Obsolescence de la raison
Ce soir les étudiants d'Harvard avaient littéralement envahi tous les bars et clubs du coin dans un seul et même but: fêter les résultats des partiels. Décidé à marquer le coup et surtout me changer les idées, j'étais sorti avec des amis en essayant d'ignorer les messages que Gracie avait envoyé sur notre convo un peu plus tôt. Autant dire mission impossible. J'avais beau essayer de participer aux sujets de conversation, enchaîner les verres et même accepter la présence de quelques inconnues ridicules qui venaient papillonner des cils sous mes yeux, rien n'y faisait. Je ne faisais que penser à Brinley, actuellement avec ma soeur en train de faire la fête de leur côté. Mon esprit avait décidé de fonctionner en autonomie, à l'opposé total de ma raison, essayant d'imaginer la jeune femme dans la robe dénudée que ma soeur m'avait montrée et qui apparemment était destinée à son amie. J'étais sur les nerfs. Bordel ce que ça pouvait m'énerver. Ca tournait tellement en boucle dans ma tête depuis plusieurs heures que sans vraiment calculer ce que je faisais, j'avais envoyé un message à Gracie pour lui demander où elle était. Puis j'avais mandé Kenneth, direction le Havana Club.
Ce n'est que sur place que je réalisais vraiment ce que j'avais fait, probablement un peu trop imbibé mais surtout totalement irrationnel face à l'obsession que Brin représentait. Je ne me l'expliquais pas. J'avais besoin de la voir, même si c'était pour l'ignorer ensuite. Il fallait pas chercher de logique, il n'y en avait pas. Me frayant un chemin dans la foule je les cherchais du regard, sans succès. Je m'arrêtais au niveau du bar, commandais un gin tonic. Ce n'était après tout que le énième de la soirée. Une fois servi je m'adossais au comptoir, regard vers la piste de danse. Et puis je la voyais. Dans cette fameuse robe de satin qui me faisait immédiatement un nœud au ventre avec indécence, son corps se déhanchant au rythme de la musique. Ses doigts qu'elle passait à l'instant dans ses cheveux qui retombaient en cascade sur sa peau nue. Je ne la lâchais plus du regard, visage fermé et pourtant totalement hypnotisé.
Ce n'est que sur place que je réalisais vraiment ce que j'avais fait, probablement un peu trop imbibé mais surtout totalement irrationnel face à l'obsession que Brin représentait. Je ne me l'expliquais pas. J'avais besoin de la voir, même si c'était pour l'ignorer ensuite. Il fallait pas chercher de logique, il n'y en avait pas. Me frayant un chemin dans la foule je les cherchais du regard, sans succès. Je m'arrêtais au niveau du bar, commandais un gin tonic. Ce n'était après tout que le énième de la soirée. Une fois servi je m'adossais au comptoir, regard vers la piste de danse. Et puis je la voyais. Dans cette fameuse robe de satin qui me faisait immédiatement un nœud au ventre avec indécence, son corps se déhanchant au rythme de la musique. Ses doigts qu'elle passait à l'instant dans ses cheveux qui retombaient en cascade sur sa peau nue. Je ne la lâchais plus du regard, visage fermé et pourtant totalement hypnotisé.
(Nerio Weaver)
i'm a soldier on my own, I don't know the way
i'm riding up the heights of shame
♛ by wiise
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