« L'amitié c'est quelque chose qui doit être protégé.
On doit reconnaître ses erreurs. » ➜ Je n'ai rien ressentit lorsqu'elle m'a clairement fait comprendre qu'elle tenait à moi. Je ne suis pas du genre à ressentir quoi que ce soit. Je ne sais même pas si ça m'a fait plaisir et sincèrement, je n'ai rien à y redire. Je soupire et balance mon mégot dans un coin de la chambre. Je m'étend sur mon lit et l'écoute parler. Malgré tout ce que je pouvais dire, sa voix avait le don de me calmer. La dernière fois que j'ai sauté sur un mec, il a suffit qu'elle me dise d'arrêter pour que je le fasse. Parfois, j'ai l'impression qu'elle contrôle mes sentiments et je déteste ça. Un jour, il va falloir que j'en finisse.
« Cassie. - dis-je d'une voix claire mais tremblante -
Es-tu une personne heureuse ? - ma main tremble, j'hésite -
Je veux dire... Tu as des amis, une famille alors, es-tu heureuse ? » demandais-je. Je me sens bizarre. Triste, même... Ma dépression qui revient, sans doute. Je suis triste de ne pas être gentil, je suis triste et je me déteste de toute mon âme et c'est pour cette raison que je dois faire ce que j'aime le plus, je dois me trouver une raison d'exister : faire souffrir les gens. Quand je pleurs, je suis vulnérable et je ne veux pas que Cassie m'entende pleurer. Malgré tout ce que je peux dire, je m'inquiète du bonheur de ma meilleure amie même si je dis ne pas la considérer comme telle. Je joue un rôle et malgré tous mes efforts, je me suis beaucoup attaché à ce rôle... de meilleur ami.