(sackson) don't mess this up

Je secoue la tête doucement, "Je suis pas l'homme parfait.. déjà parce que ça existe pas et regarde, j't'ai fait pleurer.. ça se voit à tes yeux, j'te connais par coeur.." Et je parle pas de maintenant, je parle de ce matin. "J't'aime aussi.. et j'aimerais bien que tu arrêtes pas d'aller voir la psy.. je sais que c'est pas facile mais ça peut que te faire du bien.. et faire du bien à notre couple aussi.." Qu'on travaille chacun de notre côté sur nos problèmes, nos traumas, pour éviter qu'ils ne déteignent sur notre relation. C'est important qu'on le fasse, j'en suis persuadé. Petite inspiration, "L'urologue m'a dit que tout s'était bien déroulé et que je devrais pas avoir de séquelles.." Je sais qu'elle s'inquiétait, donc je préfère lui dire.

« pour moi, tu l’es. t’es parfait comme t’es, je voudrais pas que tu changes… » t’as pas envie de parler du fait que t’aies pleuré, parce que lui aussi l’a fait et qu’il en est encore arrivé à faire une crise d’angoisse par ta faute. mais ça change pas le fait qu’il soit parfait à tes yeux, avec tout ce que ça implique de l’aimer. « mh, j’y réfléchirai… c’est compliqué aussi avec le travail… » parce que, finalement, enchaîner le travail après les cours, c’est beaucoup plus sportif que ce à quoi tu t’attendais même si t’en parles jamais. et c’est que le début, ce qui fait que t’as vraiment hâte d’en finir avec ton diplôme pour avoir plus de temps pour… vous. il te parle finalement de l’urologue, t’es évidemment rassurée. « tant mieux… il t’a dit si tu peux sortir aujourd’hui ? »

Son amour pour moi m'étonnera toujours, qu'on se le dise. Dans le sens où c'est tellement sincère, ça me met tellement sur un piedestal que je me dis souvent que je ne mérite pas ça, surtout quand je l'ai faite clairement pleurer moi aussi. "Je sais que c'est compliqué mais c'est plus important que tout le reste.." Sa santé mentale passe avant tout le reste. "Je peux sortir oui, mais ils voulaient que je me calme avant. Si je me calmais pas ils voulaient me garder cette nuit.." Je secoue la tête, "Mais je veux pas rester tout seul ici cette nuit.." Sinon y'a encore des trucs qui vont me tourner dans la tête, j'vais être exténuer, je veux juste rentrer à la maison avec elle et avec nos enfants.

c’est sûrement plus important, oui, mais tout est important à tes yeux en ce moment. et à choisir, tu préfères mettre la psy de côté pour te focaliser sur le reste : ton mari, tes études et ton travail. t’es dans ta dernière ligne droite, tu veux pas risquer quoi que ce soit. pourtant, tu dis rien à ce sujet. t’écoutes lorsqu’il parle de sa sortie, hochant la tête pour acquiescer. « tu sens un peu mieux là ? » toi non plus, t’as pas envie qu’il passe encore une nuit ici. parce que t’aimes pas dormir sans lui non plus et que t’as déjà pas fermé l’œil de la nuit. « et je t’ai ramené des… » un coup d’œil vers l’arrière pour regarder vers la chaise où t’étais installée, sans voir le sac dans lequel t’as mis quelques affaires pour qu’il soit à l’aise le temps de rentrer à la maison. « j’ai oublié le sac dans la voiture… » tu soupires en reposant ton regard sur lui. « j’irai le chercher après… »

J'hoche la tête doucement, "ça va oui.. ils m'ont donné un médicament j'ai un peu dormi, mais.." Je lui souris doucement, "J'suis content que tu sois venue..." Je ne sais même pas si les médecins l'ont appelé après ma crise. Probablement. J'imagine que c'est pour ça qu'elle a débarqué aussi rapidement alors qu'on était en pleine prise de tête. Je la regarde chercher son sac et je souris tendrement, avant de feinter une mine déçue, "T'as oublié mon string éléphant dans la voiture ?", que je demande avant de me redresser un peu. "J'pense qu'on peut appeler une infirmière et demander mon traitement et les papiers pour que je sorte.." Les cachets du démon qui vont nous empêcher de fricotter pendant des semaines.

« je suis contente d’être venue aussi… » ça t’a fait du bien, finalement, d’être là. t’avais prévu de venir le rejoindre un peu plus tard mais l’appel de l’infirmier t’a pressée, t’avais pas envie qu’il reste seul dans cet état. t’hoches la tête quand il te demande si t’as oublié son string éléphant dans la voiture, une moue déçue toi aussi. « oui, ton string éléphant super sexy… » tu le regardes se redresser finalement, te décalant pour lui laisser de la place. « les médicaments qui vont te permettre de me résister tu veux dire ? je sais pas si je suis très d’accord… » un fin sourire qui apparaît finalement sur tes lèvres. « je vais aller les chercher. » mais d’abord, tu viens déposer tes pulpeuses sur sa joue. « je pourrai voir ce qu’ils ont fait, d’ailleurs ? tu voudras bien ? »

C'est fou quand on y pense. On est capable de se rendre malade l'un l'autre, mais on est aussi capable de s'apaiser comme jamais. "C'est clairement les médicaments qui vont me permettre de te résister", que je dis en affichant une petite moue. Parce que bon, elle comme moi, on sait que je ne lui résiste pas beaucoup. Il ne lui faut pas grand chose à Sage pour réveiller le désir chez moi. Je souris quand ses lèvres se posent sur ma joue, "Oui si tu veux, mais on voit pas grand chose j'ai une espèce de couche qui me sert de bandage en même temps, c'est encore plus sexy que le string éléphant.." Je lève le draps pour lui montrer sous ma blouse d'hôpital. Je vais pas mentir, cette histoire de fracture du penis, ça a fait un peu bobo à ma virilité.

tu sais bien à quel point ton mari se sent con depuis que c’est arrivé ; et tu peux le comprendre, évidemment. mais tu trouves pas que ça le soit ; ça arrive plus souvent qu’on le pense, c’est ce qu’ils vous ont dit aux urgences hier soir. « c’est bien parce que c’est pour ton bien que j’accepte… » ces médicaments. tu lui souris, tu blagues évidemment. t’auras envie de lui un nombre incalculable de fois mais ça se passera bien, tu le sais. il soulève le drap et sa blouse pour te montrer son bandage que t’observes un instant. « ouuuuh, faut que tu caches ça vite, sinon je vais devenir diiiingue… » parce que c’est plus sexy que le string éléphant. tu fais un petit sourire avant de le regarder à nouveau. « du coup, tu pourras plus être ma grande cuillère, je vais devoir prendre ce rôle très important pendant un mois ? je pourrai te faire des petits bisous tous doux dans la nuque comme tu fais… » des bisous sans arrière-pensée aucune, juste de la douceur.

Quand je soulève le draps et qu'elle regarde en dessous de ma blouse pour faire le clown, j'avoue que je me met à ricaner. Je sais qu'elle pense que je devrais pas me sentir con mais.. bah on touche à mon entre jambe, on touche un peu à ma virilité et ça fait forcément un peu mal à mon égo. Mais je connais Sage, je sais qu'elle sera là pour le regonfler d'une autre manière, parce qu'elle est comme ça et que je l'aime pour ça. J'hoche la tête quand elle me parle d'être la grande cuillère pendant un mois, "Génial, j'ai hâte", que je dis avec un petit sourire. Je me rallonge un peu, "Tu veux pas t'entrainer? Juste..pour dix, quinze minutes avant d'aller chercher les infirmières ?" Juste pour qu'on puisse se poser quelques minutes avant de devoir signer les papiers, m'habiller, rentrer à la maison.. être contre elle tranquillement rien qu'un petit instant.