something in the orange. (zapia)

corps trop grand et musclé pour qu'elle arrive à le renverser. elle se débat, doucement, secoue la tête quand une brindille vient lui chatouiller les narines. - ARRÊTE ! je vais t'éternuer dessus ! les poings qui arrachent de l'herbe et qui viennent les écraser sur le visage du brun.

lui, délicat. elle, plus directe. l'herbe sur ton visage. les yeux qui se ferment pour éviter le grain de salade sur la rétine. grain de poussière ultime qui te ferait voir flou à en perdre la vue, c'est certain. mais t'as aucune pitié toi ? finalement le flan qui tombe sur le côté, libère l'emprise au dessus d'elle.

il semble déclarer forfait. - jamais. j'en déduit que j'ai gagné la bataille ? jusqu'à la prochaine, parce que c'est comme ça entre elle et lui. chahu incessant qui mettent du baume à son cœur meurtri. elle lève les bras qu'elle croise sous son crâne et la chevelure brune qui s'y échappe. - tu crois qu'il va être beau ce coucher de soleil ?

trop sympathique, toi. les gestes maitrisés, pour ne pas lui faire mal. incapable de faire mal à une mouche, encore moins à pia. le corps qui s'écrase sur le côté, le long de son corps. j'ai gagné la course. que tu lâches fièrement. c'est toi qui a touché le tronc, avant. les billes qui l'observent, de son profil. j'sais pas. le coude est plié sous la tête, contre l'oreille. c'est pas le coucher de soleil que tu veux admirer toi.

il a gagné la course, elle a remporté la bataille d'herbe. écho à la bataille de boule de neige de leur premier séjour ensemble. elle sourit à cette idée là. rien n'a changé malgré les difficultés récentes. le visage se tourne sur le côté, vers lui, et elle sourit, c'est toujours le cas en sa présence. elle observe silencieusement les traits de son visage. il est beau zaza.

le temps est doux ici, au texas. météo agréable. ambiance chaleureuse dans le ranch. vous êtes bien ici. coupés du temps, de là bas. boston et ses problèmes, rumeurs pas si fausses. j'suis désolé si ça t'a blessé. parce que tu n'as jamais eu honte de t'excuser, toi. l'égo rarement mal placé. sauf une manette entre les mains.

des excuses que tu n'attendais pas, parce qu'elles ne sont pas nécessaires dans le fond. le sourire qui s'efface un peu et le corps mince qui se tourne vers lui. couchée sur le flanc, bras sous sa tempe, position similaire à la sienne, comme un miroir. - tu n'as pas à t'excuser. je n'ai aucun droit d'être fâchée parce que tu couches avec d'autres filles. je n'aurais pas dû réagir comme ça. silence pendant quelques secondes. - pourtant ça m'énerve de savoir que tu es proche d'elles. aveux.

t'aimes pas blesser et tu le sens, que tu l'as fait. maladroit, toujours. les pieds qui vacillent sans savoir où marcher, la relation, trop compliquée. tu ricanes, nerveux. je suis pas proche d'elles, c'est des filles que j'connais même pas. toi qui ne pouvais pas toucher quelqu'un sans sentiments, il y a encore quelques mois. évolution du pokémon.

le sujet était inévitable, pourtant il rend inévitablement mal à l'aise. sentiments encore confus et trop difficiles à s'avouer. - pas proche comme ça mais... tu sais. elle l'ont touché, elles ont pu profiter de ce qu'elle ne peut pas avoir, ou ce qu'elle ne peut pas se souvenir, plutôt. aveux.

relation qui te laisses confus, les actes désordonnés et la tête perchée. les ébènes continuent de dévisager ses traits. un par un. douceur de ses lèvres, l'harmonie de son visage. poupée fragile dans un monde chaotique. elle est la porcelaine et toi le plastique. t'es jalouse parce que d'autres filles m'ont touché ou parce que je t'ai pas touché toi ? les questions qui brulent.