(jour 6 - nuit) Andy+Aspen = Insomnia

Comme promis, Andy et moi allions dormir cette nuit dans le jardin d'Aaliyah. On l'avait attendu depuis le début du séjour à Paris et nous y étions enfin. Bon certes je savais à l'avance que nous n'allions pas beaucoup dormir mais plutôt rigoler. Il ne faisait pas très chaud lorsque je glissa la porte coulissante et j'avais dans une main ma couverture tandis que dans l'autre je portais mon oreiller rempli de plumes. Je ne me déplaçais jamais sans mon petit confort même si je devais dormir à la belle étoile. On avait installés deux matelas prés d'un sapin. La nuit était tombée et les étoiles brillaient dans le ciel ce qui éclairait quelque peu ce jardin. Je m’étais vêtu d'une petite nuisette en soie rose digne de toute Cabot. Je m'installais sur le matelas attendant l'arrivé d'Andy.

Aspen m'avait promis à notre arrivée qu'on s'offrirait une nuit à la belle étoile tous les deux. Pour le passionné que j'étais, je ne pouvais tout simplement pas rêver mieux. Une chance en plus, le ciel était dégagé, on les voyait bien briller dans le ciel et j'étais sorti en avance pour les admirer un peu, comme hypnotisé. Et dire que mon rêve, c'était de voyager dans l'espace... Peut-être un jour, je ferai tout pour que ça arrive en tout cas. Armé d'une couverture -parce que mine de rien, j'doutais qu'il fasse très très chaud vers trois heures du matin- et un gros coussin, vêtu d'un simple short et d'un marcel, je finis par me rendre près du sapin qui était notre lieu de rendez-vous, où Aspen se trouvait déjà. Le sourire aux lèvres, je posai les affaires sur le matelas et embrassai sa joue. Heey j't'ai pas fait trop attendre j'espère. Etalant la couverture sur le matelas, je levai la tête vers le ciel, satisfait. Il fait trop beau c'est parfait !

Je ne l'entendis pas arriver et reçu directement un baiser sur la joue. Le contact chaud de ses lèvres sur ma joue me fit frissonner. J'ai cru que tu ne viendrais jamais lui dis-je en esquissant un petit sourire. Il était vêtu d'un short et d'un marcel qui le mettait grandement en valeur et qui, par la même occasion, m'émoustillait. Il s'installa à mes côtés et observa le ciel. A sa remarque je fis de même, c'est vrai que le ciel était particulièrement dégagé et que de nombreuses étoiles avaient fait leur apparition. Histoire de se réchauffer, et de me rapprocher de lui, je me blottis dans ses bras tout en admirant le ciel. C'est magnifique, maintenant je comprend pourquoi tu veux partir explorer l'espace. La lumière de la lune se reflétait dans les yeux d'Andy et je le trouvais encore plus beau que d'habitude.

J'suis trop content d'être là avec toi ce soir, je ne pouvais que venir. Une nuit à la belle étoile, un ciel dégagé, et Aspen, tout était réuni pour me donner envie de venir après tout, je sentais déjà qu'on allait passer une bonne nuit, tous les deux... pour le peu qu'on dormirait éventuellement. Parce qu'au moins, nous étions seuls cette fois. Je passai un bras autour d'Aspen quand elle vint se blottir dans mes bras, fixant le ciel un moment avant de sentir son regard posé sur moi. Je baissai les yeux vers elle, admirant son visage un instant alors que mon cœur accélérait un peu, comprenant que j'allais sûrement faire une connerie. Encore. Ouais... magnifique. Les étoiles, mais aussi Aspen. Je levai ma main libre pour replacer une de ses mèches de cheveux, mon regard parcourant rapidement son corps si peu vêtu. Tu m'avais vraiment manqué, ça m'fait du bien de passer du temps avec toi.

J'étais absorbée par sa beauté que je voyais sous un nouveau jour. Mon cœur me jouait un mauvais tour ou quoi ? Pourquoi il s’accélérait comme si quelque chose d'inhabituel allait se produire ? Je devais surement rêver ou 'imaginer certaines choses, surement dû au fait de cette proximité entre moi et lui. Il replaça une mèche de mes cheveux et je crus fondre. Il fallait que je me reprenne, je repris une bouffée d'air frais et lui sourit. Moi aussi tu m'avais manqué tu peux pas savoir à quel point et j'ai été super heureuse de partager ce voyage avec toi ainsi que mon lit le jour de notre arrivée. lui dis-je en rigolant afin de faire redescendre la chaleur qui émanait de nous deux.

Hum. C'était pas une si bonne idée de rester si proche, si calmes... j'avais vraiment le sentiment qu'elle pensait à la même chose que moi, faut dire que le souvenir de nos nuits déjà passées ensemble était là. Je ris doucement à ses paroles, détournant les yeux un bref instant, juste le temps d'essayer de me remettre les idées au clair avant de la regarder à nouveau. Faudrait d'ailleurs qu'on le redemande, on a droit à deux nuits dedans. On a qu'à demander la dernière comme ça on sera frais pour le voyage de retour. Tout était question de stratégie ! Je la dévisageai dans l'obscurité, reprenant. T'as pas l'air fatiguée, pourtant c'était une journée chargée aujourd'hui. C'était cool le karting ! On n'avait pas passé beaucoup de temps ensemble pour la journée finalement, mais on se rattraperait, sur les jours à venir. Et j'avais bien l'intention de l'admirer pour l'élection de Miss Cabot à venir.

C'est vrai que nous avons notre mot à dire dans cette histoire, je ne laisserais personne m’enlever ce qui me revient de droit. C'est sûr qu'on va pas se laisser faire. En tout cas mon dos souffrira moins parce que les heures d'avion, je peux te dire que ça me casse et il faudra bien que je trouve à Cambridge le meilleur masseur du campus lui dis-je avec un sourire. Je sais que de retour là-bas, notre relation aurait quelque peu changée, et c'est tout à fait normal, vu qu'il a une fille et une femme. Je dois admettre qu'à l'évocation de ce retour imminent, ma gorge se noua et durant quelques secondes ma voix disparue. Il fallait que je profite de chaque derniers instants que je passerai en sa compagnie. Il me questionna sur ma fatigue mais pour moi elle avait complétement disparue, quand j'étais dans ses bras je ne voyais plus le temps passé et la fatigue s'envolait aussitôt. C'est vrai que c'était génial mais certaines nuits, et plus particulièrement celles en présence d'un gars extrêmement charmant, je ne ressens plus les effets de la fatigue. C'est comme s'il y avait une barrière entre moi et les bras de Morphée. L'air autour de nous se faisait de plus en plus frais et je commençai à frissonner. C'est tout naturellement que je le serra un peu plus contre moi. Je ne savais pas pourquoi je me sentais si bien mais c'était un fait et je n'avais pas ressenti ça depuis le jour où il m'avait "quitté".

Tu m'étonnes, surtout qu'il s'agissait là de près de dix heures d'avion... et qu'on allait à nouveau subir le décalage horaire. Je m'en remettais bien puisque je dormais déjà peu en temps normal, mais pour tous les autres et Aspen comprise, c'était une autre histoire. J't'ai jamais fait profiter de mes talents de masseur ? En bon musicien, je ne me débrouillais pas trop mal de ce côté-là. Je me mordis la lèvre quand elle me répondit que la fatigue s'envolait quand j'étais là... Comment je pouvais lui résister, là ? Elle me manquait, je passais un merveilleux voyage à Paris avec elle mais je ne cessais pas de me rappeler de nos bons souvenirs ensemble. Je la serrai un peu plus contre moi, l'entourant de mes bras et attrapant la couverture pour la lui mettre sur les épaules en la serrant contre moi quand je la sentis frissonner. Comment ça s'fait qu'il t'empêche de dormir, tu penses à quoi ? J'avais simplement murmuré, au creux de son oreille. Et finalement, pourquoi essayer de lui résister alors que je savais pertinemment que je cèderais avant la fin de la nuit ? J'enfouis mon visage dans son cou quelques instant avant de le relever doucement vers le sien, caressant la peau de son épaule du bout des doigts. J'suis bien avec toi Aspen.

Andy me proposait ses talents de masseur ? Quelle opportunité de rêve, il fallait juste que je m'en rappelle de retour à Cambridge. En vérité j'étais morte de froid mais le stress y était pour beaucoup. Allais-je faire quelque chose que je regretterais par la suite ? J'avais peur en vérité des représailles mais la vie est courte et quand on a une idée en tête il faut foncer non ? Voyant que je grelottais de froid, il remonta la couverture sur mes épaules et me serra contre lui. Il murmura au creux de mon oreille des mots qui ne faisait que m'impatienter d'avantage. Je lui répondis en murmurant à mon tour : Il m'empêche de dormir parce que je réfléchis beaucoup trop au lieu d'agir et ça me tue de ne pas savoir quoi faire. Il me fallait un signe de sa part, si je faisais le bon choix et ce signe ne tarda pas d'arriver lorsqu'il enfoui son visage dans mon cou. Je sentis la chaleur de sa peau contre la mienne et son souffle caresser ma peau. C'en était trop, je ne pouvais plus résister, il me rendait complétement folle. Il continua en caressant du bout de ses doigts mon épaule qui frémit à son contact. Moi aussi j'étais bien avec lui mais nous pouvions commettre l'irréparable ce soir. Mais à quoi bon réfléchir lorsqu'une occasion si belle se présente à vous ? Son visage se trouvait à quelques centimètres du mien et nos regards se croisèrent. Je le regardais droit dans les yeux durant de longues secondes qui me parurent être une éternité avant de lui chuchoter : Je ne veux pas que ce moment s'arrête.

Si elle réfléchissait trop au lieu d'agir, je ne pouvais que trop bien la comprendre puisque finalement, j'étais dans la même situation qu'elle depuis le début du voyage... Dès le vol où elle s'était reposée sur mon épaule, dès cette première nuit dans le lit où nous avions dormi collé-serré alors que la taille du matelas aurait largement permis de dormir séparément. Elle m'attirait, constamment, je recherchais le contact encore et encore en espérant que céder un peu m'empêcherait de lui céder totalement, mais en vain, la preuve désormais. Mon regard se planta dans le sien et elle le soutint, frissonnant sous mes caresses. Elle ne voulait pas que ce moment s'arrête, moi non plus... Alors je finis par franchir la distance qui nous séparait et posai mes lèvres sur les siennes, portant ma main à sa joue et glissant mes doigts dans ses cheveux. Je me sentais déjà bien mieux, j'avais l'impression d'avoir trop attendu pour pouvoir faire ça, même si c'était interdit. Peut-être que j'allais le regretter, ou peut-être pas... Seulement je savais que je le voulais, et qu'apparemment elle aussi. J'avais l'impression de revenir des mois en arrière, quand on se retrouvait souvent pour partager ce genre de moments, quand j'avais encore l'habitude de la douceur de ses lèvres. Effectuant une légère pression avec ma main pour qu'elle s'allonge, je prenais doucement place au-dessus d'elle sans cesser de l'embrasser.