only problems have solution

Une soirée qui s'était très bien passée et qui ne m'avait pas laissé de marbre. Au petit matin, je m'étais éclipsé de chez Micah pour rentrer chez moi, prendre une douche et un café bien serré. Mon téléphone n'indiquait encore aucune nouvelle d'Haze, ce qui m'inquiétait un peu trop. Ça faisait bien trop longtemps qu'on avait plus de nouvelles de lui et j'étais à deux doigts de lancer une alerte disparition. Mais Haze était comme ça, à se fondre dans la nuit, et réapparaître plus tard, l'air de rien. Maze semblait pas s'en inquiéter mais... avec ce qui s'est passé fin juillet, j'avais pas le choix que de penser au pire. Après tout, il s'agit de mon frère et il est mêlé à des gens qui, visiblement, lui souhaitent du mal. Café avalé, j'récupérais mon arme de service, mes papiers et je me rendais au commissariat. Une sorte de routine s'était installée et Wade avait ramené les donuts, puisque c'était son jour. Comme d'habitude, je prends celui fourré au coulis de fruits rouges, prenant garde à ne pas me tâcher la chemise toute propre que j'avais enfilé. Puis j'ai du descendre pour aller reprendre un café, passant à côté des cellules et la "récolte" de la nuit. C'est là que ta voix m'interpellait. Contournant la cellule, j'te trouvais, tenant fermement les barreaux et ayant espoir que ton corps puisse passer entre les deux. « qu'est-ce que tu fais là ? » demandais-je d'un ton sec mais avec une once de... compassion ?

Si je m'attendais à voir quelqu'un ici, c'était tout le monde, mais pas toi. Alors ouais, j'étais étonné d'entendre ta voix et j'étais légèrement décontenancé mais je ne laissais rien paraitre, tentant simplement de garder ce rôle de flic intransigeant - bien qu'à deux doigts de céder à l'appel de l'alcool. Sondant ton regard, je voyais l'indignation qui émanait de toi. Ouais, j'sais pas ce que t'as fait, et visiblement toi non plus. « calme toi, sinon j'te laisse ici » que je chuchotais dans ton oreille, avant d'aller vers le flic en question. Cherchant les infos à propos de ton arrestation, ils avaient pas encore de vrais motifs. Juste, t'avais la gueule de l'emploi, et t'avais eu un air "suspicieux" pour eux. Je jette alors un regard en ta direction avant de me redresser et tenter une manipulation pour te sortir de là. « elle est avec moi, je lui avais demandé de se rendre dans ce coin parce que j'ai pisté un mec sur une enquête qui tenterait d'instaurer son propre trafic de femmes. elle était un appât malgré elle et... vous l'avez chopée avant. elle est clean. si tu veux j'vais te retrouver le rapport qui explique comment les choses se sont passées hier avant que je l'envoie là-bas. » Bluff, total. Mais ça marchait. Il soupirait et récupérait les clés de la cellule en question pour te faire sortir. Il me jetait un regard que j'interprétais immédiatement. « oui, oui, je préviens les patrouilles la prochaine fois. » Je soupire et t'attire avec moi plus loin. « tu te drogues ?! »

Je faisais avec les idées que j'avais et clairement, le fait que tu sois avec moi dans un plan pour coincer quelqu'un, c'était bien mieux que toutes les autres idées que j'avais en tête. C'était la plus crédible et la plus à même de provoquer ta libération. Alors je restais droit dans mes baskets, convainquant l'officier en charge de t'avoir sous sa responsabilité et finalement, il te libérait. Je le laissais faire sa paperasse expliquant donc ta libération, me mettant sûrement dans la sauce mais je m'arrangerai plus tard. Là, c'était toi que j'attirais dans un coin, à l'abri des regards et des oreilles qui trainent trop. Sûrement un peu trop paternaliste à ton goût, te voilà en train de cracher ton venin. Levant les yeux au ciel, j'étais en train de regretter de t'avoir sortie de là, vraiment. Prêt même à me barrer et te laisser dans ta merde, je me ravisais quand finalement tu disais que non, tu te droguais pas. « t'es toujours obligée de passer par dix mille chemins avant de répondre à une question ?! » Fatigante. Vraiment. « t'as été arrêtée à un point de vente, t'aurais pu vouloir consommer » Et il n'y avait pas que les piqûres qui faisaient des dégâts, mais je suppose qu'avec ta mère, je te l'apprends pas. « une histoire de merde pour te sortir de là. t'es sortie de là alors remercie moi au lieu de faire chier, non ? »

Tu récupérais toutes tes affaires avant de finalement me suivre dans un coin où je pouvais lâcher cette frustration que de t'avoir retrouvée dans cette cellule. Repensant à la fois où tu m'avais demandé si je te sortirais de la merde si ça venait à arriver, j'étais pas sûr que je l'aurais fait... mais visiblement, j'avais tort. Mon instinct m'a poussé à le faire et... te voilà hors cellule. « ça m'est sorti de la tête » Parce que je pensais à rien d'autre qu'à une autre fille, celle avec qui j'ai passé la nuit. Mais je me défends bien de te le dire, c'était pas tellement le moment de m'attirer tes foudres. « de rien. » Un soupir alors que mon regard s'égare au loin, évitant tout contact visuel avec toi. Mais tu parlais de nouveau et je n'avais pas le choix que de recentrer mon attention sur toi. « ma tasse est vide et j'allais chercher le meilleur café du bâtiment. malheureusement, il est pas à mon étage. » D'où ce périple jusqu'ici. Faut croire que c'était un signe du destin, que j'te sorte de là. T'aurais pu y passer la journée sans que je m'en rende compte au final. « tu devrais rentrer chez toi et te reposer. tu fais peur »

Une remarque qui se voulait prévenante. Mais comme à ton habitude, tu prenais les choses de la mauvaise façon, prenant la mouche, ce qui avait le don de me faire rouler des yeux au ciel. Pourquoi tu peux pas agir comme une personne normale, hein ? C'était limite exaspérant de te voir te comporter comme une gamine prétentieuse. Oui, ok, t'as vécu une injustice et c'était pas cool. Mais pourquoi aller là-bas alors que tu savais pertinemment que les flics trainaient dans le coin, puisque ta mère y a échappé ? « je suis pas le chef de ce commissariat. tes reproches me font rien » Ouais, ils auraient pu faire attention mais pour le coup, c'était comme ça qu'ils faisaient et j'étais personne pour leur dire de faire autrement. Récupérant le sac vidé de tes affaires - puisque tu me forçais la main - je te voyais t'insurger toute seule. Oui, la police n'était pas forcément appréciée de tout le monde, et moi le premier quand elle avait été incapable de retrouver ceux qui avaient brisé ma moitié. Mais voilà, j'avais évolué et je m'étais rangé de leur côté pour changer la donne. De ton côté, ça semble plutôt compromis de ce que je voyais. « avec plaisir gardner. » que j'disais en te voyant t'éloigner, sans trop savoir où aller. Oui, pas certain que tu connaisses vraiment les lieux comme ta poche. J'étais tenté de faire comme si tu n'existais plus pour revenir à ma petite vie de flic véreux. Te dépassant dans le couloir pour aller à ma machine à café tant souhaitée, je ne pus m'empêcher de te lancer un « c'est pas par là » Et je continuais ma marche, comme si de rien était. Tu voulais provoquer ? Je pouvais le faire tout autant que toi.