fix you ( cassikt #1 )

fix you

TW : évocation d'arme blanche, de criminalité

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Benedikt ne peut pas nier qu’il regrette au fil de leur conversation qu’ils n’aient pas engagé la conversation avant. Il faut dire qu’il avait toujours à faire, passant en coup de vent et Cassie restait silencieuse, le peu de fois où ils se sont croisés. Alors, fatalement, ils n’ont jamais pu converser, du moins, jusqu’à cette nuit. C’est étrange de se dire qu’on peut passer à côté d’une personne durant une année entière, jusqu’à qu’on se rende compte qu’elle existe réellement et qu’on peut apprendre à la connaître. C’est ce que ressent le Marlowe alors qu’il se trouve toujours confortablement installer sur son lit, dans leur chambre à la Adams. Le blond apprécie la vivacité de celle qui se trouve assise en face de lui et elle plaisante au moins tout autant que ce dernier. Au fond, ils sont davantages semblable qu’il ne l’avait jamais imaginé. “J’aime bien l’idée d’être un roman.” C’est vrai. C’est plutôt étrange, mais il en sourit. Le côté mystérieux, elle n’est pas la première à le penser, mais il faut bien admettre qu’il distille les informations dont il veut lui faire part, à elle et aux autres. Ce n’est pas en se montrant comme on l’est vraiment qu’on gagne une réputation de tête à claques. “Tu penses que y’a beaucoup de tomes ?” Il s’amuse à y penser et il le considère ainsi. Pas un seul bouquin, non. S’ils traitent de lui et de sa famille, de ce qu’il a vécu, alors il y aurait au moins trois tomes, minimum. Après, il faut voir s’il irait jusqu’à aller dans les détails. “Ouais, sûrement.” Il doit admettre qu’ils lui plaisent également, mais pourquoi le partager ? Après tout, il faut bien qu’il continue de jouer là-dessus. “Pourquoi cela, dis-moi ?” Son regard s’ancre dans le sien, il est empreint de malice. “J’sais pas, tu penses que tout le monde aime repousser ses limites ? Y’aurait que des casses-coup dehors et je pense que y’en a suffisamment dans c’te pièce.” Référence à eux deux. Heureusement, oui, par chance, il y a des personnes calmes, qui peuvent les canaliser, sinon le monde serait mal barré. “J’sais pas. On verra de quelle humeur je serais l’année prochaine.” Clin d'œil complice pour lui faire signe qu’il plaisante, bien sûr, autant ne pas briser ce moment où ils apprennent à s’apprécier. “Ouaip, un bon crochet.” Après tout, si elle boxe depuis un petit bout de temps, elle doit être bonne, non ? “Pourquoi pas, ouais. Faudrait qu’on se fasse une séance de boxe.” Cela pourrait facilement se faire, du moins, une fois le Summer Camp achevé. Ils ne vont pas se terrer dans une salle pour en faire alors qu’ils pourront visiter le Japon ainsi que la Sicile. “Quand, là ?" Froncement de sourcils. N’est-il pas un peu tard pour une démonstration ? Il n’a rien contre, mais franchement, vu comme il est vêtu, il n'a pas envie de se redresser pour allumer la lumière et se faufiler dans l’université afin de trouver une salle de sport. Il a mieux à faire de sa nuit, comme finir par dormir par exemple. “J’ai dis ça ?” Il craque un énième sourire avant de la laisser continuer. Il ne pense pas qu’elle ait besoin de cours supplémentaires parce que c’est une femme, mais seulement, on n'est jamais trop sûr et au vu de ce qui se passe dans les rues de la ville, Ben préférait la savoir bien préparée. D'ailleurs, il ne sait pas la raison pour laquelle il s’en fait pour elle alors qu’ils ne se connaissent même pas. Il lui arrive quoi ? S’il y a quelqu'un pour qu’il se fasse du mouron ; c'est Freya et uniquement elle. “J’sais pas, va savoir.” Le Marlowe ne la contredit pas. En même temps, c’est trop alléchant, la perche qu’elle lui tend au sujet de ses capacités. Alors au lieu d’être franc et de lui dire ce qu’il en pense réellement, il en joue et s’amuse de la situation. “J’peux t’en donner, mais tu sais, je continue de prendre des cours.” Il ne faut pas se leurrer, il a besoin de frapper Benedikt, non seulement pour canaliser son énergie, mais aussi afin de se défouler, quant au traitement que lui offre sa fratrie. “Hm… okay.” Il prononce tout bas, quand elle argue que la violence n’est pas son truc. Il ne sait pas si elle concerne que les mecs, mais parfois, il adorerait mettre des trempes à certains. “Sympa, tu l’penses vraiment alors ?” Il ne peut pas s’en empêcher, de la titiller. “C’est peut-être un leurre, histoire de te faire croire que c’est l’cas alors que ça ne l'est pas.” Haussement d’épaules tandis qu'elle commence à lui faire des suggestions qu’il pense à double sens. “Sûrement, ouais. On a toujours quelque chose à apprendre.” Ne préférant pas voir les choses ainsi, Bene répond simplement, comme si de rien n’était quand ils évoquent le Summer Camp. “Attends deux secondes, Cassie.” Le Marlowe dépose son regard dans le sien et lui dit sans ambages : “t’es en train d’me chauffer où j’me trompe, là ?” Non pas qu’elle ne soit pas une très belle jeune femme, mais il ne pense pas que ce soit une judicieuse idée de se taper sa colocataire. On ne sait jamais si des sentiments peuvent se créer et évidemment tout gâcher.
@Cassie Vanderwaal