something in the orange. (zapia)

elle clamait haut et fort qu'elle ne ressentirait plus jamais rien Pia. muraille bâtie autour du cœur pour ne pas que ce qu'il en reste soit touché aussi. et Zaian a tout foutu en l'air, de la bonne manière. mais tout est confus pour le moment. trop de questions. - parce que tu les as touché elles. jalouse.

la perche est tendue. elle veut que tu l'as touche, elle. ta peau contre la sienne. tes mains sur son corps. tu le veux, toi aussi. t'en brules d'envie. la peau t'appelles sans cesse quand tu es avec elle. pourtant t'es là, sans bouger. la main qui a commencé de s'avancer pour finalement finir sa course dans l'herbe, entre vous. l'erreur système, encore. tu sourris, comme un con.

elle en est arrivé à se demander si elle ne dégoûte pas les hommes. Valentin a refusé de la toucher pendant des mois, et maintenant Zaian fait pareil, Styx qui a préféré la peau d'un autre. peut-être qu'elle a un problème. le corps trop maigre, pas assez de formes, ou alors c'est la santé qui doit faire peur. elle se mord la lèvre puis se tourne à nouveau face au ciel qui commence à se colorer de teintes orangées.

tu l'observes, ce tourner. tu sens que tu dois dire quelque chose, là rassurer, t'entends d'ici landon et chelsea qui te disent quoi faire. et là, tu ne sais pas. la peur au coeur, encore. sur le dos, toi aussi, la main qui s'aventure pour trouver la sienne, déposer un baiser sur le dos de sa main. soleil qui commence à se baisser, lui. continue sa course dans son coin. j'suis trop maladroit avec toi, hein ?

l'impression de toujours tout faire de travers, de ne jamais être assez bien. confiance en soit piétinée par ceux qui lui ont volé le cœur avant de le bousiller. main emprisonnée et embrassée, tressaut sur tes lèvres qui ne veulent plus sourire. - non. je suis trop exigeante je crois. j'en attend toujours trop. c'est pas de  ta faute.

elle en attend toujours, ou tu n'en donnes pas assez. jylliane est parti pour ça, après tout. gamin dans une relation d'adulte. incapable de lui donner ce qu'elle voulait. t'es maladroit, toi. trop pour tout ça. t'attends quoi de moi ? tu sais qu'elle va te dire "rien". tu sais qu'elle va pas oser parler, comme tu n'oses rien dévoiler. déni de tes propres émotions.

qu'est-ce qu'elle attend ? elle réfléchit, peut-être un peu trop longtemps. les yeux rivés sur le ciel, elle reste silencieuse un long moment. et elle finit par briser le silence, enfin. - je ne sais pas. vérité, elle ne sait pas ce qu'elle veut. lui, mais pas de relation. ou si ? confusion, elle ne sait pas. elle ne sait plus rien. - je n'ai pas envie de te demander quoi que ce soit, de te mettre la pression, de te forcer ou de te mettre mal à l'aise. je n'aimerais pas que tu fasses la même chose.

elle ne te voit pas de face. elle ne voit pas toutes els grimaces sur ton visage. les traits déformés par toute l'inquiétude qui plane en toi. l'anxiété omniprésente qui s'agrandit à chaque secondes passées où le silence règne. ses paroles qui ne te rassures pas. impossible de savoir sur quel pieds danser, et de toutes façons, tu ne sais même pas danser. j'ai envie de te rendre heureuse. sincère. j'ai envie de te voir sourire comme aujourd'hui. rayon de soleil. c'est cette pia qui me plait. les doigts qui se resserrent dans les siens.

ça fait trop mal d'avoir des sentiments. parce qu'elle en a pour lui, elle est obligée de l'admettre. elle ne serait pas si jalouse dans le cas contraire. et le myocarde ne battrait pas si vite en sentant sa main dans la sienne. cœur qui s'affole d'ailleurs encore plus lorsqu'elle entend les mots qu'il prononce. c'est le premier qui lui dit qu'il veut la rendre heureuse. la poupée n'a jusqu'à présent servi qu'à gonfler les égo. larmes qui lui montent aux yeux. trop sensible, trop à bout de nerfs, trop cassée. - tu me crois si je te dis que t'es le premier depuis longtemps qui parvient à me rendre heureuse ?

le coeur ouvert, paradoxalement les mots qui n'en sortent pas. retenue actée entre vous quand le pacte de ne pas avoir d'étiquette a été signé. et tu sens sa voix trembler, un instant. frêle modification dans le timbre de sa voix. visage qui se tourne vers elle, un instant. et le corps qui se lance à nouveau pour retourner sur elle. assis sur le bas de son ventre, ton poids maitriser. non non non, pleures pas ! un doigt qui dégage son visage des mèches de cheveux. le torse qui se penche en avant, pour se poser contre le sien. baiser posé sur sa joue.