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was there something i could've said to make it all stop hurting (lewlie #4)

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La rousse aux yeux clairs qui venait de poser une main sur la chaise qui lui faisait face n'avait rien de sa soeur Carlie. Aucun lien non plus avec les Coleman. Elle lui était aussi inconnue qu'un ordre de mission, quelques semaines seulement avant le départ. Sa chevelure auburn ne lui inspirait rien de particulier. Rien du trouble qui montait en puissance lorsque les doigts de Charlie rencontraient les siens dans une danse aussi improvisée que tendre. Rien de l'envie de lui demander soudainement d'arrêter de parler pour découvrir le goût tant imaginé de ses lèvres rosées. Excusez moi, j'attends quelqu'un, avait-il dit en se penchant légèrement, affichant un sourire poli de circonstance. Moi aussi, je suis Abigail. Désolée pour les 5 minutes de retard, avait elle répondu en déposant son sac à main près de la chaise qu'elle repoussait. Pour s'asseoir. Attendez, vous ne pouvez pas... je suis désolé mais ma soeur devrait arriver d'une minute à l'autre. Le sourire qu'elle lui offrit finit d'éteindre les derniers doutes du convoyeur, elle savait. Carlie ? Oui, je sais. C'est elle qui m'a invité à venir déjeuner avec vous. On peut se tutoyer ? Je sais que c'est un peu étrange mais elle n'a pas menti en disant que tu ressemblais à l'acteur des franchise Marvel alors ça me rend curieuse. La manière qu'elle avait de le dévisager se situait bien au-delà du gênant. ç'en était à se demander s'ils vivaient dans la même réalité à l'instant T. Lewis checka une nouvelle fois son téléphone mais Carlie était aux abonnés absents. Un éclair de lucidité traversa le regard de l'ancien militaire. Bordel, elle n'aurait pas osé... Comment avait il pu tomber aussi bas, dans ce qui ressemblait à un grossier traquenard ?

Ecoutez, je ne sais pas ce que Carlie a bien pu vous raconter... d'autres à mon sujet mais, et je reconnais que c'est gênant de dire ça, je ne cherche absolument pas à faire de rencontre. Je tenais simplement à ce que ce soit clair. Les épaules d'Abigail s'affaissèrent alors que son regard azur se posait sur lui. Elle avait un air espiègle qui n'éveillait absolument rien en lui, si ce n'était l'envie de se lever et de quitter le restaurant. Une réaction primaire qui serait contraire à son éducation et plus généralement, à sa façon d'être. Ah, en effet. C'est gênant. Le rire aigu qui s'échappait d'entre ses lèvres n'avait rien de charmant. Est-ce qu'on peut déjeuner quand même ? J'ai une pause d'une heure et j'avais un peu de trajet pour venir alors... Les lèvres de Lewis se scellèrent. J'imagine que oui. Et comme je devine sans mal que Carlie ne viendra pas.. Il tenta de contenir un mouvement de tête agacé. Pour la première fois, sa soeur avait été trop loin. Le "vendre" auprès de ses amies était une chose mais lui organiser des déjeuners avec des pures inconnues était le summum. Je vais demander la carte, dit-il simplement, résigné à l'idée de perdre une heure qu'il aurait préféré passer avec sa soeur. Ou n'importe qui d'autre. Il se retenait d'envoyer un message à soeur, c'était une question qu'ils devraient aborder en direct. Abigail pouvait peut-être passer pour bourrée de charme pour de nombreux hommes mais pas pour lui. Elle était tout le contraire de ce qu'il aimait chez une femme, chez Charlie en fait. De la manière de tenir sa fourchette à sa façon de le regarder - comme un alien pour Abigail, comme un égal chez Charlie. Ponctuée des plats qui défilaient, des rires nerveux d'Abigail et des réponses courtes mais courtoises que Lewis offrait à chacune de ses interrogations, le déjeuner finit par se terminer. Enfin. A chaque fois que Lewis avait levé les yeux pour rencontrer celui d'Abigail, c'est celui de quelqu'un d'autre qu'il aurait espéré croiser. Abigail ne s'était pas privée pour laisser ses yeux traîner sur ses bras à demi découverts, sans doute curieuse de l'encre noire imprimée sous son épiderme. Non, elle ne lui inspirait rien si ce n'était l'envie d'entendre le timbre de voix de Charlie au téléphone. Parce que Coleman avait compris que c'était elle qu'il attendait. Il n'était complet que lorsqu'elle était avec lui.

Lewis régla l'addition, les plats d'Abigail bien en tête - prêt à en dresser la liste à Carlie lorsqu'ils se reverraient et qu'il lui demanderait de régler la note de son amie. L'entreprise de sa soeur partait sans doute des meilleures intentions mais le gênait moralement parlant. Abigail n'était pas Charlie. Tenant la porte pour qu'Abigail puisse quitter le restaurant - et qu'il prenne sa suite - le regard de l'ancien soldat capta un détail qui lui noua la gorge. Un vélo rouge. Lewis prit congé d'Abi' avec un discret geste de la main, son attention déjà ailleurs. Postée de l'autre côté de la rue, il ne connaissait que trop le regard que lui lançait Charlie depuis le trottoir d'en face. Celui de la méfiance, celui de la colère. L'impression de revenir des mois en arrière - lorsqu'ils ne se connaissaient pas encore - le frappa, comme un déjà-vu qu'il n'était pas enclin à revivre. Coleman traversa, une angoisse nouvelle nichée au creux de son torse. Charlie ne bougeait pas et le sourire qu'elle lui réservait était aujourd'hui absent. Alors qu'il montait sur le trottoir, Miles esquissa un pas en arrière puis deux, prête à remonter sur son vélo. Charlie, l'appela Lewis d'une voix moins assurée qu'à l'accoutumée. Où avait-il failli pour qu'elle le fuit ? Charlie, s'il te plaît, l'implora presque Coleman alors qu'elle marquait un temps d'arrêt, le pied sur l'une des pédales de son vélo. Il avait besoin qu'elle se retourne pour le regarder. Et il avait plus que jamais besoin qu'elle lise dans ses yeux tout ce qu'il n'arrivait pas à lui dire dernièrement.

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Charlie est de bonne humeur, elle s’est réveillée avec un message de Lewis et cela lui a mis un sourire sur le visage. Ces derniers jours, cette dernière semaine a été relativement agréable, facile même. Elle a passé pas mal de temps avec Lewis lorsqu’aucun d’eux de travailler et malgré le fait qu’il l’avait vu paniquer lui aussi, ils sont plus proches qu’ils ne l’ont jamais été. Les gestes se font automatiquement, comme si ils ont ce besoin constant de se toucher, de se chercher. Là où Charlie n’a jamais été une grande fan de contacts physiques, et elle est même souvent la dernière à les accepter, avec Lewis c’est différent et elle se surprend à le chercher un peu plus chaque fois. C’est comme si tout son corps désiré celui de l’ancien militaire à ses côtés. Elle a plus ou moins réalisé que ce qu’elle ressent pour le brun est bien plus que de l’amitié, qu’elle aimerait peut-être tenter quelque chose avec lui. Elle flippe toujours bien sûr, mais une partie d’elle en arriver à s’ouvrir à la possibilité. Elle en a rapidement parlé avec Milo et même si il n’a pas accueilli cette idée à bas ouvert, son côté papa ours prenant le dessus, il a avoué qu’il pensait que Lewis ressentait la même chose pour elle. L’idée lui paraît absurde bien sûr, comment quelqu’un comme Lewis pourrait-il s’intéresser à elle, mais elle remarque bien que lui aussi semble chercher ce contact nouveau entre eux. Elle ne sait pas vraiment encore comment approcher la situation, elle n’est pas sûre d’elle parce que tout est si neuf pour elle. C’est presque comme apprendre à marcher. Apprendre à aimer.

Charlie secoue la tête pour se chasser Lewis de ses pensées, juste quelques heures, le temps de faire les deux-trois cours qu’elle a à faire. Elle pense à lui, tous les jours. Elle enfile un jean, un pull à capuche trop grand et enfile un bonnet avant d’attraper un sac à dos et de sortir de son appartement. Il ne lui faut pas longtemps, sur son vélo rouge qu’elle n’a toujours pas eu le temps de repeindre, avant d’arriver devant la petite supérette du quartier, celle qu’elle fréquente par habitude et parce que les produits y sont moins chers. Elle descend de son vélo et l’attache à un poteau avant de relever la tête, son œil immédiatement attiré par une silhouette familière. Lewis. Avec une magnifique femme rousse. Si Charlie ne s’attendait pas à voir Lewis aujourd’hui, elle s’attendait encore moins à le voir en rendez-vous. Sa gorge se serre immédiatement alors qu’elle sent son cœur se briser dans sa poitrine. Elle a l’impression qu’elle va être malade, ou qu’elle va s’évanouir, elle n’en n’est pas certaine. Pendant quelques secondes, elle est incapable de décrocher son regard de la rousse, ses longs cheveux lui tombant parfaitement autour de son visage aux traits fins. Elle est belle, et sûrement bien plus faite pour Lewis qu’elle… C’est exactement pour cela que Charlie se refuse à s’attacher. T’es idiote, tellement idiote, putain, se dit-elle alors que la surprise fait place à la douleur et à la colère. Elle a passé sa vie à se monter des murs pour se protéger, pour éviter exactement ce genre de situation. Elle a toujours gardé les gens à bout de bras pour éviter de souffrir, d’être déçu, blessé comme elle a été si souvent dans sa vie. Et pourtant il a fallu que Lewis débarque dans sa vie avec sa belle gueule, sa répartie parfaite, sa gentillesse pour qu’elle laissée tomber ses gardes. Qu’est-ce qu’elle est conne ! La vérité c’est qu’elle n’est pas en colère contre Lewis, il n’a rien fait, il a simplement eu un rendez-vous romantique avec une femme de son âge, mais elle furieuse contre elle-même. Elle s’en veut de l’avoir laissé se glisser si profond sous sa peau et de lui avoir donné la possibilité de lui faire aussi mal. La voix de Lewis appelant son prénom la tire de ses pensées et il n’en faut pas une seconde de plus pour qu’elle essaye de décrocher le cadenas de son vélo, les mains tremblantes. “Tu devrais retourner à ton rendez-vous, Lewis. J’ai des trucs à faire, j’ai pas le temps.” Dit-elle d’un ton froid, sa respiration un peu trop rapide, la honte et la colère envahissant son corps. Pourquoi a-t-elle été aussi stupide ? Elle refuse de le regarder, ne voulant pas se trahir sur la douleur qu’elle ressent et se coince le doigt dans le cadenas, n’arrivant toujours pas à la décrocher. “Merde, putain !” Elle porte son doigt à sa bouche et remarque que Lewis commence à s’avancer, comme pour l’aider, ou pour regarder son doigt, elle n’en est pas sûre. Par réflexe, tout mur relevé, elle lève son autre main pour l’empêcher d’approcher plus prêt. “J’ai pas besoin que tu joues au héros bordel. J’ai pas besoin de toi.” Elle parle du vélo, mais dans le fond elle ne parle pas vraiment que de cela. Elle fait ce qu’elle a toujours fait de mieux dans sa vie, repousser les gens et dans la colère elle sait qu’elle peut se montrer blessante. Elle n’a vraiment pas envie de faire du mal à Lewis pourtant, alors elle espère vraiment qu’il n’insiste pas.
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La défiance qui transpirait du visage fermé de Charlie faisait un mal de chien, presque comme si elle le défendait de faire un pas supplémentaire dans sa direction. Comme si les dernières semaines n'avaient jamais eu lieu. Comme s'ils n'avaient pas partagé leurs angoisses les plus profondes durant l'année écoulée. Elle le regardait comme s'il n'était personne. Elle l'avait vu ouvrir des vannes que personne ne soupçonnait chez l'ancien soldat. Lewis n'était pas certain de pouvoir et de vouloir revenir en arrière. Maintenant qu'il la connaissait, il savait tout ce qu'il avait à perdre. Il leva le menton, accusant le coup face au ton réprobateur et mauvais de Charlie. Le même qu'elle avait utilisé en évoquant ses parents lorsqu'ils s'étaient retrouvés chez elle, la dernière fois. Des trucs à faire. C'était sa façon à elle de lui dire qu'elle serait mieux s'il n'était plus dans son champ de vision. Mais pouvait il encore concevoir un monde réel dans lequel elle ne ferait plus partie des personnages principaux ? Jamais. Pourquoi tout le monde s'attache autant à vouloir me voir en rendez-vous ? répondit Lewis, lèvres pincées. C'est une amie de ma soeur, rien de moins et rien de plus. Il avait soufflé sa réponse, espérant qu'elle comprendrait qu'elle se trompait. Qu'il n'y avait personne d'autre qu'elle qu'il s'autorisait à laisser graviter autour de lui. Tu n'as vraiment pas le temps, Charlie ? Comme me laisser deux minutes pour revenir sur ce que tu penses avoir vu ? dit-il en levant la main, esquissant un geste vers la devanture du restaurant qu'il venait de quitter. L'obstination qu'il lui connaissait se devinait à l'allure de son dos légèrement voûté, alors qu'elle refusait de lui faire face. Charlie ? l'interrogea t-il en penchant la tête, soucieux alors qu'elle étouffait un juron. L'ancien soldat avança d'un pas supplémentaire avant qu'elle ne lève une main dans sa direction. De leurs contacts récents, il ne restait que les réticences de Charlie qui refaisaient surface. L'ancienne Charlie. Dis-moi ce que j'ai fait au juste parce que je suis dépassé là, murmura t-il en s'approchant malgré tout, cherchant des yeux des traces de blessure sur l'un de ses doigts.

Je sais que tu n'as pas besoin de moi, Charlie, dit-il entre ses dents, conscient qu'il avait sûrement plus à perdre qu'elle si leurs chemins venaient à se séparer. Elle était la première à dire qu'elle n'avait d'ailleurs besoin de personne. Je n'ai jamais dit ni douté du fait que tu saches te débrouiller sans personne. Dis-moi juste ce qui se passe. Contrairement à une levée de camp, Coleman n'aurait pas pu prévoir le revirement de situation qu'ils vivaient . Partie pour l'ignorer, Coleman continua d'avancer - jusqu'à faire le tour de la bulle de rage créée par Charlie sur son vélo. Il eut un pincement au coeur en voyant le doigt de Charlie posé sur son guidon, une entaille large et d'un rouge vif comme souvenir de leur rencontre de ce midi. Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal, Charlie ? La tête toujours baissée vers le sol de Miles ne lui renvoyait qu'une image d'indifférence pure et générait une lézarde supplémentaire sur son torse. L'emplacement même qu'il aurait eu envie de lui offrir matin, midi, après-midi et soir. Il avait fini par croire que l'écart entre ses deux bras était fait pour elle, qu'il avait deux couches de vêtements sur lui. La première, palpable. Et la seconde, tous ses souvenirs avec elle. Il n'avait pas senti le TSPT se frayer un chemin dans son système nerveux mais il imaginait sans mal le regret qui l'étreindrait si elle décidait de l'écarter de sa vie. Il leur avait fallu du temps pour faire un pas l'un vers l'autre ; combien leur en faudrait il pour tout piétiner ? Bien, comme tu voudras, fait-il par dire. En faignant de capituler, Lewis espérait qu'elle daigne enfin le regarder droit dans les yeux.

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Charlie a l’impression qu’on vient de la jeter sous une douche gelée après avoir été au soleil de l’été pendant quelques heures. Elle a l’impression qu’on vient de lui enfoncer un couteau dans la poitrine lorsqu’elle aperçoit Lewis avec une si belle femme. Au lieu de réagir comme elle l’aurait dit, c’est-à-dire simplement avec de la curiosité, elle a l’impression que Lewis l’a trahi. Sa tête imagine immédiatement qu’il était en rendez-vous amoureux alors que la réalité aurait pu être complètement différente. Mais Charlie est impulsif et têtu et elle ne prend pas le temps de poser des questions avant d’avoir de tirer une conclusion. Dans le fond, tout cela vient du fait qu’elle n’ait pas confiance en elle, qu’elle se dit que même si Lewis s’intéresse à elle, ce qui n’arrivera jamais soyons honnête, elle se dit, elle sait qu’il finira par trouver quelqu’un de mieux. Il trouvera une femme belle, charmante, plus mature, qui pourrait lui donner tout ce dont il a besoin, alors qu’elle est impulsive, brisée et bornée. Lewis ne semble cependant pas la laisser partir aussi facilement, encore faudrait-il qu’elle arrive à défaire le cadenas de son vélo…, et lui annonce que la belle rousse n’est qu’une amie de sa sœur. Charlie se sent bête, vulnérable et même si elle croit Lewis, parce qu’il ne lui a jamais menti après tout, elle ne change pas d’attitude. Ce n’est que retardé ce qui finira inévitablement par arriver. Elle se sent idiote pour avoir réagi ainsi, mais encore plus pour s’être laissé s’attacher autant à Lewis. Ce n’est qu’une piqûre de rappel sur pourquoi elle ne s’attache pas, pourquoi elle tient les gens à bout de bras et pourquoi elle devrait continuer de le faire. Tout le monde fini par partir un jour. “Rien, j’ai rien vu et je veux pas savoir.” Elle murmure d’un ton frustré, blessée alors qu’elle essaye toujours de défaire ce foutu cadenas. Elle finit alors par se coincer le doigt dans son énervement et cela la met encore plus en colère… Contre elle-même. Elle lève immédiatement sa main non abîmée vers Lewis pour le tenir à distance lorsqu’il fait un geste pour s’approcher. Elle n’arrivera pas à gérer sa gentillesse, pas alors qu’une fois de plus elle agit en parfaite idiote méchante avec lui. Il mérite mieux. “Rien, okay ?! T’as rien fait juste…” Elle prend une respiration, se refusant toujours à le regarder et ferme les yeux quelques secondes pour tenter de se calmer. “Juste laisse moi tranquille.” Non, ne me laisse pas, la voix dans sa tête dit.

Il sait que Charlie n’a pas besoin de lui, c’est ce qu’il dit alors que la voix dans la tête de la brunette hurle le contraire. J’ai besoin de toi, j’ai tellement besoin de toi que ca me terrifie. Mais elle ne peut pas lui dire ce qu’il se passe, parce qu’elle-même ne sait pas. Enfin si, elle sait qu’elle réagit comme une idiote, comme quelqu’un qui pensait que Lewis et elle se rapprochait, doucement, et que peut-être… Peu importe. Elle a foiré, encore et maintenant, c’est lui qui allait partir. Il demande si il a fait quelque chose de mal et les mots se coincent dans la gorge de la jeune femme. Non, il n’a rien fait de mal, ce n’est pas sa faute si elle s’est attachée à lui plus qu’à n’importe qui avant, si elle a pensé que quelque chose pourrait peut-être un jour se passer entre eux. Ce n’est pas sa faute si elle a développé des sentiments pour lui alors qu’ils n’ont littéralement rien en commun. Elle a créé une situation désagréable et elle ne sait pas comment s’en sortir. Elle aurait envie de trouver les mots, mais tout ce qu’elle pense, tout ce qu’elle aimerait dire se coince dans sa gorge. Elle hait ses parents de l’avoir fait devenir comme cela… Et elle se hait tellement de faire du mal à l’homme en face d’elle, l’homme le plus gentil et attentionné de la terre. ‘Bien, comme tu voudras’, dit-il alors et les mots de l’ancien militaire lui font l’effet d’un coup dans le ventre. Une partie d’elle aurait aimé qu’il se batte un peu plus, qu’il n’abandonne pas et il fait tout le contraire. “Ouais, exactement.” Répond-elle froidement, son regard se posant sur Lewis. Elle se hait tellement de lui faire cela, de réagir comme la parfaite idiote qu’elle est, mais elle ne sait pas comment faire autrement. Elle gâche tout, comme toujours. Les mots de ses parents lui tournent alors dans la tête, tout ce qu’ils lui avaient dit pour la descendre pendant des années, tant d’années. “C’est pas comme t’allais rester longtemps de toute façon.” Elle hausse les épaules, ses murs à nouveau montés, sa tête lui disant une chose et son corps voulant le contraire. Sa tête lui hurle de fuir, de s’éloigner, de prendre de la distance avec Lewis, son corps lui dit de s’excuser, de se blottir contre lui et d’oublier ce qu’il vient de se passer. Elle n’a jamais été douée avec les gens, il y a une raison pour laquelle elle n’a que peu d’amis. Elle est mieux seule. Menteuse.
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Consciemment ou non, Lewis avait pris un risque qui n'avait rien de mesuré en laissant Charlie se faire une place dans sa vie. Le risque d'avoir à mener, à un moment ou à un autre, un combat supplémentaire : contre ses propres sentiments. S'éloigner d'elle comme elle semblait le suggérait à l'instant était tout ce qu'il était désormais incapable de faire, soucieux de ce qui la concernait. Si elle le considérait comme elle ferait avec un simple pavé bétonné sur le trottoir, Lewis la plaçait comme l'une de ses priorités. Seule la voix nerveuse de Miles lui parvenait mais aucun des gestes auxquels elle l'avait habitué dernièrement ne l'accompagnait. Cette Charlie lui manquait déjà. Plus les mots filtraient et moins Lewis parvenait à recoller les morceaux des pensées de Charlie. Elle voulait simplement qu'il disparaisse, un coup aussi difficile pour son ego d'homme que pour les émotions qu'elle continuait de remuer chez lui. Je n'ai pas envie de te retenir - puisque crois-moi, j'ai bien intégré le fait que tu aies mieux à faire ailleurs - mais donne moi une bonne raison, juste une seule de te laisser maintenant, dit-il, le menton haut. ça se voyait qu'elle n'allait pas bien. Il restait suspendu aux signaux qu'elle lui envoyait, craignant que si elle décidait de lui demander de partir - ce soit un aller sans retour qu'elle choisirait pour eux deux. ça lui semblait inconcevable que ce rendez-vous trompeur avec Abigail soit le pivot de leur amitié. Abi' n'était personne ni ce n'est un prénom qu'il n'entendrait que deux fois dans sa vie : aujourd'hui et lorsqu'il irait demander des comptes à sa soeur. Pour lui avoir fait perdre bien plus qu'une heure sur la pause méridienne.

Les mots à peine nés sur sa langue, le regard de Charlie croisa enfin celui de l'ancien soldat. Amer, lointain. Elle le repoussait pour des raisons qui le dépassait. Je te l'ai déjà dit - et à plusieurs reprises, souffla Lewis en faisant un pas dans sa direction sans qu'elle ne cherche à fuir. Je n'irai nulle part et si tu penses le contraire, c'est que tu ne me connais pas encore assez, dit-il sans chercher à regarder ailleurs. Le regard aussi droit que ses pensées étaient en ordre. En 18 ans au sein de l'US Army, il n'y avait pas un seul déploiement auquel il avait dérogé. Il n'allait pas reculer maintenant, devant elle. Excuse moi ? répondit Lewis, quelque peu pris de court. Coleman se rapprocha de nouveau d'elle, doucement. Le tissu de la manche de son manteau s'approchant dangereusement des bras ballants de Charlie. Je ne sais pas exactement ce que tu cherches à me faire comprendre, Charlie ; mais je pense au moins mériter de l'entendre clairement. Français, portugais, italien, américain.... Elle n'avait qu'à choisir la langue qui serait son poison à lui. Entre la liberté prise par sa soeur avec Abigail et Charlie qui jouait à l'aimant tantôt complémentaire tantôt contraire ; Lewis ne s'y retrouvait pas. C'était comme si on l'excluait d'office d'une équation. A 37 ans, il avait passé l'âge. De devoir courir après des chimères. De devoir se justifier. De ne pas savoir sur quel pied danser. La chaussure de Lewis vint volontairement buter contre le vélo que Charlie protégeait de son corps. Si seulement il pouvait perdre pied dans ses pupilles sombres... Parle-moi. Deux mots qui reflétaient tout son sérieux alors qu'il inclinait la tête pour l'observer. Même en un an, il avait l'impression de ne pas avoir assez d'images mentales d'elle pour l'accompagner dans ses moments d'égarement ; quand il se prenait à rêver de ce qu'ils pourraient avoir. Ou être. Sous le coup de ce que Lewis pensait être de la colère, la lèvre inférieure de Charlie se mit à trembler. Lewis épiait la moindre variation dans ses œillades, la moindre ouverture. Difficile pour Coleman de la rassurer lorsqu'il ne connaissait pas les griefs qu'elle avait contre lui, ni contre quels démons il devait lever les armes. Les mains de Miles l'appelaient, le souvenir de leur chaleur qui fusionnait habitant ses souvenirs. Elle s'y était même fait une maison à leurs deux noms. Les doigts du convoyeur se mirent à bouger discrètement, seuls, dans l'air léger du midi - comme pour se défaire de ce besoin. Exorciser tout ce dont il ne savait pas manquer avant de la rencontrer.

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Comment en sont-ils arrivés là ? Comment en est-elle arrivée là ? À avoir autant besoin de Lewis à ses côtés, à chercher plus de moments, plus de contact, plus de temps. Elle n’en sait pas, elle ne l’a pas vu venir, à aucun moment. Elle s’est toujours montrée taquine, des fois même un peu trop, elle n’est jamais des plus aimables avec lui, et puis il y a eu la première barrière baissée, la seconde et après cela elle en a perdu le contact. Elle le cherche, elle a besoin de lui d’une manière dont elle n’a jamais eu besoin de quelqu’un avant. Alors quand elle réalise que lui n’a peut-être pas besoin d’elle, qu’il rencontrera un jour quelqu’un, comme cette belle rousse, il partira sûrement sans se retourner. Elle n’a pas mieux à faire ailleurs et elle n’a pas de bonnes raisons pour sa réaction. La peur, la jalousie ?, mais elle ne peut pas l’avouer. Elle ne peut pas lui avouer qu’elle aurait aimé que ce soit elle qu’il emmène déjeuner, que ce soit à elle qu’il tienne les portes ouvertes en la laissant passer devant alors que sa main chaude trouverait le creux de ses reins et qu’il prendrait sa main sur le chemin de l’un de leur appartement. Elle ne peut lui avouer rien de ce qui lui tord les tripes, parce qu’elle pense qu’il va lui rire au nez. Comment est-ce que quelqu’un comme lui pourrait s’intéresser à elle ? Elle a envie de pleurer, de hurler, de se rouler en boule dans son lit sans sortir pendant des jours, elle a envie de l’oublier, de le laisser partir trouver quelqu’un de mieux. Mais elle ne veut pas qu’il parte. Les pensées se bousculent et s’entremêlent dans sa tête alors que plus les minutes passent et plus elle se rend compte qu’il n’a rien fait, que c’est elle le problème. C’est elle qui réagi sans demander, sans explications et qui se renferme. ‘Tu sais que tu finiras ta vie seule, personne ne veut de toi’, retentit la voix de son père dans sa tête, lui faisant ravaler tous les mots qu’elle aurait aimé dire.

Lewis n’a pas l’air énervé, ses traits ne sont pas tendus, comme ils l’avaient été durant sa crise de panique il y a quelques semaines. Il a simplement l’air perdu, comme si il ne comprend pas ce qu’il se passe et Charlie ne peut pas lui en vouloir. Son doigt lui fait mal, son estomac aussi et maintenant elle commence à avoir une migraine, tout dans sa tête lui disant de partir en courant maintenant avant qu’il ne soit trop tard, avant qu’il ne la touche et que toute la tension de son corps ne disparaisse. Parce que oui, Lewis a ce pouvoir sur elle, et ça aussi c’est absolument terrifiant. Oui, il mérite d’entendre pourquoi elle réagit comme cela, il mérite le ciel et la terre mais elle est sur le point de se mettre à paniquer et elle est toujours incapable de trouver les mots. Comment est-ce que le voir avec une autre femme, une amie, a-t-il pu amener Charlie dans une telle situation de désespoir ? Elle ne réagit comme ca en voyant Milo ou Ascella avec d’autres amis. Mais Lewis n’est pas eux, il est tellement… Plus. “ Não posso, não posso, não posso…” Elle murmure doucement pour elle plus que pour lui. Ses yeux se remplissent de larmes et elle se déteste encore plus pour être sur le point de se mettre à pleurer. Elle doit arrêter ca, elle doit arrêter de se montrer aussi vulnérable devant lui, pas étonnant qu’il ne veuille pas d’elle, elle est minable, ridicule. La voix de ses parents se mêle dans sa tête. Tu le mérites, elle mérite de souffrir. Malgré tout, malgré le silence de Charlie, sa réaction qui n’a sûrement aucun sens à ses yeux, Lewis ne recule pas. Au contraire, il prend un pas de plus, un pas comme pour lui tendre la main et Charlie recule, secouant la tête. ‘Parle-moi’, lui dit-il avec un ton calme, tendre et rassurant. “ Não posso. Tenho de me ir embora. Preciso de…” Elle s’arrête, réalisant qu’elle s’est remise à parler en Portugais. “J’dois partir… J’peux pas…” Elle ne peut pas le laisser entrer, pas à ce moment-là. Elle sait que c’est sa faute, qu’elle réagi comme une parfaite idiote mais elle se connaît aussi assez pour savoir qu’elle n’est pas en étant pour une conversation. Ils n’arriveront à rien. Peut-être qu’il pourrait arriver à la calmer, à trouver les mots, mais elle est bien trop perdue dans sa tête, et elle refuse de lui avouer pourquoi. Il n’a pas besoin d’entendre ce qu’elle ressent, pas besoin de savoir qu’elle gâche leur amitié. Laissant son vélo là, avec les clés toujours sur le cadena, elle commence à faire demi-tour, s'éloignant à pieds, sa main venant entouré son doigt meurtri.
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J'ai pas besoin de toi. Plus Coleman se rapprochait d'elle, plus il la sentait s'éloigner vers un ailleurs dans lequel il ne serait pas présent. Il voyait dans son regard qu'elle était déjà partie à des kilomètres de lui. Charlie était la seule à avoir la clé, celle de tout ce qui se tramait dans sa tête et que Lewis ne pouvait pas saisir. Pas tant qu'elle ne mettait pas de mots sur ce qui agitait autant ses mains et ses lèvres. Lewis en venait à craindre qu'une nouvelle crise ne soit en train de naître sous ses yeux, dans l'incapacité de trouver une autre explication à sa fuite en avant. Les seuls mots qu'elle laissait filtrer n'étaient pas dans la langue qu'ils partageaient. Même ça, elle n'était pas en mesure de le lui donner. Juste laisse moi tranquille. Hésitant sur la conduite à tenir, tiraillé entre son envie de rester avec elle dans un moment où elle semblait avoir besoin d'aide et celui de lui donner ce qu'elle demandait ; Lewis finit par retirer progressivement le pied qui bloquait la roue de son vélo. Parce que l'expérience lui faisait sentir lorsqu'un repli était nécessaire. Je n'ai pas envie de te laisser comme ça, souffla Lewis en toute transparence, suivant des yeux la course des larmes qui noyaient petit à petit les joues de Charlie. ça le démangeait de venir les chasser à l'aide de son pouce, comme il aimerait chasser ses tourments. Il reconnaissait pourtant une porte fermée lorsqu'il se trouvait au pied et c'était apparemment la seule alternative que lui proposait Miles. Il la savait forte mais il se savait l'être nettement moins lorsqu'il s'agissait d'elle.

Portugais, peut-être ? Une nouvelle réponse qu'il était voué à ne pas comprendre. La muraille entre eux avait repris sa place, d'une longueur que Lewis ne parvenait pas à évaluer. Parce qu'elle le repoussait, à chacune de ses tentatives d'approche. C’est pas comme t’allais rester longtemps de toute façon. Coleman ne cillait pas malgré tout le plomb qu'elle s'évertuait à tirer dans sa direction depuis plusieurs minutes. Une promesse était une promesse. Et il comptait bien tenir celle qu'il avait faite à Charlie. Le repousserait elle encore demain s'il abandonnait le combat maintenant, sur sa demande ? Charlie sembla délaisser son vélo, l'abandonnant comme lui au milieu du trottoir désert, pressant déjà le pas dans la direction opposée. D'accord, je vais partir Charlie, dit-il à contrecœur, espérant encore qu'elle esquisse un mouvement inverse. Qu'elle ralentisse le pas alors que son propre palpitant commençait à s'ébranler à l'idée qu'elle parte sans se retourner. Qu'elle le laisse face à ses propres interrogations. Mais seulement parce que tu me l'auras demandé. Il avait appuyé sur l'adverbe, signe qu'elle avait décidé pour eux deux. Que le libre arbitre de Lewis avait été remisé dans un placard. La voir dans cet état le tuait à petit feu. Il avait envie de récupérer son vélo et de le glisser dans le coffre de sa voiture, comme lorsqu'elle était venue calmer ses angoisses au prix d'une journée entière. Elle lui avait sacrifié du temps pour qu'il se sente mieux, alléger les blessures qu'il portait encore en lui. La revoir sur le siège passager, fenêtre ouverte sur ce qu'ils pourraient être, le faisait tenir debout maintenant qu'elle lui tournait le dos.

Une seconde, puis deux, puis dix sans qu'elle ne bouge. Il y avait bien plus que 10 années qui les séparaient à cet instant précis. Plus que leurs hantises aussi. Il y avait un océan de non-dits qui allait finir par avoir raison d'eux s'ils ne crevaient pas l'abcès. Ancré sur ses deux jambes, comme un soldat concentré, il ne bougeait pas. Où qu'elle aille, faire une course ou rencontrer d'anciens fantômes, il était tenté de lui proposer de l'accompagner. Son champ d'action était limité alors à défaut, Coleman se contentait de détailler son dos avec tout l'attachement qu'il ne pouvait désormais plus cacher. Si elle voulait le voir partir, ce serait à elle de s'éloigner. Pas l'inverse.
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Charlie se perd, s’enfonce et elle ne sait plus comment remonter à la surface. Elle s’auto détruit, se renferme, refuse tout contact et elle sait qu’elle ne le devrait pas mais c’est plus fort qu’elle. Tellement de temps à construire des murs pour se protéger, que quand les alertes se mettent à hurler elle ne sait pas comment les faire se taire. Ce n’est pas facile de se refaire d’années d’habitude comme celle-ci. Elle veut s’accrocher et fuir. Elle veut s’ouvrir et se renfermer. Elle veut lui parler mais les mots s’étouffent dans sa gorge et elle sait parfaitement qu’elle n’arrivera à rien. Elle fait du mal à Lewis en le repoussant ainsi, elle le voit sur son visage et elle s’en veut plus que tout cela mais Charlie n’a jamais a appris à gérer ou à exprimer ses émotions. Si elle arrive à s’ouvrir un peu avec une poignée de personnes, donc Lewis sur certains sujets, elle est incapable de lui expliquer sa réaction. Parce que sa réaction voudrait mettre des mots sur ses sentiments qui lui tordent les tripes, cela voudrait dire risquer de perdre son amitié et si elle devait le perdre ce ne serait pas pour quelque chose d’aussi ridicule que d’avoir des sentiments pour quelqu’un de bien trop bien pour elle. Alors elle fait ce qu’elle fait de mieux, elle le repousse, le tient à distance et s’enfuit. Lewis finit par accepter, mais elle l’entend dans sa voix qu’il ne le fait que par dépit. Elle n’arrive pas à se retourner pour le regarder, restant immobile dos à lui pendant de longues minutes avant de simple partir, laissant son vélo cadenassé et les clés dessus. Elle se demande si Lewis va le récupérer ou le laisser là, prêt à se faire voler.

✧ ✧ ✧ ✧

Trente-quatre heures. Ça fait trente-quatre heures que Charlie a laissé Lewis sur le trottoir devant la petite supérette du quartier sans même lui donner une explication ou lui laisser une chance de lui dire pourquoi. Elle a mis prête de quatre heures pour se calmer après le retour à son appartement. Mais trois crises d’angoisse, une nuit sans réussir à fermer l’œil, plus de vingt-quatre heures sans avaler quoi que ce soit, elle se rend compte à quel point elle a tout foiré. Elle est tellement brisée que même son amitié avec Lewis elle n’a pas su la garder intacte dès que les choses sont devenus un peu plus… Réaliste entre eux. Elle déteste le fait qu’il continue de la voir aussi vulnérable, sans même qu’elle ne puisse lui expliquer ce qu’il se passe. Elle a tellement repoussé les traumatismes de son enfance, elle s’est tellement protégé pendant des années pour éviter de trop s’attacher, ou d’attendre quoi que ce soit des gens, que lorsque Lewis s’est fait une place aussi grande dans sa vie, elle n’a rien vu venir. Elle panique complètement parce que d’être aussi attacher à lui signifie qu’il a le pouvoir de lui faire du mal, plus qu’elle ne se l’imagine. Et si les choses allaient bien quelque temps entre eux et puis qu’il se rendait compte qu’il peut faire mille fois mieux ? Et si elle prenait le risque de lui avouer ce qu’elle ressent simplement pour qu’il lui rît au nez ? Et si, et si, et si… Tellement de si, tellement de doutes, de peur qu’elle ne sait pas contrôler. Tout semble lui échapper. Mais la vérité, c’est aussi que trente-quatre heures sans Lewis, sans même un échange de messages, à culpabilisé de l’avoir laissé comme ça, lui fait réalisé à quel point elle aime l’avoir dans sa vie et qu’elle préférerait l’avoir même en tant qu’amis, et le voir sortir avec d’autres personnes (telle qu’une belle rousse, que ne pas l’avoir du tout.

Prenant son courage à deux mains, elle quitte donc son appartement, emmitouflé dans un pull, remonter la capuche sur sa tête et traverse les quelques rues jusqu’à chez Lewis. Elle se rend compte de l’heure seulement en arrivant devant la porte de son appartement. 1h18. Shit, elle se dit et pendant une seconde elle hésite à faire demi-tour, mais elle n’est pas sûr d’avoir le courage de revenir plus tard. Calmée, mais toujours une boule au ventre, elle fini par frapper à la porte. Elle est nerveuse, si nerveuse qu’elle en a presque envie de vomir. Lorsque le visage de Lewis apparaît sur le pas de la porte, visiblement fatigué, elle ne lui laisse pas le temps de parler. “J’suis désolée…” Charlie dit rapidement. “Je… Je sais que j’ai réagi comme une idiote, et si tu veux que j’partes alors j’partirais, mais je…” Elle soupire et sent son cœur s’accélérer. “J’sais pas pourquoi j’ai réagi comme ca.” Menteuse. “J’t’ai vu avec elle et j’ai juste… J’me suis demandé c’que tu foutais à perdre ton temps à traîner avec moi et…” Et j’ai détesté te voir avec elle, parce que j’aimerais que ce soit moi que tu veuilles emmener déjeuner , pense-t-elle. “C'est moi l'problème, j'serais toujours un problème. J’suis foutue, Lewis. J’suis désolée…” Désolée d’avoir complètement vrillé, de m’être perdue dans ma propre tête. “Et j’suis désolée de débarquer aussi tard…” Ajoute-t-elle dans un soupir, en grimaçant légèrement.
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Les murs qui les séparaient avaient eu raison d'eux, cette fois-ci. Remonté contre lui-même, Lewis l'avait suivie du regard jusqu'à temps qu'elle tourne au coin de la rue. Toute l'écoute qu'il était prêt à lui offrir ne lui servait à rien si elle décidait de le laisser en plan. Comme elle le faisait avec son vélo. Il ne faisait pas partie de sa vie, c'est à peine si elle le laissait mettre un pied dedans certains jours. Avisant que les clés étaient toujours insérées dans le cadenas, Coleman s'avança pour s'en saisir. La chaleur des mains de Charlie, posées dessus à peine quelques minutes plus tôt, était encore imprégnée dans le métal. Les glissant dans la poche de son large manteau, les pas de l'ancien soldat le conduisirent jusqu'à la boutique de musique qui employait Charlie. Elle n'était pas là. C'est du moins la réponse qu'il eut, soufflée d'une air contrit, par le responsable des lieux. Dites lui simplement qu'elle a oublié ses clés de vélo, merci beaucoup, avait dit Lewis en les faisant glisser sur le comptoir, tapotant doucement le comptoir pour se forcer à sortir. Bonne journée, ajouta le convoyeur avant de pousser la porte transparente de l'entrée du shop. Elle avait certainement mieux démarré que la sienne, perdue entre une Abigail avec laquelle il avait passé trop de temps et Charlie avec qui il n'en avait passé que trop peu.

Coleman s'était couché et levé le lendemain en espérant avoir un signe de la part de Charlie mais elle ne lui offrait que le silence. Lewis avait bien eu le temps d'échanger avec sa soeur sur son déjeuner avortée avec elle. Lewiiiiiiis Coleman, ne me dis pas que tu vois quelqu'un, lui avait soufflé Carlie comme s'il s'agissait de la seule explication possible. Tu ne trouves pas qu'Abigail est super ? Et vraiment jolie en plus de ça, je ne dis pas ça parce que c'est une copine. Il avait cessé d'essayer de raisonner sa soeur, dans l'incapacité de lui expliquer qu'il attendait quelqu'un. Il attendait que Charlie l'attende et c'était parfaitement ridicule. Prêt à se laisser aller à une deuxième nuit sans avoir eu la moindre nouvelles de Charlie - le rassurant au moins sur le fait qu'elle allait bien - Lewis tenta de fermer les yeux. La nuit dernière ne l'avait pas ramené au Sahel mais dans son propre appartement, la main de Miles posée sur son genou. Lui se perdant à contempler le liquide en suspension dans son verre. Lui ayant besoin d'elle.

Il avait somnolé un bon moment avant d'enfin fermer les yeux sur une réalité qui le décevait sur plusieurs points. Le bruit lointain de quelques coups frappés à la porte lui parvint par miracle, l'appartement complètement plongé dans le noir. Imaginant le pire - un accident chez les Coleman ou chez Charlie - il passa ses deux jambes sur le rebord du lit pour s'y asseoir. Le radio réveil affichait 01h19. Les battements de coeur soudainement dans la gorge, Lewis activa la lumière du salon avant de le traverser. Sa porte s'ouvrit sur la mine exténuée de Charlie. Avait elle seulement mangé ou dormi dernièrement ? Et pourtant, c'est le soulagement qui se diffusa en premier dans sa poitrine, rapidement rejoint par l'inquiétude de la trouver dans cet état. L'esprit encore embrumé, Lewis savait que tout ce qui importait était qu'elle soit là. Devant lui. Son débit de paroles l'empêchait de lui répondre, comme si le flot de tout ce qui s'était accumulé ces dernières heures passées loin l'un de l'autre rejaillissait maintenant. Incontrôlable. Entre Charlie, ne reste pas dehors. Entendre sa propre voix évoquer son prénom lui fit du bien. Coleman posa doucement une main sur le haut de son dos pour l'inviter à le rejoindre à l'intérieur, comme si elle avait besoin d'être protégée de ce qui se trouvait dehors à cette heure avancée. La lumière crûe du salon devait mettre en exergue son air las. Lewis prenait son service dans quelques petites heures à peine mais il était prêt à les sacrifier pour elle. Ecoute, dit-il d'une voix fatiguée, droit devant Charlie mais à une distance raisonnable cependant. Pourquoi tu penses que je perds mon temps avec toi ? Je ne comprends pas. Il fouilla le regard de Miles sans y trouver la moindre réponse. Il aimait passer du temps avec elle et Lewis pensait que ça crevait les yeux. Abigail. Elle s'appelle Abigail et j'espère bien ne plus avoir à perdre un déjeuner avec une inconnue choisie par ma soeur. Parce que c'est ce que c'était, Charlie. Un soupir s'échappa d'entre ses lèvres. Ma soeur se sent obligée d'interférer dans la vie privée de son frère de 37 ans, c'est...ridicule. Il porta une main à son front, sentant qu'il risquait d'en dire trop s'il continuait sur sa lancée. Je n'ai pas l'intention de la revoir. Je ne la connaissais même pas avant ce déjeuner, jugea t-il bon de préciser, au cas où ça changerait quoique ce soit. Et tu es tout sauf un problème, Charlie. Pas pour moi. Plongeant ainsi dans le regard de Miles, il flirtait avec ses propres limites.

was there something i could've said to make it all stop hurting (lewlie #4) C0EZf7GP_o

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Charlie deteste etre comme cela, elle déteste les réactions qu’elle a, de soifs, la manière dont son cerveau régit à un ‘danger’ potentiel pour elle. Elle n’aime pas que ses pensées se tournant toujours vers le pire, qu’elle ait du mal à imaginer autre chose. Et lorsqu’il en vient aux relations qu’elle a dans sa vie, c’est encore pire. Les personnes qu’elle aime, sur qui elle peut compter se compter sur les doigts de la main, alors quand Lewis s’est fait sa place dans sa vie et dans son cœur , elle ne s’y est pas attendue. Mais elle n’a également jamais ressenti plus que de l’amitié pour quelqu’un n’ont plus, ou bien un amour plus fraternel. L’étendue de ce qu’elle ressent pour Lewis est nouveau, lui donnant des envies et des besoins qu’elle n’a jamais ressentit auparavant. Elle a envie d’être avec lui constamment, même si ce n’est que pour être posé dans le canapé en silence, à chacun lire un livre, ou à regarder un film. Elle a envie de le toucher, de le sentir près d’elle, de pouvoir savoir qu’il est là. Au moindre obstacle elle a pourtant pris peur. Quand elle s’est imaginé Lewis en rendez-vous, s’attacher à une autre femme, une meilleure femme, elle a réagi de manière inattendue mais pas vraiment surprenante. Elle a tourné, retournée et re retourné la situation dans sa tête et à imaginer tous les scénarios possibles et imaginables avant de finir par se rendre compte qu’elle ne peut pas tenir Lewis à distance. Elle ne peut pas.

Sans réfléchir à l’heure ou aux conséquences, elle est donc sortie de chez elle pour aller chez Lewis. L’air est frais, la faisant frissonner alors qu’elle enfonce sa tête dans ses épaules. Elle ne sait pas ce qu’elle va dire, elle ne sait même pas pour commencer et elle ne peut clairement pas lui avouer à quel point l’imaginer avec une autre femme lui tord l’estomac. C’est en prenant son courage à deux mains, et repoussant l’envie de partir en courant, qu’elle frapper à la porte de l’ancien militaire. Lorsque son visage apparaît derrière la porte, Charlie remarque immédiatement son air fatigué (sûrement moins que le sien) et son regard encore embrumé par le sommeil. Elle s’en veut un peu plus de débarquer alors qu’il dormait sûrement paisiblement. Encore une fois, elle chamboule tout et débarque dans sa vie sans permission. Elle aurait dû envoyer un message ou appeler avant de débarquer comme une folle. Mais avant qu’elle n’ait le temps de réfléchir plus, les paroles sortent de sa bouche, tout ce qu’elle a retenu ou pas su expliquer la veille. Elle ne prend pas le temps de respirer, débitant à une vitesse impressionnante, comme elle le fait souvent quand elle sait qu’elle a foiré ou qu’elle est nerveuse. Lewis l’écoute sans l’interrompre, montrant encore une fois une maturité et un calme bien supérieur à la brunette se tenant devant lui. Elle s’attend presque à ce qu’il lui ferme la porte au nez, à ce qu’il lui dise de rentrer chez elle et elle enfouie ses mains dans son pull nerveusement, alors qu’il fait le contraire. Bien sûr qu’il fait le contraire, parce que Lewis est un homme bien, trop bien pour elle, de loin. Elle se laisse entrer dans l’appartement si familier et elle à peine passé la porte qu’elle sent déjà le poids sur ses épaules devenir un peu plus léger. Il l’a invité à entrer, c’est un bon signe non ?

Elle retire ses chaussures et l’écoute prendre la parole à son tour. Pourquoi tu penses que je perds mon temps avec toi ? Lewis demande, et Charlie ne peut retenir une légèrement grimace. Parce qu’elle panique pour des raisons stupides, parce qu’elle se hait sûrement plus que n’importe qui pourrait le faire, parce qu’il est mature, gentil, calme et qu’elle est le contraire. Alors elle hausse simplement les épaules. “Parce que tu es… Toi et que je suis…” Rien est le premier mot qui lui vient en tête. Brisée. Stupide. Jeune. Immature. Pas assez bien. Sont tout ceux qui suivent. “Moi. On a rien en commun.” Les opposés s’attirent après tout. Est-ce que c’est pour cela qu’elle sent attiré par Lewis, qu’elle a l’impression qu’il est un aimant qui continue de l’appeler. En permanence. Peut-être que de faire une thérapie ne serait pas une mauvaise idée. Un jour. Peut-être. Elle l’écoute parler de Abigail, la belle rousse avec qui il a déjeuner la veille et se sent encore plus idiote. Il ne veut pas la revoir et ça soulage Charlie, ça lui enlève encore un peu du poids sur les épaules. Lewis ne lui mentirait pas, ça elle en est certaine. “D’accord… Elle est belle pourtant...” Elle hoche la tête et doucement, hésitante, elle vient prend le doigt de Lewis pour le lier au sien. “J’suis vraiment désolée.” Répète-t-elle dans un murmure, plongeant son regard dans le sien. Il n’a pas l’air en colère contre elle, et même si elle ne le comprend pas, elle l’accepte à bras ouvert. Et tu es tout sauf un problème, Charlie. Pas pour moi. Le cœur de Charlie semble louper un battement dans sa poitrine aux paroles du brun. Elle qui a entendu qu’elle était un problème dans sa vie, il lui dit le contraire. Pas pour lui. Elle l’observe quelques secondes avant de se rapprocher de lui, de se hisser sur la pointe des pieds et sans réfléchir elle dépose un baiser sur sa joue, un peu trop prêt de sa bouche qu’elle ne l’aurait dû. Elle se sent rougir légèrement et reste proche de lui pour demander “Qu’est-ce que j’peux faire pour m’faire pardonner ?” Elle lui décrocherait la lune si il lui demandait.
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