Can you feel my heart? ₪ FEAVER

can you feel my heart?

Charlie ne dit rien, pas un mot, et je lui en fus extrêmement reconnaissant. J’avais besoin de me remettre les idées en place. Je le serrais dans mes bras comme si ma vie en dépendait et je me demandais chaque seconde s’il allait me repousser ne serait-ce que pour me faire payer ma façon d’agir. Pourtant il n’en fit rien. Au contraire. Il passa plutôt les bras autour de moi et me colla d’avantage contre lui. Au bout d’un moment, je me reculai un peu et le pris par le col de son tee-shirt. Plongeant mon regard dans le sien, je fronçai les sourcils. « Ne regarde plus jamais quelqu’un comme ça. J’veux pas que tu regardes un autre que moi Chuck…. » Mon regarda alternait rapidement entre ses deux yeux et ses lèvres, suivant un semblant d’ordre. J’avais les mains qui tremblaient, j’en étais bien conscient. Ça m’avait prit des semaines avant de me remettre les idées à la bonne place. Et quelques minutes de plus pour comprendre ce qui m’avait tant perturbé durant ces mois là. C’était lui, tout simplement. Si je n’arrivais pas à oublier cette baise, c’est parce que je l’avais aimé Si je n’arrivais pas à lui pardonner, c’était simplement parce que je lui en voulais d’être aussi important pour moi. Et si je le tenais maintenant par le col en plaquant férocement mes lèvres contre les siennes, c’est parce que je voulais qu’il oubli tous souvenirs de ce James et les remplace par les nôtres.

Charlie & Castiel 3.0

CAN YOU FEEL MY HEART.

C'était presque inimaginable le sentiment qui m'habitait présentement. Je ne l'avais pas ressenti depuis des semaines et des semaines. À vrai dire, je pense que la dernière fois que je me suis senti aussi libre et léger fut la fois où Castiel et moi avons couchés ensemble dans la ruelle du Lord Hobo. On était sous l'emprise des drogues, mais n'empêche que le sentiment, le vrai, restait le même. Et aujourd'hui, j'étais heureux de le sentir à nouveau et sans avoir prit de drogues. « Ne regarde plus jamais quelqu’un comme ça. J’veux pas que tu regardes un autre que moi Chuck…. » dit-il, en m'empoignant par le col. Mon air amusé d'il y a quelques secondes laissa place à une moue un peu plus sérieuse. Était-il sérieux ou me menait-il en bateau ? Avant même que j'eus le temps de lui demander, il plaqua ses lèvres contre les miennes. De longs frissons parcoururent le long de mon échine et, instinctivement, je posa les paumes de mes mains dans le bas de son dos, le collant à moi. Je prolongea son baisé et, bien que j'avais de le difficulté à croire que ce qui était en train de se passer était bien réel, j'en étais des plus fiers. Le voir jaloux, le voir me menacer ainsi... Ça m'excitait. Et ça me faisait l'aimer encore plus que je pouvais l'aimer précédemment. Au diable James. Au diable tous les mecs. C'est mon imparfait que je veux. « T'es mon homme. J'te laisse plus jamais partir. » dis-je alors lorsque mes lèvres furent finalement détachées des siennes. Je remonta mes bras jusqu'à ses épaules et l'enlaça de nouveau, le serrant très fort. Je n'avais nul besoin de poser d'autres questions. Tout était clair et tout s'expliquait, maintenant.

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J’avais peine à croire ce que j’étais en train de faire et, si on me posait la question, je ne suis pas certain que j’arriverais encore une fois à m’exprimer à voix haute. Tout ce que je savais, c’était que je n’avais pas envie de le voir avec un autre. Avec qui que ce soit d’autre que moi. Ça m’avait rongé durant des semaines à ne plus savoir quoi faire ou quoi penser et maintenant ça s’éclaircissait peu à peu dans mon esprit. Charlie me serra plus fort contre lui et je m’abandonnai à notre baiser. Ici, sous le couvert des arbres, personne ne nous voyait. « T'es mon homme. J'te laisse plus jamais partir. » J’ouvris les yeux et fixai mon regard au sien. Alors il ressentait la même chose que moi? Il ne m’avait pas simplement embrassé pour le plaisir de goûter mes lèvres et, qui sait, s’en servir ensuite contre moi. Non. J’avais envie de sourire, mais j’en étais incapable. J’aurais voulu dire un truc, mais les mots ne voulaient pas quitter ma gorge. Au lieu de quoi, je continuai de le fixer un bon moment et fini par me défaire de son étreinte, le lâchant moi aussi et plongeant les mains dans mes poches, mal à l’aise. Un vrai gamin.

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On était bien, tous les deux. Si bien que j'oubliais presque le fait que nous étions en plein milieu d'un parc, cachés derrière un gros arbre. Je pourrais passer des semaines comme ça, avec lui. C'est étrange comme la barrière entre l'amitié, la haine et l'amour est minuscule. Si petite et si fragile qu'il n'avait fallu qu'une fraction de seconde et un baiser pour qu'on la brise. Évidemment, l'adrénaline du moment s'estompa et j'aperçus dans le regard de Castiel un brin d'incompréhension. Regrettait-il déjà de s'être laissé aller et d'avoir fait parler ce qui me semblait être son coeur, son vrai ? Il se décolla de moi, soutenant malgré tout mon regard. Il rangea ses mains dans ses poches et je dus me retenir de ne pas lui crier à la figure de partir. Parce que oui, j'étais sûr et certain qu'il allait tourner les talons et me laisser planter là, seul, derrière cet arbre. « Hey. J'apprécie ce que tu m'as dit. » dis-je d'une voix douce, comme pour le calmer. Son cerveau devait marché à cent mille à l'heure, tout comme le mien, mais pour lui ça devait être un sacré choc. J'avais dit à Cas qu'il était mon homme et que jamais plus je ne le laisserai partir... Peut-être lui avais-je fait peur ? Peut-être avais-je été trop rapide ? Je m'étais retenu de l'aimer dès la première seconde où je l'ai vu, je dois l'admettre. Et avec le temps - et les évènements - j'avais presque réussi à l'oublier. Mais là, avec ce coup de jalousie extrême, je dois admettre que mon désir de le remettre dans mon lit - ou dans la ruelle, c'est à voir - s'agrandissait. Je ne voulais pas lui faire peur, ni aller trop vite... Je n'avais pas envie qu'il pense que là, parce qu'on s'était embrassé derrière un arbre, ça voulait dire qu'on était devenu le couple modèle d'Harvard... Je finis par mettre mes mains dans mes poches et j'avançai de quelques pas vers lui. « Quoi qu'il arrive, Cas, y'a rien qui presse. On peut prendre tout notre temps. » dis-je comme pour le rassurer, ne sachant pas trop ce qu'il avait envie d'entendre, présentement.

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Sérieusement? Comment étais-je supposer agir après ça? Je n’y avais pas pensé une seule seconde avant de tout faire. J’avais été impulsif –comme toujours quoi- et je ne savais vraiment plus quoi faire maintenant. Je ne voulais pas nécessairement me refermé, mais c’était plus fort que moi de me plonger les mains dans les poches pour me protéger un peu. Juste au cas vous voyez… J’avais tellement agis sous la pression que je n’étais pas du tout certain que ce soit une bonne idée tout ça. « Hey. J'apprécie ce que tu m'as dit. » Je clignai quelques fois des yeux. Ah oui..? Au moins… J’avais eu tellement peur qu’il me traite d’imbécile et me dise que je n’aurais jamais du faire ça, qu’il aimait un autre mec et qu’entre nous ça ne pourrait jamais fonctionner. Oh seigneur. Entre nous… Pourquoi est-ce que je pensais à ça? Est-ce que c’est ce que je voulais au fond? Ma respiration s’accéléra et je sentis mon cœur battre de plus en plus rapidement. J’avais les mains qui tremblaient dans mes poches. Non…. Pas maintenant. Pas une crise… Je secouai la tête et Charlie avança vers moi. Je le toisai, tentant de dissimuler mon malaise. « Quoi qu'il arrive, Cas, y'a rien qui presse. On peut prendre tout notre temps. » J’hochai rapidement la tête. Il avait raison. Rien ne nous obligeait à aller plus loin tout d’suite. J’avais simplement exprimé ce que je ressentais et gardait à l’intérieur de moi depuis un moment. Enfin… partiellement. « J’ai un truc à te montrer… enfin.. à te faire entendre. » M’entendis-je dire dans un souffle. C’est vrai…. J’avais réussi à composer un truc pour la première fois depuis longtemps.

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Je dois admettre que cette situation allait d'un pôle à un autre. Encore la semaine dernière, nous ne nous parlions plus. Alors que là, ces agissements dépassaient toutes mes attentes et mes espérances. Je priais pour qu'au mieux, nous puissions être à nouveau amis et là, il revenait vers moi, à tout hasard, me faisant une scène parce que j'avais réussi à passer à travers cette histoire. Bref, c'était impensable ce qui était en train de se produire. Impensable et pourtant, ça semblait si naturel, si parfait. Je pris une grande inspiration, lui faisant alors un petit sourire. Je voyais bien qu'il avait peur. C'est vrai que de s'abandonner à nos sentiments les plus secrets, c'est quelque chose qui donne vraiment de gros frissons dans le dos. Cela dit, je serais là pour l'épauler, le soutenir. Et je crois qu'à partir de ce jour, ils nous sera beaucoup plus facile de communiquer puisque, évidemment, nous étions maintenant au courant de nos sentiments l'un vis à vis de l'autre. - sentiment qui, ajoutons-le, étaient inexistant jusqu'à ce qu'il vienne se blottir contre moi et que cela fasse tout remonter à la surface. - Après mon discours se voulant être rassurant, il prit la parole. J'espérais qu'il le fasse. Je ne voulais pas qu'on retombe dans une passe muette. « J’ai un truc à te montrer… enfin.. à te faire entendre. » Ah oui ? Il avait fait un truc ? Pour moi ? Il avait réussit à faire quelque chose ? Waoh. Moi qui croyait que son côté artiste avait dépéri avec la drogue et l'alcool... J'étais flatté. « Tu m'as fait un truc ? » dis-je, un grand sourire illuminant mon visage. Je sortis mes mains de mes poches et alla un peu plus près de lui. J'eus envie de le prendre par le col et l'embrasser, mais je dus me retenir. Je n'avais pas envie d'aller trop vite... On a toute la vie pour ça, maintenant.

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Charlie semblait très excité alors que moi, j’étais mal à l’aise. « Tu m'as fait un truc ? » Il souriait largement et moi je ne savais pas quoi dire. Oui, j’avais fais un truc. Si je l’avais fais pour lui? Bonne question. À vrai dire, je savais surtout que je l’avais fais en pensant à lui et à mes sentiments, tout ça. Seulement ce n’était pas directement pour lui. Enfin bref, ça revenait peut-être au même après tout. Malheureusement, je n’avais pas ma guitare avec moi et je n’aurais donc pas d’autre choix que de lui faire a capella ou alors d’attendre d’avoir mon instrument avec moi. Hochant la tête, je dis simplement. « Ouais… bah, ça va devoir attendre en fait. » Non pas que j’avais peur de chanter devant lui sans musique, je l’avais souvent fait avant. Seulement là, c’était un peu délicat et je n’aurais pas su le faire sans me cacher derrière le son de ma guitare. J’esquissai tout de même un sourire, j’avais hâte de la lui faire entendre.

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C'est étrange comment les choses peuvent changer si rapidement. On ferme les yeux et hop, tout ce qu'on sait, c'est qu'on est presque officiellement « en couple » avec une personne qui, juste avant qu'on ferme les yeux, nous détestait. La vie me surprendra toujours et les gens encore plus - d'où le fait que je sois passionné par les relations humaines. Je pris une grande inspiration, le sourire toujours collé aux lèvres. Je regardais Castiel comme si je ne l'avais pas vu depuis des lunes. Je n'avais jamais vraiment pris le temps, avant aujourd'hui, de le regarder dans les moindres détails. C'est comme si je me découvrais une nouvelle passion pour lui, souhaitant le découvrir sous toutes ses coutures. À force de le regarder, j'oubliai presque ce qu'il m'avait dit quelques minutes plus tôt. Il avait fait un truc pour moi - ou un truc tout court. C'était une bonne nouvelle ça. Signe qu'il reprenait tranquillement du poil de la bête. « Ouais… bah, ça va devoir attendre en fait. » finit-il par dire. Je fus un peu déçu, mais bon... Nous avons tout le temps devant nous alors pourquoi précipiter les choses ? C'est d'ailleurs cette même idéologie que j'applique à notre « relation ». Pourquoi se presser quand on a encore toute la vie devant nous ? Advienne que pourra, comme on dit. Je m'approcha à nouveau de lui, passant mes bras autour de son cou. « Bah t'as qu'à m'amener à ta chambre. Là on pourra être tranquille et tu pourras me montrer ça. » répondis-je, le sourire encore collé au visage. Évidemment, ça sonnait plutôt cochon, mais il était loin de moi l'idée d'aller à sa chambre pour faire quoi que ce soit de pervers... J'avais juste envie de passer du temps de qualité avec lui et je doute que « se planquer derrière un arbre » fasse partie de ce que je peux appeler « du temps de qualité ».

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Charlie sembla déçu que je lui dise qu’il devrait attendre. Merde.. Je tortillai mes mains ensemble sans savoir quoi ajouter. Je ne pouvais simplement pas la lui faire ici, comme ça! Il s’approcha de moi et passa les bras autour de mon cou, je déglutis. Qu’est-ce que…. Oh et puis, arrête de penser un peu Weaver, ça te changera pour une fois! « Bah t'as qu'à m'amener à ta chambre. Là on pourra être tranquille et tu pourras me montrer ça. » Je le regardai un instant, considérant sa proposition. Ce n’était pas si mal comme idée en fait. Ça nous permettrait d’être seuls, tranquilles et d’avoir ma guitare en plus. J’hochai finalement la tête après m’être perdu quelques secondes dans son regard. Okay, pourquoi pas, allons-y. Je posai les mains sur les siennes sur ma nuque et entrelaçai doucement mes doigts au siens avant de lentement retirer ses mains de là histoire de pouvoir marcher jusqu’à ma chambre.

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Castiel mit un certain temps à répondre à ma proposition et ça me fit douter quelques secondes. Allais-je trop vite ? Aurais-je dû ne pas lui faire une telle offre ? Devrais-je plutôt le laisser faire lui-même les premiers pas ? J'étais un peu confus dans tout ça... J'ignorais encore quel terme nous pouvions utiliser pour décrire notre relation... Argh. Et moi qui lui avait dit de prendre tout son temps, qu'on avait la vie devant nous. C'est moi le premier qui allait tout faire merder parce que je voulais que ce soit déjà officiel. Ses paroles finirent par me sortir de mes pensées. Je dois admettre que là, j'étais bien heureux de l'entendre dire que c'était une bonne idée d'aller à sa chambre. J'étais ravi. Vraiment. Il posa ses mains sur les miennes, enlaçant ainsi nos doigts. Dieu, j'aurais pu rester comme ça pendant encore une année. Il retira finalement mes mains de sa nuque, signe qu'il fallait bien qu'on se lâche si on voulait se rendre à bon port. Je m'éloigna de lui et vint me placer à ses côtés. Là, on commença notre marche. J'hésitais à lui prendre la main... Peut-être serait-ce trop ? Je chassa donc cette idée aussi vite qu'elle était arriver. Prendre notre temps, c'est tout ce qui importait.