Les cloches tintinnabulaient tandis que la messe dominicale s'achevait. Un flot de pèlerins se déversait dans les rues de Palerme , chacun rentrait chez soi pour profiter du reste de la journée comme bon lui semble. La tête dans lebrouillard , tu te remettais encore du vol interminable qui t'avait amené sur la terre de ta grand-mère maternelle. Ton regard s'attardait sur les vitraux et peintures majestueuses, et comme toujours tu étais impressionné par l'inventivité dont l'humanité faisait preuve pour honorer ses dieux. Ton coeur battait aussi vite que les ailes d'uncolibri tandis que tu te remettais de ta transe presque mystique. En tant que futur souverain devant assurer la continuité de l'église de ton royaume tu comprenais mieux que quiconque le sens du sacré, tu avais été élevé dans le respect de ces institutions séculaires. Tu te sentais minuscule face à la grandeur du divin, et tu avais un immense respect pour tous ces architectes et contremaîtres qui avaient œuvré à la construction de ces bâtiments extraordinaires. En parlant d'architecte, tu tournas la tête vers Lyssandre pour guetter sa réaction face aux derniers événements. Après tout ce temps de silence radio, où vous aviez fait votre vie chacun de votre côté, tu étais content de le retrouver et de passer du temps avec le Wayne. Tu ne savais pas si les autres Muses étaient elles aussi arrivées à bon port, ou s'ils participaient aussi à la compétition. "On va pouvoir rajouter une destination de plus sur lacarte des lieux où nous sommes allés." Tu dis alors d'un ton réjoui, excité comme à ton habitude de pouvoir découvrir un nouvel endroit, des nouvelles personnes, des nouvelles saveurs. Ton estomac se manifesta bruyamment tandis quel'horloge indiquait midi et demi. Il n'était dès lors pas étonnant que ton estomac crie famine. "Tu crois qu'on devait aller voir où est le prêtre?" Tu t'enquis, en regardant tout autour de toi d'un air inquiet. "J'ai l'impression qu'il a oublié que nous devions visiter la cathédrale." Tu en aurais été bien capable, tiens, de t'égarer parmi la foule, incapable de te repérer dans l'espace. C'était d'ailleurs un comble, que tu suspectes le saint homme d'avoir oublié alors que c'était ta spécialité. Après un moment qui te sembla être une éternité tu le vis enfin débarquer. "Tu as compris quelque chose, toi?" Tu chuchotas au Kirkland, sourcils froncés. Bien que tu sois polyglotte - tu connaissais au moins sept langues - tu ne parlais pas un traître mot d'italien. Tu sentis une légère gêne quand tu devinas tous les regards du groupe qui se braquaient sur vous deux, comme s'ils semblaient attendre quelque chose de votre part. "Qu'est-ce que..." Tu commenças, décontenancé. Tu adressas un regard paniqué vers Lyssandre, non sans espérer que ton ami avait compris ce qui se passait et que la sensation d'être piégé en pleincauchemar finisse par s'estomper.
@Lyssandre Wayne
(Rainier de Danemark)
PRINCE RAINIER
(THE PHOTOGRAPH)And I find it kind of funny, I find it kind of sad. The dreams in which I'm dying are the best I've ever had. It's a very mad world.