Elysia, Pardonne moi. ( Feat Elysia)

Elysia et Maximilian

" Puis-je te parler Elysia? "

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please forgive me (+ maximilian)

Le dernier jour de cours avait sonné. Je m'étais levée ce matin dans la seule optique des vacances. Mais encore une journée à affronter, une dernière. J'enfilais une simple robe après avoir pris ma douche, ainsi que mes accessoires et me voilà partie pour affronter mes professeurs. Un café et un croissant acheter en chemin avaient fait l'affaire. La journée s'était vraiment passée très lentement. Dans mes pensées, je n'écoutais que très peu mes cours, préférant dessiner sur mes feuilles ou encore glander sur internet. Je pensais à Nevada avec qui j'avais pu longuement discuter la veille, mais aussi à Maximilian sur qui j'étais tombée quelques jours auparavant. Je n'arrivais toujours pas à croire qu'il allait suivre les cours à Harvard l'année prochaine. Mais ce que je n'avais vraiment pas compris, c'était comment il m'avait laissé en plan dans cette boîte alors qu'il voulait que je lui donne une seconde chance. Il voulait que j'essaie de le connaître, il voulait que je lui fasse confiance, mais son comportement m'avait vraiment laissé perplexe sur ses intentions. Du coup, ça m'avait énervé et j'avoue aussi que ça avait gâché le reste de ma soirée. Je voulais comprendre, mais je n'ai pas chercher à le voir. J'en avais pas l'intention de toute façon. S'il voulait me revoir, il avait tout intérêt à s'excuser. La journée se passa donc en ruminant mes pensées. Et enfin sonna la fin des cours. Lentement, je rangeais mes affaires. Je discutais avec quelques camarades tout en sortant de la classe quand quelqu'un vint m'arrêter en me prenant par le bras. Je me retournais alors. Et tout de suite, je fronçais les sourcils. Maximilian... « Puis-je te parler Elysia? » Je grinçais alors des dents. J'en avais aucune envie en fait, surtout vu la manière impassible qu'il m'avait demandé ça. « Non. » Rien de plus, rien de moins. Je me retournais alors, prête à suivre mes amies quand je remarquais il me tenait toujours. Je me tournais à nouveau vers lui. « Tu pourrais me lâcher s'il-te-plait? » Je n'étais ni froide, ni colérique. J'étais impassible, comme il l'avait été.

Elysia et Maximilian

© Kaiji
J'avais décidé de venir la voir vers midi. Mais ce n'était pas si facile d'arriver jusqu'ici, pas facile de me convaincre que je devais m'excuser.. J'avais tourné au moins une heure dans un café, à me gaver de café justement. Le serveur avait dût me prendre pour un dépressif, car chaque fois qu'il m’apportait une nouvelle tasse, il me demandait si j'allais bien. Comme si j'allais lui dire que j'allais mal, si c'était le cas. Parfois je ne comprenait pas la nature humaine. Et depuis midi je cherchais un moyen de lui présenter des excuses sans qu'elle ne s’énerve, et surtout une moyen de la convaincre de m'écouter, car j'étais persuadé qu'en me voyant elle n'allait pas faire un grand sourire.. Et lorsque je l'avais attrapée par le bras, j'avais en effet pas eut un joli sourire qui la rendais si ravissante, j'avais plutôt eut face à moi une fille qui tire la gueule et qui n'avait pas l'intention de perdre du temps pour le pauvre type que j'étais à ses yeux. Elle fronçais les sourcils lorsque je lui demandais si je pouvais lui parler, et d'une voix qui ne trahissait aucune émotion, elle me dit non. Non, elle ne voulait pas me parler. Non, dégage en clair. Je serrais les dents, je ne supportais pas que l'on me refuse quelque chose. Elle se retournait, pour partir avec ses amies, mais je ne pouvais me résoudre à lâcher son bras, et la laisser filer alors que je m'étais torturé l'esprit depuis plusieurs heures pour elle, et puis.. elle m'avait donné une chance. Elle me demandait d'une voix aussi impassible que la mienne si pouvait la lâcher. Je secouais la tête, voyant qu'elle se retournait de nouveau vers ses amies. Je voulais lui parler, il fallait qu'elle m'écoute, qu'elle me regarde. Le couloir se vidait doucement, on pourrait parler tranquillement, je devais à tout prix la retenir. " Non, écoute moi Elysia. " Peut-être qu'elle n’aimait pas recevoir d'ordre, mais je m'en fichais, elle allait m'écouter, et ce peu importe si je devais la forcer..

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please forgive me (+ maximilian)

En me levant ce matin, je ne m'étais vraiment pas attendue à ce que Maximilian finisse par m'attendre devant la porte de l'amphithéâtre juste après mes cours, avant mon temps de midi. Et si je l'avais su, je ne serais sans doute pas allée à ce cours. Je n'avais pas compris son départ soudain de la boîte mais ça ne m'avait vraiment pas fait plaisir. Et c'était un peu comme s'il lançait la chance que je lui avais donnée à la poubelle. Je n'aimais pas qu'on se foute de ma gueule. Du coup, quand il m'a pris par le bras, j'affichais une légère grimace. Je lui avais dit que je ne voulais pas lui parler, je voulais qu'il me lâche, mais rien. Son regard toujours fixé sur moi, il ne bougeait pas d'un poil. J'aurais voulu me défaire de sa poigne mais je n'y parvins pas non plus. Sa présence dans les couloirs m'énervaient, lui tout entier m'énervait en fait. Je n'aurais vraiment pas dû me lever ce matin. Mes amies avaient filé, décidant de me laisser seule à lui. Franchement, merci les filles... Elles croyaient vraiment qu'elles avaient bien fait de me laisser entre ses griffes, et bien non, donc pas la peine de glousser comme des idiotes! Sûr le coup, je me pinçais les lèvres. « Non, écoute moi Elysia. » Je roulais alors des yeux. Je ne voulais pas l'écouter, n'avait-il pas compris ça? J'avais fait un effort, il n'avait pas su en profiter et maintenant, il revenait me chercher? Pour quoi faire? Que je lui parle comme si de rien n'était? Sûrement pas. Je claquais alors ma langue contre mon palais en signe d'agacement. Je me tournais vers lui. « Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans "Non"?! » Je n'avais pas élevé la voix mais ma phrase était sortie dans un sifflement. Le couloir se vidait petit à petit. Non, ne me laissez pas toute seule avec lui. Je n'en avais vraiment pas envie et à vrai dire, j'avais peur de céder. Je ne voulais pas, il ne fallait pas. Mais face à lui, je me sentais comme faible, à perdre tous mes moyens. Je voulais juste me protéger de ce pouvoir qu'il avait sur moi. Et tant pis si ça l'énervait, au moins, moi, je n'en souffrirais pas.

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Elysia et Maximilian

© Kaiji
Quand j'ouvrais la bouche à table, j'avais trois personnes qui me demandait ce que je désirais quand j'étais jeune. Il suffisait que j'exprime un souhait pour que pour le personnel de maison il devienne un ordre impérial, et que tous face l’impossible pour me satisfaire. J'avais grandis comme le roi de mon petit monde, même mes parents me laissaient plus ou moins faire ce que je voulais, tant que j'avais des bonnes notes et qu'en public j'étais le petit garçon parfait qu'ils voulaient. Celui qui saluait les dames, serrait la main des monsieur avec un grand sourire ou une tête d'adulte. J'étais le petit garçon parfait, bien coiffé, aux yeux des amis de mes parents. Et à partir de ce moment là, ils me laissaient plutôt tranquille.. Ma gouvernante devait donc subir mes caprices. Mais bon, je ne manquais jamais de respect.. ou presque jamais. Alors que Elysia refuse de me parler, deux fois de suite, ça allait me faire sortir de mes gonds. Je lui avait demandé une fois, avec un vois neutre sans l'agresser ou quoi que ce soit. Je lui ordonnais de m'écouter, avec une voix encore douce - du moins j’essayais qu'elle le soit- mais elle ne me regardait pas, me demandant ce que je ne comprenais pas dans sa réponse. Non était clair, c'était vrai, mais je ne voulais pas entendre ça sortir de ses lèvres rosées avec un aspect doux, et sûrement un gout sucré.. Je ne la lâchais pas, et alors qu'elle voulait s'enfuir pour rejoindre ses amies qui étaient sorties, je l'attirait contre moi en tirant sur son poignet pour attraper son second bras. Une fois que le tenais à ma merci, je la poussais doucement contre un mur proche, pour l'immobiliser, et la forcer à me regarder. A planter son regard dans le mien. Je ne voulais pas lui faire mal, je voulais juste m'excuser. " Elysia, je suis désolé. Je n'aurais pas dût partir l'autre soir, mais tu m'a laissé une chance, rappelle toi.. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Excuse-moi. " Je ne voulais pas avoir grillé ma chance si bêtement, surtout que je n'avais pas réfléchis en le faisant, et .. et une fois que je l'avais à quelques centimètres de moi, je n'avais encore moins envie de perdre la chance de lui faire comprendre que je n'étais pas un simple connard ami de sa sœur jumelle.

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please forgive me (+ maximilian)

Je ne voulais vraiment pas rester dans les environs, dans ses environs. Je voulais juste partir, essayer d'apaiser les battements de mon coeur. Face à lui, j'avais l'impression de redevenir celle que j'étais autrefois, mais je m'efforçais à ne pas le faire paraître. Mais c'était difficile. Tout en lui me reportait à cette époque. Son visage, sa voix, son sourire. Tout. Il avait cette prestance qui m'écrasait, qui m'étouffait. Je me sentais comme une brebis à côté de lui. Et il était le renard, mesquin comme les politiciens, comme sa famille, comme lui. Un renard dans une magnifique enveloppe. Et ça me perturbait. Depuis notre rencontre au People, je n'avais pas arrêté de penser à lui. Ou plutôt, je n'avais pas arrêté de le chasser de mes pensées. Mais son visage revenait toujours au galop. Sauf quand je me trouvais en compagnie de Sergueï. Oui, voilà la solution. Il fallait que je reste proche de mon ex petit-ami. Comme ça, je ne me laisserais pas mangée par ce renard. J'essayais donc de me défaire de sa poigne. Il ne me laissait pas partir. Je lui avais pourtant dit que je ne voulais pas lui parler. Mais non, il ne m'écoutait pas. Soudain, je me retrouvais avec mes deux poignets entre ses mains. Et d'un clignement des yeux, je me retrouvais collée contre le mur. Il était proche, trop proche. Je sentais son regard sur moi. Je levais les yeux. Et je m'y perdais. Il me parlait. « Elysia, je suis désolé. Je n'aurais pas dût partir l'autre soir, mais tu m'a laissé une chance, rappelle toi.. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Excuse-moi. » Je ne l'écoutais que d'une oreille. Il fallait que je me dégage, je ne pouvais pas me laisser envoûter par son charme, par sa voix, par sa bouche et... Je fermais les yeux. Il fallait que je me calme. Doucement, je soufflais avant de les rouvrir. Mais je fuyais son regard. « Non tu n'aurais pas dû. Oui je t'ai laissé une chance, mais tu l'as abandonné en partant sans rien dire. Mais vu que t'y tiens absolument, je vais faire comme si tu n'étais pas parti en courant. » Je ne le regardais toujours pas. Je savais que si je posais à nouveau mes yeux sur lui, ils tomberont sur ses lèvres, celles auxquelles j'avais toujours voulu y goûter. Alors je fuyais son regard. Pense à Sergueï...

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Elysia et Maximilian

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Elle n'avait sûrement pas conscience des efforts que j'avais fait pour venir la voir. Parce que bon, c'est vrai je l'avais lâchée à la boite, c'est vrai que j'avais ignoré sa famille lorsque Mylena avait disparu, c'est vrai que là je la forçais à rester avec moi, mais c'est que j'avais tout simplement du mal à m'y prendre avec elle. Mais je n'arrivais pas à air normalement avec elle. Le fait qu'elle soit la soeur de Mylena, sûrement.. Elle était tellement comme elle physiquement, c'était troublant pour moi, de voir le sosie de mon ancienne meilleure amie, en chair et en os devant moi. Elles avaient les mêmes tics, les mêmes mimiques, mais une chose chez Elysia était différente de Mylena : son sourire. Elle n'avait pas le même sourire, et heureusement pour moi, car quand au bar elle avait sourit un instant court, très court, j'avais ressentis un pincement au coeur. Réalisant qu’elle avait toujours la soeur de quelqu'un pour moi, je m'en voulait un peu maintenant, alors qu'elle était plaquée au mur, moi si proche d'elle. Je ne lui avais jamais donné d'importance au fond, même si je lui parlais gentiment, j'avais été un connard. Et je venais de comprendre que je ne pourrais pas la convaincre que j'avais changé tant que je n'avais pas eu ce déclic. Seulement voilà, je devais maintenant me faire pardonner le fait d'être partit sans la prévenir. Je respirais doucement, son souffle se mêlant au miens, les yeux brillants d'un espoir :celui qu'elle me laisse une chance. J'en mourrais d'envie, pourtant cette fille n'était qu'une fille parmi tant d'autre, mais j'en avais envie. Les yeux baissés, elle fini par souffler : « Non tu n'aurais pas dû. Oui je t'ai laissé une chance, mais tu l'as abandonné en partant sans rien dire. Mais vu que t'y tiens absolument, je vais faire comme si tu n'étais pas parti en courant. » Un sourire étira mes lèvres lorsqu'elle prononça ces mots. J'avais ma chance encore, mon joker. J'avais envie de sauter de joie, j'avais réussis à la convaincre de me la laisser, c'était trop bien. Finalement, j'étais fais pour devenir négociateur ! J'allais devenir un pro de la finance ! .. Je souris à toutes les conneries qui me passaient par la tête. Décidément, elle arrivait vraiment en quelques mots à me rendre le plus heureux qu'il soit. Je pris son menton, pour qu'elle me regarde, j'étais comme un enfant à qui on venait de rendre son jouet. " Pour fêter ça, je t'invite au resto. Tu es obligée d'accepter. " Je ne lui posait pas la question, parce que j'étais sûre qu'elle dirait non. Je la fixais, de mon regard sombre, attendant quand même un signe d'accord de sa part.. Je n'allais pas non plus l'enlever.

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please forgive me (+ maximilian)

Je paniquais totalement contre ce mur. Je voulais m'enfuir mais je restais là, impassible. Je ne pouvais pas lui montrer qu'il me perturbait sinon, il en profiterait. Parce que les politiciens sont comme ça, parce qu'il est un comme ça. C'est un manipulateur, je le savais pertinemment et pourtant, j'avais décidé de lui laisser une chance. Pour qu'il me prouve qu'il était plus que ce que je voyais ou pensais de lui. Et pour lui donner une chance de se faire pardonner. Parce qu'il m'avait abandonné. Oui, nous n'avions jamais été proche, nous ne nous étions même presque jamais parlé, mais il passait sa vie chez moi quand j'étais encore à New York City, quand Mily était encore en vie. Puis, du jour au lendemain, il avait disparu. Je l'avais juste aperçu à son enterrement mais il n'était pas resté. J'ai essayé de le revoir en parcourant les rues de Manhattan, tous les endroits qu'il fréquentait avec ma défunte soeur. Je voulais comprendre. C'était bête, je savais pourtant que plus rien ne l'attachait à notre famille, mais à l'époque, je devais savoir pourquoi il ne venait même plus pour prendre des nouvelles de mes parents. Ils avaient toujours aimé Maximilian. Et je savais aussi qu'ils auraient aimé une union entre nos deux familles. Mes parents m'ont souvent demandé pourquoi je ne lui parlais pas. Ils auraient voulu que je sois plus ouverte, douce et gentille, serviable dès qu'il venait. Mais je n'étais rien de tel. Je savais que s'ils n'avaient pas déjà un arrangement avec les McDougall, ils n'auraient pas hésité à en demander un aux Woodworth. Dommage pour eux, je n'étais pas de leur avis et ils ont dû se douter que ça ne marchera jamais entre nous. Mais ils ont quand même espéré jusqu'à ce qu'il disparaisse totalement de notre vie. J'aurais voulu qu'il reste loin de nous maintenant qu'il en avait décidé ainsi, mais non, il avait changé d'avis - et d'université - sur un coup de tête. Je ne comprenais vraiment pas ce qu'il voulait.

Il releva doucement mon visage, plantant son regard dans le mien. Je frissonnais légèrement. « Pour fêter ça, je t'invite au resto. Tu es obligée d'accepter. » Je ne savais pas quoi faire. Accepter ou non? Il ne m'en donnait pas vraiment le choix en fait... J'hésitais clairement. Mais puisqu'il me le suppliait. « Très bien. Viens me chercher chez les mather à 20h et ne soit pas en retard, je déteste ça. » En quelques secondes, j'avais décidé d'accepter. Je voulais voir jusqu'où il voulait aller pour montrer qu'il avait changé. Et j'avais décidé de me montrer totalement exécrable. Et s'il y tenait réellement, il accepterait mes moindres mots. Intérieurement, je me préparais déjà psychologiquement au rendez-vous de ce soir. Parce que s'en était bien un. Connaissant son goût de luxe, il n'allait sûrement pas m'inviter dans un petit fast food mais dans un grand restaurant. Et déjà, je pensais à quoi mettre. J'étais déjà impatiente même si je ne le montrais pas. D'un côté, j'appréhendais ce repas, mais d'un autre, je voulais déjà y être. Tous pleins de sentiments totalement opposés. Je bougeais alors légèrement la tête pour m'enlever à son emprise. Je soutenais toujours son regard. C'était la seule chose à faire maintenant que j'avais accepté.

Elysia et Maximilian

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Chaque fois que j'étais près d'elle, j'avais l'impression que l'on m'enlevait tous les artifices que j'avais pris soin de porter, comme si chaque fois qu'elle posait ses yeux sur moi j'étais nu. Nu, car elle m'avait connu heureux avec sa sœur, à une époque où je n'étais pas encore un type à l'ego démesuré et pas encore un vrai salop avec les filles. Elle savait que je n'étais pas un monstre, mais j'avais l'impression qu'elle ne voulait pas le savoir, ou plutôt qu'elle voulait l'oublier. Et moi, j'étais partagé entre le fait que si jamais je lui prouvais que je n'étais pas un imbécile idiot et dragueur, elle allait me voir tel que j'étais, et le fait que si je lui cachais pour rester à l'abri, ma chance pour lui prouver allait finir par s'envoler. Et là, contre ce mur, je me perdais dans mes questions et dans ses yeux. Merde, je ne savais plus ce que je voulais. Je n'étais même pas sûr que ce soit une bonne idée de rester ici à la rentrée finalement.. Mais j'avais déjà gaffé dans la boite, en me laissant submerger par mes souvenirs de Mylena et ma colère car elle avait changé dans la ville dont elle parlait. Alors il fallait que je me ressaisisse, et pour ça je l'invitais au restaurant. Inviter est un bien grand mot, je lui donnais plutôt l'ordre d'accepter mon invitation au restaurant. Quand je ne savais pas comment m'exprimer, mes mauvaises habitudes prenaient le dessus, et je parlais comme je parlais lorsque j'étais petit et que je m'adressais au personnel qui travaillait à la maison. J'avais peur qu'elle s'énerve, mais elle ne m'avait pas giflé pour que ja la lâche, elle ne m'avait pas tué parce que je lui avait mal parlé, elle s'était contenté de me répondre. Sur le même ton que moi.. « Très bien. Viens me chercher chez les mather à 20h et ne soit pas en retard, je déteste ça. » Elle m'ordonnait carrément de ne pas être en retard, la belle brune. Un peu surpris que l'on ose s'adresser à moi comme ça, je fini par me dire qu'elle n'avait fait que me répondre comme je m'étais adressé à elle. Je fini par sourire, soulagé qu'elle accepte, et avant de la lâcher, je glissais ma main sur sa taille, à peine quelques secondes, l'effleurant. Sans trop savoir pourquoi. Je détournais les yeux, me reculant. Je devais arrêter de faire ça. " Je ne serais pas en retard. Ne t'habille pas mal, je déteste ça. " Si j'avais été avec une fille normal, j'aurais fait exprès de venir avec dix minutes de retard, mais là j'avais une épée au dessus de la tête, et si je faisais un pas de travers, elle tombait, et je ne la reverrais plus. Je pris son sac qu'elle avait laissé tombé lorsque je l'avais collée au mur, lui tendant pour qu'elle le prenne, et je partis, non sans lui jeter un petit regard en coin. J'allais lui prouver que je pouvais être un type sympa, le temps d'une soirée...

ELLIPSE

19h58. Je n'étais pas en retard, mademoiselle-je-donne-des-ordres allait être contente de voir que j'avais attention à ses recommandations. Je m'étais habillé avec un pantalon beige, un T-shirt blanc et une veste bleue, assez classe pour pouvoir manger dans un resto réputé, mais assez décontracté parce que bon, un costume juste pour dîner avec une fille, ça faisait beaucoup, je ne voulais pas qu'elle se méprenne sur moi, qu'elle me prenne pour un gros lourd qui drague tout le monde, tout le temps. Je garais ma voiture de sport rouge, mon nouveau bijou et ma dernière folie sur le parking de la mather house. Je risquais pas d'être forcément bien vu, ça faisait très Eliot, mais tant pis, je n'avais que deux minutes à attendre avant que Elysia n'arrive.

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please forgive me (+ maximilian)

Sentir le bout de ses doigts effleurer ma taille fit battre mon coeur un peu plus que la normale. Je ne comprenais pas. Je pensais que ces sentiments étaient partis. Je n'étais qu'une gamine avant, amoureuse du meilleure ami de sa soeur. Totalement typique. Je pensais que ce n'était qu'une petite amourette de passage, un simple crush, mais même maintenant, il arrivait à me perturber rien que par sa présence. C'était dangereux. Je faisais tout pour me dire qu'il n'était plus le jeune homme toujours souriant et sincère. Il est devenu un prédateur, j'en étais certaine, j'en avais entendu certaine rumeur à son propos. Il disait qu'il était venu à Harvard pour changer de professeur. Il était sûrement venu pour avoir plus de proie. Je me montrais donc froide, sèche, et j'allais me montrer capricieuse. S'il s'éloignait, je saurais que j'avais vu juste sur sa nouvelle nature. S'il restait malgré tout, peut-être pourrais-je croire qu'il est toujours le Maximilian de mes souvenirs. Totalement débile comme idée mais je ne savais juste pas quoi faire d'autre. « Je ne serais pas en retard. Ne t'habille pas mal, je déteste ça. » Je levais alors les sourcils. Je ne m'habillais jamais mal mais rien qu'à sa remarque, j'en avais envie. Oui, j'allais m'habiller comme si je sortais avec mes mathers juste pour le faire chier, c'était décidé. Et il s'éloigna de moi, me tendit mon sac que je pris sans un mot. Et il s'en alla. Je le regardais partir et enfin, je pus respirer.

ELLIPSE

Je tournais encore et encore dans ma chambre. Finalement, j'enlevais mon short et mon débardeur pour opter pour une robe blanche et des hauts talons noirs. J'avais changé d'avis. De toute façon, ce serait mauvais pour moi de me rendre dans un restaurant chic habillée comme n'importe quoi. Non, ce n'était pas pour lui que je me changeais, c'était pour moi. J'attachais mes cheveux en une tresse sur mon épaule avant de me maquiller légèrement. Pourquoi est-ce que je devrais faire des efforts pour lui? C'était pour moi que je faisais ça. Toute la soirée, j'avais passé des heures à tourner en rond, dans ma chambre, dans la salle de bain, sous la douche, dans les couloirs. Bref, il fallait que je me calme. Je jettais alors un oeil à ma montre. 19h58. Je pris mon sac à main et m'apprêtais à sortir dans je m'arrêtais, ma main figée à quelques centimètres de la poignée. Non, j'allais le faire attendre. Mais s'il a une réservation. Encore une fois, je me mis à faire les cents pas devant ma porte, comme une imbécile. Oh et puis zut, je détestais me faire attendre. Je franchis alors la porte et descendis à toute vitesse sans regarder en arrière. Allez, du nerf. Je passais la portée d'entrée et le vit, devant sa voiture. Je souris alors. Il était à l'heure. Mais rapidement, je me forçais à ravaler mon sourire et à calmer mon coeur. C'est parti. « Bonsoir. On y va? » Rien de plus, rien de moins. Oui, reste comme ça, fallait pas qu'il pense que ce sera facile.

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