Summer Paradise (Mia & Lexie 8)

★ ─ Summer Paradise.
w/ @Mia Campbell

Comment ça mettre à jour ses phrases d’accroche ? Surtout pas quand elles provoquent une telle réaction chez Mia ! L'observer lever les yeux au ciel amuse beaucoup trop Lexie pour qu'elle arrête ! Elle se contente donc d’un regard en coin et d’un petit sourire taquin :

« Mes phrases d’accroche fonctionnent apparemment, puisque tu es là avec moi très chère. A moins que ce ne soit pour mon argent. » Hahahaha! Elle est bien bonne celle-là… très spirituelle. «L’accent britannique te rend exotique en effet, et c’est aussi diablement sexy d’ailleurs. »

C’est sincère. Lexie n’enrobe pas ses avis et impressions, elle les lâche comme on pourrait lâcher un : "salut ça va", sans pression. Elle met rarement un filtre à ses pensées, ce qui n’est pas du goût de chacun , mais peu importe. Elle préfère ça, à ceux qui bavent leurs compliments hypocrites. Au moins, elle est authentique. Et avouer qu’elle trouve Mia sexy quand elle parle, ne l’embarrasse pas le moins du monde, au contraire.

Retournées sur leurs transats, elle apprécie le goût « exotique » de cette glace, qu’elle savoure doucement.

« Vraiment ? T’écoutais du metal ? Et genre, t’allais dans les pogos ? J’t’imagine bien voler en l’air au-dessus de la fosse. » La taquine Lex’ en ricanant, avant de prendre une autre cuillérée de vanille. Elle écoute attentivement Mia, pendue à ses lèvres, à l’affût de la moindre information, d’un détail supplémentaire à enregistrer. Elle a envie de la connaître, de savoir ce qu’elles ont en commun, ce qui lui plaît, ou lui déplaît. C’est une question de curiosité …
Oui et pas du tout parce que t’es en total crush…

Finalement, le fait que son enseignante jette son dévolu sur la musique classique ne l’étonne guère. Elle a l’air de quelqu’un qui a besoin de morceaux apaisants, quoique les partitions classiques ne le soient pas toujours, mais pour la concentration c’est l’idéal, c’est vrai.

« Ouais je vois, finalement tes goûts musicaux sont raccords avec toi-même dans l’ensemble. Enfin je trouve quand même insolite, que t’aimes le jazz alors que tu te refuses la moindre improvisation dans la vie. » Elle lui fait un clin d’oeil. « Mais j’comprends, je trouve que le saxo dans le jazz a quelque chose de… » Elle fixe un point, cherchant son mot, ne le trouve pas et abandonne « ...enfin ça me file des frissons à chaque fois. » conclut-elle.

Lexie regarde ensuite le fond de sa coupelle vide, avec un regret non dissimulé, et la pose sur la tablette à côté de celle de Mia, dont le sourire malicieux devient contagieux. Sa proposition est totalement alléchante. Lexie, se lève brusquement, sans masquer son entrain, les mains sur les hanches.

« Grave ! Je suis en train de cuir, même à l’ombre ! »

Elle aide sa compagne à se redresser en lui tendant la main, et les voilà parties en direction du bord. Plantée là, l’écume venant lécher ses orteils, Lex’ réprime un frisson : l’eau est froide. Mais au vue de la température extérieure, cette fraîcheur est plus que bienvenue. Elle se tourne vers son enseignante, avec son éternel sourire espiègle en coin, indice qu’il se trame quelque chose dans son esprit.

« On se jette à l’eau hein, c’est ce que t’as dit?… » demande-t-elle en pure question rhétorique puisque la réponse est évidente « Je le prends au sens propre donc. »

Et sans attendre la moindre protestation, elle se saisit de Mia, un bras sous ses genoux, l’autre dans son dos, tente d'ignorer le frisson qui vient courir sur ses bras et sa nuque, à ce contact brûlant de sa peau contre la sienne, la soulève et la porte sur quelques mètres sans trop de difficultés, jusqu’à ce qu’il y ait assez de profondeur.

«T’as intérêt à prendre une inspiration : A la une… à la deux… à la trois... »

Elle la balance dans l’eau fraîche….

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[ Summer paradise ]
feat @Lexie Frye

Pour son argent ? Haha... je pense qu'on a compris qui entretenait l'autre dans cette relation. Wow, t'as vraiment pensé le mot relation alors que c'est votre premier date ? Un bain d'eau froide s'impose, en effet.

Sa boutade sur ton amour du jazz te fait éclater de rire. C'est pas faux, ce qu'elle dit... sûrement que l'impro essaie de se faufiler une place dans ta vie à travers la musique. Et à travers cette "relation" hm ? Le sable est foulé jusqu'au rivage, et... tu lâches un couinement en sentant ses bras attraper tes jambes et te soulever. La vache... elle a du muscle. Ou alors t'es vraiment un poids plume, malgré ces sucreries avalées régulièrement, surtout pour alléger ton stress les soirées où les copies s'amoncellent sur ton bureau. Ça, et la clope rebelle sur le balcon. Mais heureusement, tu vas pouvoir freiner tous ces écarts pendant les vacances.

Tu suis le décompte en plaçant une main sur ton nez, histoire d'éviter les tasses d'eau intempestives. Et plouf ! Tu disparais sous la surface comme un vulgaire sac à patates. Ah ouais, c'est frais, quand même... mais ça fait du bien. Ta peau brûlante exulte sous l'assaut de la nappe rafraîchissante, et tu refais surface en gloussant comme une gosse.

— Merde, l'eau est glacée !

Tu fais quelques brasses pour que ton corps s'habitue au changement de température, avant d'aller nager plus près de Lexie. T'aurais bien besoin d'un peu de chaleur humaine, là... Tu enroules tes bras autour de sa nuque et l'attires pour échanger un baiser salé. Ça devient presque une habitude... et de plus en plus naturel, comme si c'était pas complètement dément que tu sois en train d'embrasser une élève dans l'Atlantique alors que ton mari patiente à la maison. Mais on a dit qu'on garderait ces tracas pour plus tard, n'est-ce pas ?

(c) mars.

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★ ─ Summer Paradise.
w/ @Mia Campbell

Une nouvelle fois, le rire de Mia vient la charmer, tel le chant d’une sirène séduit le marin égaré. Et le cœur de Lexie, en cet instant, devient le capitaine d’un bateau perdu sur l’océan de ces sentiments qui l’emportent loin de la Terre, vers les hautes lumières. Elle pourrait presque en oublier la plage et la chaleur, si sa compagne ne lui avait pas suggéré qu’elles aillent piquer une tête dans l’eau froide.
Oui c’est vrai que la température devient insupportable. Mais peut-être la chaleur qui enflamme sa poitrine, y est-elle pour quelque chose...

Lex’ prend, au pied de la lettre, la proposition, à dessein bien sûr. Il ne s’agirait pas d’oublier qu’on parle ici de Lexie Frye et que s’il y a moyen d’agir comme une enfant de 8 ans et demi, elle le fait. Elle a une réputation à tenir ! Et alors qu’elle soulève Mia, elle ne contient pas son sourire moqueur en entendant son petit couinement. C’est mignon. Et encore moins son ricanement suffisant, lorsqu’elle la balance à la flotte.
Celle-ci ne tarde pas à remonter à la surface.

« C’est ce qui rend la chose plus drôle. » rétorque Lex’ à sa remarque, fière de sa connerie, mais le contraire aurait été étonnant. Elle est d’autant plus fière qu’elle même a le haut du corps toujours au sec, l’eau lui arrivant au niveau du ventre. Et en effet, elle est glacée. Ses yeux se portent sur son amante qui effectue quelques brasses, visiblement un peu plus à l’aise à présent… et elle l’observe s’approcher d’elle. Un frisson vient courir sur sa nuque et se propage sur son corps entier lorsque cette dernière enlace ses bras autour de son cou.

« Wow putain, t’as les mains froiiides ! » maugrée-t-elle

Mais ce baiser salé que Mia scelle sur ses lèvres, ensuite, vient réchauffer son âme et un brasier nouveau inonde son être entier. Elle ferme les yeux pour savourer cette caresse. Embarquée dans ce torrent de sensations qui la submerge, c’est avec un cri de surprise qu’elle se sent tirée vers le bas et se retrouve immergée dans l’océan, dont le froid vient mordre brusquement sa peau. Lex’ remonte précipitamment, reprend une inspiration et passe une main sur son visage pour enlever les gouttelettes qui perlent sur ses yeux.

« Elle m’embrasse et tente de me noyer ensuite, j’y crois pas ! J’ai en fait en face de moi une sirène et j’parle de celles de l’Odyssée, pas de l’autre qui a un nom de lessive !»s’exclame Lexie. Avec un petit sourire amusé, elle éclabousse ensuite légèrement la perfide mais sublime créature marine, comme pour se venger de cette traîtrise. Néanmoins, loin de vraiment lui en vouloir, parce que soyons honnêtes, elle a mérité cette tentative de noyade, Lex’ pose ses doigts sur les hanches de sa belle pour venir cette fois-ci lui voler un baiser avant de poursuivre « Je savais que t’étais pas humaine, il vient de là ton côté exotique irrésistible ! » se moque-t-elle doucement, sans pour autant s'écarter de la chaleur très agréable, beaucoup trop peut-être, de ce corps contre le sien.

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[ Summer paradise ]
feat @Lexie Frye

Boston est loin d'être une destination estivale de choix, mais hey... on fait avec ce qu'on a, hein ? Et si le soleil luit sur vos peaux, l'eau glacée elle, vous rappelle que vous n'êtes pas à Hawaii, même si la transposition serait bien agréable. Espiègle, tu t'abandonnes dans un nouveau rire de gosse alors que Lexie refait surface. Le rire s'atténue à mesure qu'elle se rapproche, pour s'interrompre définitivement lorsqu'elle pose ses mains sur tes hanches.

— C'est ça... je suis une sirène et tu sais que les sirènes sont dangereuses, n'est-ce pas ?

Lexie plisse les yeux, méfiante :

— Oui ? Et ?… c’est une menace ou juste un cours de mythologie ?

Ce simple mot rappelle à ton esprit égaré les circonstances de votre rencontre. Les cours. Ceux où tu t'amuses parfois à te pointer en déguisement, curieux stratagème visant à divertir les esprits endormis qui se fichent de connaître le destin de Daphnée ou d'Eros. Laissons les cours là où ils devraient être : à l'université.

— Non, je disais ça comme ça...

Innocence incarnée, tu enroules tes jambes autour des siennes, tes mains jouant avec les mèches blondes qui flottent dans l'eau. Sa prise se solidifie autour de ta taille, comme si elle craignait réellement que tu ne l'envoûtes à sa perte.

— Mouiiiis comme ça, bien sûr… je vais te croire. Je la connais, la chanson… là tu me séduis, je vais pas mentir en te disant que ça fonctionne pas, et juste après PAF, je vais me retrouver sous l’océan à danser avec Sébastien le crabe. Je te préviens si je sombre, tu sombres avec moi, j’compte pas te lâcher…

Un sourire faible vient égayer ton expression, mais les mots qui s'échappent de tes lèvres ne portent aucune trace d'humour.

— Alors ne me lâche pas.

Son sourire fane également, et une lueur indescriptible vient allumer son regard alors qu'elle te fixe longuement. Sa main vient rabattre une mèche de cheveux derrière ton oreille, puis elle approche son visage du tien en glissant un murmure contre tes lèvres :

— Je ne comptais pas te laisser me glisser entre les doigts.

Le baiser qu'elle t'offre n'a rien de comparable avec ceux, plus légers et joueurs, que vous aviez partagés jusqu'ici aujourd'hui. Non... cette fois-ci, sa langue effleure la tienne avec sensualité et une douceur qui te fait frissonner, en dépit de la chaleur qui s'est installée sous ton épiderme dû à votre proximité. Tes poignets rejoignent sa nuque et tu l'attires encore, profitant de cet instant hors du temps.

Cette journée est parfaite. Et rien ne pourra venir te sortir de ce rêve éveillé. Que vous soyez sous les cocotiers d'Honolulu ou dans les eaux fraîches de l'Atlantique n'a aucune importance. L'important, c'est qu'elle soit là, entre tes bras.

FIN DU RP

(c) mars.

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