Perturbe le silence + Flora

Nonchalance. Vanité. Peu importe. Elle le déclenche : l’intérêt. Passe l’éclat dans les orbes. Attisé par l’attrait qu’elle lui sert. Retrouve un peu de ce qu’il est. « Harvard à toujours eu les mêmes standards. »[/color] Contre les mots. Rappel les inégalités du système. L’argent pour réussite. Seul les boursiers ont conscience de la chance qu’ils ont. Éduqué avec une cuillère en argent posée à côté et non dans sa bouche, l’ombre sait. Pourtant avec le temps, il l’oublie parfois. Perdu dans ses excès. Posture autoritaire. Sur ses hanches, les mains s’ancrent. Domine le brun de ses yeux. Difficile. « hm » Tactique modifiée. Il fait en sorte de se relever. D’éviter la brune pour s’approcher du billard. Bande les muscles sur ses bras, tandis qu’il reprend la partie de la jeune femme. À chaque mouvement, l’encre ondule. Se met en mouvement comme si elle était vivante. Indépendante de l’homme. « Et si tu serais capable ? » La carcasse abaissée, tire. Atterri dans le trou. Bruit sec. Fait durer les secondes. Puis, se redresse. Prend appuie sur la canne, avant de darder ses prunelles sur elle. « Tu ferais quoi ? »

– c’est peut-être moi qui regarde pas assez bien. le flou dans les mots. gamine trop centrée sur elle-même. la dudley rejointe pour éviter l’isolement du sport, des écrits. sans pour autant profiter de ses attraits, toujours confinée dans son esprit. l’ouverture récente, reste limitée. pivote pour l’observer la contourner, reprendre sa partie. sensation désagréable des rôles échangés. d’être spectatrice, yeux suspendus à la scène. incapable de laisser le rôle principal lui échapper. le coup réussi active son intérêt, les pas s’activent au bruit de la bille dans le trou. – ça dépend l’type de coup que tu préfères. bras reposé sur les rebords du billard, effleure la canne de son genou. – j'ferais tout l'contraire. annoncé sans détour.

Il le suscite l’intérêt. Peu importe la nature. Ça suffit pour qu’elle se bouge. Quitte son piédestal pour prendre place près de lui. Rôle inversé. Il savoure le brun. Le malin dans les iris, regarde la gamine lui sortir ce qu’il attend. Les pulpeuses revanchardes qui cherchent à prendre le dessus. Imposer son contrôle. Sans comprendre qu’elle lui donne exactement ce qu’il veut. “T’réponds pas à ce que j’te demande.” Décale la canne près d’elle. La positionne sur le côté pour remplir un peu plus son espace. Volontairement étouffant. “Qu’est-c’que tu ferais ?” Maintient son regard. Sur ses lippes, le rictus disparait. C’est la provoque qui prend place. Sans surface. Sans masque.

pas le suivent, dans le but de reprendre la place qu’il lui dérobait. jamais aussi bien que quand elle dominait l’espace. halte du jeu, le délassement résidait en l’autre. la canne se presse à ses gestes calculés. dans ce seul mouvement, lui confirme ce qu'il était. – on répond pas aux questions inutiles, c’est pas ça l’principe ? tes principes. le conscient rempli de ses écrits. pas l’ombre d’un rictus, si proche que la tête se penchait pour maintenir le contact visuel. comme pour défendre quelque chose. frêle face à la stature, s’impose de toute son arrogance.

Esquisse un rictus. L’ombre qui contourne la table. Prend un autre angle pour tirer une seconde fois. Rate. Balle rouge qui frôle la verte. S’arrête à l’entrée d’un des trous. Volontaire ou pas. Peut être que c’est juste une excuse pour la voir se plier. « T’en à d’autre .. » Parle, tout en venant à elle. Face à elle, le bras se tend. Canne au bout des doigts. Effleure à peine le tissus de sa robe. Juste au niveau du décolleté, mais sans s’y aventurer. « …des principes ? »

s’arme de ses munitions à lui pour contourner, freiner le débit de parole. les balles s’effleurent, font écho à leur joute. volonté de frapper sans pouvoir atteindre. ne relève le regard que lorsqu’elle sent la phrase en suspend, attend l’échéance. – tout un tas. remonte le long de la canne du bout des doigts. se presse contre, brise un peu plus la distance. assez pour que son souffle l'atteigne. – qui risquent de pas t’plaire.

Distance maintenue. Délimité par la canne. Seul rempart. Enveloppe le bois, les doigts de la jeune femme. Pas loin des siens. Sent son corps se presser. “Qu’est-c’que t’en sait ?” Se heurte les regards. “De c’qui m’plait ou non ?” Le ton sans ironie. Pose la question. Sérieux. De l'entendre exposer sa confiance. L'ego trop fort. Rappel le sien.

rouge frôle le vert, égrise assez pour suspendre sa partie et l’immobiliser. l’outil fait état de bastion, le sent suffisamment entre eux quand sa poitrine s'y presse, regard qui ne décroche pas du sien. – j’en ai lu et vu assez pour comprendre l’genre de mec que t’es. dédain dans les paroles, enjolivés par les traits doux dont ils émanaient.

Analyse faite. Ou jugement. Elle ne démord pas. Reste fixe dans leur proximité. Maintient leur position. « J’suis quel genre ? » Pousse. Plus loin. Il veut l’entendre. Jeter à la gueule ce qu’il soumet sous les orbites.

l’emmène au bord, tire l’interrogation. – l’genre qui m’donne aussi la flemme. écho aux premières paroles échangées, à l’égo provoqué dans les écrits. pulse les actes prémédités. les pupilles tombent sur les billes voisines, proches du précipice. sort reste à déterminer. – vise le bon trou, cette fois-ci. dernier regard, pour ensuite le contourner et rejoindre la sortie. la partie laissée entre ses mains.

– the end –