jude & leandra ❋ Action ou vérité ?

Je pense que c’était ce qui lui faisait le plus peur. Elle avait peur que je me foute de sa gueule et franchement, vu la réputation que je me trainais sur le campus, je la comprenais. Je couchais avec un peu toutes les filles que je trouvais mais en général je me fichais de ces filles, je ne cherchais pas à les connaître comme je le faisais avec Leandra. C’était ce que j’essayais de lui faire comprendre qu’elle n’avait pas à s’inquiéter à ce niveau-là. Elle me regarda dans les yeux, comme pour savoir si elle pouvait déceler un mensonge dans mon regard et murmura, « tu.. le promettrais ? » Je souris doucement et j’allais répondre mais elle m’embrassa à nouveau, longuement et sensuellement comme dans les toilettes du bar tout à l’heure. Je glissais mes mains dans le bas de son dos, prolongeant chaque baiser en me laissant reculer vers le lit. Je m’asseyais sur celui-ci et je la gardais contre moi pour qu’elle reste tout près, l’asseyant à califourchon sur moi. Je séparais alors nos lèvres pour murmurer en la regardant dans les yeux, « Promis… » Je souris et j’embrassais sa mâchoire, attrapant sa lèvre inférieure doucement.

Et que voulais dire tous ces baisers ? est-ce que ça allait nous amener quelque part ou est-ce qu'on allait rester dans cette relation bizarre, entre le "on s'attire" et le "on est amis", entre le "oui embrasse moi" et le "et si c'était trop tôt" ? Je ne savais où on allait avec tous ses baisers, ni même si on allait vraiment quelque part en fait. Malgré toutes les questions, sur le moment, je ne m'en posais aucune, et je l'embrassais seulement, je suivais les envies. J'arrivais à califourchon sur lui, me laissant faire. « Promis… », je souris un peu, et le laissais continuer. Bon sang, j'avais juste envie de lui retirer son t-shirt et de le couvrir de baisers toute la nuit. Juste des baisers, sans forcément faire autre chose. Je ne saurais dire ce que nous étions, mais j'aimais vraiment notre relation.. j'aimais cette ambiguïté, ce "je sais pas" qui fais toute la relation. J'aimais ce côté incertain, néanmoins je m'étais déjà faite avoir, je m'étais déjà accroché sans rien en retour et cette promesse me rassurait. Je passais mes mains à son t-shirt, le remontant lentement pour au final le retirer. Je regardais son torse, remontant mes yeux doucement vers les siens, un sourire en coin en me mordant la lèvre. Je passais mes mains le long de son corps, et attrapais ses lèvres de nouveau, allant ensuite sur sa mâchoire, descendant à sa nuque, posant aussi quelques baisers sur son épaule, murmurant, « j'pourrais faire ça toute la nuit.. si tu me laissais la permission.. »

Tout s’était accéléré d’un coup, et je ne m’attendais pas à ça. Je pensais déjà qu’elle me donnerait difficilement la permission de l’embrasser au moins une seule fois… et nous étions là. Nous étions dans ma chambre, à s’embrasser comme des fous et elle m’avait même demandé à passer la nuit ici. Je ne pensais pas que cette simple requête aurait pu me faire autant plaisir. Moi qui pensais que je n’arriverais jamais à me sentir mieux après ma rupture et que je ne voulais surtout pas m’attacher à nouveau… c’était trop tard. Glissant mes mains sur ses hanches, je la regardais alors qu’elle remontait doucement mon t-shirt. Je levais les bras pour l’aider à le retirer et je le laissais tomber à terre. Je frissonnais en sentant mes mains sur mon torse et...bizarrement, je me sentais gêné. Parce que d’habitude, je me fichais de comment les filles me voyaient lorsque je me déshabillais face à elles. Sauf que là, je ne m’en fichais pas. J’avais envie qu’elle me trouve aussi beau que je la trouvais belle. Je fermais les yeux pour l’embrasser doucement, et je souris en sentant ses lèvres dévier sur ma mâchoire et le long de mon cou pour arriver sur mon épaule. « j'pourrais faire ça toute la nuit.. si tu me laissais la permission.. » Je ris un peu et j’ouvrais les yeux pour la regarder, posant mon front contre le sien alors que je remontais ma main dans ses cheveux pour les caresser doucement. « J’te donne la permission de faire ce que tu veux… », murmurais-je avant de lui sourire à nouveau et d’attraper ses lèvres pour l’embrasser langoureusement, me laissant tomber en arrière sur le lit en l’emportant dans ma chute pour qu’elle reste près de moi.

Je caressais son torse doucement, non pas pour juger comment il était fait, ni même pour comparer, pour rien de tout ça.. je voulais juste le découvrir entièrement, je voulais réussir à me souvenir de ça, à me souvenir de comment il est, me souvenir de ce soir là. Mes mains passaient alors de haut en bas, un sourire au coin des lèvres. Je pourrais continuer mes baisers toute la nuit, sans m'arrêter, jusqu'à ce qu'il dorme sous tant de tendresse. Son front se posa contre le mien, et sa main passait dans mes cheveux. « J’te donne la permission de faire ce que tu veux… », je lui rendais son sourire, murmurant « intéressant.. » avant de prolonger son baiser de la même manière. Je me laissais aller par dessus lui, restant à califourchon, continuant de l'embrasser. Je me redressais ensuite un peu et retirais mon haut d'un coup, l'envoyant à travers la pièce, revenant sur lui pour l'embrasser de nouveau.

Franchement, je n’étais pas sûr qu’elle ait envie d’aller plus loin. Si elle voulait juste qu’on s’embrasse et qu’on s’endorme l’un contre l’autre, ça m’allait aussi. Avec ses caresses sur mon torse et ses baisers, j’avais mon lot de tendresse, le genre de tendresse dont je n’avais pas eu le droit depuis… depuis bien longtemps à vrai dire. Je lui donnais l’autorisation de faire tout ce dont elle avait envie et ça la fit sourire, « intéressant.. » Je lui rendais à nouveau son sourire et je me laissais tomber sur le dos, l’entrainant avec moi pour continuer de l’embrasser. Je glissais mes mains sur ses hanches puis elle se redressa pour…. retirer son t-shirt. Je la regardais faire en me mordant la lèvre et je lui adressais un énième sourire, peut-être pour la rassurer. Elle était magnifique. Elle était magnifique et elle était à moi ce soir. Je glissais mes mains de ses hanches jusqu’à dans son dos, et alors que je l’embrassais encore, je nous fis tourner pour qu’elle soit sur le dos, me penchant pour déposer une lignée de baisers dans son cou doucement, sans précipiter les choses.

Le fait qu'il se morde la lèvre me fit sourire, et mon reflex ensuite fut d'aller éteindre la lumière qui était allumé, juste par précaution. Il avait certainement déjà eu des filles mieux faite que moi, plus belle, plus sexy, alors j'aimais mieux qu'il ne me voit pas entièrement, juste parce que je ne voulais pas qu'il voit que finalement je n'avais peut-être rien de plus qu'une autre. Je revenais sur lui et l'embrassais, alors que ses mains allaient fans mon dos et sur mes hanches, des frissons se fit sur mon corps, et je prolongeais encore et encore ses baisers. Soudain, il pris le dessus et je pliais ma jambe à côté, sans la passer autour de lui. Je penchais la tête en sentant ses baisers, fermant doucement les yeux. Bon sang, j'avais envie de lui. Il fallait que je me retienne, il ne fallait pas que je craque, mais l'envie montait de plus en plus avec lui, il savait plutôt bien s'y prendre. Ma main allait dans son dos, remontant à ses cheveux doucement, sans forcément en faire plus.

Je ne me posais même pas de question quand elle éteignit la lumière. En fait, beaucoup de filles faisaient ça, surtout quand c’était la première fois. D’habitude, ça ne me gênait pas mais là… là j’aurais bien aimé pouvoir la voir. Je voulais me souvenir de chaque détail de cette nuit, même infime car c’était peut-être la dernière, en plus d’être la première avec elle. Je continuais de l’embrasser en nous tournant pour qu’elle soit sur le dos et moi au-dessus. Je descendais mes baisers dans son cou doucement et un léger sourire se dessina sur mes lèvres en sentant ses doigts remonter dans mes cheveux. Je glissais alors ma main le long de son corps pour arriver à son pantalon. Je déboutonnais juste son jean…Bon… j’avais envie d’elle, c’était indéniable. J’me lance ? J’me lance pas ? J’me lance. Je remontais mes lèvres le long de son cou pour murmurer à son oreille dans un souffle, « J’ai envie de toi… » J’avais vraiment peur que ça la braque et qu’elle stoppe tout pour rentrer chez elle. Mais c’était vrai. J’avais envie d’elle, surtout qu’elle avait commencé à nous déshabiller..

Je sentais sa main aller déboutonner mon jean, mais je le laissais faire, me mordant la lèvre. Il s'arrêta après l'avoir déboutonner et vint murmurer à mon oreille, « J’ai envie de toi… » Je me sentais frisonner, cette phrase venait d'avoir l'effet désiré.. il me donnait encore plus envie de lui comme ça. Je le regardais, et l'embrassais de nouveau doucement, puis déboutonnais à mon tour son pantalon avant de le baisser, murmurant aussi, « J'en ai aussi envie.. ». Je passais ma main sur sa joue, et frôlais lentement ses lèvres, alors que mon autre main passais lentement dans son dos, descendant encore. Le dos d'un homme pouvait me rendre complètement folle d'envie pour lui, une chose pourtant si simple. Mes lèvres se rapprochaient des siennes et je mordillais sa lèvre inférieure alors que ma main dans son dos passait à son torse. J'essayais de me souvenir de chaque courbe, chaque endroit, chaque marque. Je continuais de le mordiller, et cessais doucement en murmurant, un sourire fin aux lèvres, « j'espère que je te fais pas mal.. »

Chacune de ses caresses me rendaient fou. Et ce moment était exactement comme je l’aurais imaginé. Elle était belle, elle était douce et tout se faisait naturellement sans qu’on ait rien planifiés car je n’avais pas cherché ça en l’invitant à venir dans ma chambre. Après avoir juste déboutonné son pantalon, je lui murmurais à l’oreille que j’avais envie d’elle, même si je redoutais sa réaction. En réponse, elle glissa ses mains pour déboutonner mon propre pantalon qu’elle baissa, murmurant, « J'en ai aussi envie.. » Je souris, un peu soulagé et je la regardais alors qu’elle caressait ma joue, me regardant. Je fermais les yeux et j’attrapais ses lèvres doucement, frissonnant en sentant sa main dans mon dos. Je détestais mon dos parce que j’avais cette cicatrice de mes greffes de moelle osseuse à cause de ma leucémie, et je ne savais même pas si elle était au courant de ça. Elle finit par attraper ma lèvre inférieure avec un petit sourire sur les lèvres, « j'espère que je te fais pas mal.. » Je ris légèrement et je secouais la tête, « Au contraire… » Au contraire, elle me faisait du bien. J’attrapais ses lèvres rapidement puis je descendais sur son menton, dans son cou puis jusqu’à sa poitrine sur laquelle je m’attardais un peu. Je descendais alors encore à son ventre puis, j’attrapais son pantalon pour lui baisser et le laisser tomber à côté du lit, avant de faire de même avec le mien. Je sortais de mon portefeuille la capote d’anniversaire et je lui montrais, souriant un peu, « J’t’avais promis que j’l’utiliserais lors d’une grande occasion alors… voilà.. » Je la posais à côté de nous et je me penchais pour attraper ses lèvres à nouveau avec plus d’envie.

C'était plutôt dingue mais le type du bus qui me faisais envie était en face de moi, ou plutôt au dessus de moi, à me couvrir de baisers brûlants. Qui n'aurait pas eu envie de lui ? Surtout vu comme il était beau. Mes lèvres mordillaient les siennes de la manière la plus douce que je puisse faire, néanmoins j'avais toujours un peu peur de faire mal. « Au contraire… » Je souris en coin. On était dans le même état alors, on ressentait aussi peut-être les mêmes choses ? Il m'embrassais et descendais sur mon menton, puis dans mon cou et sur ma poitrine. Un long frisson me parcouru et je soupirais, passant ma main dans ses cheveux en serrant doucement. Bon sang, combien de fois j'ai eu envie de passer ma main dans ses cheveux. Il descendais encore et retirais mon pantalon, puis le sien. L'ambiance se réchauffe d'un coup. Puis il sort un préservatif, et je reconnais celui de son anniversaire. Je souris un peu, « J’t’avais promis que j’l’utiliserais lors d’une grande occasion alors… voilà.. » Je le regardais, me mordant la lèvre. Alors notre première fois à tout les deux était une grande occasion ? Bizarrement, cette histoire de capote de grande occasion, ça me touche. Je prolongeais son baiser avec encore plus d'envie, et renversais de nouveau la situation pour que je sois sur lui. Je souris et collais mon bassin au sien, soupirant doucement, allant déposer de long baisers dans sa nuque, descendant sur son torse avec envie.