fâcher. Raffa ne se fâchait pas facilement, mais, quand c'était le cas, ce n'était pas beau à voir.

Cette journée allait changer du tout au tout et tu en prenais conscience au moment présent. Tu n’avais pas envie de te prendre la tête et encore moins à ce moment-là. Tu étais ici pour te vider l’esprit et profiter et non pas pour t’engueuler avec ta petite amie. Tu l’aimais et ça tu ne pouvais pas dire le contraire, mais tu ne voulais pas qu’elle se mette dans cette histoire, qu’elle appuie sur ce bouton qui pouvait être compliqué. Alors oui, ton regard se posait sur la jeune femme, coupant l’eau et attrapant une serviette pour la mettre autour de ta taille. « Qu’est-ce que tu veux savoir ? » laissais tu glisser entre tes lèvres, ton regard qui ne la quittait pas. Tes cheveux humides, l’eau qui coulait le long de ton corps. « Oui ce sont des antidouleurs, en effet. » tu hochais la tête. « Je les prenais quand j’ai eu mon accident de sport. » et c’était la vérité, c’était la jeune chose qui t’aidait à vivre et à survivre par la même occasion.  

Raffaella avait conscience que cette journée allait tout changer. Leur relation était pratiquement parfaite. Ils étaient heureux et se sont promis de travailler fort, afin que cette relation fonctionne. Raffa y croyait au plus profond de son âme. Ezio était l'amour de sa vie. Elle ne voyait pas les choses autrement. Malheureusement, en voyant les antidouleurs dans le sac de son petit-ami, l'étudiante compris qu'il lui cachait quelque chose. Elle avait besoin d'obtenir des explications. Ezio avait intérêt à lui dire la vérité. ─ Je veux savoir si tu en prends encore. Raffa voulait tout savoir, même si ça voulait dire passer le reste de la soirée dans la chambre. Ezio lui expliqua qu'il les prenait, quand il a eu son accident de sport. ─ Pourquoi tu les as encore? Il me semble que tu en n'as plus de besoin. Elle soupira et passa une main dans ses cheveux. ─ Es-tu dépendant aux médicaments?

L’eau qui arrêtait de couler le long de ton corps, tu avais déjà pris ta douche, tu profitais juste de l’eau chaude. Tu adorais passer un peu trop de temps sous l’eau, mais cette fois-ci, tu n’allais pas en profiter plus longtemps. Une discussion importante était en train d’avoir lieu, discussion que tu espérais ne jamais avoir avec elle. Léger soupire qui s’échappait de ta bouche, ton regard qui se posait sur elle. Tu répondais vaguement à ses réponses, tu cherchais une issue de secours, mais il n’y en avait pas. Tu sortais de la salle de bain avec seulement une serviette autour de la taille, encore de l’eau qui coulait le long de ton corps. Tu te plantais face à elle, le regard qui se posa un instant sur la boite qu’elle tenait entre les mains. Un léger pincement au coeur et finalement tu acceptas d’être pris à ton propre piège. « Oui. » simple et efficace, tu n’avais pas besoin de rentrer dans les détails, tu étais dépendant de ces merdes depuis que tu les avais pris pour la première fois. « Je travaille là-dessus. » tu avais tout de même diminué la dose, bien moins importante qu’au début, mais toujours ce besoin de les avoir près de toi.   

Raffaella aimait sincèrement Ezio. Elle désirait que ça fonctionne avec lui. Même si ça allait être difficile, à cause des études à la jeune femme et de l'internat à Ezio, mais ils allaient tout faire pour avoir une belle relation. Ils devraient profiter pleinement des vacances, profiter des belles plages, de la gastronomie italienne, des paysages et tout le reste. Malheureusement, Raffa est tombée sur une bouteille de médicaments. La jeune femme n'était pas dupe. Elle savait exactement de quoi il s'agissait. Ezio lui dit alors que, oui, il était dépendant aux médicaments. Ce fut un énorme choc pour elle, mais Raffaella avait besoin de l'entendre. Que pouvait-elle faire pour l'aider? À cet instant précis, Raffa se sentait impuissante. ─ Pourquoi? Pourquoi tu es dépendant de cela? Peut-être que, s'ils trouvaient la raison, ça pourrait aider son petit-ami à s'en sortir.

La mascarade avait duré beaucoup trop longtemps et les mensonges également. Il était temps pour toi de dire les choses, la réalité et d’affronter les regards et les jugements. C’était le cas, tu le voyais dans ses yeux, cet air de déception et d’incompréhension. Personne ne pouvait le comprendre sans l’avoir vécu une fois et tu ne le souhaitais à personne. Devenir accroc à des médicaments qui avaient pour but de te soigner et de te permettre de retrouver rapidement une vie normale. Malheureusement, le coeur meurtri à cause du décès de ton frère, cette blessure, tu avais trouvé un réconfort dans ces médicaments. Ils te permettaient d’être mieux dans ton corps, mais aussi dans ton esprit, un second souffle avant de te rendre compte que ce n’était que passager. Bien trop tard et c’est pour cette raison que tu tentais en vain de te sauver de cette complication. Ton regard se posait sur la jeune femme, prenant place sur le bout du lit. « C’est arrivé peu de temps après le décès de mon frère cette blessure, et ces médicaments me soulageait, que ça soit dans ma peine que physiquement. » laissais-tu glisser entre tes lèvres. « C’est arrivé comme ça, je n’ai pas su m’en séparer. » soufflais-tu doucement, passant ma main dans les cheveux. « Je diminue, mais je ne peux pas arrêter comme ça du jour au lendemain. » soufflais-tu doucement.