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Everything is pointless without you (Lewlie #10)

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Mardi 30 avril 2024, 3h28 du matin.

Elle l’aime. Charlie est amoureuse de lui. Complétement et totalement amoureuse. Elle en fait la réalisation vendredi lors de sa séance avec son psy. Elle a toujours été au courant de la place que Lewis occupait dans sa vie, qu’il serait toujours ce quelque chose de plus dans son cœur, mais elle ne pensait pas être amoureuse de lui jusqu’à ce que ça lui saute aux yeux. C’est comme si le panneau a été devant ses yeux depuis des jours, des semaines, mais qu’elle ne s’est pas arrêtée assez longtemps pour le lire complètement. Elle a donc passé son week-end à dessiner, a laissé ses crayons se poser sur le papier et avant qu’elle ne se rende compte de ce qu’elle dessinait, ce sont les traits de Lewis qui sont apparus sur le blanc du papier. Elle avait tracé ses traits si familiers et si lointains sans même y réfléchir. Cela fait des jours que Charlie n’a pas passé une nuit entière, qu’elle ne cesse de penser à Lewis parce qu’il lui manque terriblement. Après avoir fini son dessin et à la suite des conseils de son psy, elle a donc fini par se poser pour essayer de mettre sur des mots sur ce qu’elle aurait envie de dire à son ancien petit ami. Elle a passé quatre heures assise sur son canapé à écrire, raturer, froisser le papier et recommencer encore et encore avant de finalement arriver à un résultat qu’il lui convenait plus ou moins. Si elle n’a jamais réussi à trouver les mots de vive voix, elle a besoin de les écrire d’une manière ou d’une autre. Charlie s’en veut toujours horriblement d’avoir fait du mal à Lewis et elle s’en voudrait sûrement toujours d’avoir gâché sa chanson avec lui. Elle est quasiment certaine qu’il ne lui pardonnera sûrement jamais, mais elle se doit d’essayer, elle se doit de lui expliquer pourquoi elle a fait ce qu’elle a fait.

C’est donc comme cela, après avoir passé un week-end à dessiner et une soirée à écrire, que Charlie se retrouve devant l’immeuble de Lewis à 3 heures 28 du matin. Elle sait qu’elle ne devrait sûrement pas être dans les rues de Boston à cette heure-ci, qu’elle aurait pu attendre qu’il fasse jour, mais si elle ne lui dépose pas ça dans la boite aux lettres maintenant, elle n’est pas certaine d’y arriver à un autre moment. Elle baisse les yeux sur la grande enveloppe qu’elle tient dans ses mains légèrement tremblantes, ornée du nom de Lewis, et avant de pouvoir faire demi-tour, elle la glisse dans la boite aux lettres affichant ‘Coleman’. Elle laisse échapper un soupir, restant planté là de longues minutes avant de laissé échapper un long soupir. Elle ne sait pas si elle est soulagée ou si au contraire le fait d’avoir fait ce pas la rend encore plus nerveuse auprès de Lewis. Elle n’attend rien de lui, pas vraiment et si il continue à ne plus lui parler, elle comprendrait, mais au moins elle aurait essayé. Une fois de retour chez elle, Charlie décide de mettre en pyjama et d’essayer de trouver le sommeil, Bucky venant immédiatement se blottir contre elle.

Everything is pointless without you (Lewlie #10) Untitl10


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Mercredi 1er mai, 15h17.

Aurevoir. Le dernier mot échangé avec Charlie dix jours plus tôt prenait des allures de fin d'une ère pour Lewis, la fin du monde dans lequel il aurait voulu, pu vivre avec elle. Ni tout à fait amants, ni complètement amis non plus.... De tout, ils étaient devenus rien. Un strict silence radio s'était installé entre eux ces derniers temps et Lewis savait qu'à chaque jour qui passait, ses chances de la revoir, de retrouver une place auprès d'elle diminuaient. Il devait se faire une raison, tracer un trait définitif sur ce qui aurait pu être une belle histoire. Moins Coleman voyait Charlie et plus son prénom résonnait douloureusement lorsqu'il venait à l'évoquer au détour d'une conversation, un sujet qu'il éludait maintenant auprès des curieux dès qu'il en avait l'occasion. Les souvenirs qui revenaient par vagues, généralement lorsqu'il se retrouvait dans des endroits qui lui rappelaient des moments avec Charlie, suffisaient à rendre la page difficile à tourner. Par automatisme et sans vraiment y prêter attention, Lewis ouvrit la boîte aux lettres en rentrant du travail. S'il avait reçu quelques factures la veille - ainsi qu'une lettre de bienvenue dans le club de PetSmart - celle-ci ne contenait qu'une large enveloppe blanche. En bien trop bon état pour être passée par le réseau postal. En la retournant, il remarqua qu'effectivement, elle n'était pas estampillée et que son prénom était renseigné en manuscrit. Il le sut avant même qu'un frisson inattendu lui parcourt l'échine, Lewis se raccrochait encore à l'idée irréaliste qu'il puisse s'agir de Charlie. Il connaissait le goût de ses lèvres mais pas sa façon d'écrire, une facette de Miles qu'il aurait certainement aimé autant que les autres. En ouvrant la porte de chez lui, Lewis eut un regard pour le nécessaire de Bucky. Il n'avait pu se résoudre à le vendre et les articles de PetSmart gisaient vides et inutiles dans son salon.

Ouvrir la lettre ne pouvait pas attendre, il devait en avoir le coeur net. L'enveloppe était à peine cachetée et Lewis n'eut aucun mal à glisser ses doigts entre le papier et l'autocollant pour enfin élever la lettre... et laisser le contenu s'étaler sur la table du salon, devant lui. Coleman resta interdit, laissant ses doigts se saisir d'un dessin de lui. Ses lèvres se pincèrent alors que ses yeux survolaient allègrement les couleurs, contours et nuances. La simple idée que Charlie, qu'il imaginait derrière ce dessin, donne de son temps et de sa patience sur des traits qui étaient les siens l'ébranlait plus que son silence ne laissait penser. Avait-elle dessiné depuis une photo de lui... ou simplement de mémoire ? Avait-elle toujours eu ce talent ? Le dessin était d'une précision extrême, le vert flottant en fond n'étant pas sans lui rappeler le parc dans lequel ils avaient passé une après-midi ensemble, des glaces maison à la main. Une second feuillet accompagnait le dessin, Lewis s'en saisit avec précaution. Un mince sourire naquit sur ses lèvres en lisant les mots que Charlie lui dédiaient, une boule montant dans son gorge ; parce qu'il se doutait que Charlie avait dû prendre sur elle pour l'écrire. Là où il pensait qu'il était - au moins en partie - responsable de leur rupture, elle invoquait le contraire. Là où il pensait qu'elle l'avait oublié, il lui manquait. Là où il s'imaginait qu'elle parvenait à avancer depuis leur séparation, elle lui précisait détester sa vie sans lui. Là où il croyait ne pas avoir su la rassurer, elle lui disait être apaisée en étant près de lui. Il y avait pourtant un point sur lequel Charlie avait tort, il n'avait aucune intention de faire comme si cette lettre n'existait pas. Pas comme Miles avec Lucia. Chaque rature, chaque mot ne faisait que lui rappeler à quel point Charlie lui manquait. A quel point aussi cette lettre contenait ce qu'il aurait eu besoin d'entendre bien plus tôt... que tout n'était peut-être pas terminé. Un rire franc et chargé d'émotions s'échappa d'entre les lèvres de Lewis alors qu'il lisait le post-scriptum.

Le temps de la réflexion était inutile ; Charlie l'attendait, c'était tout ce que l'ancien militaire avait en tête au moment de repartir. Il remit la lettre et le dessin dans l'enveloppe, qu'il emporta dans une main. Ses clés dans la seconde. Le trajet en voiture jusqu'à l'appartement lui parut plus long que d'ordinaire, à moins que ce ne soit parce qu'il avait perdu l'habitude. Ou parce qu'il se sentait soudain vulnérable à l'idée de la retrouver. Il frappa à la porte de Miles, se demandant ce qu'il ressentirait en la revoyant pour la première fois depuis une semaine et demi. La réponse s'imposa alors que Miles apparaissait sur le seuil... L'envie de ne plus la laisser douter, de ne plus la laisser partir. Ses pensées se bousculaient tandis qu'il mourrait d'envie de l'embrasser, il aurait ainsi plus facilement exprimé ce qui se jouait dans ses tripes. Lèvres pincées, il resta quelques secondes à la détailler sans rien dire - comme s'il s'imprégnait du moment. Salut, commença t-il en embrayant de suite, ne laissant pas le temps à Charlie de réagir. A vrai dire, je ne sais pas par où commencer alors je vais démarrer par ça. Il leva doucement la main qui contenait l'enveloppe. Tu as eu des choses à dire et j'en ai aussi. Il abaissa sa main, sans cesser de la regarder. Personne ne m'a jamais écrit de lettre, Charlie. Et j'ai même eu un doute sur le fait qu'elle soit de toi comme je ne connaissais pas ton écriture avant cet après-midi. Tout simplement parce que ça fait partie des choses que je n'avais pas encore eu le temps de découvrir sur toi. Il inspira, ses yeux quittant brièvement ceux de Miles pour regarder avec un quasi amusement Bucky qui s'invitait sur le pallier. J'aurais dû te retenir, Charlie. Quand tu es partie, j'aurais dû te retenir. Ces derniers jours, sans la moindre nouvelle... j'étais persuadé que tu avançais là où, moi, je faisais du sur place. Si seulement elle savait à quel point il était soulagé de s'être trompé sur ce point... Alors OK. Ok pour que tu écrives autant de lettres que tu veux tant qu'on arrive à se comprendre. Non, tu n'es pas et tu ne seras jamais un problème. Non, je n'aurais rien jeté qui me relierait un tant soit peu à toi, dit-il avec une nouvelle allusion pour sa lettre. Mais oui, tu m'as manqué. Douloureusement manqué, si tu veux tout savoir. Je me fous de la lune et des étoiles si je t'ai toi et je pensais que tu l'avais compris. Coleman marqua un temps d'arrêt. J'ai l'impression que ces quinze derniers jours n'ont aucun sens, je ne sais plus faire sans toi. Je suis différent, je dors moins, je n'arrête pas de tourner et retourner dans ma tête ce qu'il s'est passé sans pour autant y trouver le moindre sens. J'ai besoin de toi, Charlie. Le terme derrière était plus précis, plus enraciné et il finirait pas sortir tôt ou tard. Il l'aimait.

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La lettre n’est pas parfaite, loin de là, mais elle correspond à Charlie. Elle comporte ses pensées, des ratures et les choses qu’elle a besoin de dire à Lewis. Elle ne sait pas si elle aurait le courage ou l’idée d’écrire une lettre à Lewis si son psy ne lui avait pas recommandé d’essayer ce moyen d’expression. Ce n’était pas la première fois qu’il lui en parlait bien sûr, mais Charlie n’a jamais été vraiment douée avec les mots, même à l’écrit. À choisir, elle préfère dessiner, se perdre a laissé les crayons parler pendant des heures, se perdant dans sa bulle sans penser à rien. Mais elle a voulu essayer. Elle a laissé les mots se mettre sur les papiers recommençant encore et encore avant qu’elle ne se dise que c’était assez. Oui elle aurait pu lui dire des tonnes d’autres choses, elle aurait pu écrire encore plus, mais la vérité c’est qu’elle préfère aller droit au but et le dire le plus important. Elle n’arrive pas à avancer sans Lewis à ses côtés, elle a l’impression de ne pas respirer correctement et il lui manque beaucoup. Elle sait aussi qu’il y a des chances, de très fortes chances pour qu’il ne lui pardonne pas et qu’il ne veuille pas lui laisser une seconde chance, mais elle ne veut pour le moment pas penser à cela. Les sourires, les yeux, les doigts de Lewis lui manquent et lorsqu’elle ferme les yeux elle aimerait pouvoir sentir sa présence et sa chaleur à ses côtés. Elle ne peut pas continuer à faire semblant que tout va bien sans lui. C’est comme ça qu’elle dépose la lettre et le dessin dans sa boite aux lettres en plein milieu de la nuit, de toute façon incapable de trouver le sommeil.

Charlie, ne s’attendant pas à ce que Lewis vraiment lise la lettre, décide d’essayer de se vider un peu la tête. Elle a à peine réussi à dormir quelques heures et, crevée, elle finit par aller faire un tour dans le quartier pour profiter un peu du soleil. Les journées sont longues, ennuyantes depuis qu’elle est en arrêt-maladie à cause de son accident et de son poignet cassé, mais encore plus sans Lewis à ses côtés. Au cours de la dernière semaine elle a passé un peu de temps avec Ascella, avec Wade et avec Milo qui n’a d’ailleurs pas été ravi d’apprendre seulement quelques plus tard qu’elle avait eu un accident. Elle vient de finir de manger son assiette d’œufs brouillés lorsqu’elle entend frapper à la porte. N’attendant personne, Charlie met son assiette dans l’évier et, fronçant les sourcils, elle vient ouvrir la porte sur la dernière personne qu’elle s’attend à voir. “Lewis…” Il a les traits tirés et il a l’air encore plus fatigué qu’elle ne l’a vu après une nuit blanches ou des cauchemars. Dort-il aussi mal qu’elle ? Elle a le souffle coupé de le voir ici, devant sa porte et elle en perd les mots. Il lui montre l’enveloppe qui a contenu sa lettre et le cœur de Charlie loupe un battement. Il a lu sa lettre et il est ici, devant elle. Il a des choses à lui dire et elle est complètement incapable de bouger ou de parler, retenant sa respiration. Comment peut-il croire qu’elle pourrait avancer sans lui ? Elle ne s’était jamais sentie aussi bien qu’avec lui, que pendant les quelques semaines qu’ils ont partagées ensemble. Mais oui, tu m'as manqué, les mots de Lewis ont l’effet d’un réveil et elle laisse échapper le soupir de soulagement qu’elle retient depuis qu’elle a vu son visage apparaitre derrière la porte. Il veut d’elle et sans s’en rendre compte les larmes lui montent aux yeux et elle se sent épuisée, vidée et tout ce qu’elle veut c’est de venir se blottir contre lui dans son canapé.

J'ai besoin de toi, Charlie. Les larmes se mettent à rouler sur les joues de la brune alors qu’elle laisse échapper un rire nerveux et elle a presque l’air d’une folle à pleurer et rire en même temps. “Je… J’ai jamais voulu tout ça, j’ai jamais voulu… Je sais pas ce qui s’est passé dans ma tête, je comprends pas toujours mais je… Je veux faire mieux Lewis…” Elle renifle un peu alors que Bucky miaule, la tête relevée vers Lewis. “J’ai besoin de toi aussi, tellement besoin de toi…” Avoue-t-elle dans un murmure alors que Bucky miaule plus fort et elle laisse échapper un nouveau rire. “Et je suis pas la seule à qui tu as manqué.” Ne voulant pas écouter toutes les voix dans sa tête, se focalisant sur le visage du brun en face d’elle, elle se rapproche, se hisse sur la pointe des pieds et vient entourer ses bras autour de son cou, nichant son visage dans son cou alors qu’elle à l’impression de prendre sa première respiration depuis des semaines. “Je suis tellement désolée. J’m’en veux terriblement de t’avoir fait du mal… J'vais mieux faire, j'te l'promet.”
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Mercredi 1er mai, 15h17.

Il avait aidé ses soeurs à panser de nombreux chagrins d'amour au fil des années mais, depuis Eli, il ne s'était jamais imaginé être le prochain sur la liste. Ces quasi deux décennies passées à l'armée auraient dû doubler l'épaisseur de son épiderme, parfaire une carapace déjà naturelle chez lui. Mais ni le temps, ni les OPEX successives ne l'avaient rendu moins perméable aux éléments extérieurs. Lewis avait toujours eu le double d'humanité de certains anciens camarades, une qualité qui avait fait de lui un soldat aussi efficace que raisonné mais qui le desservait alors qu'il peinait à imaginer un quotidien sans Charlie. Miles était devenue son paysage préféré depuis son retour du Sahel, une safe place incarnée. Mais elle était aujourd'hui une strate de déception et de peine supplémentaire. Un nouvel échec. Le brouillard dans lequel il naviguait à vue depuis leur dernier échange commençait à se dissiper tandis qu'il touchait du doigt les mots de Charlie couchés sur papier, sentant la densité de l'encre contre sa peau. Contre toute attente, Charlie ne l'avait pas oublié. Elle n'avait jamais vraiment voulu le quitter non plus. Et si... si la porte qui était restée fermée entre eux ces derniers jours pouvait encore se rouvrir ? S'il pouvait retrouver le regard qu'elle posait sur lui avant ? L'armée et les Coleman lui avaient appris à tenir bon ou, au contraire, à lâcher prise, lorsque c'était nécessaire. Sa relation avec Charlie était un savant mélange entre les deux, tout n'était pas parfait mais c'était elle et personne d'autre.

Les pensées de Lewis dévièrent vers Jude. Je me suis toujours demandé ce que ça faisait, de prendre une balle avec un gilet... lui avait-il demandé au détour d'une bière, lorsque Bucky et Lewis attendaient le retour de Charlie - partie à Miami. Coleman lui avait confié que la protection n'empêchait ni la douleur, ni d'amortir complètement la puissance du tir. Et être à bout de souffle, c'était ce qu'il avait ressenti lorsque Charlie avait tourné les talons sur le seuil de son appartement. Le laissant avec ses propres interrogations. Le fait de l'avoir en face de lui, maintenant, ne suffisait pas à effacer complètement le mal qu'elle avait pu lui faire, même sans le vouloir. Les lèvres de Lewis s'étirèrent en un sourire incontrôlable alors qu'un rire échappait à Charlie. Que c'était bon d'entendre le son de sa voix. Pour la première fois en 15 jours, Miles ne le repoussait pas mais venait vers lui. Il croisa son regard sombre alors qu'elle se hissait sur la pointe des pieds et laissait reposer sa tête contre son cou. Par crainte qu'elle ne change d'avis ou par réflexe, les bras puissants de Lewis se refermèrent avec précaution dans son dos. Le pressant doucement pour qu'elle se rapproche encore, son corps épousant le sien comme avant. La respiration régulière de l'ancien militaire faisait voler les quelques mèches de Miles qui se trouvaient à proximité. Lewis ferma les yeux un instant, s'enivrant du parfum si familier de Miles et de leurs rythmes cardiaques qui se resynchronisaient. Je sais, murmura t-il en posant son menton sur le crâne de Charlie. Ils ne pourraient pas effacer les deux dernières semaines mais ils pouvaient essayer de se faire enfin confiance à l'avenir, entièrement confiance. Je n'ai jamais pu me résoudre à donner tout ce que j'avais acheté pour Bucky, ajouta Lewis, son ton presque léger indiquant qu'il souriait. Coleman se dégagea pour se reculer et laisser le visage de Charlie envahir son champ de vision. Je crois que, malgré tout, je t'attendais Charlie, dit Lewis, son souffle se heurtant contre le front dégagé de Miles. Il lui faudrait  cependant du temps pour passer outre, oublier qu'elle l'avait rayé de sa vie pendant deux semaines et soigner son égo blessé. De ses pouces, il chassa tendrement les larmes qui dévalaient sur ses joues et lui sourit. De ce sourire lumineux qu'elle seule lui inspirait. Ses mains toujours posées sur son visage, les lèvres de Coleman s'avancèrent pour se presser contre son front. Signe de l'affection inconditionnelle qu'il avait pour elle.
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Lewis est venu la voir, il est venu jusqu’à elle et à ce moment précis elle se promet de ne plus jamais le laisser partir. Elle se promet de s’accrocher à lui et de faire tout en son possible pour s’ouvrir à lui et non se renfermer comme elle a pu le faire dans le passé. Elle aime bien trop Lewis pour le laisser glisser d’entre ses mains une nouvelle fois et elle a appris de son erreur. Deux semaines sans lui ont été bien assez dure et elle ne veut plus jamais ressentir ce qu’elle a ressenti sans lui. Elle s’est sentie si perdue, si seule, si triste alors qu’avec lui elle arrivait à se sentir un peu plus légère, comme si le poids de son passé n’était pas aussi lourd. C’est ce qu’elle lui a dit dans la lettre et ce qu’elle lui redira de vive voix si il lui demandait, même si ça ne sera sûrement pas aussi facile. Mais elle veut le faire, pour lui, pour eux. Si il doit se rendre compte un jour qu’il ne veut plus d’elle, alors ca sera à lui de le faire, parce qu’elle ne lui dira plus jamais non. Elle veut être avec lui, elle veut retrouver cette sensation d’apaisement avec Lewis à ses côtés. Elle veut retrouver ses mains dans les siennes, ses lèvres contre les siennes, sa peau contre sa peau. Elle le veut tout simple à ses côtés et elle fera tout pour lui prouver qu’elle veut que ça fonctionne. Alors elle l’écoute sans l’interrompre et elle en a les larmes aux yeux. Elle ne mérite sûrement pas une seconde chance mais elle est prête à prendre tout ce qu’il lui offre.

Charlie se blottit contre lui, respirant son odeur familière, rassurante. Il lui a tellement manqué… et elle ne peut retenir ses lèvres alors qu’elle ferme les yeux en nichant son visage dans son cou, ne faisant même pas attention à la douleur de son poignet encore emplâtré. Elle s’excuse et lui fait une promesse de mieux faire à demi-mot contre sa peau chaude alors que les bras du brun l’entourent à son tour. Elle ne veut plus se séparer de lui. “Il sera content d’entendre ca.” Et si il a toujours des affaires pour Bucky, cela veut peut-être dire qu’ils allaient pouvoir reprendre comme avant. Je t’attendais, Charlie, les mots lui donnent l’effet d’un rayon de soleil chaud durant une journée très froide d’hiver. Il est son rayon de soleil, sa lumière dans la nuit noire . Doucement, elle sent les pouces de Lewis venir essayer ses joues humides et lorsqu’il vient finalement déposer ses lèvres sur son front, elle ferme les yeux et laisse échapper un soupir de soulagement. Comment a-t-elle pu se passer de ça, de lui pendant deux semaines ?! Ses mains viennent doucement se poser contre les poignets de Lewis et elle reprend la parole dans un murmure. “On devrait rentrer dans l’appartement.” Elle ne tient particulièrement à ce que ses voisins sachent toute sa vie. Elle l’entraîne dans l’appartement et en profite pour venir s’essuyer les joues. “Tu veux quelque chose à boire ? À manger ? Je crois que je te dois encore des explications.” Ou des réponses à ses questions. Elle va à la cuisine et attrape deux verres ainsi que la boisson que Lewis lui demande et un verre d’eau pour elle. Lorsqu’elle revient au salon pour s’installer sur le canapé, Bucky est déjà installé sur les genoux de Lewis et elle ne peut s’empêcher de venir saisir l’une de ses mains dans la sienne. “Tu m’as manqué…” Dit-elle une nouvelle fois, c’est plus facile maintenant qu’elle lui a avoué une fois. “Est ce que... Est-ce que tu as aussi reçu le dessin ?” Demande-t-elle par curiosité. Personne n'a jamais vu ses dessins.
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La retrouver ne signifiait pas pour autant oublier le trou qu'elle avait laissé dans sa poitrine ces derniers jours, sa façon de l'exclure de sa vie comme une éclipse de soleil, de le laisser dans le flou le plus complet. Sa mémoire d'homme était déjà riche de bon nombre de souvenirs de guerre entremêlés à des retrouvailles familiales à Boston, l'absence de Charlie laisserait des traces. Il en était certain. Elle avait commencé à progressivement affecter ses nuits, laissant les cauchemars lézarder plus facilement encore ses défenses pour remonter à la surface. La fatigue se lisait jusque dans les poches visibles qui allaient de pair avec ses yeux bleus. Ces deux dernières semaines avaient eu lieu, même si le courrier de Charlie avait tout changé. Alors qu'il pensait l'avoir perdue pour de bon, la serrer contre lui lui donnait l'impression d'être de retour à la maison. S'il était son roc, elle était son port d'attache. Elle l'était déjà en tant qu'amie et les semaines passant n'avait fait qu'accroître ce sentiment. Lewis pouvait sentir la lourdeur relative du plâtre de Charlie sur sa veste mais il restait focalisé sur la sensation de la peau fraîche de Miles contre son cou. Etre sa terre d'accueil à nouveau, il ne demandait que ça. Alors qu'il se reculait, les résidus des craintes de Coleman se noyèrent dans ses doigts qui s'invitaient sur ses joues, dans ses yeux qui cavalaient sur son visage, dans ses lèvres qui s'imprimaient sur le front de Charlie.

Probablement, répondit Lewis avec un mince sourire, expirant silencieusement. L'image des mains de Charlie enroulées autour de ses poignets, le guidant jusqu'à l'intérieur, lui paraissait agréablement irréelle. L'accueil qu'elle lui avait réservé, à sa dernière visite, avait été bien différent. Oui. Au-delà d'explications, j'aimerais simplement... discuter de certaines choses, annonça Lewis qui, même partiellement rassuré par sa lettre, avait besoin de plus pour savoir sur quel pied danser avec elle. Un jus de raison, de pomme... Selon ce que tu as, ce sera parfait. Merci, Charlie, dit Lewis en s'orientant vers le canapé, ses traits s'éclairant alors que Bucky en profitait pour venir se lover sur ses genoux. Toi aussi, tu m'as manqué Bucky, souffla Lewis avec un regard affectueux pour le chaton, ses doigts parcourant ses poils noirs pour venir caresser la base de ses oreilles puis le dessous de son menton. Il remercia, une nouvelle fois, Charlie qui déposait leurs verres sur la table basse. Bucky lui donna un petit coup de tête pour lui faire comprendre qu'il en redemandait alors que la paume de la main de Lewis réagissait au contact de celle de Charlie. Qui était venue se glisser dans la sienne. La puissance du sourire de Charlie, alors qu'il déviait ses pupilles vers elle, équivalait aux rues de Boston illuminées pour les fêtes de fin d'année. Un spectacle que l'on attendait avec impatience mais qui finissait toujours par nous prendre de court tant il était beau. Pourrait-il ne jamais se lasser de cette image ? Son pouce caressa le dessus de la main de Charlie pendant plusieurs secondes avant qu'il ne réponde un Toi aussi... à double sens. Sans elle, il s'était senti carencé mais sa mémoire lui rappelait aussi que c'était elle qui avait pris la décision de le quitter. Bien sûr que je l'ai reçu, répondit Lewis avec un bref regard pour l'enveloppe qu'il avait déposée sur la table basse. L'enveloppe qui était en train de les réunir. Je ne savais pas que tu dessinais et il est vraiment magnifique. Je ne parle pas du modèle mais de ta façon de faire, des couleurs, de la technique... Tu as un vrai talent, Charlie ; alors merci pour ce cadeau, confia t-il. Comment de temps avait-elle passé dessus ? Le rendu était tellement réaliste que Coleman imaginait sans mal des heures de travail derrière. Est-ce que tu as pris des cours et est-ce que tu en as d'autres ? Même si j'imagine que la réponse est oui, dit Lewis, conscient et heureux de son pouce qui quittait la main de Charlie pour laisser leurs doigts s'entremêler. Comme leurs corps sur ce même canapé quelques semaines plus tôt, presque dans une autre vie.

J'ai une question à te poser, annonça Lewis en se redressant sur le canapé, le poids de leur séparation se rappelant à lui alors que son dos s'enfonçait dans le cuir. Tu es partie parce que tu avais des doutes, sur toi, sur Eli... Je ne sais même pas au juste, mais tu l'as fait et tu avais tes raisons. Encore une fois, je m'excuse si tu as pu trouver que je manquais de transparence. Je n'ai jamais rien voulu te cacher et je suis désolé que tu aies pu penser le contraire. Mais s'il acceptait avoir ses tords, la responsabilité pleine ne lui revenait pas. Mais ce que je comprends moins, c'est que tu aies attendu que je vienne chez toi pour me parler de ton accident, que tu m'occultes totalement ces dernières semaines. Alors, j'ai besoin de te demander si je dois m'attendre à ce que ça arrive de nouveau ? Je peux faire avec des disputes, parce qu'on en aura comme tout le monde et que c'est sain, mais si tu continues de me repousser, de me sortir de ta vie dès qu'une difficulté se présente... ça va être compliqué, pour moi. Compliqué signifiant ici qu'il finirait par la laisser partir.
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Charlie sait bien qu’elle ne peut pas effacer ce qu’elle a fait ou ce qu’elle a dit il y deux semaines. Elle ne peut pas demander à Lewis de tourner la page comme si de rien n’était, mais elle se refuse également à laisser son erreur gâcher la chance qu’elle pourrait à nouveau avoir avec Lewis. Elle aurait voulu rester blottie contre lui, le visage dans son cou, mais ils ne peuvent pas rester indéfiniment dans le couloir à l’entrée de son petit appartement. Pourtant une partie d’elle à le cœur qui se gonfle quand le brun lui avoue ne pas avoir vendu ou donner les affaires qu’il a achetées pour Bucky. Peut-être que dans le fond cela voulait dire qu’il y a toujours eu une partie de lui qui a sûr qu’ils pourraient se rabibocher, discuter et se donner une nouvelle chance. Charlie n’est pas parfait, bien loin de là, mais elle a pris la décision de ne pas laisser Lewis sortir de sa vie une nouvelle fois. Elle ne veut pas faire deux fois la même erreur. Elle se sépare alors doucement de lui et l’entraîne dans l’appartement. Elle se faufile vers la cuisine alors que Bucky retrouve clairement, et avec un ronron sonore, les genoux de Lewis. Charlie s'était rendu compte que son chaton c’était attaché au brun, mais pas autant et c’est loin de lui déplaire. Elle revient avec un verre de jus de pomme pour Lewis et un verre d’eau pour elle avant d’aller s’installer sur le canapé à côté de lui, sa main retrouvant instinctivement la sienne. Tout en Lewis lui a manqué, absolument tout. Elle ne peut d’ailleurs s’empêcher de lui dire. Ça n’a pas été facile la première fois, mais maintenant qu’elle lui a dit une fois c’est comme si elle ne peut plus s’arrêter. Elle a besoin de lui à ses côtés pour aller bien. Elle le questionne sur le dessin avec une certaine nervosité, personne n’a jamais vu ses dessins, personne et elle rougit doucement au compliment de Lewis. “Merci. J’ai commencé quand j’étais petite, je suppose que c’était un moyen pour moi de… Gérer ce qu’il se passait chez moi.” Le dessin était devenu rapidement une échappatoire, un moyen de ne pas penser à ses parents dans la pièce d’à côté, ou à ce qu’il se passait à la maison. “J’ai jamais pris de cours, ça a toujours été trop cher. J’ai appris toute seule.” Elle hésite quelques instants avant d’ouvrir un tiroir de sa table basse pour en tirer un petit carnet de croquis qui comporte des paysages, mais aussi Bucky, Lewis, Ascella, Milo et d’autre dessins plus abstrait. “J’ai jamais vraiment montré ça à quelqu’un…” Avoue-t-elle doucement.

Comme Charlie s’y attend et comme elle sait que Lewis le mérite, il finit par ramener le sujet sur la rupture, sur les mots et les actes de Charlie. Elle n’arrive pas réellement toujours à comprendre comme sa tête fonctionne, ce qu’il peut se passe dedans et ce qui déclenche des peurs réelles, mais elle se doit d’essayer de lui expliquer. “Lewis c’est pas…” Elle soupire et tente de trouver les mots adéquats pour exprimer ce qu’elle a envie de lui dire. “Je t’ai pas parlé de l’accident parce que je pensais pas que tu voudrais entendre parler de moi, je pensais que tu préférerais que je disparaisse complètement de ta vie.” Est-ce que ce n’est pas plus simple pour lui qu’elle disparaisse complètement afin qu’il puisse avancer ? C’est ce qu’elle croyait pourtant. “Quand… Quand j’ai vu les messages d’Elisabeth je… Au début j’ai pas vraiment pensé grand-chose, je me suis dit que tu m’en parlerais. Mais quand ça n'a pas été le cas et que je l’ai vu sortir de chez toi… Quand je l’ai vu elle. Je… J’me suis dit que c’était qu’une question de temps avant que tu te demandes ce que tu faisais avec moi plutôt que quelqu’un comme elle.” Elle se passe une main sur le visage et ferme les yeux quelques minutes avant de regarder leurs mains liées, sans oser regarder son visage. “J’ai passé ma vie à… À ce qu’on me dise que je valais pas la peine, que j’étais un poids, que j'étais pas assez bien et je… Dans le fond je sais que c’est faux, en partie, mais des fois j’arrive pas à faire taire les voix qui me répète tout ca. Encore plus quand ca en vient à toi. À… À chaque fois que je vois comment tu me regardes, ou comment tu me traites, ou tout ce que tu fais pour moi je… J’me demande juste pourquoi. Et je sais que je vais avoir des moments de doutes, mais j’veux essayer, vraiment essayer de mieux faire.” Elle fait une pause, venant caresser le dos de la main de Lewis doucement. Elle veut vraiment faire de son mieux pour s’ouvrir à Lewis, même si elle sait que ça ne sera pas facile et que des fois elle aura encore le réflexe de se renfermer. “Je peux pas promettre que je vais pas prendre peur encore, que je vais pas avoir tout ce… Ce bordel dans ma tête. Mais je te promets que je partirais plus, je veux être avec toi, Lew, jusqu’à ce que tu en aies plus envie.” Les émotions de ses paroles lui font à nouveau avoir les larmes aux yeux et elle les retient. Elle n’a jamais autant pleuré, elle a toujours tout garder en elle, mais il semblerait que Lewis arrive à sortie des choses d’elle. “J'ai juste besoin que tu me donnes une autre chance, que... Que tu sois patient avec moi des fois mais j’ferais pas deux fois la même erreur…”
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Lewis avait laissé de côté ses espoirs de possibles vacances ensemble en Italie, d'une présentation de la femme qu'il aimait à ses parents et ses soeurs, d'un week-end trail juste avec elle et loin des sentiers qu'il avait déjà arpenté avec Marshall... Toutes les si belles premières fois qu'ils auraient pu avoir avec Charlie, Coleman les avaient vu s'évanouir sur le pas de son propre appartement alors qu'elle amorçait leur rupture. Quinze jours d'une séparation qu'il n'aurait pu prévoir. Quand bien même... aurait-elle été plus simple, moins douloureuse pour autant ? Gérer ce qu’il se passait chez moi. Lewis lui offrit un sourire bienveillant et compatissant, son pouce continuant de caresser au ralenti le dos de sa main. Charlie vivait par procuration, par le biais de son art. Par le dessin, la Charlie enfant qu'il s'était imaginée tant de fois avait apparemment trouvé un exutoire sain au modèle parental qui manquait dans son cadre de vie. Une sorte de diversion pour l'esprit que Lewis, lui, n'avait pas encore trouvé pour chasser les souvenirs du Sahel. Les paroles récentes de Jamie, à ce sujet, résonnaient encore et l'absence de Miles lui avait au moins permis de faire le point avec lui-même. Si l'armée ne l'avait pas aidé à son retour, pourtant consciente que les impacts de balles dans son thorax s'accompagnaient d'un traumatisme plus profond que ses chairs ; il se devait de penser à se soigner. Pour des lendemains plus sereins et des nuits plus longues. Pour lui autant que pour les autres. Il se savait être une possible bombe à retardement et le déclencheur n'était pas entre ses mains. Et les semaines passées avec Charlie lui avait laissé penser qu'elle pouvait être une partie du remède, parce que le flot parasite de ses pensées parvenait à se réduire lorsqu'elle était auprès de lui. Considérablement.

Lewis la laissa dérouler les pages de son carnet, dévoilant feuillet après feuillet, des visages familiers et saisissants de réalisme. Des regards, des panoramas, des sourires, des intentions reconnaissables à travers le prisme des couleurs de Charlie. C'est superbe, Charlie. Vraiment superbe. Tellement que j'ai du mal à me dire que tu n'as pris aucun cours pour avoir ce niveau, dit-il en lui souriant doucement. Tes dessins mériteraient d'être montrés, vus. Il effleura le carnet de ses doigts libres. S'imprégner des dessins de Charlie était comme se rapprocher encore un peu plus d'elle. Il était certain que Milo ou Ascella seraient aussi stupéfaits que lui ne l'avait été en se découvrant sous le coup de crayon de Miles. Il y a plusieurs portraits de moi, souffla Lewis en plongeant dans les yeux sombres de Charlie. S'il avait sous les yeux, l'image que Miles avait de lui ; il aurait tant aimé que l'inverse soit vrai. Qu'elle puisse se découvrir à travers ses yeux à lui... peut-être y trouverait-elle toutes les certitudes dont elle avait besoin. Il regarda Charlie poser le carnet. Jamais je n'aurais pu souhaiter ça, Charlie, répondit sincèrement Coleman, ses ridules s'accentuant légèrement alors qu'il plissait le front. Et le simple fait qu'elle ait pu le penser le renvoyait à une pensée plus déconcertante encore. Ne le connaissait-elle pas assez pour savoir qu'il n'était pas de ces hommes ? Lewis étendit un peu plus plus ses deux jambes, son intention fixée sur Charlie. Bucky semblait s'être résolu à rester sur ses genoux même s'il n'avait plus de caresses. C'est pour ça que je m'en suis voulu. Je ne sais plus comment te faire comprendre que je ne veux pas de quelqu'un comme Elisabeth, comme je ne veux pas quelqu'un comme toi. Je te veux toi et le temps n'y changera absolument rien. Si ce n'est que c'est encore un peu plus le cas chaque jour. Si elle l'avait regardé à ce moment même, elle aurait compris ce qu'il essayait de lui dire. En utilisant le présent, Lewis lui faisait comprendre que ses sentiments n'avaient pas changé - ils avaient même gonflé comme le niveau d'eau avec une pluie diluvienne, ils étaient juste là sous une couche de déception et de regrets engendrée par leur séparation. Il allait sur ses 38 ans, avait grandi avec 4 soeurs, fait la guerre bien que plus l'amour ; Lewis était pleinement en mesure de savoir de qui il avait besoin dans sa vie. Ce n'est pas faux, juste en partie. ça l'est complètement. Les personnes qui gravitent autour de toi aujourd'hui ne sont pas les mêmes que lorsque tu étais enfant. Tu as un cercle solide aujourd'hui, ne l'oublie pas, commença t-il en pesant ses mots. J’me demande juste pourquoi. Lui savait mais préféra la regarder sans plus intervenir. Viens par là, lui proposa Lewis en passant un bras derrière elle, lui permettant de venir se lover contre son torse. Les yeux brillants de Miles lui faisaient mal et ne pas pouvoir la rassurer, aussi. Charlie laissa sa tête reposer contre son coeur alors que les bras de Lewis l'entouraient tendrement. Faute de place, Bucky sauta de ses genoux pour s'éloigner. L'une des mains de Lewis caressa l'avant-bras de Miles. Je serai patient, Charlie. Ils restèrent quelques secondes sans échanger le moindre mot, seul les sanglots étouffés de Charlie résonnaient dans le salon. Sa main libre vint se poser sur les cheveux bruns de Charlie, les caressant avec délicatesse tandis qu'il se jetait à l'eau. Tu me demandais pourquoi je suis comme je suis avec toi... Sa pomme d'Adam effectua un aller-retour alors qu'il sentait Miles bouger pour orienter sa tête vers lui. La vérité est que je ne peux pas faire ni être autrement lorsque je suis avec toi, Charlie... ajouta t-il dans un mince filet de voix, alors qu'il se penchait pour s'approcher de Charlie. Leurs lèvres étaient deux planètes qui s'étaient perdues dans d'autres univers ces quinze derniers jours. Celles de Lewis s'approchèrent pourtant un peu plus de celles de Miles sans qu'il ne prenne la décision de l'embrasser. Comprenait-elle seulement ce qu'il essayait de lui faire comprendre ?
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Le dessin a toujours été une sorte d’échappatoire pour Charlie, d’aussi loin qu’elle puisse s’en souvenir et depuis aussi longtemps qu’elle pouvait simplement tenir un crayon ou un feutre dans sa main. Elle avait marché tôt, appris à manger seule tôt, même à ne plus devoir porter de couche, sûrement inconsciemment à cause de ses parents, mais lorsqu’elle avait appris à dessiner, c’était devenue une réelle passion. Elle pouvait y passer des heures, aujourd’hui encore il lui arrive de passer des nuits entièrement sur un simple dessin parce qu’elle n’arrive pas à dormir. Des fois ce sont des paysages qu’elle imagine, des endroits où elle aimerait pouvoir aller, mais souvent ce sont des visages familiers et rassurants. Elle a de nombreuses fois tracer les traits de sa meilleure amie, de Milo, mais Bucky et Lewis sont devenus ses modèles préférés. La première fois qu’elle avait d’ailleurs laissé le visage de Lewis se former sur le papier blanc était avant même qu’il ne se mette ensemble, lorsqu’ils n’étaient encore qu’amis. Elle n’a jamais vraiment voulu faire quoi que ce soit de ses dessins, cela a toujours été plus pour elle que pour le monde entier. Pourtant en glisser un dans l’enveloppe avec la lettre qu’elle a écrite à Lewis lui a paru indispensable, comme une manière de lui montrer qu’elle s’ouvre un peu plus à lui, qu’elle veut mieux faire. Elle ne veut pas avoir de secret pour Lewis. “Merci…” Murmure-t-elle à Lewis alors que ses joues rougissent légèrement sous les compliments du brun. “Bien sûr qu’il y a des portraits de toi. À vrai dire, toi et Bucky vous êtes mes préférés à dessiner.” Avoue-t-elle avec un léger sourire en s’arrêtant sur une page ou leurs couleurs emplissent le papier.

Jamais je n'aurais pu souhaiter ça, Charlie Lewis lui répond-il lorsqu’elle lui avoue qu’elle avait pensé qu’après leur rupture il ne voudrait sûrement plus la voir. Pour elle, ça allait dans la logique des choses, qu’il ne veuille plus rien à avoir à faire avec elle si ils ne sont pas ensemble, mais elle c’est visiblement bien tromper sur cela. Une nouvelle fois, il la rassure, lui disant qu’il ne veut pas d’Élisabeth, mais qu’il la veut elle. Il veut d’elle un peu plus chaque jour et ca la touche tellement qu’elle en a les larmes aux yeux. Malgré tout ce qu’elle continue à faire de travers, malgré le mal qu’elle lui a fait, le fait qu’elle ne sache pas aussi bien communiqué que lui, il veut toujours d’elle. “Et si tu te lasses de moi ?” Ne peut-elle cependant pas s’empêcher dans un murmure. “Je sais pas si je pourrais l’accepter si ca arrivait un jour.” Elle l’aime, elle en est certaine et c’est ce qui la terrifie, ce pouvoir qu’il a de la briser, de lui briser le cœur si un jour il décide qu’il ne veut plus d’elle. Elle a envie d’être avec lui, mais elle a tellement peur d’un jour le perdre, le regarder s’éloigner et finir sa vie avec quelqu’un d’autre. Charlie sait que les paroles suivantes de Lewis sont vraies, elle est très bien entourée. Elle a Milo, qui est comme le grand frère qu’elle n’a jamais eu, elle a Ascella et Wade qui l’accepte exactement comme elle est, elle a Bucky qui aime être avec elle et lui montre tous les jours, mais surtout elle a Lewis qui trouve toujours un moyen de lui montrer qu’elle compte. Doucement, elle vient se blottir contre son torse et ferme doucement les yeux, sa respiration se calmant instantanément alors qu’elle entend le cœur de Lewis battre contre son oreille. Il sera patient, et elle ne sait pas ce qu’elle a fait pour mériter quelqu’un d’aussi formidable mais à cet instant elle s’en fiche royalement. Elle relève le regard vers lui et lui adresse un léger sourire. Je ne peux pas faire ni être autrement lorsque je suis avec toi, Charlie... Son cœur s’accélère un peu dans sa poitrine alors qu’elle jette un coup d’œil aux lèvres de Lewis seulement à quelques centimètres des siennes. C’est elle qui brise le reste de la distance entre eux, venant déposer ses lèvres sur les siennes et fermant les yeux alors que sa langue vient chercher celle de son petit ami. Un baiser tendre, qui transmet à Lewis tout ce qu’elle n’arrive pas encore à lui dire à voix haute.

Lorsqu’ils se séparent, Charlie est un peu à bout de souffle et alors qu’elle s’apprête à dire quelque chose, son estomac fait un bruit. Elle plaque immédiatement sa main dessus en laissant échapper un léger rire. “Désolée. Je crois que j’ai faim.” Mais elle ne se sépare pas pour autant de Lewis, revenant déposer ses lèvres sur les siennes. Il lui a tellement manqué….
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Les traits de Milo qui s'étiraient sur les dessins de Charlie semblaient plus sereins et souriants que la version qu'il avait pu rencontrer, en chair et en os, lors de l'un de ses trails et ceux de Bucky laissaient deviner les semaines qui passaient. Il grandissait au fil des dessins de Miles ; un parallèle que Lewis faisait volontiers avec leur relation à eux. Encore sous le coup des jours qu'ils avaient passé éloignés l'un de l'autre, de la place qu'elle avait laissé vacante près de lui ; Lewis la regardait avec une intensité rare. Celle du manque, celle de l'absence, celle du rejet aussi qu'il avait essuyé quinze jours plus tôt. De son regard qui se déportait lorsqu'elle était gênée à sa façon de sourire - même à travers les larmes, il la détaillait comme il aurait pu la regarder avant de partir pour une opération extérieure, s'il était encore militaire. Comme si elle risquait de faire de nouveau marche arrière. Une seconde fois qui, si elle devait arriver, laisserait présager que leur relation n'avait plus rien de réparable. Toi et Bucky vous êtes mes préférés à dessiner. Pour toute réponse, les lèvres de Lewis dessinèrent un sourire franc. Si Charlie n'avait pas pris l'initiative de venir déposer l'enveloppe chez lui, auraient-ils seulement eu l'occasion d'évoquer chacun ce qu'ils avaient sur le coeur ? Lewis avait déjà plusieurs deuils à son actif et se défaire de Charlie pendant quelques jours l'avait déjà affecté. Au même titre que les Coleman, elle était aujourd'hui tout ce qu'il ne voulait plus perdre.

De quoi veux-tu que je me lasse, Charlie ? dit-il en fronçant les sourcils, avec toute la sincérité qui était sienne. Comment veux-tu que ce soit possible alors même que tu me surprends toujours... année après année, semaine après semaine ? l'interrogea t-il alors que son regard s'échappait brièvement vers son carnet à dessins avant de survoler ses lèvres. Tu es courageuse, droite et sincère... C'est de ça dont tu as peur que je me lasse ? souffla t-il avec une pointe d'ironie. Il aimait toutes leurs différences, des plus petites à celles qui les séparaient vraiment. Coleman la voyait telle qu'elle était, sans artifices. Si Marshall avait été son meilleur ami pendant des années, celui qui le connaissait sur tous les terrains ; c'était à présent Charlie qui se rapprochait le plus de ce rôle. Ne pars pas dans cette optique là, s'il te plaît. Je te demande juste de nous faire confiance, d'accord ? répondit Lewis en caressant la joue de Charlie de son index. De cette confiance qu'il pensait justement avoir perdu alors même qu'elle refusait de le laisser prendre part à sa vie, ces derniers temps. La sensation de Miles, qu'il accueillait contre lui - par dessus sa veste, était tout le réconfort qui lui avait manqué dernièrement. Tant et si bien qu'il lui était difficile de savoir si le fait de retrouver sa chaleur familière accélérait ou, au contraire, ralentissait son rythme cardiaque. Les mains de l'ancien militaire remontèrent le long de la nuque de Charlie alors que les lèvres de Miles s'écrasaient contre les siennes. Ses doigts impatients s'aventurèrent plus haut, remontant dans ses cheveux bruns au rythme de leurs lèvres qui s'entrouvraient dans une harmonie parfaite. Bon sang qu'elle lui avait manqué. Lewis sourit contre ses lèvres alors qu'elle se détachait de lui, partiellement retenue par la main qu'il glissa dans son dos. Je suis désolé mais j'ai bien peur qu'il ne doive attendre encore un peu. Tu me dois quinze jours de ça... souffla Coleman en déposant un baiser dans le creux de son cou, penché et offert à son regard. Et de ça... murmura t-il avec tendresse près de son oreille alors que ses lèvres se pressaient sur sa mâchoire. Mais surtout de ça, dit-il tout contre ses lèvres, son sourire s'effaçant tandis qu'il l'embrassait. Un nouveau baiser qui aidait à combler le manque démesuré qui avait suivi leur rupture. Ne pars plus... Une pensée - presque une supplique - qu'il avait soufflé à voix haute, sans le vouloir.
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