(+ konrad) you promised me you'd be around

you promised me you'd be around (+ konrad)

Je courais dans les couloirs de l'hôpital à en perdre l'haleine. Depuis que j'avais reçu ce message d'Emma, je n'avais fait que courir. Courir jusqu'au Cambridge Health, courir dans les escaliers parce que l'ascenseur n'arrivait pas et enfin m'arrêter à bout de souffle devant la chambre de Konrad. J'avais prétexté être sa soeur pour pouvoir lui rendre visite. De toute façon, avec mes yeux rougis, personne n'aurait même eu l'idée de me refuser l'accès à sa chambre. Et c'est donc dans la volée que j'entrais. Il était réveillé. D'un pas rageur, je me dirigeais vers lui. « Je peux savoir ce qui t'as pris?! T'aurais pu crever Konrad! » Et là, je craquais. J'étais en colère contre lui. Une overdose. Vraiment?! Qu'est-ce qui lui a pris de faire aussi peu attention à sa dose! J'étais inquiète aussi. Avait-il vraiment eu envie de mourir? Non, on parlait de Konrad là, c'était sûrement un accident... Et je pleurais, parce que j'avais vu ma vie défiler quand j'ai lu ce message. Konrad, Overdose, Hôpital. Je n'avais même pas lu la suite qui me disait qu'il allait bien. J'avais juste imaginé le pire, comme toujours.

† Konysia †

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Voilà un jour que je suis ici, dans ce lit, encore trop faible pour faire quoique ce soit, hier j'avais eu la visite d'Emma et Grace, les deux filles qui compliquent ma vie, les deux filles pour qui je ne sais plus quoi dire et penser, ni même faire, enfin bref, ça fait chier. J'arrive pas à me reposer, à fermer l’œil, alors j'attends, je patiente, ce que je déteste faire et là la porte s'ouvre, du genre vite, Elysia, merde. Je voyais de la colère et de la peine dans ses yeux, ceux-ci qui lâchaient des larmes, elle pleurait, elle venait de craquer, je réalisais qu'elle avait eu peur de me perdre. Bonjour à toi Elysia. j'avais envie de la voir, mais pas qu'elle m'engueule.

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Il était assis sur le lit, à rien faire, juste se reposer et reprendre des forces. Encore heureux, il avait frôlé la mort, et moi, la crise cardiaque. Du revers de ma main, je vins sécher mes larmes en serrant les dents. « Bonjour à toi Elysia. » Je lui jetais un regard noir. Je n'avais juste pas pu m'en empêcher. Je savais pourtant qu'il avait besoin de repos et de calme, mais je ne pouvais juste pas garder mes mots. Je ne le faisais plus depuis que j'avais décidé de me libérer un peu plus, de ne plus tout garder pour moi. « N'essaie même pas de me calmer et réponds-moi! T'es conscient de ce que t'as fait?! Tu pouvais pas faire un peu plus attention?! Non, mieux... TU NE PEUX PAS TOUT SIMPLEMENT ARRÊTER CETTE MERDE?! » J'étais sans doute la dernière à dire ça vu que je venais d'arrêter mais c'était justement là, la différence. J'en avais abusé, énormément depuis la mort de Solweig mais là, j'avais décidé de me reprendre en main. Et sans son aide maintenant. Même si je lui en étais reconnaissante, de m'avoir changé, je me rendais petit à petit compte que c'était la mauvaise solution, que je n'aurais pas dû choisir la facilité.

† Konysia †

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Je me remettais doucement, j'avais vraiment faillis y passer, putain j'en revenais toujours pas, j'avais pas calculé la bonne dose à prendre et bam, overdose, à deux doigts de rejoindre ma famille. J'arrivais pas à fermer l’œil, j'essayais plusieurs fois mais impossible de m'endormir, la porte venait s'ouvrir, Elysia entrait, triste et en colère, merde. Elle me passait un savon, j'avais mal à la tête, elle me criait presque dessus en pleurant, je comprend bien qu'elle a eu peur, je le sais mais voilà je peux pas revenir en arrière. Elle se rapprochait, elle criait presque, elle m'engueulait, pour une fois c'est elle qui avait le dessus sur moi Arrête Ely... je me redressais avec difficulté et je la regardais J'peux pas arrêter, si j'arrête j'ai plus rien... c'était clair, sans cette merde qui me détruit la santé, je serais pas en vie.

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Je savais que je ne devrais pas être en colère, ou plutôt, la lui montrer. Je savais que je devais rester calme mais je n'y arrivais pas. Je ne comprenais vraiment pas comment il avait fait. Je me doutais bien que sa vie ne devait pas être simple ces temps-ci avec Emma et Grace, mais je ne pensais vraiment pas qu'il ferait une erreur aussi... bête et irresponsable. « Arrête Ely... » Je soufflais alors, essayant de reprendre mon calme en entendant sa voix faible. Je fermais alors les yeux pour essayer de m'apaiser. « J'peux pas arrêter, si j'arrête j'ai plus rien...» Je les rouvrais alors, d'un coup. Non mais il se fout de ma gueule?! Comme ça il n'a plus rien s'il arrête?! Et moi, je suis quoi?! Et Emma?! Et Grace?! Et toutes ces personnes qui tiennent à lui?! « Tu te fous de ma gueule?! Et moi alors, je suis quoi?! Je serais toujours là moi?! Et je ne serais pas la seule! Tous tes amis... Tu nous as nous! » J'étais blessée par ses propos, mais aussi inquiète par ce qu'il venait de dire. Il pensait vraiment qu'il n'aurait plus rien? Alors, la drogue, ça ne faisait que combler cette solitude? Je venais de comprendre... mais il fallait qu'il arrête. Pour lui.

† Konysia †

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Putain de toutes les filles qui pouvaient me foutre la morale ou je sais pas quoi, elle devait surement être celle que je ne voulais pas voir me foutre la morale, je détestais quand elle faisait ça mais sans elle, ma vie n'était plus rien, je dis ça, je l'ai rencontré cet été mais ce fut la seul à être là quand Melody à été tuée dans l'attentat, ce fut la première à presque enfoncer la porte de mon appartement et à sauter dans mes bras. Sans elle j'ai plus rien, c'est pareil pour elle, je suis tout pour elle, et je crois que le fait qu'elle a su que j'ai fais une overdose, c'est pas du tout passé, pas du tout. Elle voulait que j'arrête la drogue, c'était surement la meilleure chose à faire mais je pouvais pas arrêter, il me restait plus que ça. C'est pas pareil.. je sais pas pourquoi j'avais dis ça, c'était surement la même chose, mais je devais être trop mal pour réfléchir clairement ou je sais pas quoi. Sans la drogue je peux plus tenir, j'aurais cette envie de me foutre un gun sur la tempe..

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Avant, je ne comprenais pas comment des gens pouvaient tomber au point de se retrouver complètement dépendant d'une merde qu'est la drogue. Mais maintenant, je savais pourquoi. Parce que c'était le seule chose qui pouvait nous tenir encore vivant. Et paradoxalement, elle nous tuait à petit feu. C'était le cas de Konrad, de Gwen, de tellement de monde en réalité. « C'est pas pareil... » Je savais que ce n'était pas pareil. La drogue nous procurait quelque chose que personne ne pouvait nous donner, pas même nos amis, nos parents ou nos amours. Je comprenais pourquoi il en avait besoin mais le voir dans ce lit d'hôpital me tuait. « Sans la drogue je peux plus tenir, j'aurais cette envie de me foutre un gun sur la tempe.. » Doucement, je m'approchais. Je vins alors m'asseoir sur le lit, puis me coucher à côté de lui. Je lui caressais alors la joue, l'embrassant de l'autre côté par la même occasion. C'était le seul moyen pour moi de lui montrer que j'étais là; le seul moyen pour moi de lui prouver à quel point je tenais à lui. « Si jamais tu crèves... je te suivrais. » Ces paroles n'étaient pas qu'un simple avertissement. C'était mon ressenti. Parce que sans lui, je savais que ma vie n'aurait plus de goût.

† Konysia †

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J'étais désolé de lui infliger ça, je ne voulais pas mais c'était les risques, elle entrait dans ma vie, elle entrait dans mon monde. La drogue, cette merde qui me détruit, qui m'apaise, c'est comme ça depuis bien longtemps, elle connait ça mais je suis bien pire qu'elle, cette fois-ci tout était bien pire. Je n'ai pas calculer les doses, je devais être trop perdu, j'ai sniffer trop, et me voilà là, dans un lit d'hôpital, plus qu'affaiblit. Elle ne comprenait pas pourquoi j'avais fais ça, j'aurais beau lui expliquer mais ça ne servirait à rien, moi-même je ne saurais l'expliquer car c'est comme ça, c'est mon monde, il est si compliqué, si merdique, la drogue me maintient en vie, elle me permet de pas faire de connerie, elle m'aide à tenir bien plus que ceux qui m'entoure. Elle s'approchait, s'asseyait puis s'allongeait sur mon lit, sa main caressait une de mes joue et ses lèvres embrassaient l'autre joue, je fermais les yeux, entendant ses paroles, je savais qu'elle était sincère J'tinterdis de me suivre si j'crève. j'avais toujours les yeux fermés Tu mérite bien mieux que moi.

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Avant, je trouvais que ma vie n'avait aucun goût. Je ne vivais que par ma soeur et pour ma soeur. Et quand elle est partie, je me suis retrouvée totalement perdue. Je l'ai été pendant trop longtemps. Puis, je l'ai rencontré, Konrad. Il a réussi à me donner ce qui me manquait, il a réussi à combler un vide qui, jusque là, me détruisait à petit feu. Et pourtant, en comblant ce vide, il me détruisait aussi. Je devrais lui en vouloir, mais je n'y parvenais juste pas. Il m'avait sauvé et je lui en serais éternellement reconnaissante. Maintenant, imaginer une vie sans lui à mes côtés me faisait peur. Il était comme mon point de repère et je ferais tout pour ne pas le perdre. « J't'interdis de me suivre si j'crève. » Bien sûr qu'il allait dire ça, mais je savais que je n'aurais jamais le courage de surmonter à son décès, si un jour, il décidait d'en finir, ou qu'une overdose le prenne vraiment. « Tu mérite bien mieux que moi. » Je savais qu'il avait raison mais je ne voulais pas l'entendre dire. « Ne dis jamais ça Konrad. Tu es tout pour moi maintenant, tu m'as sauvé alors que j'étais au bord du gouffre. Sans toi, je ne serais sûrement déjà plus de ce monde. » Et c'était la pure vérité.

† Konysia †

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Vivre sans elle, c'était impossible, je n'aurais jamais cru la rencontré il y a presque un an, l'été dernier à Londres. Si je vous disais que mon intention en la voyant pour la première fois c'était de créer quelque chose de stable entre nous et pas la voir dans mon lit, coucher avec, je vous mentirais si je vous disais ça. Mais ça allait beaucoup plus loin qu'une simple fille, elle m’obsédait sans que je m'en rende compte, si intéressante, à cette époque, elle était tout le contraire de la Elysia que j'ai allongé contre moi dans ce lit d'hôpital. Faible, fragile, perdu, elle ne savait plus où elle en était et je suis venu à son secours, et depuis on ne sait plus quittés, et je ne veux jamais la quitter, jamais je serais amoureux d'elle car ça va bien plus haut que ça, entre elle et moi c'est plus que du fusionnel, elle est plus qu'une petite amie, qu'une sœur, elle est ma princesse, celle qui a redonné un gout à ma vie en même temps que je donnais un nouveau gout à la sienne, on se complètent, on se détruit, on s'aiment, on es la moitié de l'un et l'autre. Elle le comprenait pas pourquoi j'avais fais une telle chose, elle m'en voulait, et me disait que si je crevais, elle aussi crèverai, je le permettrais pas mais pourtant elle à raison, moi sans elle ou elle sans moi, c'est pas réel. Princesse.. j'avais mal mais je me forçais à lever ma main jusqu'à ses cheveux, les caresser du bout de mes doigts Sans moi tu te détruirais pas... c'est la triste vérité, je l'ai changée à mon image, j'ai fais d'elle ce que je voulais qu'elle soit, je l'ai détruit car je voulais qu'elle m'accompagne, car ma vie de destruction c'est sa vie.

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