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suddenly, you're the only thing that's on my mind (lewis #3)

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Charlie laisse un soupir et se passe la main sur le visage. Cela fait une semaine qu’elle a retrouvé Lewis chez lui en pleine crise de panique, une semaine qu’il s’est passé quelque chose entre eux qui a complètement chamboulé la brunette. Sept jours qu’elle n’a pas passés une nuit complètent. Soit elle est incapable de s’endormir, à fixer le plafond alors que ses pensées tournent à dix mille à l’heure dans sa tête, soit à se réveiller avec un cauchemar et une crise de panique, à la simple idée de s’être perdue à ressentir des choses qu’elle ne devrait pas. Elle ne sait pas ce qu’il se passe, elle ne comprend pas, ou du moins, elle refuse de le voir, elle le déni, encore. Lewis et elle se sont rapprochés, il lui a fait peur avec sa crise d’angoisse, mais même si il s’est renfermé, elle sent bien que quelque chose à pivoter et que leur lien en est devenu plus profond. Elle ne cesse de repenser à sa main sur la sienne, à sa peau contre la sienne, à son visage si proche du sien, ses lèvres rosies à seulement quelques sentiments des siennes. C’est comme si chaque partie qu’il a touchée à laisser une brûlure. Elle se demande ce que ça ferait d’effleurer ses lèvres, juste quelques secondes, qu’elles goûts elles ont. Elle s’est laissée imaginée ce que cela ferait de se blottir contre lui à nouveau, de s’ouvrir peut-être un peu, lui faire comprendre qu’elle comprend ce qu’il vit, même si ce n’est pas aussi fort pour elle. Mais toutes ses pensées, toutes ces choses qu’elle ressent la terrifie au point de lui faire perdre pied et avoir des crises de panique. C’est exactement pour ce genre de raison qu’elle a toujours évité de s’attacher trop, d’apprendre à connaître Lewis plus. C’est plus facile de le garder à distance, de garder tout le monde à distance que de se donner une chance de souffrir. Parce que tout le monde part un jour, sans exception. Elle voudrait mettre de la distance entre eux, ne le voir que comme un ami, mais la vérité c’est qu’elle en est incapable. Tout l’attire vers lui, comme un aimant. Elle veut le connaître par cœur, apprendre ses moindres secrets, savoir comment le faire rire, comment le rassurer. Elle voulait être là pour lui dans les nuits les plus dur, lui faire comprendre que tant qu’ils étaient ensemble tout irait bien. Elle aimerait qu’ils s’accrochent l’un à l’autre, parce qu’elle a besoin de lui. Mais Charlie est aussi réalistique, si elle s’est laissé tomber dans ce piège, lui n’est sûrement pas le moindre intéressé. Elle est trop jeune, probablement juste un jeu de passage qui n'en vaux pas la peine sur le long terme.

Emmitouflé dans le pull à capuche de Lewis, celui que Charlie a oublié de lui rendre la dernière fois, elle échange quelques SMS avec lui et lui propose de venir. Il ne faut pas deux minutes pour qu’il approuve, lui disant ramener des lasagnes faites par sa mère et elle ne peut s’empêcher de sourire tout en sentant un pincement au cœur. C’est donc ça d’avoir une famille, une mère aimante ? Quelqu’un qui cuisine pour lui pour les trois semaines à venir. Elle renifle, retenant les larmes qui lui emplissent les yeux. Elle est tellement émotive ces derniers temps, tellement perdue dans son anxiété, dans toute cette situation qu’elle devient soudain nerveusement à l’idée que Lewis ne vienne. Il est déjà venu chez elle, des millions de fois, mais cette fois-ci elle en a la boule au ventre. “C’est ridicule…” Murmure-t-elle pour elle-même avant de se lever de son canapé. Elle resserre le pull autour d’elle, portant avec celui ci un vieux short confortable et une paire de grosses chaussettes en moumoute toute douce. Devrait-elle se changer ? Etre plus accueillante ? Non, non Lewis l’a déjà vu comme des millions de fois (peut-être avec moins de cernes, à un détail près). Elle laisse échapper un autre soupir et commence à ranger deux-trois trucs avant qu’on ne frappe à la porte. Son cœur s’accélère dans sa poitrine, elle l’ignore et vient ouvrir la porte. Bordel qu’il est beau… “Hey.” Elle se pousse de devant la porte et lui fait signe d’entrée. “Tu connais le chemin. Mi casa es tu casa.” Elle le laisse entrer et referme la porte derrière lui.
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Derrière le volant, alors que le domicile familial s'effaçait dans le rétroviseur intérieur ; Lewis suivait le parcours pour rejoindre l'appartement de Charlie. Avec une envie irraisonnée et viscérale, qui ne cessait de se décupler à chacune de ses visites. Presque comme s'il venait de quitter une maison pour en rejoindre une autre, c'était l'impression que lui donnait Charlie. Un mince sourire étira les lèvres de l'ancien militaire lorsqu'il jeta un bref coup d'oeil sur le siège passager. Les lasagnes de sa mère étaient emballées dans un enchevêtrement d'aluminium et de plastique. Il ouvrit la vitre en espérant que l'odeur ne s'immisce pas jusque dans les coutures des sièges et un mouvement souple du volant fit tinter les bombes de peinture de rouge qui côtoyaient leur repas du soir. Deux bombes neuves qu'il avait proposé à Charlie la dernière fois qu'il l'avait ramenée. Et qu'elle l'avait laissé repartir avec une vision d'elle, enveloppée dans un hoodie qui venait directement de chez lui. De l'armoire présente dans sa chambre.

Adossé contre la porte d'entrée, Lewis tenta de masquer un sourire alors que Charlie mettait le nez dehors, son sweat à même sa peau. Rien ne lui allait mieux que le large sourire qu'elle lui renvoyait alors. Salut, lui répondit il en se redressant avant de lever ses deux mains pleines, de concert. Chi ha ordinato le lasagne? précisa le convoyeur avec un regard vers la main qui portait un sachet plastique odorant - de la plus délicieuse des manières. Son regard dévia vers sa seconde main. Rien à voir avec les lasagnes pour le second, j'ai apporté les bombes de peinture qu'il restait chez mes parents. Je les ramène si ça ne te sert pas, ce n'est pas la place que ça prendra. Toute excuse était bonne pour qu'il pense à elle. Et voir les bombes de peinture sur les étagères du garage en était une. Mi casa es tu casa. L'espagnol ressemblait fortement à l'expression italienne. Grazie. Retrouver le cadre de l'appartement de Charlie éloignait le souvenir de leur dernière rencontre, irréelle. La décharge qu'il ressentait en s'asseyant à côté de Charlie sur le canapé - après avoir déposé et ouvert l'emballage des lasagnes - ressemblait à l'adrénaline qui nourrissait son organisme avant chaque combat. Mais avec elle, c'était différent. A vrai dire, tout l'était depuis qu'il la connaissait. Le temps faisant son oeuvre, il avait compris que c'était vers elle que ses pensées déviaient lorsque ses soeurs ou ses amis le bassinaient avec leur éternelle rengaine : voyait-il quelqu'un ? En un an et demi, Coleman avait remplacé un étendard par un autre. Et le sien avait actuellement la couleur verte passée de l'un ses hoodies. Servant des parts généreuses de lasagna dans les assiettes que Charlie avait déjà disposé sur la table basse, il songea à la séance de crossfit qui l'attendait le lendemain matin pour éliminer le surplus. De calories et de sentiments refoulés.

Lewis avait déposé les bombes en hauteur, évitant ainsi la curiosité naturelle de Bucky. Et les coups de pattes qui allaient avec. Avec Charlie, ça faisait déjà une bonne vingtaine de minutes qu'ils sautaient du coq à l'âne dans leur discussion, rattrapant la semaine qu'ils venaient de passer séparés. Fourchette en main et bouche vidée, Lewis se décida à poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis un moment. Près de 170 heures exactement. Ce genre de nuit, une expression qu'elle avait laissé filtrer lorsqu'elle avait découvert pour ses crises d'angoisse. Trois mots qu'il ne cessait de décortiquer depuis lors, craignant d'y voir là une réalité qu'elle lui aurait caché. Comme lui l'avait fait pendant des mois. Je peux te poser une question, Charlie ? En savoir plus était devenu son nouvel ordre de mission et l'instant était stratégique, l'attention de Charlie accaparée par ce qui se trouvait dans son assiette. La dernière fois que tu es venue à la maison, tu laissais entendre que tu avais déjà assisté à des crises d'angoisse ou peut-être vécu, je ne sais pas... Bien qu'appétissante, sa fourchette repoussait presque la lasagne du bout de ses dents métalliques. Elle n'avait jamais évoqué son passé, il la connaissait sous Charlie Miles mais elle aurait tout aussi bien pu s'appeler Jane Doe. D'elle, il ne savait que ce qu'elle avait bien voulu lui dire et plus les mois passaient, plus ça lui semblait insuffisant. Et justement, j'aimerais qu'on parle de toi. Un jour. Elle le toisait désormais, comme elle le faisait à chaque fois qu'il tentait d'évoquer le sujet. D'ordinaire, il n'insistait pas mais ils avaient passé le stade de l'ordinaire sept jours plus tôt. Il avait six femmes dans sa vie, quatre avec lesquelles il avait grandi, une qui l'avait élevé et la dernière qu'il ne demandait qu'à connaître plus.

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C’est le bordel dans la tête Charlie, tout s’emmêle, s’entremêle et elle n’arrive pas à avoir les idées claires. Elle n’a jamais vraiment nié que Lewis c’est fait une petite place dans sa vie assez rapidement quand ils se sont rencontrés il y a un an. Leurs chamailleries lui ont toujours fait du bien, la manière dont c’est entre eux est simple et surtout, il ne connaît pas son passé et il ne pose pas de questions. Mais ça a été simple jusqu’à ce que ce ne le soit plus. Elle ignore comment ils en sont arrivés là, ou du moins comment elle en est arrivée là, à ne pouvoir plus se le sortir de la tête. Elle ne sait pas quand elle a commencé à avoir autant besoin de lui, à sentir ce besoin de l’avoir près d’elle. Elle ignore quand ses sentiments ont commencé à trop s’emmêler, et qu’elle a commencé à se noyer, doucement mais sûrement. Elle ne se voit pas vivre sans Lewis dans sa vie, plutôt maintenant, et pourtant tous les instincts qu’elle s’est construit au cours de sa vie lui cri de partir en courant, de couper les ponts, de ne plus le voir. Elle ne peut pas ressentir tout ça. C’est tellement la panique dans sa tête qu’elle n’en dort plus, qu’elle ne fait des crises d’angoisse, mais elle n’arrive pas à se le sortir de la tête, il y est encré, profondément. Charlie tente alors de repousser ses instincts de s’enfuir parce qu’elle veut tenter de garder cette amitié avec Lewis, et puis, même si elle se laisser ouverte à une possibilité, il ne l’est sûrement pas du tout. Elle ouvre la porte sur le beau brun, et il a à peine passé un pas dans l’appartement, s’adressant à elle en italien qu’elle bug. Court circuit. Elle a envie d'hurler, de lui dire d’arrêter de foutre le bordel dans sa vie, d’arrêter d’être aussi parfait et elle tente de gérer sa respiration. Il a pensé à elle… Il a pensé à elle parce qu’il a vu l’état de son vélo et qu’il a récupéré des bombes de peinture. Charlie se rend alors compte que ce n’est pas la première fois que Lewis fait ça, un petit geste qui peut paraître anodin, mais qui, dans le monde de Charlie, signifie beaucoup. Elle hoche la tête (trop de fois) et le regarde poser le sachet en hauteur, à l’abri de Bucky et sûrement à trop haut pour elle aussi sans une chaise. “Merci. T’avais pas à faire ca.” Il ne lui doit rien, rien du tout.

Charlie et Lewis trouvent alors leur rythme, naturellement, comme une scène bizarrement domestique et naturelle. Chaque minute, elle essaye de ne pas paniquer, de ne pas se rendre compte à quel point ils sont à l’aise l’un avec l’autre, à quel point ils se sont liés sans même vraiment s’en rendre compte. Elle est un peu plus silencieuse que d’habitude, un peu moins à le chercher pour le taquiner aussi, mais Lewis ne semble pas le relever. Et puis le ton de l’ancien militaire en face d’elle devient alors plus sérieux et Charlie fait de son mieux pour ne pas se tendre immédiatement lorsqu’il demande si il peut poser une question. Elle hoche doucement la tête et repose sa fourchette dans son assiette, sa main trouvant automatiquement la fourrure de Bucky. “Oh.” Et tout ce qu’il sort de la bouche de la brunette quand il mentionne sa familiarité avec les crises d’angoisse et l’ironie c’est que la remarque qui suit, celle qui lui fait comprendre que Lewis veut la connaître plus, la fait presque paniquer. Elle ne veut pas lui mentir, elle déteste les gens qui mentent, mais elle est aussi terrifiée à l’idée de lui dire la vérité. Et si elle est dévouée à finir comme ses parents ? Alcoolique, violente et droguée ? Elle avale doucement, son cœur accélérant dangereusement dans sa poitrine alors que ses mains deviennent moites et elle a soudain envie de disparaître. “Parler de… Moi ?” Elle demande comme pour être sûr qu’elle a bien compris. La chose qu’elle déteste le plus au monde, parler d’elle. Elle tente alors de paraître calme et détendue. “Y’a pas grand-chose à dire. Née ici, grandis ici et mourrai sûrement ici.” Charlie évite le regard de Lewis alors que son cerveau tourne à deux cents à l’heure, tentant de trouver des choses qu’il ne sait pas sur elle et qui ne risquent rien. “J’aime les jeux vidéos, et j’parle couramment Français et Portugais.” Elle regrette immédiatement les mots, parce que souvent suivait la question de savoir comment cela est arrivé et elle devrait alors mentionner ses parents. Et si elle mentionne ses parents alors… Fuck, voilà qu’elle commence à avoir du mal à respirer.

Elle se lève du canapé, enfouissant ses mains dans le pull de Lewis qui n’est soudain plus assez pour la calmer. “J’suis pas intéressante.” Elle observe simplement, attrapant son assiette pour aller vers la cuisine, mais à peine a-t-elle saisi l’assiette que celle-ci lui échappe des mains et se fracasse par terre. “Merde, merde, merde…” Elle murmure pour elle, prenant une respiration tremblante. Pourquoi est-ce qu’une simple question la met dans cet état ?!
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Il n'avait pas à rapporter les bombes de peinture de chez ses parents mais il en avait eu envie. Elle n'avait pas non plus à rester avec lui en le voyant plus bas que terre - craquer face au tsunami des souvenirs liés à Marshall, une semaine plus tôt, mais elle était restée. Pas en simple spectatrice. Charlie lui avait donné la force insoupçonnée qu'il lui manquait pour faire face sur le moment. Savait elle seulement qu'il n'avait pas encore eu la moindre crise depuis sa dernière ? Elles reviendraient peut-être aussi fortes mais se rappeler des mains de Miles sur lui l'aiderait, il le sentait. Le TSPT pouvait bien avoir un contrôle partiel sur son inconscient, Charlie s'invitait dans le reste. Il était conscient de la place qu'elle prenait désormais. C'était une image d'elle qu'il avait en tête lorsqu'il courrait, la sienne lorsqu'il conduisait le fourgon blindé du travail, elle aussi lorsqu'il passait une main sur la place vide à côté de lui dans le lit. Elle était partout où il posait les yeux.

La main de Charlie se perdait dans la fourrure de Bucky alors qu'elle évitait soigneusement de croiser son regard, comme prise en faute. Tu te refuses le droit d'aller ailleurs, de déménager ? lui demanda Lewis en essayant de décrypter les messages qu'elle lui laissait. Lewis avait autant grandi au sein de l'armée qu'à Boston mais il était bien trop tôt pour savoir où il terminerait ses jours. D'accord, c'est un début, admit il avec un sourire qui se voulait rassurant. Mais comme une histoire à laquelle il manquerait des chapitres, l'essentiel échappait à Coleman. Savoir qui elle était au fond, ce qu'elle aimait vraiment, ce qui lui faisait peur. Les paupières du convoyeur se refermèrent l'espace d'une seconde, il sentait qu'il avait été trop loin avec une seule question. Ne dis pas ça, souffla t-il en cherchant le regard qu'elle s'évertuait à lui refuser. Charlie... murmura Lewis, prêt à se lever pour la suivre. Elle paraissait fuyante, à fleur de peau.

Sans en regard pour les morceaux d'assiette qui jonchaient le sol du salon, il quitta instantanément le canapé pour joindre leurs mains. L'empressement de son geste contrastait avec la douceur dont il faisait preuve avec les paumes chaudes de ses mains. Charlie, regarde moi. S'il te plaît. Il tenta de masquer son inquiétude lorsqu'elle daigna enfin l'inclure dans son champ de vision. Tout va bien, d'accord ? C'était faux. Le bruit de l'assiette qui se fracassait résonnait encore dans ses oreilles, comme un écho lointain, et son propre palpitant commençait à battre vite, trop vite. C'était comme ça que ses crises commençaient parfois mais il ne pouvait pas se concentrer sur Charlie et prendre le dessus sur ses propres angoisses. Les siennes passeraient, Charlie était sa priorité. C'est toi qui m'a dit de respirer, tu te souviens ? suggéra t-il, incapable de la lâcher du regard. Le torse de Lewis se souleva en même temps que celui de Charlie, se calquant sur un métronome invisible. Si j'avais su, je n'aurais pas insisté. C'est de ma faute. S'il ne cadençait pas leurs respirations avec un mouvement du doigt dans la paume de sa main - comme elle l'avait fait avec lui, son pouce était pourtant parti à la conquête de la peau de Charlie. Dessinant des ronds invisibles sur son épiderme. Clairement lucide du soulagement que ce contact lui procurait - chassant les souvenirs qui menaçaient de déborder, il espérait qu'il en était de même pour Charlie. Mais je ne peux pas t'entendre dire que tu n'es pas intéressante. Pour lui, elle était tout l'inverse. Parce que tu l'es pour moi. Une admission faite à voix haute, un premier pas vers elle. Encore fallait il qu'elle accepte de lui ouvrir une porte plutôt qu'élever une énième frontière entre eux.
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Charlie a toujours été plutôt douée pour dérouter les conversations sur elle, ou alors pour rapidement mentionner son passé avec un air ‘je m’en foutiste’. Lorsque le sujet tombe, elle se contente souvent d’une micro-réponse et de détourner le sujet, elle est même devenue une véritable experte à cela. Pourtant, quand c’est Lewis qui lui demande, elle en est paniquée. Elle n’arrive pas à trouver sa répartie habituelle, elle n’arrive pas à repousser le sujet aussi simplement que d’habitude parce que c’est Lewis. Elle se refuse de lui mentir et il sait que même si il n’a jamais insisté sur quoi que ce soit dont elle n’a pas envie de parler. Pourtant elle remarque bien qu’il est sérieux, qu’il aimerait savoir d’où elle vient, qu’elle aimerait en savoir plus sur elle, sur son passé et ca, ca la terrifie au plus profond d’elle. Elle écoute Lewis lui demander si elle se refuse à déménager, mais la vérité, c’est que cela n’a tout simplement jamais été une option. Ses parents n’avaient jamais vraiment eu d’argent qu’ils ne dépensaient pas dans la drogue ou l’alcool, et elle avait bien pensé à fuguer, à partir à l’autre bout de pays quand elle avait été mise dans le système, mais elle n’avait jamais eu le courage. Et aujourd’hui, l’idée de quitter ses quelques amis, sa famille de choix, ou bien même lui, lui est inconcevable, même si elle en avait eu les moyens, ce qui n’est pas le cas. Alors elle hausse simplement les épaules sans vraiment répondre. Bien sur qu’elle rêve d’aller vivre ailleurs, de voir plus que les cinq-cents kilomètres autour de Boston, mais elle est réaliste, elle sait que ca n’arrivera pas. Elle tente alors de donner quelques informations innocentes à Lewis, qui semble apprécier l’effort, mais le cerveau de Charlie ne suit pas.

Avant qu’elle ne puisse se rendre compte de ce qu’il se passe dans son propre corps, elle est à deux doigts de se mettre à paniquer complètement. Ses mains tremblent, laissant échapper son assiette, son cœur bat bien trop vite dans sa poitrine et l’idée de perdre Lewis lui traverse l’esprit. Si elle ne le perdait pas parce qu’elle refuse de s’ouvrir, elle le perdra parce qu’elle lui avouera la vérité sur elle, sur là d’où elle vient, sur ses géniteurs. Elle n’a pas le temps de se baisser pour récupérer les morceaux d’assiette au sol, que les mains du brun sont sur les siennes et elle laisse échapper une respiration qu’elle n’a pas réalisé retenir. La voix de Lewis est douce, calme et son regard semble empli d’inquiétude, tellement qu’elle s’y perd un moment. Tout va bien, d’accord ? Elle l’entend dire, il sonne presque lointain et doucement elle hoche la tête, essayant de prendre sa respiration. Elle suit la respiration de l’ancien militaire, et elle finie par se calmer, son regard toujours ancré et perdu dans celui bleu azur qu’elle s’est mise à tellement aimer. Il est là. Il est toujours là alors qu’il aurait pu claquer la porte et partir. Lorsque Charlie l’entend se porter la faute elle se met à secouer la tête. “Non, non c’est pas…” Elle soupire et se mord la lèvre. “C’est pas ta faute Lew… C’est… C’est compliqué.” Compliqué parce qu’elle a peur de lui avouer, peur qu’il la voit différemment, peur qu’elle finisse comme ses parents. Il y a une raison pour laquelle elle n’a jamais touché à l’alcool, une raison pour laquelle elle ne porte jamais de maillot de bain deux pièces, ou pour laquelle elle ne parle jamais d’elle. Elle est brisée. Les mots de Lewis lui font l’effet d’un mini éléctro-choque et ses yeux se remplissent de larmes sans qu’elle ne comprenne pourquoi. “Je… J’veux pas te perdre, Lewis.” Avoue-t-elle dans un murmure, plus pour elle que pour lui, alors que ses mains se resserrent sur celle du brun. “Si j’te dis tout ca, tu vas partir…” Elle est certaine, parce qu’il mérite mieux, mille fois mieux. “J’suis pas comme eux.” Ajoute-t-elle comme si cela a du sens pour Lewis qui n’a sûrement aucune idée de ce dont elle parle. Une partie d’elle se dit pourtant qu’elle s’est tellement attachée qu’elle allait finir par devoir lui parler de son passé. Peut-être qu’il resterait, comme Ascella et Milo sont restés. Mais Lewis… Lewis est Lewis, les choses sont différentes et ce qu’elle ressent à l’idée de le perdre lui coupe le souffle, la terrifie tellement et lui donne envie de s’attacher bien plus. “J’suis désolée…” Mais de quoi s’excuse-t-elle vraiment ? Qu’il la voit dans cet état ? Qu’elle ne soit pas assez bien ? Qu’elle soit aussi brisée ? Qu’elle n’est pas une famille aimante comme la sienne ?
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La panique qui transpirait dans le regard de Charlie... ses propres crises y ressemblaient elles ? Les tremblements dans les mains de Miles s'estompaient, comme une vague qui perdrait en intensité en atteignant le rivage. Le niveau d'alerte de Lewis restait cependant élevé parce que Charlie ne lui répondait que de manière décousue et d'une voix blanche. Il en venait à espérer qu'elle sorte l'une de ses piques habituelles, le moindre signe qu'elle était là avec lui. Compliqué. Elle l'avait énoncé comme si ce mot à lui seul lui brûlait la langue. Par précaution, Lewis se retint de lui demander pourquoi en retour. Coleman accepterait tout ce qu'elle voudrait bien lui dire sans être sous le joug de ses questions. Tu ne me perdras pas et je ne partirai pas non plus. Pas de conditionnel, sa voix exprimait là une certitude. De surprise, ses sourcils se relevèrent légèrement alors que leurs mains restaient ancrées ensemble. Son besoin d'être avec elle ne passerait pas comme la peinture de son vélo, rongée par la pluie et le vent. Charlie s'était fait une place sous sa peau, dans le seul organe que l'armée ne lui avait pas appris à utiliser. L'organe qui pouvait pourtant faire le plus de ravage. Je n'irai nulle part, dit-il une seconde fois, sentant qu'elle avait besoin de l'entendre. Ecoute, je ne sais pas du tout de quoi il s'agit.. Il prit le temps de marquer une pause, ses pupilles se perdant sur les traits angoissés de Charlie. Mais je vois l'effet que ça te fait d'en parler alors... On est pas obligés d'évoquer ça, maintenant. Elle aborderait certains sujets de son propre chef, certainement. Peut-être. C'est le fait de nager en plein brouillard qui n'aidait pas, Lewis ne savait pas quels sujets éviter, quels souvenirs certaines situations pouvaient réveiller chez elle. En faisait il trop ou pas assez ?

Il resta interdit en voyant des larmes s'échapper sur des joues dont il aimait tant les contours, se retenant d'avoir un nouveau geste pour elle. De ceux qui pourraient trahir qu'elle était bien plus qu'une rencontre au hasard d'un rayon de vinyles. S'il s'écoutait, il lui ouvrirait ses bras comme un bunker pour le reste de la soirée et le temps qu'elle voudrait bien lui offrir. Il la laisserait aussi utiliser, de nouveau, son épaule pour y déposer les armes. A la place, Lewis recula d'un pas - rompant le contact entre eux - pour aller chercher un mouchoir dans la boîte ouverte sur le comptoir de la cuisine. ça aurait pu être son pouce, là sous les yeux rougis de Charlie, en charge de chasser les larmes. Elle tamponna ses deux joues avec le mouchoir, qui menaça rapidement de se disloquer. Comme le fondement de leur amitié à l'instant où Lewis regardait Charlie. Dis-moi ce que je peux faire, murmura t-il en récupérant le mouchoir qu'elle lui tendait pour le jeter. Depuis l'autre côté de la pièce, les bombes d'un rouge vif semblaient le narguer - lui rappelant qu'il y avait peu de choses qu'il ne ferait pas pour elle. Qu'elle ouvre les vannes ou qu'elle ne distille que quelques informations par ci, par là ; il l'écouterait. Chaque nouvel aspect d'elle était une raison supplémentaire de... La réponse se bloqua dans la gorge de Lewis qui venait de se repositionner devant elle. Il savait que sa question avait été égoïste, qu'il n'était aujourd'hui pas en droit de demander ce que lui-même avait refusé. De lui répondre lors de sa dernière crise. Une réponse que Coleman lui avait alors refusé par pudeur. Bonjour et merci, lui dit-il avec un français terrible, captant de nouveau son regard sombre. Il esquissa un sourire avant de souffler : Ce sont les seuls mots que je connaisse en français. Il essayait simplement de refaire fleurir le sourire moqueur qui allait si bien à Charlie. Son torse continuait d'appeler à la proximité physique avec le corps de Charlie mais Lewis si refusait. Il savait que certains gestes ne permettaient pas de demi-tour.

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TW: Mention d'abus, de drogue, d'alcool, d'overdose, de foster système, de trauma et de crise de panique.
@Lewis Coleman + @Charlie Miles

Tout s’emmêle, tout se brouille et soudain elle n’arrive plus à prendre un souffle. Sa respiration sa bloque et c’est comme si elle se noie dans ses propres pensées, dans ses propres peurs. Cela bien longtemps que la simple mention de son passé ne lui a pas déclenché ce genre de réaction. Elle apprit à ne plus réagir, et même si les cauchemars sont encore présents de temps en temps, lui rappelant qu’elle n’oubliera jamais complètement ce qu’ils lui avaient fait, ce que les marques de son enfance ont lancés sur elle, elle a appris à avancer. Alors elle ne comprend pas tout de suite pourquoi les mots de Lewis qui demande simplement à apprendre à la connaître la font chavirer. Elle prononce quelques phrases, comme pour essayer de reprendre de l’air, pour essayer de remonter à la surface et si Lewis n’avait pas été là, à lui tenir les mains comme une bouée de sauvetage elle aurait sombré. Deux fois de suite il lui répète qu’il ne va nulle part et même si cela la rassure un peu, la voix dans sa tête lui rappel que ce ne sont que des mots. Elle veut le croire et tout au fond elle le croit, alors elle s’accroche un peu plus à ses mains, resserrant les siennes moites autour de celle de l’ancien militaire. Ce n’est vraiment pas comme cela qu’elle avait prévu de passer la journée avec Lewis. Et le pire dans tout cela, c’est qu’il la regarde de ce regard tendre et rassurant et lui dit qu’elle n’a pas à en parler. Alors qu’il aurait pu insister, lui en vouloir, ou même se mettre en colère parce qu’elle refuse de parler, il en fait le contraire. Elle sait que si elle ne lui en parle pas, si elle ne lui parle pas un jour il finirait vraiment par partir malgré ses promesses.

Il s’accroche au lieu de fuir, une petite voix résonne dans la tête de la brune, dit lui. Sans s’en rendre compte, les larmes se mettent à couler le long de ses joues rouges alors qu’elle laisse échapper une respiration tremblante. Lewis lâche alors ses mains et la seconde ou cela arrive Charlie a l’impression de manquer à nouveau d’air. Elle a besoin de lui, besoin qu’il soit là, besoin de ce contact. Elle a besoin de sa peau contre la sienne, besoin qu’il lui fasse ces promesses de ne jamais la laisser, encore et encore. Elle a envie de s’attacher à lui, parce que la simple idée de ne plus l’avoir lui semble comme la chose la plus douloureuse qu’elle ne puisse vivre. Encore tremblante, elle se laisse tomber dans le canapé, l’assiette brisée au sol oublié et Bucky vient immédiatement se blottir contre ses genoux. Il sait. Lewis revient avec un mouchoir et elle le prend pour s’essuyer les yeux alors qu’il demande quoi faire. “Juste reste là, s’il te plait…” Charlie murmure d’une voix cassée et enrouée, reniflant doucement alors que son index trouve instinctivement celui de Lewis à ses côtés et s’y accroche. Elle a besoin de lui. Comment en est-elle arrivée aller ? A faire le contact alors qu’elle est toujours la dernière à accepter cela, à lui demander de rester alors qu’elle a toujours cru préférer la solitude. Comment a-t-il réussi à secouer son monde aussi rapidement sans même qu’elle s’en rendre compte. Il est comme une drogue. Elle relève alors le regard vers Lewis tombant à nouveau sur ses yeux azur et y captant une once d’amusement alors qu’il prononce deux mots en français. Charlie laisse échapper un petit rire, mais l’effet que lui fait l’accent de Lewis…

Pendant un moment le silence s’installe entre eux, les pensées de Charlie tournant toujours à deux mille à l’heure et elle baisse le regard vers leurs doigts entremêler. Doucement, elle tente de trouver comment expliquer ce qu’il vient de se passer, elle tente de s’ouvrir un peu alors que les murs qu’elle a montés il y a tant d’années pour éviter de ce genre de situation tentent de monter davantage pour la protéger. “David et Lucia étaient…” Elle s’arrête, fronce les sourcils et secoue la tête avant de reprendre tentant de contrôler sa voix. “Mes parents étaient français et portugais.” Elle offre, un petit pas en avant, qui explique pourquoi elle parle ses deux langues couramment même si cela n’y a pas forcément de bons souvenir liés. “J’ai… J’ai pas grandi dans une famille comme la tienne.” Elle ajoute, la voix tremblante alors que quelques flash lui reviennent. Sa mère, Lucia, en train de se piquer. Son père, David, en train de lui hurler dessus pour avoir brisé une assiette. Le corps de son père sans vie allongé sur le sol de la cuisine. Des familles inconnus. Une cigarette qui brule contre sa peau. Elle reprend un souffle, difficilement, ses doigts commençant automatiquement à se tordent entre eux, s’éloignant de ceux de Lewis. “C’pour ca que j’savais comment faire pour les crises… J’en fais aussi. Depuis petites.” Avoue-t-elle, sans jamais relever la tête vers Lewis. Elle a envie de disparaître, mais aussi de venir se blottir contre lui. Elle a envie de fuir, mais aussi de sentir son corps protecteur autour d’elle. Elle aimerait pouvoir effacer tous ses souvenirs. Tous.
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L'effet miroir, c'était donc ça. Alors que les lèvres de Charlie restaient scellées, son regard exprimait tout ce qui peinait à sortir de sa bouche : l'effroi. Lewis se sentit d'autant plus coupable qu'il était à l'origine de son état. ça avait été plus fort que lui ; son envie de savoir qui elle était au fond avait entraîné Charlie dans les profondeurs. Bucky, sentant venir le danger, pris place sur les genoux de Charlie alors qu'elle s'asseyait lourdement sur le canapé. Comme un réconfort que Lewis ne pouvait pas lui offrir. Alors que le bourdonnement dans ses oreilles commençait à s'éloigner, le ton implorant de Miles, lui, avait de quoi lui tordre le thorax. Déjà meurtri. Leurs doigts s'entrechoquèrent avec douceur, l'index de Charlie trouvant sa place tout contre le sien. Bien sûr. Les gestes du soldat concordaient avec ce qu'il lui avait laissé entendre : il ne partirait pas. Pas maintenant qu'elle avait besoin d'être rassurée, qu'elle semblait le laisser entrer. J’suis pas intéressante. Des mots qu'il entendait encore, dans une réverbération désagréable. Si elle savait à quel point elle se trompait, si elle savait à quel point il se sentait concerné par tout ce qui la touchait de près ou de loin. L'index du convoyeur remontait le long du doigt de Miles avant de redescendre. Démuni, il ne pouvait qu'attendre et être présent. Lewis détourna le regard des prunelles embuées de Charlie pour fixer droit devant lui. Lui laissant le champ libre pour exprimer tout ce qu'elle avait sur le coeur. Ses parents biologiques. Coleman inspira sans réagir davantage, un mauvais pressentiment s'invitant dans ses viscères. Son silence l'invitait à poursuivre, il ne voulait pas interrompre le fil de ses pensées, de son histoire serait plus juste. En 18 ans de combat, l'US Army l'avait préparé à découvrir autant de cartes postales que de visions funestes. Mais le portrait que dépeignait Charlie venait de son propre camp, de sa propre chair. Il résidait là son cauchemar à elle, Miles s'était forgée au sein d'une famille abusive. Il eut un mouvement de tête, de droite à gauche, comme s'il refusait cette idée. Celle que Charlie n'ait jamais eu l'enfance qu'elle méritait.

Elle n'avait pas besoin de rentrer dans les détails. Violence ? Abus ? Il pouvait imaginer mille raisons pour son corps de livrer bataille contre elle, par la force de crises d'angoisse. Mais ce qu'il vivait depuis un an et demi... la force de frappe était différente, décuplée pour Charlie qui devait conjuguer avec depuis qu'elle était petite. Glissant du papier peint qu'il fixait jusqu'à présent au visage défait de Charlie, Lewis songeait aux anniversaires qu'elle n'avait pas vécu, aux vacances scolaires que tous les gamins attendaient avec impatience mais qu'elle devait redouter comme la peste. Tout ce dont ses parents l'avaient privé. Il ne pouvait pas revenir dans le passé mais il ne la laisserait pas tomber. Lewis n'avait pas le syndrome du sauveur mais il s'était enrôlé parce qu'il croyait en la justice. Qu'il soit considéré par certains comme un déserteur ne l'avait pas pour autant changé, l'intégrité restait son fer de lance. Je suis désolé Charlie, tellement. Soulagé d'en savoir plus sur ce qui la troublait mais accablé par ce qu'il venait d'appendre. Lewis avait grandi au sein d'un foyer uni et même si l'annonce de son départ pour l'US Army avait fait naître des réticences ; tous avaient fini par se ranger de son côté. Parce qu'ils respectaient ses choix. Un choix que Charlie n'avait pas eu avec ses parents, elle avait probablement subi plus que vécu réellement. Désolé que tu aies eu des parents merdiques. Un mot pour lequel il ne s'excuserait pas. Désolé que tu en viennes à douter de toi aujourd'hui à cause d'eux. Ils étaient certainement la cause du regard fuyant qu'elle lançait dans sa direction dès qu'il s'approchait d'un peu trop près. Dès qu'il essayait de gratter la surface. Délaissant l'index de Charlie, il se saisit de sa main entière pour lier leurs doigts. Il avait envie de faire bien plus, de prouver par tous les gestes de la Terre qu'elle valait plus que ses souvenirs. Plus aussi que l'image qu'elle semblait avoir d'elle-même, tordue par le prisme d'une éducation inadaptée. Peut-être même purement absente. Ne bouge pas, je vais juste dans la cuisine, dit Lewis en se levant prudemment pour aller ouvrir la porte du frigo. La respiration, le liquide sucré. C'était elle qui lui avait appris tout ça. Ouvrant un placard, il sortit un verre pour lui servir une bonne dose de thé glacé. Le breuvage atterrit en douceur sur la table basse, à portée de main de Miles. L'index et le majeur joints de Lewis dessinèrent quelques caresses qu'il espérait réconfortantes sur le bras de Charlie, contre le tissu de son propre hoodie.

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TW: Mention d'abus, de drogue, d'alcool, d'overdose, de foster système, de trauma et de crise de panique.
@Lewis Coleman + @Charlie Miles

Ses mots sont dits tout bas, comme une imploration qu’elle a besoin qu’il reste près d’elle alors que ses doigts trouvent automatiquement ceux de l’ancien militaire. Sa présence est rassurante, ça la calme doucement de sentir sa peau contre la sienne, de le sentir se rapprocher au lieu de s’éloigner comme il aurait pu le faire. Angoisse, anxiété n’était pourtant pas sur la liste des choses à avoir aujourd’hui pour Charlie et même si elle sait que Lewis est sûrement le mieux place pour comprendre, elle ne peut s’empêcher de ce que cela pourrait faire à leur relation. Tout les attire l’un vers l’autre, comme deux aimants mais elle est terrifiée à l’idée qu’il ne finisse par faire demi-tour. Il comprend les crises d’angoisses, les marques laissées, mais elle ne veut pas qu’il la voie comme quelqu’un de faible, il ne veut pas que son regard envers elle se transforme en pitié, elle ne veut pas entendre des excuses bidons comme elle a tant entendu lorsque les gens apprennent comment elle a grandi. Si il y a une chose qu’elle déteste, c’est qu’on l’a traite comme une gamine perdue et faible. Lewis ne le fait pas. Son regard est empli de tendresse alors qu’il ne bouge pas, restant en face d’elle, sans aucun mouvement de recul ou de dégoût. Peut-être qu’il tient vraiment à moi, dit la petite voix dans la tête de Charlie. Peut-être qu’il ne partira pas après tout, elle veut y croire, elle veut espérer qu’il sera là, toujours. Parce que tout son corps cri pour lui.

Doucement, alors que des images du passé emplissent son esprit et qu’elle tente en vint de les éloigner, elle cherche quoi lui avouer sur lui. Il doit à présent bien se douter que quelque chose l’a détruite pour qu’elle réagisse de la sorte à la simple question qu’il a posée. Il doit se douter que Charlie est bien plus brisé qu’elle ne le laisse paraître. Elle aimerait pouvoir s’ouvrir à lui plus facilement, parce qu’elle lui fait confiance dans le fond, mais elle a tellement mis de temps à apprendre à ne pas le faire qu’elle ne sait pas comment commencer. Ascella connaît son passé, tout comme Milo, mais ils sont les rares personnes dans sa vie à vraiment savoir tout ce qu’elle a traversé. Ils sont les seuls à savoir que ses parents ont toujours aimé l’alcool et la drogue plus que leur propre fille. Aucun d’eux ne connaît même en détails l’étendu de tout ce que ses parents ont pu lui faire, ni même réellement tout ce qu’elle a vécu une fois dans le système. Il y a une époque où elle aurait même aimé en finir, une fois pour toute, parce que cela avait semblé plus simple que d’essayer de survivre, mais doucement elle a appris à se reconstruire, brique par brique. Prenant son courage à deux mains, elle mentionne ses parents, rapidement, sans entrer dans les détails parce qu’elle n’est pas sûre d’être prête à lui exposer l’étendue des choses, mais elle s’ouvre, un peu. Elle fait un pas en avant, la voix tremblante, le souffle court. Elle écoute alors Lewis lui répondre, trouvant les mots qu’elle a besoin d’entendre, les mots qu’elle voulait qu’il lui dise. Elle hausse les épaules et renifle à nouveau un peu. “C’est la vie.” Elle admet simplement. “Au moins toi t’as une bonne famille.” Elle ne souhaite à personne ce qu’elle a. Certaines personnes, comme elle, sont une erreur, un regret, un poids dans la vie de leur famille alors que d’autre, comme Lewis, sont voulus, chanceux et aimé. Charlie ne peut pas nier qu’elle l’envie un peu, elle aurait aimé savoir ce que cela fait d’avoir des parents aimants. Elle aurait aimé que quelqu’un lui soigne ses plaies, lui apprennent à faire du vélo, à lire ou à écrire. Elle aurait aimé avoir des vacances en famille, faire des puzzles, jouer avec une nouvelle poupée, ou même simplement avoir un parent près à embrasser ses genoux écorchés ou lui lire des histoires. Elle s'était longtemps imaginé ce que cela aurait été d’avoir des parents qui lui caressaient les cheveux en lui séchant ses larmes, qui étaient là pour les premiers et derniers jours d’écoles. Elle aurait tout donné même pour avoir un seul parent comme ça. Puis elle a grandi, elle a accepté que sa vie ne soit jamais rose et elle a apprit à se débrouiller. Elle se reconstruit encore aujourd’hui, elle avance et elle se construit sa propre famille, celle qu’elle choisie.

Plus calme grâce aux doigts de Lewis caressant les siens, elle le regarde aller à la cuisine et revenir avec un grand verre de thé glacé. Elle ne peut retenir un sourire et un léger rire. C’est exactement ce qu’elle a fait pour lui il y a quelques semaines. “Merci.” Elle relève alors les yeux vers lui. “Et merci de… D’être là. Je… Peut-être qu’un jour j’aurais le courage de te dire plus.” Peut être, pas de promesse, mais un autre pas en avant. Elle le regard et hésite un moment, se mordant la lèvre nerveusement. “Je… J’pourrais avoir un câlin ?” Demande-t-elle à peine audible. Elle, qui n’est jamais la première à initier un contact physique, ne semble pourtant pas pouvoir rester loin de Lewis.
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Loin des contours familiers du territoire américain - lorsqu'il était encore déployé, Lewis avait été témoin de la misère humaine. Des appels à l'aide étouffés par la poussière en suspension, de la violence de groupes rebelles qui gangrénait les régions reculées, de familles meurtries par le passage de troupes qui n'étaient pas celles de l'US Army mais celles de son propre pays. L'ennemi ne se cachait pas toujours là on l'attendait. C'était tout ce qu'il taisait lors des visios avec ses parents, ses soeurs - parce que certains mots manquaient pour décrire le chaos qui régnait à l'extérieur. Face à son propre terrain miné, Charlie agissait de la même manière : avec le silence pour seule réponse. Il secoua de nouveau la tête. Ce qu'elle avait vécu, ce n'était pas la vie. Il y voyait une enfance volée, une innocence disparue bien trop tôt, un trou dans ses fondations. Lui avait eu la chance de grandir entre deux pays, pris le risque de déposer sa vie entre les mains de l'armée parce qu'il l'avait choisi, grandi sous l'oeil bienveillant de la famille Coleman. Un lien qu'il ressentait même lorsqu'il était catapulté à des milliers de kilomètres de Boston, au détour du regard fier et terrorisé de sa mère à travers l'une des caméras de la base. ça ne devrait pas, souffla Lewis, ne pouvant qu'échafauder des scénarios plausibles sur l'enfance de Charlie. Mais tout ceux qui s'imposaient à son esprit le répugnait. Tu as raison, plus le temps passe et plus je me rends compte de la chance de j'ai... et que j'ai eu, répondit il doucement, quelque peu troublé par la vision de leurs mains enlacées. La chaleur irradiait des doigts de Charlie à mille lieux du contact froid de son arme de service. Coleman s'entendait à merveille avec ses sœurs. Contrairement à d'autres fratries, ils ne s'étaient jamais tiré dans les pattes - l'entraide avait toujours été de mise. Son premier et seul impair était de les tenir à l'écart des tourments qu'il avait ramené du Sahel. Tout ce qui concernait l'armée devait rester en circuit fermé, circuit qui incluait désormais Charlie.

Rien ne presse. Je te l'ai dit, je n'irai nulle part. Même si sa mémoire devait se réveiller et sa langue se délier au beau milieu de la nuit, il serait l'oreille dont elle aurait besoin. Il croisa son regard : est-ce que parler d'une partie de son histoire, même infime, l'avait soulagée ? Lui s'intéressait davantage à la personne qu'elle était aujourd'hui. Viens par là, dit-il sans réfléchir, lui ouvrant grand son flanc gauche en passant un bras derrière ses épaules. Miles venait de lui demander le seul geste qu'il lui avait toujours refusé. Qu'il s'était toujours refusé. Parce que la proximité avait tendance à le mettre dans une situation précaire, bien trop réceptif qu'il était à tous les signaux involontaires qu'elle envoyait. Et qui le faisaient plonger un peu plus. Le crâne de Charlie reposait désormais dans un écrin qui semblait taillé pour elle, sur l'épaule de Coleman. La main gauche de Lewis remonta le long du bras de Charlie et marqua une hésitation, luttant pour garder ses propres émotions sous clé. Dans un mouvement curviligne lent, son pouce s'aventura sur la joue humide de Charlie. Ses parents ne méritaient tout simplement pas d'avoir une fille comme elle : forte et résiliente. Il faillit retirer sa main et s'excuser mais Charlie le laissait faire, ses paupières s'ouvrant à un rythme régulier alors que le temps continuait de s'étirer. Coleman inspira longuement et laissa sa tête reposer contre le canapé, bercé par le souffle calme de Charlie. Incapable de gérer ses propres crises, il ressentait pourtant le besoin d'être présent à chacun des cauchemars de Miles. D'être là à chaque fois qu'elle se sentirait perdre pied. Illogique, irrationnel et certainement malvenu.

Leur différence d'âge disparaissait, leurs fêlures aussi. Ne restait que le bien-être qu'il retirait de cette étreinte inattendue. Je vais faire réchauffer les lasagnes, il faut que tu manges un peu, murmura Lewis avec un entrain limité, plus clairvoyant que jamais sur la raison qui le faisait repousser le moment de se lever. Il attendit que le corps de Charlie cesse d'épouser le sien et tendit la main pour se saisir de son assiette, tout en évitant d'échanger un regard avec elle. S'il la regardait encore une fois, il craignait de ne pouvoir s'en détacher. Quand avaient ils cessé d'être les amis qui se taquinaient pour passer à ce qu'ils étaient maintenant ? Retrouvant contenance alors qu'il se perdait dans la contemplation du plateau tournant du micro-ondes, il sortit l'assiette chaude de Charlie au bout de trente secondes. En faisant le chemin inverse, il rouvrit le frigo pour embarquer la bouteille de thé glacé.

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