ça fait quelques jours que j'évite Tullio. Je lui dis que je suis occupée pour des raisons compliquées et que je viendrais vers lui dès que j'ai un peu de temps. Ce n'est pas totalement faux mais ce n'est pas très honnête. Tout comme ma connerie. J'ai merdé et je sais que je vais devoir faire face à mon erreur un jour ou l'autre. Je pensais que j'arriverais à oublier ce que j'ai fait mais j'ai l'impression que ça s'accroche à ma conscience. J'aime Tullio, et ce qu'il s'est passé, c'était une réaction biologique, pas sentimentale. Putain, je suis à ma première relation amoureuse, je voulais que ce soit la dernière mais j'imaginais déjà Tullio me quitter à cause de ce que j'ai fait. Et ce serait mérité. Enfermé dans ma chambre, en bazar et à l'odeur, ça se sent que je n'ai pas ouvert la fenêtre, je suis affalé comme une merde sur mon lit en regardant la télévision. Un véritable déchet, comme ce carton de pizza au pied de mon lit ! Je regarde mon téléphone, observant le journal d'appel. Tullio, évidemment. Quelques minutes de téléphone pour tenter de le rassurer mais avec la voix qui vacille quand je ne pense pas mériter les mots doux de l'homme que j'aime. Je suis rongé par la culpabilité et par la peur de le perdre. Je l'aime trop ! Comme dit Griffith, je dois porter mes couilles et l'avouer à Tullio. Mes pieds n'arrivent pas à me porter jusqu'à chez lui pour lui dire. Non, je ne fais que fuir ! Quand la porte s'ouvre, je me demande qui à la pfo cherche à me voir. -- J'arrive ! Je me traine jusqu'à la porte et découvrir avec horreur que ce n'était pas un pfo mais mon petit-ami, Tullio. Mon rythme cardiaque augmente significativement. Merde ! Merde ! Merde ! Dire que je suis embêté et gêné de le voir était un euphémisme ! Pas qu'il ne me manque pas, au contraire ! Mais il y a des mots à confronter. -- Salut... Je regarde ma chambre, c'est un peu la honte. -- Désolé, c'est.... je dois faire le ménage. Je n'ai pas le temps. ou la force de le faire. A cause de quoi, hein ? Je me recule pour le laisser entrer, j'espérais que je ne sentais pas trop. Un seul reniflement sur mon tee-shirt me confirme que oui, je pue ! La déchéance à son paroxysme !
@Tullio O'Shea
(Saint Lodges)
keep me closeBURNING IN A HOPELESS DREAM, Hold me when you go to sleep, Keep me in the warmth of your love