Paris with you my love (Hebelia)

Tu aurais beau te cacher derrière ton barrage émotionnel, quelque part ça te trahissait tout autant sur ton état mental du moment. Le stress. L'inquiétude. La peur. Tous ces ingrédients, réunis pour t'empêcher d'approcher cette petite bouille que ton regard ne quitte pas à travers la vitrine de la nurserie. Aux côtés d'Hebert, ce dernier vient tout juste de rencontrer ta mère. Elle s'était montrée plutôt chaleureuse et accueillante avec lui. Et au vu de sa dernière visite à Boston, tu savais d'avance qu'il avait déjà ta mère dans sa poche. Ça n'avait été qu'un petit jeu pour lui cette fois. — J'vais pas réussir. Regarde-le... Il est si petit. Tu aurais trop peur de lui faire mal. De mal le tenir. Qu'il se blesse par ta faute. La panique te gagne. Tu préfères nettement le regarder d'ici plutôt que t'approcher et possiblement faire une gaffe... Mais tu ne sais pas pourquoi, t'as le cœur empli de tendresse à l'égard de ce petit. T'as envie de le protéger. Tu te sens liée à ce petit être par ta mère. — Comment as-tu accueilli ta sœur lorsqu'elle est venue au monde ? Poses-tu à ton homme sans quitter le petit des yeux. Tu as tellement envie de t'approcher, mais tu ne sais guère pourquoi tu restes là. Immobile.

mes yeux ne te quittent pas, julia. je te regarde avec un mince sourire sur mes lèvres. t'es mignonne comme tout. c'est la première fois que je te vois hésiter à faire quelque chose. l'envie de bien faire, d'être une bonne soeur est là. tu me parais si vulnérable, encore plus que ce petit bébé. « il est plus fort que tu ne le penses, ma puce » je peux comprendre ton appréhension. l'impression qu'il va se briser si tu le touches. tu ne sais surement pas comment faire. comment t'y prendre. c'est grave cute. de mon côté j'ai visiblement beaucoup plus l'habitude que toi. j'ai souvent eu ma nièce dans les bras. je m'en occupais beaucoup quand j'étais au pays. je dis ma nièce mais dans les faits, c'est la petite de mon oncle. elle était souvent chez moi. j'ai toujours été à l'aise avec les enfants malgré tous les problèmes que je traine derrière moi. mon bras dans dos. quelques caresses sur ton épaule. j'essaie de te soutenir comme je le peux. « j'étais trop petit pour m'en souvenir mais j'me souviens comment j'ai accueillis la petite de manu.. il m'a laissé seul avec elle, j'ai parlé avec elle, c'était débile mais j'me suis présenté à elle. elle m'a regardé avec des grands yeux, elle m'a écouté. manu est revenu et m'a aidé à la prendre dans mes bras, il m'a expliqué comment faire.. y'a pas de mauvaises façons de te rapprocher de lui, tant que tu fais gaffe à son cou et à sa tête, ça s'passera bien » je ne suis clairement pas un modèle à suivre niveau sociabilité mais je comprends qu'on puisse être impressionné par un si petit bébé. surtout qu'il vient tout juste de naitre. il n'a que quelques heures. « tu veux que je t'aide à l'prendre dans tes bras ? » mes yeux retombent sur ce petit bout de chou. adorable. c'est un beau bébé. il dort paisiblement. inconscient de la dureté du monde dans lequel il vient d'atterrir.

Précieux, il est là ton petit frère, s'ouvrant, lentement à la vie, fruit inestimable et divin, le miracle de la vie. Si petit, si fragile, si beau. Si mignon. Tu ne savais pas ce que ça faisait que d'avoir un frère. Mais là, tout ce que tu sais, c'est que tu as envie de lui sourire. Lui donner un peu de toi dans sa vie, prendre un peu de lui dans la tienne. Alors, oui, tu as peur. Tu as peur d'être gauchère avec lui. Jayme. C'est son prénom. Tu comprends qui a choisi du coup ton prénom, ta mère voue une passion aux prénoms qui commencent par la lettre J, on dirait. — Tu penses que je devrais m'approcher ? Que je devrais pouvoir le tenir ? Lui souhaiter officiellement la bienvenue dans ce monde ? Difficile, sera sa vie d'avoir hérité d'une sœur aussi folle et têtue que toi. Peut-être un petit peu casse-pieds. Écoutant attentivement ton copain, ton regard ne quitte pas ce petit bonhomme. Puis soudaine prise de courage, de confiance. Tu as envie de faire confiance à Heb. De tenter le coup. D'essayer et si t'as trop peur, tu te reprendras le jour suivant et ainsi de suite. — Allez, allez. J'te fais confiance ! Je veux que tu me montres... Main glissée dans la sienne, tu conduis l'étudiant à l'intérieur de la nurserie. Pas s'approchant du garçon. — J'dois faire quoi ? Parce que tu n'as aucune idée, tu ne sais absolument pas par où commencer. T'attends juste les instructions. Doigts qui viennent instinctivement caresser les petits pieds de Jay.

tu sembles si inquiète et je trouve ça tellement touchant. mes yeux ne te quittent pas. je te regarde le regarder. tu es si adorable. je sais que tu veux être la plus bienveillante possible pour ton petit frère et je respecte tellement ça. tu connais la relation très fusionnelle que j'entretiens avec ma petite soeur. tu sais à quel point je tiens à elle. j'espère que tu pourras vivre une telle proximité avec ton frère, malgré la différence d'age. c'est vrai, il pourrait être ton propre fils. notre fils ? je secoue la tête à cette idée. « bien sur ma puce, pourquoi tu ne pourrais pas ? » ta peur est légitime. mes yeux tombent sur ce petit bout. et regardez le, il est si petit, si inoffensif. même s'il est beaucoup moins fragile qu'on ne peut le penser. j'essaie de te motiver. de te donner un peu de confiance en toi pour que tu te lances et que tu ailles vers lui. « allez si tu veux, viens bébé » tu prends ma main et m'attire vers lui. fin sourire sur mes lèvres en te voyant aussi paniquée. « je vais te le mettre dans les bras ok ? t'as juste qu'à te faire confiance ... et pas le laisser tomber » je rigole bêtement, même si je sais que c'est absolument pas le moment de plaisanter. je m'approche du petit garçon. « héé salut bonhomme, moi c'est tonton heb » que je lance d'une voix calme et douce. le petit bout de chou bouge légèrement les bras et les jambes. je suppose qu'il ne dort pas. ça tombe bien, j'avais pas spécialement envie de le réveiller et de le faire pleurer. mes mains glissent sous lui et je le soulève en faisant attention à sa petite tête. « tiens ma puce, mets tes bras comme moi » et je te le donne le plus délicatement du monde.

En regardant ce précieux, tu comprends pourquoi la vie est si miraculeuse. Pourquoi ce monde paraît plus heureux lorsqu'il y a une naissance et plus malheureux lorsqu'il y a un décès. On ne peut pas prétendre acquérir le savoir absolu, car ce monde jongle de surprise en surprise. Et en ce jour, tu en vis une officiellement. Tu te laisses guider par ton homme qui en sait plus que toi, niveau bébé. Il a une sœur donc parfaitement calé sur le sujet pour t'aider avec ton frère. — Arrête bébé, tu me mets trop d'pressions là ! Reste juste à côté au cas où... Tu ne rigoles pas avec ça, Julia, tu as envie de bien faire les choses, mais si tu paniques, tu risques d'écourter vos présentations tant attendues. — J'dois quand même relever un fait surprenant ! Le rôle de papa t'ira à merveille ! T'es trop mignon ! Tirant la langue dans le but de le provoquer, tu te positionnes pour accueillir ton frère. — Attends... Je ne suis pas l'aise de ce côté... De l'autre côté, ça ira mieux ! T'es droitière, donc avoir la tête du bébé de ton côté gauche pourra permettre à ton bas droit, de pouvoir venir le caresser sans problème.

je ne suis pas un maître dans ce domaine et je ne prétends pas l’être. j’ai juste un peu plus d’expérience que toi. parce que j’ai une petite sœur sur laquelle j’ai toujours veillé mais aussi une nièce que j’ai beaucoup gardé. j’ai une relation très fusionnelle avec elles. c’est mes parents qui m’ont inculqué cette valeur, la famille c’est ce qu’il y a de plus important au monde. et c’est ce que je pensais avant de te rencontrer. avant de tomber sur toi de nouveau et de te faire entrer dans ma vie comme jamais aucune fille n’est entrée auparavant. mes sentiments pour toi ne cessent de croître julia. et ça me tient à cœur de t’aider dans cette douce rencontre. « j’suis là t’inquiète pas » tu peux compter sur moi, j’ai l’intention d’aller nulle part. je reste avec toi et ce petit bout de chou dont le prénom m’échappe déjà. je suis un mauvais beau frère bordel. pas le temps de réfléchir au prénom que tu m’envoies déjà une magnifique taquinerie. je rigole, un sourcil arqué vers le haut. « ouais bah doucement, j’veux pas que ça te donne trop d’idées, t’as tes études à finir avant, steiner » que je te réponds pour te taquiner un peu aussi. je ne suis clairement pas près à devenir papa. j’arrive déjà pas à me gérer tout seul alors un bébé en plus, impossible. je replongerais dans mon trouble la tête la première, c’est certain. regard complice échangé avec toi. « comme tu veux, mets toi bien, y a que toi qui peut sentir le bras qui convient mieux » et je te donne enfin ton petit frère pour que tu puisses faire connaissance avec lui. je te laisse gérer. te familiariser avec cette approche. c’est tellement cute.

Si l'enfance est la plus belle partie de la vie d'un être humain, c'est une bénédiction de la passer et de la partager avec une sœur ou un frère. Privilège que tu n'as pas eu très tôt, mais vaut mieux tard que jamais non ? Tu pourras lui raconter toute cette partie de ta vie qu'il a manquée et en retour, toi, tu auras cette chance de pouvoir partager son enfance. L'amour entre frère et sœur est de nature inconditionnelle et illimitée d'après ce que tu as pu en découdre jusqu'à aujourd'hui par autrui. La chance te donne la responsabilité de lui montrer et de lui rendre le même amour à travers tout ce que tu peux Julia. Bras placés avec soin pour ne pas faire de gaffe, Hebert le pose tout doucement et délicatement. Ton regard est plus doux. Plus brillant. Ton frère est à présent la plus belle chose qui te soit arrivé ici-bas, après ton homme. — Si c'est pour avoir un bébé aussi mignon que Jayme, on peut se mettre au travail dès ce soir. Et je n'en veux pas qu'un comme lui. J'veux presqu'une équipe de foot ! Plante tes orbes dans les siens. Tu essaies de garder ton sérieux quelques secondes. — Je ne peux pas exploser de rire, vu que j'ai mon frère dans les mains, mais t'as compris le principe de cette blague. Relax bébé, c'est encore trop tôt pour nous. Conclus-tu en déposant un baiser contre les lèvres de ton chéri, l'espièglerie étirant tes pulpeuses. Mais il est clair que la venue de ton frère, le fait de l'avoir dans les mains comme ça, le sentiment de protection que tu découvres à son égard, te donne une toute autre vision de l'avenir. — Il a de si petits doigts... Hey... Coucou toi. C'est moi, ta grande, grande sœur, totalement disjonctée. Julia... Tu te lances dans une petite présentation, la voix douce, légère, comme s'il pouvait comprendre ce que tu dis. Mais t'y peux rien, tu veux lui faire comprendre que la vie lui a donné une sœur totalement barge, mais qui l'aimera plus que sa propre vie.

même si j'essaie de la cacher, on peut clairement lire la panique sur mon visage. dans les yeux. je savais que de voir ce petit bonhomme allait te donner des idées. je ne sais pas pourquoi mais je le sentais. une petite prémonition. mes yeux se lèvent vers le ciel. je lâche un petit rire plutôt ironique. désabusé. « une équipe de foot, carrément...tu t'vois faire onze grossesses ? » c'est trop, beaucoup trop. « j'avoue qu'à choisir, ça m'plairait bien d'avoir un garçon, un petit mec qui ressemble à son père. » qu'est ce que tu m'fais pas dire franchement. je m'imagine presque à quoi pourrait ressembler notre fils si jamais on en avait un. avec une mère aussi belle que toi, ce gosse ne pourra être que magnifique. fille ou garçon. « tu fais chier d'me faire réfléchir à ça » et tu rigoles. m'assure que c'est qu'une blague et qu'on est pas encore prêt pour ça. ce n'est pas encore le bon moment pour nous. pas maintenant. « mouais. on reparlera de ça dans quelques années » là on focus sur son frère. ce petit bout de chou qui trouve refuge dans tes bras. je te regarde lui parler avec tendresse. un fin sourire orne mes lèvres. je te trouve tellement douce et si bienveillante. « il a de la chance de t'avoir comme grande soeur, crois moi » ce bébé est magnifique mais tu l'es encore plus. c'est surement l'amour qui me fait penser ça. je suis aveuglé par toi. par tant de douceur. je sors mon portable et commence à vous filmer. « on ressortira cette vidéo à son mariage » rires. « t'as quelque chose à dire au jayme du futur, ma puce ? » je te sens dans l'émotion. c'est juste trop mignon.

En vrai, non, tu ne te vois pas avoir une équipe de foot à la maison, c'était une métaphore pour lui faire comprendre que d'aussi mignons que ton frère, il en faut beaucoup. — En vrai, le nombre parfait pour moi, c'est 2, un garçon d'abord et ensuite une fille. Tu te surprends à parler de ça, alors qu'il y a quelques semaines en arrière, tu ne voulais même pas y penser. À ce futur où tu auras un gosse, te voilà à parler de deux. Et tu n'es pas la seule à rêver du futur. Ton homme se lance dans des aveux qui t'arrachent un tendre sourire. Le regard que tu portes à son égard n'est que n'y plus ni moins, celui d'une femme conquise dans tous les sens du terme. C'est très bizarre de le voir parler gosse, mais en même temps, c'est touchant, mignon. — Un p'tit mec qui te ressemble et qui fera craquer toutes les Julia de ce monde. Rire qui s'échappe. Les orbes qui se posent sur le bébé, index qui vient se glisser tout doucement contre la paume de ton frère. Pression qui se referme aussitôt sur ton doigt. Il sait que tu es là. — Ce n'est pas de ma faute, c'est celle de Jayme. À être aussi mignon.... Comme sa sœur d'ailleurs. Fleurs que tu te lances. Et après les compliments d'Hebert qui touchent ton cœur, il décide de vous filmer. Secouant la tête et lâchant un doux sourire, tu lèves la main en guise de petit coucou à la caméra. — Au Jayme du futur ? Mh... Je me rends compte que j'avais besoin de toi. Être enfant unique, ça n'a rien de joyeux et là, là j'ai le cœur emplit de bonheur. Bonne chance à toi, car tu n'a pas hérité de la sœur la plus sage, tu dois comprendre de quoi j'parle en regardant cette vidéo. Et toutes mes félicitations mon frère, tu mérites tout le bonheur. Ah ps: si le mariage à eu lieu c'est que j'ai forcément validé d'abord, alors y'a intérêt à ce que vous preniez soin l'un de l'autre. Et pour conclure, je serais toujours là pour toi p'tit frère, ne l'oublie pas. Je t'aime. Ça te semble correct comme message, bien que tu ne comptes pas jouer les sœurs chiantes avec sa femme, toutefois, il faudra quand même qu'elle le rende heureux. C'est ton frère, tu n'as pas envie qu'il soit brisé par une femme un jour.

en vrai, ça ne fait pas longtemps qu'on est ensemble. quelques mois. et tu me parles déjà d'enfant. je sais  bien que la vue de ton frère pourrait te donner des idées. c'est un risque à prendre en venant jusqu'ici. j'en suis bien conscient. mais tu sais aussi bien que moi que nous ne sommes pas prêt pour l'instant. je ne peux pas m'empêcher de lever les yeux au ciel à ta remarque. le rire s'invite même entre mes lèvres. « en fait t'as tout prévu toi. méfies toi, ça ne se passe jamais comme on prévoit » j'avais prévu plein de chose pour ma vie. professionnelle comme personnelle. et absolument rien de ce que j'avais prévu ne s'est passé. tu prends ton frère dans les bras et je dégaine directement mon portable pour vous filmer. je ne suis pas du genre très créatif mais je me dis que ça peut être une bonne idée pour vous, dans le futur. comme une petite capsule temporelle que tu seras contente de revoir plus tard. et lui content de découvrir dans l'avenir. je t'écoute attentivement, jusqu'à la fin. je tourne la caméra pour apparaitre dans votre champ de vision. « attention elle plaisante pas, elle l'aura choisi avant; tu ne la connais pas encore mais elle, tu vois, c'est une chiante » je te pointe du doigt dans à travers l'écran. éclate de rire. « j'espère que j'serais là à ton mariage jayme et avant ça, j'espère que tu viendras au notre... nan parce que ce que tu n'sais pas non plus, c'est que juste avant d'faire la vidéo, elle vient d'me dire qu'elle veut te donner l'équivalent d'une équipe de foot en neveux et nièces » j'explose de rire. c'est une belle façon de faire connaissance avec lui et d'en garder une trace.