SHAKE IT OUT
Je commence sincèrement à en avoir ras le bol de ce mythe de l’amour. Tout ce que je vois, en réalité, c’est qu’au prétexte des sentiments, on me fout de battons dans les roues de mes plans. Et je ne suis pas particulièrement fan des contretemps. J’ai besoin que tout soit sous mon contrôle permanent. "Tu as raison." L’un de mes sourcils s’arque de surprise tandis que je la regarde de biais. Je ne sais pas pourquoi mais je la voyais plutôt fan des scénarios tel que celui-là. "J'crois qu'il m'a donné le mouron, ce fichu film." Ah. Carrément. Mes suppositions vont donc en direction d’un homme qui ne veut pas l’accepter. Une justification facile certes, mais surtout logique. "C'est connu, le fric attire le fric. " Et je suis censée la prendre comment ? Reproche ou vérité. Parce que je fais partie de ces gens qui ne se voient pas avec une personne fauchée. "Un homme riche ne termine pas avec une pauvre. " Je m’interroge, elle est en train de transposer ça à sa propre réalité ? "Sa famille ne lui permettrait jamais de toute façon. " Ce n’est pas faux. "Idem pour une femme avec du pouvoir et de l'argent. Ils se foutent bien de nous en créant ses films à la con !" Je ne la connais pas assez, mais clairement, derrière ses mots se cache – enfin elle ne prend pas vraiment la peine de la cacher en vérité - sa désillusion.
Alors je l’observe, les sourcils froncés, j’affiche ma contrariété et mon étonnement à l’entendre s’énerver. Sur ma langue se trouvant la question, C’est qui le gars ? qui à l’évidence se fout de toi. "Tu veux faire quoi, maintenant ?" Terminer de ranger mes affaires ? Décider de quitter la Pfo ? Je ne sais pas, et ne pas savoir, ce n’est pas moi. L’espace d’une fraction de seconde, je réfléchis, et je regarde les souliers quasiment neuf que je lui ai filé. Affichant ma contrariété, je balance avant de me lever. « On va t’acheter des chaussures. » Pour oublier que Wendy Witter, durant un court laps de temps, s’est égarée à oublier comment fonctionner. « Je te laisse pas le choix. » déjà en train de notifier à mon chauffeur de venir nous chercher. Rien de mieux que le shopping comme thérapie. Sortons d’ici pour le reste de l’après-midi.
FIN DU RP
MADE BY @ICE AND FIRE.
(Wendy Witter)