Pas de baguette magique pour abréger les souffrances, pour stopper la douleur. Cette douleur si vive et violente, cette douleur qu'il ressentait pour la première fois. Rupture trop soudaine, et ce même si le blond savait qu'un jour au l'autre elle arriverait, mais il ne pouvait pas s'y préparer réellement. Même si depuis quelque temps il voyait bien la souffrance du Murray, il ne pouvait pas se douter de tout le bordel qu'il y avait dans la tête, tout les et si qui prennent place, toutes les envies de refaire l'histoire, de changer, de trouver des solutions alors même qu'il n'y en a aucune... Car il se confesse le Martinez, balançant à Ange les sentiments qu'il a pour celui qu'il doit maintenant qualifié d'ex. Il balance cet amour qu'il a découvert pour la première fois, il a envie de hurler et de pleurer encore plus sur cette histoire qui vient de se finir, mais il ne peut pas, il ne peut plus... Il ne l'a pas retenu et les paroles d'Ange qui se veulent encourageante ne font que remuer le couteau dans la plaie. "ça arrivera pas Ange. J'le laiss'rais pas rev'nir dans ma vie." Trop de danger et il ne désire pas être responsable de la mort de celui qu'il pourrait qualifiée de son âme soeur si il croyait à tout cela. Il porte la bouteille à ses lèvres, en boit plusieurs longue gorgée, pour ravalr ses sanglots par la même occasion et pour rendre ses pensées silencieuse. Il se laisse alors tomber en arrière dans le canapé. "Dans un autr'monde on doit être heureux avec eux..." Une autre réalité ou Ange est toujours avec Yohan et ou Flo ne trimbale pas autant d'ombre dans sa vie qui lui permettrait de ne pas avoir peur pour Lyssandre. Une réalité plus douce, plus agréable que celle bien amère qu'ils vivent tout les deux.

L'alcool endort les sens, l'alcool dissipe les pensées et les état d'âme ou bien à l'inverse les rends plus présent parce qu'à fuir la réalité, des barrières sautent à cause de l'effet de l'alcool. L'alcool fait oublier sur le moment, l'alcool rend con et vulnérable, comme toute autre drogue et pourtant, c'est la dedans que les deux hommes ont décidé de se perdre. Choix facile. La bouteille en main, à moitié vide, parce que là, Flo il n'est pas dans l'optique de la voir à moitié pleine. Coeur en miette, amour perdu, réalité qui lui revient en pleine face. La fuite plus simple, assumer il ne peut pas, il ne veut pas et c'est pour ça qu'il a fait ce choix de ne pas courir après Lyssandre, qu'il fait aussi ce choix de ne pas accepter qu'il revienne vers lui. Il ne veut plus être blessé et surtout il ne veut plus le blessé. Il se sait nocif, il se sait destructeur et pour le Wayne c'est ainsi mieux d'être loin de lui. Le Martinez ravageur, l'homme sans coeur, celui qui trompe, il est un brigant pas un parfait amant et pourtant... Pourtant pendant de long mois il y a cru, parce que putain, il est amoureux... Mais ça fait pas tout... Les vies trop différentes, les aspirations également... Il boit une nouvelle gorgée alors qu'il mentionne un monde parallèle. Un monde alternatif où il ne serait pas qui il est, un monde où Lyssandre ne serait pas en danger de juste le fréquenter. Un putain de monde où il aurait eu une meilleure vie... Mais il le sait le blond qu'avec des si, on refait le monde, que l'on pourrait mettre Paris en bouteille comme le veut l'adage... "On est vraiment trop con." Souflle-t-il alors en portant à nouveau la bouteille à ses lèvres pour boire encore, pour vider celle-ci le plus rapidement possible, pour tenter de fuir cette réalité, pour tenter d'oublier cette soirée de merde. Mais pourtant il ne peut pas, il finit par sangloter alors que le goulot de la bouteille est encore contre ses lèvres. "J'suis vraiment trop con." Finit-il par se corriger sans mettre son ami dans le même sac que lui, parce qu'Ange il n'a pas fait les mêmes conneries, parce qu'Ange il n'a fait que subir la vie et les emmerdes qu'il a eu alors que le dealeur lui, c'est clairement ses choix qui l'ont conduit dans cette vie, c'est clairement de sa propre volonté si il est toujours resté un gamin des rues... Une autre personne s'en serait mieux tiré... Il en a vu des gars sortir de la rue, mais lui, il a jamais cherché à faire d'effort, à se sortir de là. Après tout, c'est tellement plus simple de se contenter de répondre à l'image qu'on avait de lui, c'est tellement plus simple de donner raison aux autre et de la jouer fataliste.