Quick errands and heavy bags ft Anya (08.07)

Une journée comme les autres commençait alors que le soleil s’élevait doucement vers les cieux. Il était tôt, trop tôt mais il était de son devoir de tout préparer. Une courte douche un peu trop chaude, un coup de sèche-cheveux, un maquillage à tendance nude un peu trop épais. Ses cheveux relevés en un chignon classique mais élégant, la jeune femme se vêtit d’une robe légère ornée de fleurs pastels et de bijoux discrets. Elle commença par récupérer le journal et se rendit ensuite à la cuisine. Elle enfila son tablier avant de lancer la machine à café et d’attraper les œufs et le bacon qu’elle fit frire. Elle entendait l’eau couler au loin et savait qu’elle devrait avoir terminé de préparer le petit-déjeuner d’ici quelques minutes. La cafetière à filtre signala que celui-ci était prêt. Elle versa son contenu dans les tasses qu’elle apporta sur la table puis disposa les œufs brouillés et le bacon sur des assiettes qu’elle posa à côté du journal. Elle s’empara de la carafe de jus de fruit  et terminait de remplir les verres directement à table lorsque des pas lourds se rapprochèrent. L’homme s’assit, lu la une de son journal sans dire un mot puis avala le contenu de son petit-déjeuner. Il reprit ensuite son journal tout en dégustant son café. La femme resta calme, méfiante, toujours sur ses gardes tout en essayant de le dissimuler sous un masque courtois. Son journal et son café terminé, l’homme se leva, la femme fit de même et le suivi dans le couloir jusqu’à la porte qu’elle ouvrit en lui tendant sa mallette. Il l’embrassa sur la joue et disparu dans l’embrasure de la porte. Quelques longues secondes s’écoulèrent avant qu’elle ne reprenne son souffle. Elle enchaîna ensuite les tâches ménagères avant de prendre la liste des courses et son sac à main, quittant à son tour son domicile en verrouillant la porte.

Arrivée à la supérette du coin, la jeune femme prit un caddie et se dirigea le long des allées. Du lait, du jus de fruit, des fruits, des légumes, de la viande, de la farine, du sucre, quelques produits ménagers et des œufs. Elle ne voulait pas risquer de manquer de quoi que ce soit sous peine d'avoir de sérieuses répercussions. Elle se rendit à la caisse et rangea son butin dans différents sacs et filets. Elle tendit ensuite quelques billets puis récupéra sa monnaie avant de quitter la supérette, les bras chargés de ses emplettes. La distance avait beau ne pas être très importante, la jeune femme due faire plusieurs pauses. Elle tourna dans une rue entre deux immeubles et fit une nouvelle pause au détour d'une ruelle. Elle entendit une voix dans son dos. Un homme lui proposa de l'aider en attrapant les anses de l'un de sacs qu'elle avait posé à terre. Elle commença par refuser, n'étant pas habituée à recevoir de l'aide de qui que ce soit, et encore moins par un représentant de la gente masculine. « Non, non, ne vous inquiétez pas. Ça ira, je ne suis pas loin. ». Elle releva alors les yeux vers un visage qui lui paru familier, celui d'un jeune asiatique qui semblait légèrement plus jeune qu'elle, en tout cas c'est ce qui lui semblait. Mais cela était difficile à certifier comparé à la peau d'un occidental. Il lui semblait l'avoir déjà croisé plusieurs fois dans les environs. En même temps, la brunette ne sortait que très peu de son quartier. Il insista gentiment. Encore hésitante, Anya lui adressa un autre coup d'œil et acquiesça devant la bonté que son visage procurait. Son propre visage esquissa un sourire léger et délicat et elle lui indiqua le chemin tout en prenant l'un des sacs : « Merci beaucoup, c'est quelques rues plus loin dans cette direction. » dit-elle en désignant la rue qui s'étendait devant eux. Quelques rues à faire en tournant tout d'abord vers la gauche à la première intersection et ils y seraient.

Le visage bienveillant du jeune homme agrémenté d’un sourire empli de bonté poussa Anya à accepter sa proposition. Elle n’en demeurait pas moins méfiante, son peu d’expérience avec les hommes ne l’ayant pas aidée à en voir les bons côtés. Elle avait d’ailleurs du mal à faire confiance à n’importe qui en général. Son regard pur suivi les mouvements de l’asiatique lorsqu’il s’empara d’un premier sac, puis d’un second. Il avait sûrement réussi à estimer leurs poids par leurs tailles ou bien par leurs contenants qui dépassaient en surface, ou encore peut-être était-ce dû au hasard mais celui-ci s’était emparé des sacs plus lourds qu’elle devait ramener jusqu’à son domicile. La brunette s’empara donc de ce qu’il restait sur le sol et plaça l’une des lanières sur son épaule gauche. Ils prirent la route dans la direction qu’elle avait indiquée et l’homme se positionna légèrement en retrait derrière elle. Le trottoir n’était pas très large à cet endroit et ils n’auraient pas vraiment pu marcher à deux de front avec les mains emplies de sacs. Elle jetait des petits coups d’œil en arrière en direction de celui qui l’aidait afin de s’assurer qu’il était toujours là, et qu’il ne soit ni menaçant ni risquant de la voler. Il lui aurait été difficile de justifier sa dépense de la journée sans le butin. Il lança la conversation, lui demandant s’il s’agissait des courses pour le mois entier. Après un léger temps d’hésitation et avec un léger sourire aimable, elle répondit : « Si seulement ! J’avoue que j’ai probablement pris un peu plus que nécessaire… ». Le chemin passa à la fois rapidement et lentement et après un petit dédale, ils arrivèrent au pied de son immeuble. Ils pénétrèrent dans un grand hall, à la fois spacieux et lumineux, qui les menèrent jusqu’à deux ascenseurs en haut de quelques marches. Celui-ci semblait vide hormis la présence de quelques arbustes en pot. La jeune femme espérait ne pas faire d’erreur alors qu’elle laissait son accompagnant la suivre jusqu’à son domicile. Quelque chose en lui l’incitait à le faire, même si elle n’en demeurait pas moins gênée et quelque peu méfiante. Son côté hypersensible la poussait à suranalyser la situation. Une fois dans l’ascenseur, elle appuya sur le bouton qui les mena au loft. Anya posa le sac qu’elle avait sur l’épaule afin de sortir les clefs de son sac à main positionné au niveau de sa hanche droite. Pour un œil averti, sa tenue n’était pas totalement en adéquation avec l’appartement dans lequel ils allaient entrer. Bien que ceux-ci soient chics, ils n’en demeuraient pas moins quelque peu démodés.

La porte s’ouvrit sur un grand espace clair où chaque élément était à sa place. L’entrée possédait une commode en bois au-dessus duquel se tenait un grand miroir du côté gauche. Un porte-manteau et ce qui semblait être une penderie encastrée occupait le côté droit qui menait au coin cuisine. Le rez-de chaussée était occupé par une cuisine américaine toute équipée dont la séparation avec la salle à manger se faisait par un plan de travail. En face de l’entrée et à côté de la salle à manger se trouvait un coin salon légèrement en contrebas occupé par une grande télévision et des meubles encastrés du côté de l’extérieur avec une table basse positionnée sur un grand tapis clair, un canapé spacieux et un fauteuil tout aussi imposant dont l’accès se faisait par trois marches tout le long de la salle à manger et de l’accès à l’entrée. Enfin, sur le côté gauche se trouvait un long mur se transformant en escalier avec deux portes encastrées, l’une menant à des toilettes avec lavabo et l’autre à la buanderie, ainsi qu’un espace de rangement encastré également. Les deux derniers se trouvaient sous l’escalier épuré qui menait au premier étage. Une peinture d’un paysage chinois de grande taille habillait le mur au-dessus des marches. Les murs couleur coquille d’œuf de l’appartement permettaient la mise en valeur des objets soigneusement disposés et les placards encastrés donnaient un air épuré à l’ensemble. Au premier étage se trouvaient deux chambres, une salle de bain ainsi qu’un bureau. Lorsque l’asiatique vit l’intérieur de l’appartement, il lâcha un « Je comprends mieux » et enchaîna sur l’idée d’investir dans un chariot. Elle lui répondit tout en rangeant rapidement son sac dans la commode et ses clefs dans le pot prévu à cet effet. Elle attrapa alors le sac de courses en lui répondant : « Ce n’est pas une mauvaise idée mais d’habitude j’achète de plus petites proportions, je n’ai pas pu faire les courses avant. ». Il lui proposa de poser les courses dans l’entrée. Hésitant un court instant, elle acquiesça puis après une autre courte pause, elle reprit la parole. La bienséance l’incitait à remercier son interlocuteur pour l’aide précieuse qu’il lui avait apportée en lui offrant un breuvage. « Je vous remercie, souhaitez-vous une boisson pour vous remercier de votre aide ? Du thé glacé, de l’eau, un café ? ».

L’asiatique accepta la proposition de prendre un café afin de la remercier, agrémentant ses propos d’un rire léger, tout en s’assurant de ne vraiment pas la déranger. La brunette le rassura. Il ne devrait pas y avoir de problème tant que son mari serait occupé et elle espérait qu’il le resterait même si elle ne pouvait l’avouer. Inquiet pour ses achats, il lui demanda s’il pouvait emprunter son frigo, ce qui était une requête tout à fait raisonnable. « Je vous en prie, faites. » lui répondit-elle. « Mais avant, si cela ne vous ennuie pas, pourriez-vous ? » souffla-t-elle en lui tendant une paire de pantoufles jetables qu’elle utilisait pour ce genre d’occasion. Elle s’empressa alors d’enfiler les siennes, perdant par la présente quelques précieux centimètres, ce qui la fit se sentir plus vulnérable.

Le peu qu’elle connaissait de l’Asie lui avait enseigné quelques manières. L’art du rangement à la Marie Kondo, l’harmonie d’avoir chaque chose à sa place, les techniques de pliage des vêtements, le remerciement aux objets avant de s’en séparer lorsque ceux-ci ne lui étaient plus d’aucune utilité. Elle semblait quelque peu maniaque lorsque l’on admirait son intérieur, mais cela représentait surtout sa crainte des représailles dissimulée sous un masque de perfection. Elle espérait que le bon samaritain ne prendrait pas mal le fait qu’elle ait une vision un peu romancée de la culture asiatique en partie guidée par les dramas qu’elle ne pouvait à présent regarder qu’uniquement en cachette sur une vieille tablette censée être au rebut. Ses pantoufles chaussées et ses mains lavées tandis qu’il enfilait les siennes, elle reprit la parole. « Puis-je me permettre ? » lui demanda-t-elle en lui tendant les mains afin de récupérer le sac. Dès qu’il le lui donna, elle le glissa dans une des boites de rangement transparente ouverte de son large frigo américain sans en regarder le contenu. Cela ne la regardait pas.

Même si cela était risqué d’accueillir quelqu’un dans son lieu de vie sans la présence de son mari, Anya n’avait pas envie de rester seule et la compagnie du jeune homme avait quelque-chose d’apaisant, comme si elle le connaissait déjà alors qu’il n’en était rien. La jeune femme se lava les mains puis récupéra le sachet contenant les grains de Moka Limu qu’elle glissa avec délicatesse dans le contenant permettant de broyer les grains au sommet de la machine à café. Le temps que les grains deviennent presque poussière, elle retourna chercher deux sacs dans la cuisine et commença à ranger le frais tandis qu’il l’interrogeait sur son passé dans le quartier. « Cela fait un peu plus de deux ans maintenant. Et vous, habitez-vous dans le quartier depuis longtemps ? » Ou peut-être n’y habitait-il pas du tout, peut-être y avait-il seulement de la famille ou des amis. Ou bien peut-être encore qu’il travaillait dans les environs. Après tout, son petit sac ne semblait contenir guère plus que le contenu d’un déjeuner.

Le café broyé, elle glissa ensuite celui-ci dans le filtre, remplit le réceptacle d’eau et glissa ensuite deux tasses élégantes sous le bec verseur avant de presser le bouton. Tandis qu’il lui répondit, elle glissa ses légumes dans une bassine afin de les mettre à tremper avant de les ranger. Le fumet du breuvage vint leur chatouiller les narines, indice qu’il fût fin prêt. Ce nectar à l’arôme si doux se passait d’apparat, mais elle lui proposa tout de même un complément, ne sachant guère ce qu’il appréciait : « Souhaitez-vous du lait avec votre café ? Ou bien du sucre ? ».

La matinée était déjà bien avancée, mais il n'était pas encore exactement le temps de préparer à déjeuner. De toute façon, elle serait a priori seule jusqu'au souper, ce qui lui permettrait de s'organiser comme elle le souhaitait. C'était pour son convive qu'elle devait s'inquiéter, il avait probablement un planning déjà organisé. Cependant, l'hospitalité et le sens des convenances impliquait d'offrir un geste au jeune homme pour le remercier de l'aide qu'il lui avait apporté. Elle avait clairement vu les choses en grand lorsqu'elle avait fait ses emplettes du jour. Peut-être était-ce dû à la crainte de manquer de l'essentiel, ou bien en raison des promotions qui étaient proposées en cette belle journée ensoleillée, l'été ayant enfin pointé le bout de son nez. Il faisait assez chaud dans les rues de Boston, ce qui rendait préférable le fait de pouvoir s'abriter dans son bel appartement climatisé. Celui-ci ne semblait pas vraiment habité, un peu trop bien rangé comme lorsque l'on se trouvait dans un hôtel ou dans un logement à visiter. Il la félicita pour l'état de son loft et la brunette le remercia. S'occuper de ce lieu était son activité principale, d'autant plus qu'on lui avait enseigné à se comporter ainsi tout au long de sa vie.

Elle désigna le plan de travail central et plus précisément les tabourets de bar qui étaient disposés dans le coin cuisine, proches de la salle à manger. Dès que son invité eu choisi l'un d'entre eux, elle apporta deux tasses remplies du liquide fumant à l'arôme délicat. Il lui expliqua alors où il habitait et dans quelles conditions. Elle déposa un plateau de petits biscuits se mariant parfaitement avec le café en bonne hôtesse qu’elle était, ce qui déclencha chez son invité un rire léger tandis qu’il parlait de son énergie. Il était vrai qu’elle était habituée à être rapide et efficace, mais sa remarque la fit sourire tandis qu’elle lui répondit : « Il est vrai que j’ai du mal à m’arrêter quand je m’y mets. ». Puis il lui indiqua qu’il ne souhaitait pas de complément à son café. La jeune femme décida alors de s’asseoir à son tour au coin du plan de travail central après qu’il lui eut demandé de l’accompagner. Ses mains se posèrent autour de la tasse bien chaude, réconfortante. Elle reprit la parole ainsi que l’une des informations dont il lui avait fait part : « Alors, comme ça vous suivez un doctorat ? Cela doit être très difficile j’imagine. ». Elle qui n’avait jamais suivi d’études, elle ne pouvait que se faire une représentation du travail que cela devait être. « Dans quel domaine étudiez-vous ? ». Elle n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait faire dans la vie. Médecine ? Recherche ? Philosophie ? Mathématiques ? Ce qui était sûr c’est que ce devait probablement une tête pour faire des études aussi longues. Au moins huit ans d’études, il devait donc être plus jeune qu’elle. Nul ne doutait que les deux jeunes gens devaient être très différents…

Un rêve d’enfant qui se réalisait, il en avait de la chance. Même si elle savait que la chance seule n’y était pour rien et qu’un travail acharné devait être la véritable clef de son succès. Il avait d’ailleurs avoué quelques minutes plus tôt qu’il n’utilisait son appartement que pour dormir, preuve supplémentaire qu’il devait passer son temps à travailler pour accomplir son objectif. « Je suis sûre que vous êtes trop modeste, cela reste beaucoup de travail. » apprécia-t-elle. Après avoir observé le breuvage sombre que contenait sa tasse, l’asiatique reprit ses explications. Pharmacologie, biologie, chimie et neurologie, des matières qui lui paraissaient compliquées. Elle avait eu beau avoir de bonnes notes à l’école, elle n’avait pas eu l’opportunité de faire des études, arrêtant son ascension au niveau lycée, tout comme ses camarades qui étaient allées travailler dans un métier non qualifié ou bien qui s’étaient mariées directement après le lycée, enfantant souvent dans la foulée. Anya savait qu’elle n’avait jamais été destinée à plus qu’à la vie qu’elle vivait à présent, peut-être même à moins. Des marbrures sur le corps, elle en avait eu depuis aussi longtemps qu’elle pouvait s’en souvenir, la plupart du temps celles-ci restant invisibles sous ses vêtements puis également sous son maquillage depuis qu’elle était passée à l’âge adulte. Mais bon, celles-ci n’arrivaient pas tout le temps et les moments où son mari était en voyage d’affaires étaient les moments les plus paisibles de sa vie. Bien qu’elle sache merveilleusement tenir une maison, elle savait qu’elle ne valait pas grand-chose en dehors de ces murs. Et puis elle avait eu la chance d’emménager en Amérique, lieu de tous les rêves, elle ne pouvait pas en demander plus à la vie.

Son invité reprit la conversation pour lui demander ce qu’elle faisait dans la vie. « Je m’occupe essentiellement de la maison, mais je fais aussi un peu de bénévolat et il m’arrive de participer à des évènements comme des galas de charité. » expliqua-t-elle. C’était effectivement ça l’essentiel de sa vie, elle ne sortait pas beaucoup. « Ah et je fais un peu de pilates aussi » ajouta-t-elle. Elle prit alors la tasse qu’elle avait gardée entre ses mains et en prit une gorgée, savourant le goût de son café préféré. Le brun vit alors son alliance et le lui fit remarquer spontanément. Un anneau tout fin et délicat ornait son annulaire gauche, symbole ultime de sa soumission et de sa prison dorée. Elle portait sa bague de fiançailles à la main droite, un accessoire d’un autre temps qui semblait être un bijou de famille d’une certaine valeur. Un peu mal à l’aise mais le dissimulant du mieux possible, Anya se mit à jouer avec l’anneau qui ornait sa main gauche. « Effectivement, je suis mariée. Je n’ai pas choisi ce bijou mais il est à mon goût, c’est un joli bijou. ». Un bijou plus gros l’aurait effectivement dérangée, lui rappelant d’autant plus sa condition. Ne sachant quoi ajouter, elle demanda : « Et vous, vous avez quelqu’un qui partage votre vie ? ». Avait-il du temps à consacrer à une relation si on en jugeait les propos qu’il avait énoncé plus tôt ? Etait-ce une question trop personnelle ? Il fallait avouer qu’elle n’avait plus trop l’habitude des vraies conversations, la plupart de celles qu’elle avait étant des échanges de courtoisie et de bienséance. « Si c’est indiscret, vous n’êtes pas obligé de répondre. » se reprit-elle, soucieuse de ne pas gêner son invité. Elle reprit une gorgée de sa boisson, laissant le temps à son invité de lui répondre. Elle lui tendit l’assiette contenant les biscuits maison qu’elle avait préparé plus tôt et lui demanda : « Souhaitez-vous un biscuit avec votre café ? ».