hand prints on my soul
Quelques jours déjà que Ford a remis les pieds à Boston. Les dernières semaines furent... intéressantes. Mademoiselle Witter est quelqu'un d'intense. La stabilité mentale de Ford balance dans un état précaire, menaçant de tomber d'un côté ou l'autre. Son état ne tient qu'à la force de sa détermination. Ce séjour hors du pays aura pour avantage de l'avoir déconnecté de ces limbes où la vie semblait continuer sans lui. Depuis le décès de Betty, Ford la voyait partout, hanté par son absence. Il s'occupe de son patrimoine selon les instructions laissées, dans un respect de la femme qui lui aura fait comprendre le sens du mot famille. La majorité des tâches peuvent être effectuées à distance, mais Ford se fait un point de passer sur les lieux régulièrement. Le domaine compte encore une cuisinière, un jardiner, une femme de ménage qui habitent sur place et des employés externes pour s'occuper de la maintenance périodique. N'ayant prévenu personne de son arrivée, Ford se glisse silencieusement dans le bureau.
La pièce porte toujours l'odeur des arrangements funéraires qui ont été accumulés derrière ces portes dans un rappel morbide que toute vie se fane. Si les bouquets ont été disposés. Une quantité incroyable de cartes, de lettres, de mots manuscrits, sont empilés proprement sur le bureau d'érable massif. Ford inspire profondément, décidant que six mois est presque insultant pour recevoir un mot de remerciement. Il sors la papeterie monogrammée de Betty et un stylo à l'encre. Vers la fin, il s'occupait de sa correspondance, ça a presque un goût d'amertume.
( . . . )
Ford inspire profondément, reposant le stylo sur le bureau. Il ouvre et ferme sa main droite, forçant la crampe qui l'assaille à rebrousser chemin. Une dernière, puis il prendra une pause. L'enveloppe est délicate, la calligraphie élancée et élégante. Quelques phrase de condoléances, puis une signature qui transporte Ford dans le passé. Vers cette version de lui qui n'a pas perdu la moitié de son coeur. Willow, est signée la carte. Ford suit les lettres de son index, nostalgique.
C'est sa faute aussi, d'avoir complètement fermé les portes de sa vie quand Betty est partie. L'idée de connaître quelqu'un qui pourrait le laisser l'a paralysé. Ils étaient pas amoureux, pas portés d'une passion dévastatrice, mais quelque chose en Ford reconnaissait Willow comme son égale. Quelques rendez-vous manigancés par Betty et le père de Willow, mais des conversations à travers une vitre imaginaire, s'apprivoisant tentativement, cherchant à savoir l'autre digne de confiance avant de fracasser le verre qui les séparait. Ford était intrigué par sa présence, sachant que sous la distance, une femme intelligente, déterminée, passionnée, pourrait peut-être accepter de partager sa compagnie.
Six mois sans nouvelles, Ford la comprendrait de ne pas vouloir lui accorder une nouvelle chance. L'idée de ne plus jamais voir Willow tourne de façon déplaisante ses entrailles. Elle a cette aura solaire et Ford a vécu une nuit sans fin. Peut-être qu'il n'est pas trop tard. Qu'est-ce qu'il a à perdre. Ford repousse le papier à lettre de Betty pour le sien. Monogrammé à son nom, avec une enveloppe correspondante. Le stylo glisse sur le papier, l'encre puisée à cette peur de la fin absolue. Une fois l'enveloppe scellée, il se dirige vers la cabine de Malcom, le jardinier.
( . . . )
Un bouquet choisi avec soin à la main, les fleurs agrémentées de feuilles de saule, une carte attachée au tout. Ford se dirige vers la réception du laboratoire où travaille Willow. Jouant de la sensibilité romantique de la réceptionniste, Ford s'assure qu'on livre à Willow le tout dans un délai raisonnable. C'est probablement trop tard, trop peu, mais demain n'est pas promis. Ford se tient droit, dans ses habits pressés, le col de sa chemise boutonné jusqu'en haut, un mouchoir inséré dans la poche de son veston. Ford hésite à retourner sur ses pas, préférant ne pas forcer une rencontre si la jeune femme ne souhaite plus être associée avec lui.
La pièce porte toujours l'odeur des arrangements funéraires qui ont été accumulés derrière ces portes dans un rappel morbide que toute vie se fane. Si les bouquets ont été disposés. Une quantité incroyable de cartes, de lettres, de mots manuscrits, sont empilés proprement sur le bureau d'érable massif. Ford inspire profondément, décidant que six mois est presque insultant pour recevoir un mot de remerciement. Il sors la papeterie monogrammée de Betty et un stylo à l'encre. Vers la fin, il s'occupait de sa correspondance, ça a presque un goût d'amertume.
( . . . )
Ford inspire profondément, reposant le stylo sur le bureau. Il ouvre et ferme sa main droite, forçant la crampe qui l'assaille à rebrousser chemin. Une dernière, puis il prendra une pause. L'enveloppe est délicate, la calligraphie élancée et élégante. Quelques phrase de condoléances, puis une signature qui transporte Ford dans le passé. Vers cette version de lui qui n'a pas perdu la moitié de son coeur. Willow, est signée la carte. Ford suit les lettres de son index, nostalgique.
C'est sa faute aussi, d'avoir complètement fermé les portes de sa vie quand Betty est partie. L'idée de connaître quelqu'un qui pourrait le laisser l'a paralysé. Ils étaient pas amoureux, pas portés d'une passion dévastatrice, mais quelque chose en Ford reconnaissait Willow comme son égale. Quelques rendez-vous manigancés par Betty et le père de Willow, mais des conversations à travers une vitre imaginaire, s'apprivoisant tentativement, cherchant à savoir l'autre digne de confiance avant de fracasser le verre qui les séparait. Ford était intrigué par sa présence, sachant que sous la distance, une femme intelligente, déterminée, passionnée, pourrait peut-être accepter de partager sa compagnie.
Six mois sans nouvelles, Ford la comprendrait de ne pas vouloir lui accorder une nouvelle chance. L'idée de ne plus jamais voir Willow tourne de façon déplaisante ses entrailles. Elle a cette aura solaire et Ford a vécu une nuit sans fin. Peut-être qu'il n'est pas trop tard. Qu'est-ce qu'il a à perdre. Ford repousse le papier à lettre de Betty pour le sien. Monogrammé à son nom, avec une enveloppe correspondante. Le stylo glisse sur le papier, l'encre puisée à cette peur de la fin absolue. Une fois l'enveloppe scellée, il se dirige vers la cabine de Malcom, le jardinier.
( . . . )
Un bouquet choisi avec soin à la main, les fleurs agrémentées de feuilles de saule, une carte attachée au tout. Ford se dirige vers la réception du laboratoire où travaille Willow. Jouant de la sensibilité romantique de la réceptionniste, Ford s'assure qu'on livre à Willow le tout dans un délai raisonnable. C'est probablement trop tard, trop peu, mais demain n'est pas promis. Ford se tient droit, dans ses habits pressés, le col de sa chemise boutonné jusqu'en haut, un mouchoir inséré dans la poche de son veston. Ford hésite à retourner sur ses pas, préférant ne pas forcer une rencontre si la jeune femme ne souhaite plus être associée avec lui.
- Pour Willow:
- Chère Willow,
Le temps m'est glissé entre les doigts. Veuillez m'excuser de mon silence des six derniers mois. Merci pour votre carte de condoléances. S'il n'est pas trop tard, il me ferait plaisir de vous revoir. Votre compagnie était des plus agréables. Si vous êtes passé à autre chose, sachez que je regretterai d'avoir tant tardé.
Ford Fletcher
(Ford Fletcher)
Find me alone at midnight Inside my mind, trying to get things right.