(amona) comes and goes.

tw ( vomissements.)
Déambules dans les rues de Boston, le cerveau en pilote automatique après la discussion que tu as entretenue avec ta cousine. Les préoccupations trop nombreuses écrasent tes épaules et te donnent la sensation de ramper au lieu de marcher. La tête baissée, tu avances vers le premier bar que tu vois  d’un pas précipité. L’estomac  se contracte douloureusement sous le poids de tes tourments, menaçant de se déverser de ta gorge d’un moment à un autre. Entrant dans le bar, tu heurtes une personne dans ta course, ton collier qui se décroche, révélant un crucifix délicatement sculpté qui s'écrasa sur le sol avec un léger tintement :  ― Pardon ... Pas un regard posé sur la silhouette qui t’es pourtant familière, trop préoccupé par ce qui doit être recraché. Rapidement, tu te rends dans les toilettes du bar,vide ton estomac avant de te rafraîchir le visage  et d’enfin sortir pour te rendre au comptoir du bar. ― Un double whisky sec. tu prends place sur le tabouret, le front encore perlé de gouttelettes d'eau.
w/ @Lena Castiglia

au bar, les coudes rougies par l’attente. interminable. ça viendra pas. rendue à l’évidence. alcool insuffisant, avale quand même la dernière goutte qui colle au fond du verre. depuis le sevrage, la sensation que rien ne s’apaise. que la dose manque aux veines. sèches, alimentent le cerveau ruiné. quitte le comptoir, décidée à bouger d’ici. changer d’air. lasse, rien pour m’sauver ici. jusqu’à ce que le corps en heurte un autre dans la fuite. le tient. électrise tous les membres, au point de plus pouvoir bouger. laisse en transe sur place. toi. comme un fantôme qui se volatilise trop vite. pense même à une hallucination, juste une envie de te voir. ma tête qui s’amuse avec la nostalgie. tourne la tête, déjà plus rien. qu’des inconnus que les yeux reconnaissent pas. ferme les yeux, secoue la tête. barres toi d’mes pensées. paupières se relèvent, attirée par le bijou doré au sol. myocarde en sang. relique de notre amour qui pend entre les doigts. cadeau offert y’a longtemps. quand on était encore nous. quand je pensais que ça s’arrêterait jamais. marche arrière, cherche dans le bar la présence. j’sais que t’es là. j’sais que j’te rêve pas. passe à travers les carcasses, jusqu’au même bar. toi, à ma place. le mal dans la gorge et les yeux épuisés. le front luisant, bulles d’eau en points brillants. - et ça ? tu l’veux plus ? main sur la chaîne, la fait glisser jusque près de ton coude. regard détourné, le coeur noir se rappelle.

tw ( religion )
Mélancolie silencieuse persiste dans tes billes. Le verre de whisky porté au lèvres, voix féminine familière éveille l’amertume que tu cherches à noyer. Reposant ton verre sur le marbre froid du comptoir, yeux absents se tournent vers elle, peine à regarder un passé que tu dois désormais oublier. Chaîne qui pend entre ses doigts te transperce de douloureux souvenirs. ― Si, merci. Anormalement calme, anormalement poli, impose la barrière comme si elle n’était devenue qu’une inconnue à tes yeux.  ― J’serai fou de n’plus vouloir du Christ dans ma vie. Il prononça, un sourire sec aux lèvres et sur un ton ironique en récupérant la chaîne en or qu’il rangea dans la poche de sa veste. Il fit ensuite signe au barman d'apporter un verre identique à la jeune femme. ― Je t'offre un verre en signe de ... réconciliation. Regard qui se détourne sur ta boisson pour en boire une gorgée.
w/ @Lena Castiglia

face au mutisme, relation réduite au silence. à peine retrouvé, déjà déchiré. reflet de c’qu’on a été, de ce qu’on serait si t’étais resté. à chercher l’ivresse pour oublier que ça fait mal. que les plaies restent ouvertes, que l’alcool brûle plus qu’il apaise. sagesse anormale. incapable d’y croire quand je connais ton venin. quand je connais la rage qui t’abîme. à attendre qu’elle éclate, feignant le rictus. croyances partagées. à se plier devant La croix. - p’têtre que c’est lui qui veut plus d’toi.. regard qui fuit, se pose sur le barman agité. - sale gosse. doigts appuient sur le marbre du comptoir. difficile de respirer dans la proximité. - tu le mets pas ? dérives les azurs. sur ta poche, là où t’as caché le présent. le mien. comme si t’avais plus envie de m’avoir autour du cou. couper la corde. - t’es malade ? fronce les sourcils. les phalanges sur ton menton, te font tourner la tête. visage livide. croise le naufrage.

tw ( ràs )
Comme si ce crucifix avait été abîmé par toute la crasse de votre relation,sa protection, tu ne la ressens plus. Tout ce que tu ressens c’est la brûlure qu’il a laissé sur ton torse, comme s’il portait en lui toutes les douleurs que vous vous êtes infligés. Le verre entre les lippes, le feu dévale ta gorge. Collier que tu as rangé dans ta poche, tu aurais dû le lui rendre ce vieux cadeau mais il faut croire que tu ne dois pas être assez barge pour t’asséner le coup fatal. :  ― Je dois faire réparer le fermoir mais quand ce sera fait, j’me penderai avec si ça peut te faire plaisir. ambres se noient encore au fond de ton verre. légère surprise te saisit lorsque les doigts de ton ex effleurent ton menton, dirige ton regard vers elle. Ambres se détournent rapidement, craignant de se perdre dans l’océan dans lequel tu te meurs déjà.― t’es docteur ? tournes la tête, bois le reste de ton verre d’une traite et en réclame un autre au barman. : ― On devrait parler de trucs plus joyeux… T’as qu’à me raconter c’que ça fait d’avoir réussi à nager à l’autre bout  de la rive et d’avoir l’coeur qui bat d’nouveau.   Tes yeux se dirigent vers elle, la lueur morte. Trop loin pour être rattrapée, il vaut mieux que tu vosi la vérité en face.
w/ @Lena Castiglia

sablier à l’envers. remonte le temps, presque les mêmes. avec les trous en plus. les tiens. les siens. jusqu’à former la crevasse, plus voir le fond. creuse encore ce soir, fouille dans la plaie. sentiments sadiques. préfère la douleur aux adieux. toi aussi, à me garder toujours quelque part. me porter sur ton dos en guise de procession. chercher la repentance et le pardon silencieux. siffle le rire mort. - on croira à un crime passionnel.. l’ironie, comme moyen de distraction. éviter les rancœurs et les déceptions. celles que j’croisent quand je fais l’erreur, tes yeux bruyants dans les miens. relâche la prise doucement, la main trouve sa place autour du verre. - j’étais pas douée ? quand j’soignais tes phalanges éclatées en rentrant d’boite ? intactes. les anecdotes, les moments, comme si j’avais juste fait semblant d’oublier. pour que ça soit plus facile, plus supportable. résonne la remarque, sourire sarcastique, les yeux dans le vide. hoche la tête dans le vent. j’savais, que ça durerait pas. la paix réconciliation. - et toi ? parle moi d’tes voyages. ceux que t’as fait sans moi, quand t’es partit. j’ai même pas eu droit à une carte postale. bois la gorgée. gorge anesthésiée, étranglée. haine palpite encore.

tw ( propos très très vulgaires. oops  )
Nouveau verre de poison qui retrouve sa place entre tes doigts. Rien ne semble assez fort pour anesthésier la douleur ce soir. Réprimes le rire sarcastique à sa remarque : ― C’est tout ce que tu mériterais, d’pourrir en taule. Les mots baignent dans un Rictus cruel. Tu serres les mâchoires en continuant de l’écouter, t'efforçant de contenir les sentiments que les souvenirs menacent de raviver en toi :    ― Il y a toujours mieux que soi, tu devrais être la première à le savoir. parce que t’es la première à avoir tourné la page. Bois encore, tente d’éteindre le feu que les mots de la brune provoque encore. Repose son verre sur le marbre avec force, le choc résonne :  ― C’est pas d’une carte postale dont t’as besoin mais d’un tête à tête avec Dieu. Plonge la main dans la poche, en ressort le collier que tu déposes sur le comptoir. Place tes deux doigts sur le crucifix que tu pousses vers elle. Ténèbres assombrissent tes ambres qui la fixent dans un regard transperçant.  : ― Raconte lui à quel point t’aimes te faire baiser par Naim, à quelle point ta rancune n’est qu’un putain de prétexte pour qu'il t'fasse jouir comme une chienne, à quel point tout ce qu'on a vécu c'était de la merde. Le sang bouille, les mots fusent, ton être brûle d'une colère que tu avais trop retenu jusqu'ici ;  ― Donne là à ta putain - d'attirance - cette putain d'croix maudite. Il en aura plus besoin qu'moi.
w/ @Lena Castiglia

faux semblants. impostures au comptoir. à simuler des sourires dégoulinants de haine. rage planquée sous le sarcasme. pique de loin, encore supportable. ressens le poids de l’amertume. haussement d’épaules. - mauvaise idée. j’me ferais trop chier là-bas, j’vais passer mon temps à venir te hanter. comme toi. quand j’me battais avec ton souvenir. que t’étais trop loin pour voir. à quel point c’était dur sans toi. - qui ? en signe de possessivité déplacée. demande perce trop vite les lèvres pour la rattraper. cage thoracique devient étroite, l’image de ces autres à qui t’as donné ma place. ta main plongée dans la poche, nonchalance avant de t’appliquer pour le faire glisser. azurs s’arrêtent sur le bijou coincé entre tes doigts. ignore ton regard, tes billes en vrac. mots en coup de poignards, atteignent le coeur. sentiments gonflent la poitrine, suffoquent. - ferme ta gueule. vulgarité sèche. brûlante, sur le tabouret, à griffer le cristal des ongles. excessive, autant que toi. descends pour venir debout face à ton profil. - encore mieux. j’vais t’le raconter à toi, j’crois que tu crèves d’envie d’savoir les détails. ma main sur la tienne, celle qui garde encore le crucifix entre les doigts. comme pour retenir la présence. - j’ai kiffé ça. m’faire baiser par naim. il m’a prise au milieu d’un rooftop, mon truc préféré d’jouir devant du monde. c’était putain d’intense, j’avais même pas envie que ça s’arrête. j’avais même envie d’recommencer. t’sais quoi, broie tes doigts dans le récit. contiens la colère, la tristesse, les sentiments qui foutent le bordel dans la tête. mes ongles sur le dos de ta main se plantent. jusqu’à t’arracher le collier des phalanges. tirer d’un coup sec, écrabouillée dans la paume. - c’était d’la merde. toi et moi. c’était tellement d’la merde que c’est toi qui est partit en premier ! recule. décharge la haine, la voix qui tremble, s’accorde plus correctement. bousillée de l’intérieur. - ça valait bien l’coup d’me laisser pour suivre ta daronne pour qu’son gars aille en troncher une autre. tape aussi fort que toi. blesse comme tu blesses. utilise les aveux pour détruire. sois mal. pire qu’moi. pour toutes ces putains d’fois où j’pensais à toi. où j’priais c’même crucifix pour que tu reviennes. coeur pulse trop vite. balance la chaîne loin de toi, loin de nous. - c’est bon, j’me casse. le cerveau qui déraille. cherche le sac, nerveusement. l’attrape avant de chercher la sortie. semblant d’oxygène.

tw ( sang, violence, langage vulgaire.  )

w/ @Lena Castiglia