Everything is pointless without you (Lewlie #10)

Everything is pointless without you

From all my airs and graces
To the little things I do
Everything is pointless without you
Of all the dreams I'm chasing
There's only one I choose
Everything is pointless without you

@Lewis Coleman + @Charlie Miles

Charlie écoute Lewis lui énumérer les affaires dont elle aurait besoin pour aller camper et la vérité lui saute bien rapidement aux yeux. Elle ne possède quasiment rien de faire pour la randonnée le camping et elle ne peut clairement pas se permettre d’en acheter non plus. Elle possède une vieille veste à pluie qui n’est plus vraiment imperméable depuis le temps, et un vieux pantalon qu’elle pourrait utiliser, mais elle n’a sûrement pas de pantalon imperméable, de polaire ou de paire de chaussures qui résiste à la pluie. Elle se promet d’aller jeter un coup d’œil en ligne, de voir combien ça coute mais elle sait déjà d’avance qu’elle ne pourra sûrement pas se permettre d’acheter tout cela. “Je verrais ce que j’ai.” Répond-elle simplement avec un léger sourire. “Je suis sur que tes sœur veulent pas que je leur pique leurs affaires.” Et puis est-elle assez à l’aise pour vraiment passer ce stade ou elle empreinte des fringues chez les sœurs de son petit ami ? Au pire, Charlie se dit qu’elle pourrait toujours demander à Milo de lui prêter de l’argent, il l’a déjà fait pour ses vacances à Miami alors peut-être que ça ne le dérangerait pas. Ou alors allait-il dire non parce que c’est pour une activité avec Lewis et que Milo n’approuve pas spécialement de leur relation ?

Sa main dans celle de Lewis, Charlie explique doucement pourquoi elle a commencé à bosser dans le magasin de musique dans lequel elle travaille depuis plus années maintenant. Elle a longtemps enchaîné les petits boulots, mais lorsque son patron lui a proposé de la prendre en CDI à temps plein, elle a accepté. Elle ne peut pas se permettre de foirer ce qu’elle a là-bas, parce qu’avec un casier judiciaire, bien que minime, elle ne trouvera sûrement jamais rien d’autre. En quelques années elle a même d’ailleurs appris à jouer au piano, traînant des fois après les heures de fermeture pour apprendre avec youtube. “Oui, il est vraiment gentil et je lui serais toujours reconnaissante de m’avoir laissé une chance. Il me laisse même resté après la fermeture. C'est comme ca que j'ai appris à jouer du piano.” Avoue-t-elle en relevant le regard vers Lewis alors que son regard ne porte, encore une fois, aucun jugement. Les paroles de Lewis lui serrent un peu la gorge, la remplissant d’émotion parce que ça la touche vraiment qu’il lui dise cela. Son opinion est importante pour elle. “Merci…” Murmure-t-elle doucement avec un léger sourire sur les lèvres. Sait-il simplement ce qu’il lui fait avec de simples paroles ? Avec de simples gestes ?

Piquée par la curiosité, Charlie demande alors à son petit ami comment il s’est retrouvé dans son métier. Elle hoche doucement la tête en écoutant ses explications, serrant un peu plus sa main en l’entendant parler de ses angoisses. Elle en a vu un côté et elle se doute à quel point cela peut être dur pour lui. “Je comprends. Est-ce que ça te plaît quand même ?” Demande-t-elle alors qu’ils arrivent au restaurant. “Et comment vont tes angoisses ?” Lewis lui ouvre la porte et la laisse passer devant, tel le gentleman qu’il est sans cesse avec elle, et elle suit le serveur vers une petite table dans un coin tranquille. Elle s’installe en face du brun alors que son ventre se manifeste bruyamment à nouveau. “Est-ce que tu veux partager ?” Elle hésite à lui demander, il ne sait pas si c’est quelque chose qu’il fait au restaurant, mais plus le temps passe et plus elle se sent en confiance avec Lewis, n’ayant peur de rien lui demander. Est-ce que c’est ça que d’avoir trouvé quelqu’un qui vous aime réellement en retour ? D’avoir l’impression d’être toujours soutenu et entendue ?

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@Lewis Coleman + @Charlie Miles

Le drapeau des Etats-Unis qui flottait depuis la fenêtre du premier étage de la maison familiale avait toujours été la première image qui le frappait lorsqu'il revenait d'opérations extérieures. La preuve tangible qu'il était rentré, agissant déjà positivement sur la fatigue qu'il avait ramenée dans ses bagages. Et pendant 18 ans, Lewis avait été porteur d'un informe qui se fondait parfaitement avec ses convictions. Avec l'homme qu'il était et les valeurs qu'il portait à bout de bras. Une conviction plus qu'entamée à la disparation de Marshall mais un désamour qui n'en serait jamais véritablement un tant l'armée venait à lui manquer. Coleman avait été plus utile en territoire ennemi qu'il ne le serait jamais ici. Un regret que la présence des siens et de Charlie rendait plus supportable. Je suis certain que ça ne leur fera pas défaut, surtout pour 48 petites heures, dit Lewis, presque amusé, avec un sourire naissant. ça reste une simple proposition, évidemment, dit-il alors que ses yeux se plissaient, sondant ceux de Charlie avec bienveillance. Le brouillard de non-dits et d'attentes inavouées avait été tellement dense entre eux ces deux dernières semaines que Lewis n'était pas prêt à laisser un détail vestimentaire s'y greffer. Ils s'arrangeraient, comme ils l'avaient toujours fait. Pour la plupart, ses soeurs avaient quitté le domicile familial mais les vestiges de leurs randonnées en famille restaient dans des armoires qu'elles n'ouvraient plus. Leur permettre de revoir les rayons du soleil ne gênerait personne, bien au contraire.

C'est comme ca que j'ai appris à jouer du piano. Le pas de Lewis se fit plus lent alors que son regard et que ses gestes convergeaient vers elle. Jusqu'à aujourd'hui, il ignorait totalement que des dessins prenaient vie sous son coup de crayon. Comme il était à mille lieux d'imaginer que les touches noires et blanches d'un piano lui étaient familières. Il finit par s'arrêter, son bras tendu pour retenir doucement Charlie. Tu ne cesseras jamais de m'étonner, Charlie... tu le sais ? murmura t-il en approchant ses traits souriants du visage de Miles. Une réponse dans laquelle il avait insufflé tout ce qu'il ressentait en cet instant. A sa manière, Miles ne cessait de le désarmer. Je suppose donc que ça nécessite de passer à la boutique pour assister à un concert privé ? réagit Lewis, passant un main dans le creux de son dos en l'interrogeant du regard. S'il se doutait que son patron avait certainement des impératifs et plans plus importants, le soir venu, l'idée de ne jamais pouvoir être témoin de cette facette de Charlie le laissait sur sa faim. Plus il en apprenait sur elle, plus il voulait en apprendre. C'est toi seule que tu peux remercier, Charlie, souffla Coleman en soulignant là tout le courage qu'il percevait chez elle. Il sentit bientôt la fraîcheur de la peau de Charlie, délicatement rosée, sous la main qu'il venait de déposer à plat sur sa joue. Alors qu'elle se pressait contre sa paume, le pouce de Lewis s'anima pour caresser le relief de sa pommette. Cesserait-elle, un jour, de lui donner des raisons supplémentaires de l'aimer un peu plus ?

C'est différent, répondit Lewis en portant, un instant, son regard vers l'horizon. Pour plein de raisons. Et même, si je sais que quitter l'armée était la décision qui s'imposait... je resterai un soldat, avec ou sans immatriculation. Il eut un sourire pour Charlie avant de livrer le fond de sa pensée. Il se sentait incomplet sur son poste de convoyeur comme il l'avait été, sans elle, pendant ces quinze derniers jours. Si tu voulais une réponse franche, ce serait non. Mais j'imagine que c'est une activité comme une autre, admit-il avec un manque d'engagement qui ne lui ressemblait pas. Son torse s'abaissa alors qu'elle l'interrogeait sur ses angoisses et par effet boule de neige, sur ses terreurs nocturnes, son TSPT, Marshall. Ces derniers jours n'ont pas aidé, Charlie, reconnut l'ancien militaire. Mais ils avaient eu le mérite de faire avancer sa réflexion sur certains points, notamment le fait de consulter dans un avenir plus ou moins proche. Mais j'y travaille, ajouta t-il avec un mince sourire. Miles avait la faculté de le rendre complètement transparent avec elle mais son stress post-traumatique restait un point de crispation involontaire.

[...]

Le jour déclinait tandis que les quelques rares locaux encore dehors pressaient le pas pour rejoindre la chaleur de leurs appartements. Le confort de Lewis était tout autre, flânant près des quais avec la main de Charlie glissée dans la sienne. Le pull rouge qu'elle portait conjugué à son sourire sincère était son coucher de soleil à lui. On devrait peut-être rentrer, suggéra t-il en espérant que la réalité de leurs retrouvailles perdurerait une fois le seuil de chez Charlie franchi.

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@Lewis Coleman + @Charlie Miles

Alors que Lewis lui parle de ses sœurs, du fait qu’elle pourrait très probablement leur emprunter des vêtements pour aller camper si elle en a vraiment besoin, Charlie ne peut s’empêcher de se demander si il a déjà parlé d’elle. A-t-il dit à sa famille qu’il voit quelqu’un ? A-t-il même parlé d’elle lorsqu’ils n’étaient qu’amis ? Elle se dit que non, parce que sinon sa sœur ne l’aurait sûrement pas envoyé à un blind date avec la belle rousse quelques mois plus tôt. Et si il a parlé d’elle, ses sœurs ont-elles seulement envie de la rencontrer ? Leur a-t-il dit qu’elle est bien plus jeune que lui ? Est-ce que cela serait un problème pour sa famille ? Si elle n’est pas encore prête à rencontrer les Coleman, elle se demande si leur avis sur elle pourrait changer l’envie de Lewis d’être avec elle. Si sa famille n’approuve pas d’elle, est ce qu’il resterait avec elle quand même ? Elle espère vraiment que oui, mais elle espère encore plus que la famille de Lewis l’acceptera, qu’elle pourrait peut-être même devenir amie avec eux, ou au moins bien s’entendre. Elle n’en demande pas vraiment plus. Elle hoche la tête aux paroles de Lewis, toujours basé sur les vêtements de camping, mais ne fait pas part de ses pensées, pas tout de suite. Elle veut profiter de la soirée avec lui.

Charlie répond alors simplement aux questions de Lewis sur son boulot. À vrai dire, elle ne sait pas ce qu’elle aimerait faire dans la vie si elle venait un jour à partir de la boutique de musique. Elle n’est pas fan de son travail, mais elle ne pense pas qu’elle serait assez bien pour faire quoi que ce soit d’autre. Et puis elle aime bien son patron, ils s’entendent bien et en plus de cela, elle peut y rester hors des heures d’ouvertures. C’est ainsi qu’elle a appris à jouer au piano, comme elle le dit à Lewis, ce qui a visiblement le don de le surprendre. Est-elle tant un mystère ? Est-elle si renfermée qu’il ne sait au final pas tant de choses sur elle ? Elle laisse cependant échapper un léger rire et serre doucement sa main dans la sienne. “Peut-être un jour oui. Je suis pas Mozart, je sais juste me débrouiller.” Avoue-t-elle dans un haussement d’épaules. Comme à son habitude, Lewis a des mots tendres, des mots qui font grandir un peu plus le cœur de Charlie dans sa poitrine alors qu’elle murmure un merci.

C’est une fois au restaurant que Lewis touche rapidement sur le sujet de son stresse post-traumatique, sur les séquelles qu’il est conscient de porter avec lui après tant d’années dans l’armée. Charlie a lu des articles dessus et elle aimerait pouvoir l’aider plus, mais elle ne sait pas réellement comment y faire. Elle ne peut pas claquer des doigts et faire tout disparaisse même si elle aimerait que ce soit le cas. La seule fois ou elle l’a vu vraiment en détresse, elle a su l’aider à se calmer, mais il faut bien avouer que cela lui avait vraiment fait peur. “Est-ce que tu… Pourrais reprendre l’armée ? Tu en as envie ?” Demande-t-elle alors doucement, sa main venant chercher celle de Lewis sur la table comme pour s’accrocher à l’espoir qu’il dise non. Ces derniers jours n'ont pas aidé, les mots de Lewis lui font mal, la faisant culpabilisé un peu plus de lui avoir fait du mal mais elle ne peut s’en vouloir qu’à elle-même. “Je suis désolée…” Murmure-t-elle à nouveau.


Charlie frissonne doucement, l’air s’étant bien refroidi alors qu’elle se colle un peu plus contre Lewis. Ils sont partis se balader le long de l’eau et elle se sent bizarrement apaisé à marcher avec sa main dans la sienne. “Oui, bonne idée.” Charlie approuve lorsque le brun offre un retour à la maison, un retour à la réalité, mais elle n’est pas prête de se retrouver seule. “Reste avec moi ce soir. S’il te plaît.” Murmure-t-elle.

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@Lewis Coleman + @Charlie Miles

Peut-être un jour oui. Des termes qu'il avait entendu plus d'un fois de la part de Charlie. Qui lui rappelait qu'ils avaient beau avoir tout le temps, faire des projets était tout ce que Charlie semblait avoir du mal à faire. Y compris avec lui, avant aujourd'hui en tout cas. Lewis afficha néanmoins un sourire qui traduisait l'espoir qu'il mettait dans leur "seconde tentative". S'il savait, pour l'avoir ressenti, qu'elle lui avait manqué ces derniers jours ; il comprit à quel point seulement lorsqu'elle lui sourit en retour. C'était elle qui comblait les lézardes que l'armée avait laissé. Je ne doute absolument pas du génie de Mozart mais il m'intéresserait nettement moins que toi, répondit Lewis sur un ton léger. Si Charlie n'avait jamais été valorisée par sa famille, Lewis était conscient de tout ce qu'elle avait à offrir. Et la réponse était bien plus que la version erronée qu'elle percevait malheureusement d'elle-même.

Le regard de Coleman s'attarda sur leurs mains jointes, posées sur la table du restaurant. Il caressa doucement les phalanges de Charlie sans répondre pour autant. La question d'un possible retour à l'armée en soulevait d'autres, des montagnes de questions. Etre soldat lui manquait cruellement pour un millier de raisons. Mais une seule le ferait tenir bon. Techniquement, je suis encore apte. Je suis à la limite en terme d'audition mais oui, je pourrais, répondit Lewis en toute transparence. Un voile passa sur ses traits déjà fatigués. Risques-tu de repartir en opération un jour ? semblent lui demander les pupilles sérieuses de Charlie alors qu'il croisait son regard. L'armée était sa zone grise, un mélange de pour et de contre. Ce dont j'ai envie n'est plus le sujet depuis le Sahel, s'entendit-il répondre alors que le besoin de retourner sur le terrain lui lacérait la poitrine chaque matin. Il avait servi dans les forces armées comme l'on tomberait amoureux, sans pouvoir en ressortir indemne à la fin. Ce dont j'ai été témoin lorsque j'étais là-bas, en revanche... a toute mon attention. Je ne repartirai pas en opération, Charlie. Sa réponse ressemblait presque une abdication formulée à voix haute. En tant que soldat déployé, il avait perdu Eli. Et en tant que nouveau civil, il avait trouvé Charlie. L'armée me manquera toujours, sur certains points. Beaucoup, en fait. Mais j'ai d'autres raisons de rester à Boston aujourd'hui, admit-il alors qu'elle s'excusait dans la foulée. Ils avaient certes perdu deux semaines ensemble mais ils auraient pu perdre bien plus encore si les Coleman avaient été privés de leur fils. Pendant l'heure qui suivit, Lewis savoura autant le contact régulier de la peau de Charlie contre celle de ses mains que le plat qu'ils avaient commandé. Ensemble.

Reste avec moi ce soir. Les réserves de Lewis se lisaient dans le silence qu'il lui offrit comme première réponse. Ils venaient juste de se retrouver et pourtant, l'absence de Miles résonnait encore. Allaient-ils trop vite à vouloir reprendre là où ils s'étaient arrêtés, comme si rien ne les avaient fait prendre des chemins séparés dernièrement ? A une condition, dit Lewis en plongeant dans les profondeurs du regard de Miles. Ou plutôt deux. Tu rentres avec ma veste - s'il te plaît - et je devrais partir tôt demain matin. Souriant, l'ancien militaire fit glisser sa veste le long de ses bras musclés et la déposa sur les épaules de Charlie. Elle croisa aussitôt ses bras pour la maintenir en place, ses cheveux voletant dans l'air frais du soir. Tu m'as manqué, songea Lewis assez fort pour faire naître un nouveau sourire sur ses lèvres muettes. Ce soir, pour la première fois depuis longtemps, Bucky l'accueillerait lorsqu'il passerait le pas de la porte. Ce soir, il s'endormirait avec autre chose qu'un souvenir de Charlie dans ses bras.

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@Lewis Coleman + @Charlie Miles

Charlie n’est pas contre l’idée de montrer à Lewis ce qu’elle aime faire, que ça inclus le dessin ou bien le piano. Elle ne pense pas être un génie sur ses deux arts, mais elle aime les faire parce que ça la détend, ça lui donne un moment de calme, un moment où son esprit ne pense à rien d’autre qu’à ses mains sur des touches de piano ou sur une feuille de papier. Elle s’ouvre à lui, doucement, comme elle ne l’a jamais vraiment fait avec qui que ce soit d’autre en réalité. Peu de monde sait qu’elle joue du piano et qu’elle dessine, mais l’idée que Lewis le sache ne lui déplaît pas. Mais parlant de son travail, elle ne peut s’empêcher de lui retourner la question en lui demandant si il aime ce qu’il fait. Un sentiment nerveux s’installe un peu lorsqu’elle lui demande si il aimerait reprendre l’armée un jour, et en même temps sa main s’accroche à la sienne comme si il a peur qu’il reparte un jour. Elle a peur qu’il reparte un jour. Elle n’ose pas s’imaginer avec lui si il devait retourner à faire des mission plus dangereuses les uns que les autres. Pense-t-il à cela ? A-t-il envie de remettre l’uniforme ? L’idée la terrorise parce que si c’est le cas un jour, elle n’est pas certaine qu’il survivre que ce soit là bas, ou à rendre son PTSD pire. Lorsque Lewis lui avoue qu’il ne repartirait pas en mission, elle laisse échapper un souffle qu’elle ne s’est même pas rendu compte qu’elle retenait. Un soulagement qui vient remplacer un peu la peur de l’imaginer repartir risquer sa vie. L’armée lui manquera, mais il a des raisons de ne plus repartir. Il ne le dit pas, mais elle comprend qu’il veut parler d'elle. Elle est une raison pour lui de rester et ça lui réchauffe le cœur alors qu’elle relève leurs mains liées et déposer un baiser sur ses doigts. Bordel qu’elle l’aime.

Une belle soirée passée, Charlie et Lewis se remettent en route vers chez elle alors que la nuit commence à se faire plus fraîche, faisant frissonner la brunette. À voix basse, elle lui demande de rester avec elle ce soir, ne voulant pas se séparer de lui tout de suite, et à son grand bonheur il accepte en faisant glisser sa veste sur ses épaules. L’odeur de Lewis l’enivre, son cœur ratant un battement alors qu’elle réalise encore une fois à quel point elle a besoin de lui. Une petite heure plus tard, elle se glisse sous les draps contre le corps chaud de Lewis pour la première fois depuis des semaines et elle a l’impression d’avoir retrouvé l’endroit exact ou elle appartient. Crevée des peu d’heures de sommeil qu’elle a eu ces derniers temps, et rassuré par la présence de Lewis à ses côtés, elle s’endort paisiblement.