CRUEL SUMMER
Contre toute attente et malgré mes premières réticences, je commence à croire que je m’y suis faite, au Japon. Bien sur si on oublie le côté atrocement redondant de la compétition. Si l’on ne garde que le luxe et mes amusements. Que les moments agréables, les tentatives de contrôle sur Sheng… et Dan forcément cependant je ne risque pas de le prononcer à haute voix. Mais aussi mon nouveau passe-temps ; Torturer mon nouvel assistant.
Depuis le jour de notre rencontre, je ne peux pas nier le fait qu’il s’est absolument impliqué dans tout ce que je lui ai demandé. Parfois – pour ne pas dire souvent – il parvient même à penser aux choses avant moi, et ça, c’est à noter. C’est un véritable exploit. Néanmoins, il ne faut pas pousser, je n’en suis pas encore au point d’être honnête et de lui confier qu’il arrive à rendre moins lourde la charge mentale qui pèse dans ma tête. Celle que je ne désire pas révéler. Celle qui pourrait démontrer de ma part une légère faiblesse. Puisque je suis Wendy Witter et que faible, je ne peux tout bonnement pas l’être.
Mais aujourd’hui, nous voilà, sur une plage privée qu’il m’a réservée une fois que j’ai émis le désir de vouloir passer la journée à me prélasser, il faut me comprendre, même en vacances, je suis tellement épuisée, et je le jure ce n’est qu’un peu que cette pensée est exagérée. Alors allongée sur une chaise longue en maillot de bain, j’observe de biais celui qui se tient non loin. Ses traits sont crispés, je l’entends ruminer intérieurement et ça me satisfait, seulement ce n’est pas assez. A ne pas douter, je l’ai forcé à venir avec moi, car je pourrais avoir besoin de lui à tous moments. D’ailleurs, pour le taquiner, c’est maintenant, « Monsieur Fletcher, » que je l’apostrophe, un brin mielleuse, lui servant un regard accusateur qu’il n’a pas e loisir de contempler derrière mes solaires, « vous savez qu’à la plage vous êtes autorisé à retirer votre veste. » et éviter de suffoquer, ça peut aussi être une idée.
MADE BY @ICE AND FIRE.
(Wendy Witter)