take me where summer never ends ✦ cassie

Tout rentre dans l’ordre. Quitter les États Unis, c’était peut être la solution. C’était peut être le remède contre l’abominable deuil qu’elle traversait. Ici, loin de tout ce tumulte, elle renaît de ses cendres. Elle n’arrive pas encore à croire qu’elle a volé des heures et qu’un autre pays existe vraiment, ailleurs que dans les manuels de géographie. Parfois, elle se pince pour vérifier qu’elle n’est pas plongée dans un d’ses rêves. Cette île est paradisiaque. Holly s’émerveille. Elle se passionne déjà pour la faune et la flore environnante. Elle sent son cœur s’émouvoir à nouveau. Un nouvel élan la parcourt. L’espoir revient. C’est un raz de marée d’émotions. Malheureusement, tout cette joie passagère, elle ne la partage avec personne. Elle n’a aucune fréquentation. Elle reste en marge. Elle peut parfois saluer quelques individus, mais les plus grandes conversations, elle les a avec elle même. Dans sa tête. Aujourd’hui, remerciant encore mille fois ses employeurs pour ce voyage, une demoiselle qui venait tout juste de rentrer à l’aube lui a donné sa réservation pour un vignoble. Holly s’y est rendue avec la plus grande naïveté et a goûté les différents cépages, ne recrachant pas l’alcool comme les autres connaisseurs. N’ayant bu qu’une coupe de Champagne à tous les Noël, elle n’avait pas mesuré que le vin pourrait la conduire à .. l’ivresse. Les joues écarlates, elle devient incontrôlable. Elle s’est d'ailleurs écartée de son groupe d’origine et a fusionné avec un autre qui commençait à peine la visite dans une allée de vignes. Et alors qu’un guide expliquait l’histoire du vignoble, Holly souleva une grappe de raisins et une guêpe planta son dard dans son épiderme. La blonde hurla, se prit le talon dans une racine et tomba sur les fesses. « Je vais bien, mais quelqu’un pourrait m’aider à me relever ? » Son chapeau de paille s’était envolé. Elle était moite. Épuisée. Elle avait l’index qui battait très fort. « Si quelqu’un est expert en dard, j’ai une mission pour lui » L’alcool lui avait enlevé tout filtre. Elle était une autre. Sûrement pas Holly Huxley.

Cassie hésita un instant avant de s’approcher pour lui tendre la main. "Besoin d’un coup de main ?" dit-elle avec un sourire amusé. Cassie tira la jeune femme sur ses pieds avec une certaine difficulté. "Tu es blessée ?" demanda Cassie, s’inquiétant pour son état. Les deux jeunes femmes continuèrent la visite ensemble, Holly s’appuyant sur Cassie de temps à autre pour éviter de trébucher à nouveau. "Tu sais," dit Cassie en lui lançant un regard complice, "je crois qu’un morceau de pizza ne nous ferait pas de mal. Une de celles avec beaucoup de fromage, et des tomates fraîches."

Assises en terrasse, Cassie et Holly partagèrent une immense pizza margherita, garnie de mozzarella fondante et de rondelles de tomates fraîchement cueillies. L’odeur du four à bois rendait l’atmosphère encore plus agréable. Alors qu’elles continuaient de profiter de ce festin en bord de mer, Cassie remarqua un crabe s’aventurer timidement hors des rochers voisins. Il avançait précautionneusement sur le sable chaud, son regard curieux fixé sur les deux jeunes femmes. "Regarde, on dirait qu’il veut aussi sa part," dit Cassie en désignant le petit crustacé d’un geste amusé.

Le vin lui faisait drôlement tourner la tête. Elle n’avait plus le même équilibre. Elle ne marchait plus droit. Elle riait comme une idiote. Elle n’était plus mesurée. Holly était effectivement en roue libre. Indisciplinée, elle voulut contempler de près une grappe de raisin et une guêpe bien énervée lui enfonça son dard dans le doigt. Elle chuta en arrière, interrompit le discours du sicilien. Une main vint néanmoins l’aider à se relever et à sortir de cette situation embarrassante. La joue enfoncée dans l’épaule de l’inconnue, elle déambulait dans les allées, incapable de parler autrement qu’en marmonnant. Elle geignait à chaque pas, jusqu’à ce que la blonde qui la surveillait lui propose un repas.
« J’imagine que c’est l’endroit pour goûter un truc pareil, je te suis. »

Holly vivait dangereusement. Loin de ses habitudes. Elle découvrait le monde. Elle croquait dedans comme elle croquait goulûment dans sa part de pizza. Son interlocutrice ne l’achever pas sous un tas de questions. Elle était douce. Calme. Elle ne semblait pas juger l’américaine. Elle l’intriguait. Elle prenait soin d’elle et il n’en fallait pas plus pour que son cœur l’apprécie. Elle semblait également sensible à la nature. Holly suivit du regard la bestiole qui s’approchait d’elles. « Euh, tu crois qu’ils aiment les croûtes les crabes ? » Il restait que ça dans l’assiette de la Huxley. Elle avait grignoté tout le reste. On pouvait d’ailleurs voir la marque de ses dents sur les bouts de pâte cuite. « Au fait, tu m’as déjà dit comment tu t’appelais? J’ai l’impression d’atterrir que maintenant. Je crois que j’étais dans une autre dimension toute à l’heure. J’ai si honte. » Elle enferma son visage entre ses mains et souffla contre ses paumes. Elle s’était donnée en spectacle, elle qui était d’habitude si réservée. « Normalement je ne serais pas dans le même amphi que ces gens à la rentrée, dieu soit loué ! » rajouta-t-elle en découvrant son regard ambré.

Cassie l’observait avec une certaine tendresse amusée. Il y avait quelque chose de sincèrement attachant dans la manière dont la jeune femme vacillait entre la honte et l’acceptation, essayant de naviguer dans cet océan de nouveauté avec un vin sicilien en guise de gouvernail. Cassie, appuyée contre le dossier de sa chaise, savourait le moment. Son attention était fixée sur sa compère. « Ne t’en fais pas, » dit-elle doucement. « On a tous besoin de se lâcher de temps en temps. Et puis, tu as l’excuse parfaite : tu es en vacances, non ? C'est le moment de profiter sans se soucier des autres. » Cassie ne pouvait s’empêcher de sourire. Tout en regardant l’assiette de celle avec qui elle partageait ce repas, elle réfléchit et répondit : « Eh bien, les crabes mangent surtout des petits poissons et des algues. Je doute que les croûtes de pizza soient leur mets de prédilection, mais la curiosité peut pousser à des expériences inattendues. » Mais surtout elle se demandait comment ils pourraient le faire, pour manger de la croute de pizza. Autant, avec leur pince il leur serait facile de l’attraper, mais la mettre à la bouche ? Trop pragmatique la petite. « Cassie, » répondit-elle « Je m'appelle Cassie. Et toi ? » Terminait sa propre pizza, tout en fixa sa nouvelle amie du regard. « Tu étudies quoi ? » Curieuse, elle n’hésitait pas à poser des questions.

Holly n’était plus qu’une jeune fille, elle se transformait en femme. Elle vibrait autrement. Elle découvrait les tentations. Elle se sentait grandir. Mûrir. Elle s’ouvrait au monde, chose que sa mère lui avait toujours déconseillée. Aujourd’hui, elle s’est enivrée. Certes, elle était déshydratée, mais l’alcool n’avait pas étanché sa soif. L’eau était le meilleur remède. Malgré tout, elle cohabitait désormais avec un sentiment de honte. Elle s’était humiliée. Qui sait, peut être qu’elle tournait déjà sur les réseaux sociaux. La blonde qui lui tenait compagnie essayait de dédramatiser la situation. Ce bout de femme était tout simplement solaire. Elle réussissait à atténuer son malaise. « T’as raison, puis personne me connaît. On oubliera vite ma bêtise » Holly termina de grignoter sa part de pizza, se léchant le bout des doigts où la sauce avait coulé. Elle se concentra ensuite sur un .. crabe. Elle était fascinée par les bestioles. Holly les avait toujours envié. Eux, ils n’avaient pas les préoccupations que les humains pouvaient avoir. Ils vivaient, loin de se douter que la mort pourrait s’abattre à tout moment sur eux. Ils ne connaissaient pas l’anxiété. Alors que la demoiselle réalisait une thèse sur le régime alimentaire des crabes, Holly le fixait avec mélancolie. Combien de fois elle s’était fait pincée par ces créatures. Combien de fois elle en avait dégusté avec sa mère. Elle était soudain rattrapé par son passé. Elle décida de barrer la route à ses pensées pour se focaliser sur la jeune femme en face d’elle. « Euh moi c’est Holly. » Elle se racla la gorge et ajouta : « Holly Huxley. » Elle savait que tout ça n’était qu’un pur mensonge. En réalité, elle était une Rosenbaum. Sa mère avait modifié leur identité et elle ignorait pourquoi. Elle n’avait appris tout ça qu’à sa mort, lorsqu’elle fut en lien avec sa tante. Pensive, le menton sur le bord de sa paume, elle soupira « Biologie et Chimie. J’étudie la nature pour qu’on puisse s’en servir à bon escient. Enfin, ça, c’est un peu l’objectif final » La brune ne croyait absolument pas en elle. Vraiment pas. Elle n’avait pas non plus conscience qu’elle allait suivre des cours dans une des plus prestigieuses universités au monde. Elle n’avait jamais connu une salle de classe. Elle abaissa ses épaules et regarda son doigt écarlate. « Et toi alors ? Tu fais quoi de beau ? Tu rêves de quoi pour l’avenir ? » Après tout, peut-être que le meilleur moyen de ne plus souffrir, c’était de s’intéresser aux autres. Ouais, elle allait sûrement faire ça, se tourner vers le commun des mortels. Elle pourrait même s’en inspirer et parvenir à se fondre parmi eux.  

Cassie observait attentivement la jeune fille en face d'elle. Elle était intriguée par la personnalité et la profondeur qu'elle percevait derrière ses mots, même s'ils étaient légèrement teintés de tristesse. Il y avait quelque chose d’authentique chez elle, quelque chose qui rappelait à Cassie ses propres questionnements. Cassie hésita un instant, pesant le pour et le contre de la réponse qu'elle s'apprêtait à donner. Elle pouvait sentir qu'Holly était sincèrement intéressée, pas simplement curieuse par politesse. Après un moment de réflexion, elle se lança, prête à offrir un bout d'elle-même à cette rencontre inattendue.  « Moi ? Je suis Cassie, Vanderwaal. Enchantée, Holly. » Elle lui tendit la main, dans un geste à la fois amical et plein de solidarité. Elle marqua une pause, prenant le temps de contempler la mer qui s’étendait à perte de vue, son esprit vagabondant un instant avant de revenir à la conversation.  « Pour l’avenir ? » Elle haussa les épaules avec un léger sourire.  « Je rêve de beaucoup de choses, je pense. Voyager, comprendre le monde, rencontrer des gens intéressants, peut-être même changer quelque chose, si j'en ai l'opportunité. » Son sourire s'élargit alors qu’elle ajouta d'un ton plus léger :  « Enfin, pour le moment je ne suis qu’une simple étudiante en droit. »

Elle flotte sur son nuage. Le temps passe et elle s’éloigne de sa mésaventure. Elle sent que le vin s’évapore de son sang. Sa conscience devient plus présente. Plus forte. Elle n’est plus sous le joug du poison. Elle détaille sa compère. Elle remarque ses particularités. Son caractère unique. Cassie est inspirante. Elle a un charme fou. Un sourire renversant. Holly est fascinée. Elle en oublierait son écart de conduite. Elle voulait dès à présent se consacrer à cette fille qui lui avait empêché l’humiliation la plus totale. Elle pourrait devenir son amie. Lui apprendre les règles de la société. Holly décrocha un mince sourire et écouta calmement la demoiselle. Les flots berçaient la conversation. Le soleil essayait de transpercer la toile du parasol qui protégeaient les jeunes femmes. Elle sentait parfois des effluves de monoï, une odeur sucrée qu’elle avait connu ici, en s’inscrustant dans un groupe de copines. Holly cherchait à comprendre où Cassie voulait en venir, mais elle était comme bridée. Elle résistait aux désirs qu'émettait la blonde. Elle était encore sous l’influence de sa mère. Le monde demeurait effrayant, du moins, à cause de ceux qui appartenait à l’humanité. « J’espère que tu parviendras à tes fins et que tu pourras changer une partie de ce monde » Elle était totalement sincère. Cela faisait pratiquement un an qu’elle était toute seule, un an qu’elle avait constaté que cette pauvre planète grouillait d’illogismes et d’inégalités. « Tu veux un dessert Cassie Van-der-waal ? » D’ailleurs, elle voulait payer l’addition, parce que sans elle, elle serait sûrement encore dans les vignes, à ramper ou se donner en spectacle. « Tu peux prendre tout ce que tu veux, c’est moi qui régale, c'est pour te remercier .. »

Cassie se surprit à sourire face à la proposition d'Holly. Le contraste entre l'attitude désinvolte de cette fille un peu perdue et sa sincérité était presque touchant. Holly avait cet air à la fois fragile et intriguant, comme quelqu'un qui cherchait désespérément à comprendre son propre chemin tout en étant en perpétuel décalage avec le monde qui l'entourait. « Un dessert, hein ? » répondit Cassie, son regard pétillant. Elle se pencha légèrement en avant, posant son menton dans le creux de sa main, ses yeux se fixant sur ceux d'Holly. « T'es sûre de vouloir m'inviter ? Je pourrais être très gourmande si je voulais, tu sais. » Sa voix était légère, taquine, mais il y avait une bienveillance évidente dans ses paroles. Elle sentait qu'Holly voulait faire un geste, montrer sa gratitude, et Cassie respectait cela. Elle avait remarqué depuis un moment que la jeune femme en face d'elle n'était pas comme les autres. Holly avait ce regard un peu perdu, cette manière de se débattre avec ses propres pensées, comme si elle essayait de se libérer de quelque chose d'important. Cassie sentait que quelque chose de plus profond se jouait sous la surface. « Tu sais, Holly, c'est vraiment gentil de ta part, mais t'es pas obligée de payer pour me remercier. J'ai juste fait ce que j'aurais aimé qu'on fasse pour moi, si j'avais été à ta place. » Ses mots étaient sincères, son sourire doux, mais elle n'était pas prête à refuser ce que Holly lui offrait. Cassie voyait cela comme une chance de prolonger ce moment, de mieux la connaître. « Mais bon, si t'insistes… » ajouta-t-elle, sa voix pleine d'une chaleur qui contrastait avec la fraîcheur du parasol sous lequel elles étaient assises. « Je prendrais bien un tiramisu. » Le soleil perçait timidement à travers les mailles du parasol, créant des jeux de lumière sur la table. Cassie observa Holly un instant, réfléchissant à ce qu'elle venait de dire. « Changer une partie du monde … » Ces mots résonnaient en elle, comme un écho à ses propres aspirations. « Je veux vraiment essayer de faire quelque chose, oui. » répondit Cassie finalement, son ton plus sérieux. « Même si je sais que c'est pas facile. Y'a tellement de choses qui tournent pas rond… Mais je pense qu'on peut y arriver, si on est assez nombreux à essayer. » Elle plongea ses yeux dans ceux d'Holly, cherchant une réponse. Elle avait l'impression que cette fille, malgré ses apparences, avait un potentiel énorme, une force cachée qui ne demandait qu'à s'exprimer.

Cassie l’intriguait. Elle possédait une aura lumineuse. Un parfum attirant. Holly était surtout captivée par la différence entre elles. Son héroïne n’avait pas froid aux yeux. Elle gardait aussi espoir en l’avenir. Elle était tournée vers le monde. Elle l’inspirait. Elle ne voulait pas se séparer d’elle, prolongeant alors ce repas avec une note sucrée. Cassie pouvait refuser, mais son regard s’illumina. Elle s’était changée en déesse au pouvoir enchanteur. Se rapprochant d’elle, Holly en perdit son latin. Son muscle cardiaque palpitait. Elle allait défaillir si elle continuait. Elle n’était pas certaine, mais elle percevait une ambiguïté déroutante. Elle déglutit, dans l’incompréhension la plus totale. Et puis son sang se refroidit lorsque l’étudiante lui fit remarquer qu’elle ne fonctionnait pas à l’argent. Holly ne voulait surtout pas acheter Cassie. C’était de bon coeur. Elle croyait bien faire. Lui montrer qu’elle n’avait pas été indifférente à son intervention. Elle crut s’effondrer, mais Cassie finit par accepter sa proposition et le sourire défroissa ses rides d’inquiétude. Son affolement s’éloignait lorsque la demoiselle reprit. Elle était désormais emballée par l’optimisme qui émanait d’elle. Holly tapa du poing sur la table « AMEN ! » Elle applaudit ensuite Cassie et comprit qu’elle pouvait soulever des montagnes si elle était au contact de gens comme elle. « Peut-être que ton avenir est en politique » Elle haussa ses épaules et ne put bloquer un rot. Elle ouvrit grand ses yeux et plaqua sa main sur sa bouche. « Euh, je crois que c’est la tomate » Elle brandit son verre d’eau et le finit d’une traite, sachant qu’elle avait ENCORE attiré tous les regards. « Je mettrais ton nom dans l’urne si un jour tu es investie candidate » Holly attrapa ensuite la manche d’un serveur et lui commanda le dessert avant de le relâcher. « Tu vis sur le campus au fait ? »  

Cassie observa Holly avec un sourire amusé, ses yeux pétillant d'une douce complicité. Elle aimait la spontanéité de cette jeune femme, même si elle pouvait parfois être un peu maladroite. La remarque sur la politique la fit rire doucement, mais la complimenta tout de même intérieurement. L'idée de se lancer en politique ne lui avait jamais traversé l'esprit, mais la perspective d'influencer positivement le monde ne lui semblait pas si farfelue. Peut-être que Holly avait raison, et que quelque chose de grand l'attendait. « Merci pour ton soutien, Holly. » répondit-elle en souriant. « Mais pour l'instant, je pense que je vais m'en tenir à mes études. On verra ce que l'avenir me réserve. » Le rot inattendu de Holly et son explication confuse ajoutèrent un moment de légèreté, et Cassie ne put s'empêcher de rire, trouvant cette scène à la fois touchante et comique. Lorsque Holly attrapa la manche du serveur pour commander le dessert, Cassie se sentit de plus en plus à l'aise avec elle. Il y avait quelque chose de sincère et d'authentique chez Holly, qui la rendait attachante, malgré son manque de filtre. Cette amitié naissante, bien que surprenante, était rafraîchissante. « Oui, je vis sur le campus, chez les Adams, » répondit Cassie, en croisant ses bras sur la table, se rapprochant légèrement de Holly. « C'est pratique pour les cours, et j'aime bien l'ambiance. Tu habites où toi ? » Elle sentait que cette conversation pouvait marquer le début de quelque chose de plus profond.