tales of past we're always catching us (Roméo)

Haussement d'épaule, le regard dans le vide, tout pour fuir ses prunelles. T'as du mal à vraiment t'ouvrir sur ce point. Et honnêtement, c'est toi l'erreur donc rien que tu pourras dire, ne justifiera ce que tu as fait. — J'ai vraiment voulu y croire moi aussi, que tu pourrais être celui qui me fera comprendre qui je suis réellement. Parce que moi-même, je ne le sais pas. Bloquée dans cette spirale infernale. Ce vice dont tu t'accroches corps et âme. Comme si, comme si tu pourrais te perdre à jamais si tu abandonnais cette sombre partie de toi. Cette sombre partie que Roméo déteste sûrement. C'est légitime, oui ça l'est et tu peux comprendre. — Juste oublier. Tu crois que c'est possible alors ? Tu n'y crois pas trop Fallon, sa rancune vous empêchera de pouvoir retrouver cette complicité, c'est un fait. Une réalité, alors oui, c'est peu d'espoir. Balle arrachée, puis soudainement reprise par le garçon. Question qui va chauffer l'atmosphère, tu le sens, mais t'as pas envie de te prendre la tête ce soir, encore moins avec lui. Mais tu le vois bien qu'il cherche la vérité. Qu'il veut comprendre pourquoi. Mais est-ce possible de l'éclairer quand toi-même, tu ne sais pas pourquoi ? T'es comme ça, c'est tout. T'arrives pas à l'expliquer. — Je crois que je suis une mauvaise graine. Parce que je savais qu'à la minute où je serais honnête, tu m'aurais quitté. Je tenais aussi à toi. Je voulais être égoïste. Voilà, tu ne peux pas être plus clair, t'es égoïste Fallon, il ne dira sûrement pas le contraire. Mais encore une fois, c'est plus fort que toi. La pression commence à monter, t'as le cœur qui bat à mille à l'heure, t'es nerveuse, il te met face à des questions que tu n'as pas envie d'faire face. Pas envie de nourrir encore plus sa rancune. Face à lui, maintenant, tu essayes de lui prendre la balle des mains. — Non, je ne le vois plus depuis qu'on s'est quitté... T'as envie d'être honnête, tu lui dois bien ça. — On ne se voit pas, mais récemment, on a repris contact par message. T'arrives pas à lui reprendre la balle, il est beaucoup trop fort pour toi. En vrai, tu préfères fuir son regard et fixer le tien sur la balle.

L’impression de se prendre un autre coup en en plein dans la poitrine à travers sa vérité que tu sens tranchante. A ses yeux, il n’était pas si exceptionnel qu’elle ne l’était pour lui, parce que si cela avait été le cas, il aurait réussi à l’aider à se trouver. Quelque part, dans cette relation, il a lui aussi merdé sauf que la fierté l’empêche de l’admettre, de croire que ce qu’il a aussi une moitié de responsabilité dans l’infidélité de son ex. ﹙ J’ai toujours fait plus que de mon mieux avec toi. Mauvaise foi, parce que là tout de suite, il évite de se sentir comme il le devrait, c’est à dire comme une merde incapable.  Finalement,  il ne devait être qu’un mec parmi tant d’autres pour être aussi impuissant face à aux maux de la blonde . Pour se souvenir autant de la douleur, sentir son coeur lui piquer autant, il se demande s’il ne lui reste pas encore quelques résidus de sentiments pour cette fille : ﹙ J’sais pas Fall. Parce que rien qu’en la regardant, il a envie de tout casser tant la rancœur est tenace :   ﹙Je peux pas oublier que t’as brisé ma confiance mais j’peux essayer de passer au- dessus, après tout c’est du passé ces conneries. Comme s’il n’en avait plus rien à foutre de cette relation. Lui en vouloir encore, c’est se montrer vulnérable et se souvenir qu’il ne l’a que trop aimer pour trop souffrir au final. Paroles qui le froissent encore, se pince l’intérieur de la joue pour éviter de partir au quart de tour :  ﹙Dis pas que tu tenais à moi quand tu t'laissais baiser par un autre. Plus fort que lui. Incapable de la croire. Il se rend vite compte qu'il aurait du la fermer, ne lui poser aucune question. Serre la balle dans ses mains, ne laissant pas la blonde la reprendre. Regard noir qui fuse quand il apprend qu'elle a repris contact avec son amant. Lui repasse la balle, si fort qu'il la fait reculer en plaquant le ballon contre le torse de la blonde.  ﹙Le cours est terminé. T'veux qu'on aille boire un verre ? Il tente de se montrer indifférent, bien que précédemment trahi par ses gestes, mieux vaut changer de conversation et d'air avant qu'il ne vrille.


   

Les vérités avouées, pourquoi te sens-tu mal alors ? Tu aimerais prendre une grande inspiration pour éviter toute cette tension, mais cela sera-t-il suffisant ? Le mal est déjà fait. Tu ne peux plus revenir en arrière. — Tu ne comprends pas, tu n'es pas le problème Rom. T'as jamais été le problème. Tu lui offres un pâle sourire, la situation te dépasse. Les remords se lisent dans ton regard. Tu ne sauras pas lui faire comprendre pourquoi tu es comme ça, car tu n'en as tout simplement pas la réponse. Et c'est vraiment difficile. Depuis que vous vous êtes séparés, la distance entre vous n'a jamais été aussi réduite qu'en cette soirée. Alors lorsqu'il te pond, ses aveux, la tristesse d'une réalité te rend soudainement nostalgique. Peut-être bien que tu n'aies pas été à la hauteur, mais tu as la certitude que putain, oui, ce mec, tu l'as aimé. Et lorsqu'on te connaît, on ne peut pas imaginer une seule seconde, que tu puisses réfléchir même à la possibilité de te mettre en couple. Alors, tu lâches prise. Ce ballon que tu laisses soudainement rebondir au sol. Grande enjambée vers lui, front qui se plaque contre son torse, les bras tendus le long de ton corps. — Je suis désolée de ne pas avoir été à la hauteur. Je suis désolée pour tout Roméo... Tu n'as pas les images de réelles et sincères excuses dans le passé, alors t'as eu ce besoin de créer de ces images, de t'excuser, même si tu sais que ça ne changera rien. Puis tu recules. — Essayons d'passer au-dessus alors. Est-ce que ça va marcher ? Il ne tient qu'à lui, parce qu'à son égard, tu n'éprouves aucune rancœur, aucune haine, aucune tension. — Je n'ai jamais couché avec lui. Non, tu n'as pas encore franchi le pas, la limite. Enfin, tu peux bien imaginer que sexe ou pas sexe, tu n'avais pas à parler avec un autre. Par contre la proposition qu'il vient de te faire, te surprend énormément. Si bien que tu te rassurasses d'avoir bien entendu. La tête secouée pour sortir de tes états d'âmes, tu cours chercher ton sac pour revenir vers lui. — Je suis carrément partante ! Tu as du mal à ne pas lui sourire tant tu trouves son invitation exquise.

Le regard désinvolte, de marbre quand les remords hissent le drapeau blanc dans ses prunelles. Il a du mal, Roméo, du mal à boire ses paroles qui se veulent réconfortantes, du mal à croire qu’il n’y est pas pour quelque chose parce qu’il le sait, sa plus grande erreur a été de ne pas avoir su la changer et d’avoir été trop sûr de gagner.  ﹙Ouais, s’tu l’dis. Sans grande conviction, les syllabes broyées puisqu’il n’en pense pas un mot. Coupable de ne pas l’avoir assez aimé, ou à l’inverse de l’avoir trop aimé. La défaite raisonne encore en lui, hurle dans sa poitrine quand le front de l’étudiante se pose contre son torse alors que le ballon est abandonné. Les poings serrés,  il reste silencieux, s’abstient de la toucher cette fleur épineuse pour ne pas se piquer de nouveau. Léger soupir qui quitte ses lèvres, il prend ses excuses en considération puis elle se recule, propose d'essayer de passer au dessus :  ﹙C’est le mieux à faire, maintenant. Maintenant qu’il s’en rend compte, qu’il se rend compte que vivre avec de la rancœur, c’est vivre dans la douleur. Elle lui assure qu'ils n'ont pas coucher ensemble, il veut la croire bien qu'il ait encore du mal :  ﹙T’aurais dû, ça aurait valu l’coup. De tout foutre en l’air mais il se pince la lèvre inférieure, se retient de déclencher les hostilités. Passe au-dessus. Rien ne sert de remuer le couteau dans la plaie d’une histoire passée alors il tourne la page, lui propose d’aller boire un verre en guise de trêve. Sourire en coin qui se dévoile malgré lui quand il la voit si enjouée à sa proposition : ﹙ Attends moi là, je vais chercher mes affaires. Retourne dans le vestiaire récupérer sa veste et son casque de moto. Il la rejoins ensuite et quitte les locaux en sa compagnie, se dirigent vers le parking là où il retrouve sa moto : ﹙ Ta grosse tête rentre toujours dedans , Fall ?  La taquine en lui passant le casque , y met du sien pour détendre l’atmosphère.  



   

À quoi ça servirait de remuer le couteau dans la plaie ? Tu sais bien que peu importe ce que tu diras, n'apaisera le cœur ton ex. Tout ce dont tu souhaites en l'ayant face à toi là, c'est pouvoir communiquer. Pouvoir avoir une trêve. Sortir le drapeau blanc pour quelques heures. Retourner dans cette fameuse bulle, qui est la vôtre. Mais tu n'es pas conne non plus à espérer que cela se produise du jour au lendemain. Tu t'y attendais en quelque sorte. Tu savais que tu te mangerais des reproches et c'est normal. Voilà pourquoi tu restes silencieuse lorsqu'il t'avoue que tu aurais dû coucher avec Lorcan. Cette rupture aurait valu le coup selon lui, certes, mais quelque chose t'empêchait d'aller aussi loin. Où bien est-ce parce que tu n'y arrivais pas ? Ou alors, tout simplement que tu n'avais pas envie de le blesser ? Aussi parce que tu ne voulais pas lui donner cette crulle image de n'avoir pas été capable de te satisfaire sexuellement parlant, ce qui n'était évidemment pas le cas. — Je ne sais pas pourquoi je ne l'ai pas fait... Gênée, tu avais peur de le blesser, mesurer tes mots à l'avenir était devenue primordial. Car tu as peur de faire une gaffe, peur de sa réaction. Et pourtant, ce soir, il fait preuve d'un calme diplomatique. — J'bouge pas. Tu profites de son absence pour te refaire une petite beauté, rien d'extraordinaire, juste ton rouge que tu tamponnes rapidement sur les lèvres. Suite à cela, il te guide jusqu'au parking où fidèle à lui-même, monsieur ne manque pas de sortir une vanne. — Ha ha ha ! Ton humour est toujours aussi pourri à ce que je vois. Je pensais que tu t'améliorerais avec le temps. J'suis tellement déçue. Mettant son casque sur ta tête, tu louches presque sur les ficelles. — Moi par contre je ne sais toujours pas boucler, tu m'aides ? Tends alors la tête vers lui, sourire espiègle, prunelles plantées dans ses orbes, menton légèrement surélevé en attendant son aide.