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was there something i could've said to make it all stop hurting
Before you go
Was there something I could've said
To make your heart beat better?
If only I'd have known you had a storm to weather
Was there something I could've said
To make your heart beat better?
If only I'd have known you had a storm to weather
La rousse aux yeux clairs qui venait de poser une main sur la chaise qui lui faisait face n'avait rien de sa soeur Carlie. Aucun lien non plus avec les Coleman. Elle lui était aussi inconnue qu'un ordre de mission, quelques semaines seulement avant le départ. Sa chevelure auburn ne lui inspirait rien de particulier. Rien du trouble qui montait en puissance lorsque les doigts de Charlie rencontraient les siens dans une danse aussi improvisée que tendre. Rien de l'envie de lui demander soudainement d'arrêter de parler pour découvrir le goût tant imaginé de ses lèvres rosées. Excusez moi, j'attends quelqu'un, avait-il dit en se penchant légèrement, affichant un sourire poli de circonstance. Moi aussi, je suis Abigail. Désolée pour les 5 minutes de retard, avait elle répondu en déposant son sac à main près de la chaise qu'elle repoussait. Pour s'asseoir. Attendez, vous ne pouvez pas... je suis désolé mais ma soeur devrait arriver d'une minute à l'autre. Le sourire qu'elle lui offrit finit d'éteindre les derniers doutes du convoyeur, elle savait. Carlie ? Oui, je sais. C'est elle qui m'a invité à venir déjeuner avec vous. On peut se tutoyer ? Je sais que c'est un peu étrange mais elle n'a pas menti en disant que tu ressemblais à l'acteur des franchise Marvel alors ça me rend curieuse. La manière qu'elle avait de le dévisager se situait bien au-delà du gênant. ç'en était à se demander s'ils vivaient dans la même réalité à l'instant T. Lewis checka une nouvelle fois son téléphone mais Carlie était aux abonnés absents. Un éclair de lucidité traversa le regard de l'ancien militaire. Bordel, elle n'aurait pas osé... Comment avait il pu tomber aussi bas, dans ce qui ressemblait à un grossier traquenard ?
Ecoutez, je ne sais pas ce que Carlie a bien pu vous raconter... d'autres à mon sujet mais, et je reconnais que c'est gênant de dire ça, je ne cherche absolument pas à faire de rencontre. Je tenais simplement à ce que ce soit clair. Les épaules d'Abigail s'affaissèrent alors que son regard azur se posait sur lui. Elle avait un air espiègle qui n'éveillait absolument rien en lui, si ce n'était l'envie de se lever et de quitter le restaurant. Une réaction primaire qui serait contraire à son éducation et plus généralement, à sa façon d'être. Ah, en effet. C'est gênant. Le rire aigu qui s'échappait d'entre ses lèvres n'avait rien de charmant. Est-ce qu'on peut déjeuner quand même ? J'ai une pause d'une heure et j'avais un peu de trajet pour venir alors... Les lèvres de Lewis se scellèrent. J'imagine que oui. Et comme je devine sans mal que Carlie ne viendra pas.. Il tenta de contenir un mouvement de tête agacé. Pour la première fois, sa soeur avait été trop loin. Le "vendre" auprès de ses amies était une chose mais lui organiser des déjeuners avec des pures inconnues était le summum. Je vais demander la carte, dit-il simplement, résigné à l'idée de perdre une heure qu'il aurait préféré passer avec sa soeur. Ou n'importe qui d'autre. Il se retenait d'envoyer un message à soeur, c'était une question qu'ils devraient aborder en direct. Abigail pouvait peut-être passer pour bourrée de charme pour de nombreux hommes mais pas pour lui. Elle était tout le contraire de ce qu'il aimait chez une femme, chez Charlie en fait. De la manière de tenir sa fourchette à sa façon de le regarder - comme un alien pour Abigail, comme un égal chez Charlie. Ponctuée des plats qui défilaient, des rires nerveux d'Abigail et des réponses courtes mais courtoises que Lewis offrait à chacune de ses interrogations, le déjeuner finit par se terminer. Enfin. A chaque fois que Lewis avait levé les yeux pour rencontrer celui d'Abigail, c'est celui de quelqu'un d'autre qu'il aurait espéré croiser. Abigail ne s'était pas privée pour laisser ses yeux traîner sur ses bras à demi découverts, sans doute curieuse de l'encre noire imprimée sous son épiderme. Non, elle ne lui inspirait rien si ce n'était l'envie d'entendre le timbre de voix de Charlie au téléphone. Parce que Coleman avait compris que c'était elle qu'il attendait. Il n'était complet que lorsqu'elle était avec lui.
Lewis régla l'addition, les plats d'Abigail bien en tête - prêt à en dresser la liste à Carlie lorsqu'ils se reverraient et qu'il lui demanderait de régler la note de son amie. L'entreprise de sa soeur partait sans doute des meilleures intentions mais le gênait moralement parlant. Abigail n'était pas Charlie. Tenant la porte pour qu'Abigail puisse quitter le restaurant - et qu'il prenne sa suite - le regard de l'ancien soldat capta un détail qui lui noua la gorge. Un vélo rouge. Lewis prit congé d'Abi' avec un discret geste de la main, son attention déjà ailleurs. Postée de l'autre côté de la rue, il ne connaissait que trop le regard que lui lançait Charlie depuis le trottoir d'en face. Celui de la méfiance, celui de la colère. L'impression de revenir des mois en arrière - lorsqu'ils ne se connaissaient pas encore - le frappa, comme un déjà-vu qu'il n'était pas enclin à revivre. Coleman traversa, une angoisse nouvelle nichée au creux de son torse. Charlie ne bougeait pas et le sourire qu'elle lui réservait était aujourd'hui absent. Alors qu'il montait sur le trottoir, Miles esquissa un pas en arrière puis deux, prête à remonter sur son vélo. Charlie, l'appela Lewis d'une voix moins assurée qu'à l'accoutumée. Où avait-il failli pour qu'elle le fuit ? Charlie, s'il te plaît, l'implora presque Coleman alors qu'elle marquait un temps d'arrêt, le pied sur l'une des pédales de son vélo. Il avait besoin qu'elle se retourne pour le regarder. Et il avait plus que jamais besoin qu'elle lise dans ses yeux tout ce qu'il n'arrivait pas à lui dire dernièrement.
Ecoutez, je ne sais pas ce que Carlie a bien pu vous raconter... d'autres à mon sujet mais, et je reconnais que c'est gênant de dire ça, je ne cherche absolument pas à faire de rencontre. Je tenais simplement à ce que ce soit clair. Les épaules d'Abigail s'affaissèrent alors que son regard azur se posait sur lui. Elle avait un air espiègle qui n'éveillait absolument rien en lui, si ce n'était l'envie de se lever et de quitter le restaurant. Une réaction primaire qui serait contraire à son éducation et plus généralement, à sa façon d'être. Ah, en effet. C'est gênant. Le rire aigu qui s'échappait d'entre ses lèvres n'avait rien de charmant. Est-ce qu'on peut déjeuner quand même ? J'ai une pause d'une heure et j'avais un peu de trajet pour venir alors... Les lèvres de Lewis se scellèrent. J'imagine que oui. Et comme je devine sans mal que Carlie ne viendra pas.. Il tenta de contenir un mouvement de tête agacé. Pour la première fois, sa soeur avait été trop loin. Le "vendre" auprès de ses amies était une chose mais lui organiser des déjeuners avec des pures inconnues était le summum. Je vais demander la carte, dit-il simplement, résigné à l'idée de perdre une heure qu'il aurait préféré passer avec sa soeur. Ou n'importe qui d'autre. Il se retenait d'envoyer un message à soeur, c'était une question qu'ils devraient aborder en direct. Abigail pouvait peut-être passer pour bourrée de charme pour de nombreux hommes mais pas pour lui. Elle était tout le contraire de ce qu'il aimait chez une femme, chez Charlie en fait. De la manière de tenir sa fourchette à sa façon de le regarder - comme un alien pour Abigail, comme un égal chez Charlie. Ponctuée des plats qui défilaient, des rires nerveux d'Abigail et des réponses courtes mais courtoises que Lewis offrait à chacune de ses interrogations, le déjeuner finit par se terminer. Enfin. A chaque fois que Lewis avait levé les yeux pour rencontrer celui d'Abigail, c'est celui de quelqu'un d'autre qu'il aurait espéré croiser. Abigail ne s'était pas privée pour laisser ses yeux traîner sur ses bras à demi découverts, sans doute curieuse de l'encre noire imprimée sous son épiderme. Non, elle ne lui inspirait rien si ce n'était l'envie d'entendre le timbre de voix de Charlie au téléphone. Parce que Coleman avait compris que c'était elle qu'il attendait. Il n'était complet que lorsqu'elle était avec lui.
Lewis régla l'addition, les plats d'Abigail bien en tête - prêt à en dresser la liste à Carlie lorsqu'ils se reverraient et qu'il lui demanderait de régler la note de son amie. L'entreprise de sa soeur partait sans doute des meilleures intentions mais le gênait moralement parlant. Abigail n'était pas Charlie. Tenant la porte pour qu'Abigail puisse quitter le restaurant - et qu'il prenne sa suite - le regard de l'ancien soldat capta un détail qui lui noua la gorge. Un vélo rouge. Lewis prit congé d'Abi' avec un discret geste de la main, son attention déjà ailleurs. Postée de l'autre côté de la rue, il ne connaissait que trop le regard que lui lançait Charlie depuis le trottoir d'en face. Celui de la méfiance, celui de la colère. L'impression de revenir des mois en arrière - lorsqu'ils ne se connaissaient pas encore - le frappa, comme un déjà-vu qu'il n'était pas enclin à revivre. Coleman traversa, une angoisse nouvelle nichée au creux de son torse. Charlie ne bougeait pas et le sourire qu'elle lui réservait était aujourd'hui absent. Alors qu'il montait sur le trottoir, Miles esquissa un pas en arrière puis deux, prête à remonter sur son vélo. Charlie, l'appela Lewis d'une voix moins assurée qu'à l'accoutumée. Où avait-il failli pour qu'elle le fuit ? Charlie, s'il te plaît, l'implora presque Coleman alors qu'elle marquait un temps d'arrêt, le pied sur l'une des pédales de son vélo. Il avait besoin qu'elle se retourne pour le regarder. Et il avait plus que jamais besoin qu'elle lise dans ses yeux tout ce qu'il n'arrivait pas à lui dire dernièrement.
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