blink of an eye ─ Jane & Ace

Le gogole de Boston qu'elle disait, et comme s'il allait y croire. La cible sur Ace s'éteignait, et Jane s'enfuyait sans demander son reste, laissant l'homme grincheux planté là où il était. Il prit une profonde inspiration à ce moment là. Il lui avait dit de le faire précédemment après tout, non ? Puis, ça n'empêchait pas sa victoire. Les équipes étaient maintenant à ex-aequo, bien qu'il ne faisait plus du tout attention à ce détail, et Ace sourit, à la fois irrité et amusé, la langue pincée un instant entre ses canines ; puis un semi-grognement, similaire à un râle d'irritation, lui échappait avant qu'il ne se relance à la poursuite de Jane. Que trois coups. Il ne fallait que trois bons tirs et il pourrait se délecter de ses injures et sa colère.

Je ne vois pas derrière moi Ace. Je me cache alors derrière un mur assez large. Je m’abaisse légèrement et tente de ne faire aucun bruit, aucun mouvement. Je vérifie tout de même chaque recoin pour ne tomber que personne. Je recharge mon arme. Je souffle un bon coup prête à gagner la guerre. Plus que deux coups et je suis gagnante. L’adrénaline que ce jeu me procure, me fait kiffer.

Pv : 9
@Ace Chung

Cette guerre à petite échelle était bien plus sérieuse qu'une partie de laser game, en vérité. Ace et Jane se livraient une bataille bien plus sérieuse que celle de leurs équipiers, et les altercations allaient au-delà de la simple envie de gagner. Le coin sombre où Jane s'était faufilée avait plus de décorations néon, et certaines étaient même trompeuses, ressemblant à des cibles alors qu'elles n'étaient que des peintures sur les murs de bois. Mais là, juste là au tournant menant sur un autre couloir, il était presque sûr de l'avoir vue, elle. Alors il s'y engagea dès que son gilet se rallumait, et il tirait dans sa direction.

Au détour du mur, il était juste là face à moi. Il a dégainé le tir en une fraction de seconde. Je n’ai pas pu l’esquiver. Me voilà touché et prise au piège. Une énième fois sur le même pied d’égalité. 6 points partout, il nous reste. Je commence à monter en pression. Le regard rempli de haine et d’excitation, je le regarde. Derrière cette guerre puérile se cache un passif compliqué à cacher. Plus d’une fois mes coéquipiers m’ont fait comprendre durant la partie qu’ils ne comprenaient pas notre acharnement. Mais je ne peux leur expliquer que derrière cette compétition, se cache en réalité une compétition psychologique plus rude. Bien joué, j’espère que t’es fier de toi, Ace. je m’approche de lui, presque collé à lui. Je peux ressentir son adrénaline et presque toutes ses émotions que je n’arrive toujours pas à comprendre.

Pv : 6
@Ace Chung

Jane se rapprochait et Ace baissait donc les armes, la laissant venir à lui avec un sourire à la fois mauvais et victorieux. Il était trop satisfait de les remettre sur un pied d'égalité mais n'avait pas encore dit son dernier mot ─ et ni lui ni elle ne semblait penser au spectacle intense qu'ils livraient au personnel qui surveillait la partie, car définitivement, ils attiraient le regard. C'était intense, mais étrange. Presque intime, parce qu'aucun autre ne semblait pouvoir empêcher cette bataille. « Toujours. Tu veux te rendre pour t'éviter l'humiliation quand tes pv descendront à zéro ? » Provocation jusqu'au bout, alors qu'il savait que la cible allait bientôt se rallumer ; raison pour laquelle il gardait un oeil sur le virage qu'il venait de prendre, le mur étant très proche en cas de besoin.

Éclat de rire qui je l’espère lui perce les tympans. Je le regarde à l’affût de la prochaine esquive qu’il pourra bien tenter. Jamais je ne reculerai. Et encore moins face à toi. Je lui lève mon majeur. Je ne sais rien faire de plus que de lâcher ma haine face à lui, ou alors lâcher mon envie de coucher avec. Mes émotions se trahissent au fin fond de mes prunelles. Je lève mon arme sans vergogne et tire d’un coup franc. Manque de pot, il tourne et s’engouffre au même moment derrière un mur. Je grogne et tape du pied, les nerfs à vif.

Pv : 9
@Ace Chung

Il avait vu venir le coup et, par chance, avait réussi à esquiver. Lui-même ne s'était pas attendu à réussir, mais il n'avait guère le temps de célébrer sa victoire qu'il lui fallait répliquer avant qu'elle ne prenne la fuite. N'importe quoi pour asseoir sa supériorité, pour lui faire comprendre qu'il la dominait et qu'elle ne pourrait pas se défaire de lui dès l'instant où il décidait de la prendre pour cible. Alors aussitôt esquivé, aussitôt il répliquait ; et s'il visait bien, il la touchait, refaisait pencher la balance en sa faveur, et pourrait l'entendre rager, douce mélodie à ses oreilles.