les murmures obsédants
Tu n'as pas peur Julia, enfin, tu n'as plus peur. La fille que tu étais avant aurait pu avoir peur, parce qu'elle aussi pensait porter la poisse. Parce qu'elle aussi ne voulait laisser aucun homme entrer dans sa tête. Parce qu'elle aussi, ne croyait pas à ces histoires d'amour, parce qu'elle aussi, s'empêchait de vivre quelque chose de sérieux et de sincère. Cette fille-là, n'existe plus depuis qu'elle a laissé entrer les sentiments. Alors, oui, maintenant, tu n'as plus peur, tu ne veux juste pas penser à demain, juste penser à aujourd'hui et le laisser justement te guider vers le futur. — Là, tu ne me fais pas du mal. Ne pense pas au futur, ne pense qu'au présent. Laisse-toi juste guider par le présent Hebert. Vous avez tout le temps pour penser au futur. Le garçon plaqué contre le mur, t'ouvre son cœur. Alors c'est donc de là que vient la peur pour ces fameux mots ? Il a peur que tu finisses comme sa mère s'il te le disait. Comment rassurer quelqu'un qui a vécu un aussi grand traumatise ? Encore plus si c'étaient ces derniers mots. Tendre baiser échangé, vos fronts qui se cajolent tandis que sa question percute tes tympans. Tu redresses alors la tête, parcours son regard, ta main le guide jusqu'au lit où tu le fais asseoir au bord. Le pousse a allongé le haut de son corps laissant ses jambes toucher encore le sol. Et tu le surplombes, grimpes contre son bassin, t'installes à califourchon sur ton petit ami. — Sache que je te chérirais comme un trésor Hebert. Tu es l’homme le plus attentionné, le plus passionné, le plus beau, le plus sexy, le plus fou, le plus fascinant qui existe. J’ai une chance folle de t’avoir à mes côtés. Et je te promets de ne jamais lâcher ta main. Car dès que tu plonges tes yeux dans son regard, tu te rends compte que, chaque jour, tes sentiments pour lui grandissent et deviennent de plus en plus profond. Ton index pointe son torse, tente de toucher sa chair à travers sa chemise d'hôpital. Tu aimes tout chez lui : son charme et sa façon d'être sauvage. À tes yeux, il est la plus belle personne sur cette terre. Il est doux tout en restant ferme. Tu aimes la façon qu'il a de te dévorer des yeux et de t’embrasser. — Ça y est, on y est, je suis officiellement à toi. Comme t'es officiellement à moi ! Corps qui se penche vers lui, ombre qui l'enveloppe, cheveux qui tombent en cascade sur son torse, doigts qui pressent sa chemise, serre très fort le tissu et lèvres qui viennent happer les siennes. Tu l'embrasses comme si ta vie en dépendait. Comme si la terre s'était arrêté de tourner.