Ignorance is kind (Kristofer & Oliver)

Ignorance is kind
@Kristofer Vermeer & @Oliver Matthew Davis
TW : tromperie...
Jeudi, 22 juin 2023
Appartement d'Oliver

Though it's easy to pretend
I know you're not a fool
But I feel so unsure right now
…

"Kitt? T'as… T'as quelque chose de prévu c'soir après ta pièce?"

Message envoyé sans attendre de réponse rapide. C'est une perche tendue que je lance pour qu'on vienne m'aider avant que je ne me retrouve trop seul dans ma tête. Con comment quelques mots peuvent foutre le bordel, comment un chiffre peut ébranler toute la structure… Découvrir que Jaysaël a une petite fille avec qui il a l'air d'un papa attentionné a cogné plus dure que je croyais, m'obligeant à voir que clairement je n'aurais jamais pu lui offrir ce genre de vie, sachant très bien qu'en étant encore un enfant, on ne peut en élever un. Mais d'apprendre qu'elle a six ans et donc qu'elle a été conçue quand lui et moi on était encore ensemble, du temps où on était bien… J'essaie de revoir les maths, je les tourne dans tous les sens depuis qu'il a annoncé son âge. L'option qu'elle soit née avant ou après l'habituel neuf mois n'aide en rien, ça colle toujours pas…

Les cigarettes s'accumulent dans le cendrier, oubliée plus que fumée, parce que je me perds à fixer le vide de longues minutes. Même chose pour le verre de Jack Daniel sur glace devant moi. …lui l'aurait pris sans. RAH!  Allez savoir comment j'ai fait pour terminer l'annotation des copies que j'avais à faire, j'arrive pas à figurer moi-même! Et je serais pas si surpris d'avoir fait de la merde. Je suis sur pilote automatique ou presque depuis. Juste assez conscient pour avoir ouvert les fenêtres de mon petit appartement pour ne pas l'emplir de fumée, geste automatisé lorsque je sors le briquet ou presque. Juste assez connecté pour être sorti - et rentré - avec Sergent et remplir sa gamelle, alors que j'ai dénigré tout repas. Je n'ai aucun attrait pour la bouffe présentement et je n'ai pas plus envie de me forcer pour ça. Qui plus est, dans mon état, c'est des plans pour que j'oublie ce qui cuit et que je foute le feu! Encore heureux que j'aie été capable de me concentrer assez pour rentrer à moto sans me prendre une voiture, un terre-plein …ou n'importe quoi d'autre en fait.

Un moment, j'ai songé à passer chez ma mère, mais je voulais pas saper le moral de tout le monde, surtout qu'ils n'ont pas connu Jaysaël, même s'ils m'ont déjà entendu en parler. Et Jason qui l'a connu… des plans pour qu'il entre en guerrida contre lui ou devienne soudainement le plus zélé des enquêteurs à son sujet. L'un comme l'autre, c'est pas plus joyeux. Mais Kitt… Kitt y'a rien que je peux pas lui dire. Est-ce que c'est une bonne chose de lui dire alors qu'il pourra le croiser dans les couloirs de l'école? Non, peut-être pas. Mais j'aurai peut-être la chance qu'il aie oublié l'épisode d'ici la rentrée des cours s'il se perd dans les bras de son copain cet été.

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22.06.23 Oli's.

Il est inquiet. Evidemment qu’il est inquiet. Parce qu’il n’a jamais eu Oli comme ça au téléphone. Même s’il ne l’a pas vraiment eu. Inquiet pour son meilleur ami, il ne perd pas une seconde et salue rapidement ses collègues, les quelques spectateurs qui ont fait le pied de grue à la sortie des artistes. Alors qu’il se dirige rapidement dans les rues le menant à l’immeuble où ils résident, il en profite pour envoyer un SMS à Percy, histoire de lui expliquer la situation et de lui assurer qu’il ne prend pas la fuite à nouveau. Ils viennent à peine de se retrouver ; il est hors de question que le beau blond pense, ne serait-ce qu’une seule seconde, que le néerlandais décide de le rayer à nouveau de sa vie pour une raison X ou Y. Dans le même temps, il continue de discuter rapidement de la même manière avec Oli, s’assurant qu’il soit trop occupé avec son téléphone pour remplir son verre ou faire pire. Certes, le jeune homme aime faire la fête et a une plutôt bonne capacité en la matière mais il a aussi la fâcheuse manie de se mettre dans des situations dramatiques qui n’ont pas lieu d’être. Il espère arriver à temps pour l’empêcher d’aller trop loin et comprendre réellement ce qui a bien pu se passer. Et à planter son poing dans la figure de Jaysaël s’il lui a effectivement fait un enfant dans le dos. Il n’est peut être pas le mieux placé pour juger, surtout vu ce qu’il venait d’apprendre, mais il n’en demeurait pas moins qu’il le ferait quand même.

Parvenu enfin en bas de l’immeuble, il l’ouvre rapidement, décidant de prendre les escaliers plutôt que d’attendre l’ascenseur qui met bien trop de temps à arriver. Ce n’est que parvenu en haut qu’il réalise que la pause imposée à Perceval a également eu des répercussions sur son physique et son souffle. Il allait devoir sérieusement se remettre au footing au petit matin - et aux séances de cardio nocturnes, même s’ils étaient en bonne voie pour être qualifiés aux JO 2024 de Paris dans la catégorie galipettes. “Oli ?” interroge-t-il en ouvrant directement la porte avec son jeu de clé, ne prenant pas la peine de passer par chez lui pour déposer ses affaires ou se peigner, les mèches de ses cheveux étant encore trempés malgré le trajet. “Oli ?” répète-t-il la voix un peu plus urgente alors que Sergent arrive sur lui pour l’accueillir tout en bave et jappement. “Salut toi !” luit dit-il pour s’abaisser et lui gratouiller le sommet du crâne. “Oli ? C’est Kitt. T’es où ?” Son coeur commence à battre furieusement dans sa poitrine. Il n’aurait pas fait une bêtise. Il n’aurait pas…

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Jeudi, 22 juin 2023
Appartement d'Oliver

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Ma tête tourne dans tous les sens et pourtant, je n'arrive pas à accrocher correctement la moindre pensée. Expliquez-moi comment ça peut tourner autant à vide quand j'ai l'impression que c'est une tempête! Une gorgée d'alcool et tandis que sa chaleur me réchauffe l'oesophage, mon regard se perd une fois de plus. Tourné vers les souvenirs, je ne vois plus les portes d'armoires de la cuisine de mon appartement, me perdant entre les différents lieux où j'ai été en sa compagnie. Au bout de je ne sais combien de temps, je finis par reconnecté partiellement, abandonnant alcool et nicotine sur l'ilôt de cuisine pour retourner vers ma chambre.

Sergent sur les talons, je lui offre quelques caresses mécaniques lorsqu'il se laisse tomber à mes côtés alors que je m'installe devant le garde-robe. Faisant glisser l'une des portes, je me retrouve face à quelques boites. Parfois de simples boîtes à chaussures, parfois un peu plus esthétique. Elles ont toutes en commun de porter une année, normalement inscrite au feutre. Ce sont les quelques boîtes de souvenirs que j'ai ramené de chez Jason, ayant voulu les consulter pour une raison ou une autre. Les années manquantes devant moi se trouvent encore au sous-sol chez mon frère. Attrappant l'inscription "2016", je la ramène devant moi, l'ouvrant pour y découvrir quelques objets pêle-mêle ainsi qu'un éventail de photos plus ou moins en ordre. Mes doigts passent sur les objets avant de glisser doucement sur les clichés glacés. Quelques amis, quelques sorties, cet ancien nous… Les photos passent devant mes yeux alors que j'essaie de capter si un détail m'aurait échappé. Un sourire non ressenti, un regard voilé ou fuyant… Mais y'a rien. Tout ce que je vois c'est un bonheur que j'ai détruit de mes propres mains. Et si j'ai peut-être appris quelque chose qui donne à penser que c'était peut-être factice, y'a pas une once de moi qui veut croire que c'est la solution à cette énigme.

Sergent se relevant en jappant, il arrive à ramener mon attention sur lui, assez pour me faire comprendre qu'on a de la visite, que Kitt est arrivé. Celui-ci me le confirmant d'ailleurs assez vite en questionnant, la voix inquiète.

- Du calme, je suis là, laissais-je entendre faiblement en sortant de la chambre, la boite à chaussure, refermée, sous le bras. Voix un peu rocailleuse, laissant entendre ma fatigue à me torturer l'esprit comme je le fais depuis cet après-midi. Il m'a connu sous de meilleurs jours, mais les faux semblants ce sera pas pour aujourd'hui. De toute façon, il marcherait pas dans ce jeu.

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22.06.23 Oli's.

Si le néérlandais a bien du mal à ouvrir son coeur à ce petit enfant joufflu qui viendrait pour une raison quelconque et suicidaire toquer à sa porte, il n’en est pas de même s’agissant de ses amitiés. Si Oli lui demandait de l’aide pour dissimuler un cadavre, il le ferait sans la moindre hésitation et sans poser la moindre question. S’il sollicitait un rein de sa part, il lui demanderait lequel il souhaiterait. Loin de sa famille et de son pays, il s’en était construit une nouvelle qui avait toujours su répondre présent quel que soit les tourments. Il était normal qu’il fasse de même lorsqu’il recevait la bouteille à la mer lancée par l’un de ses meilleurs amis. Il connaissait ses tempêtes et ses jours sombres. Il savait ce dont il était capable et la force qui pouvait lui manquer parfois. Il avait détecté dans les quelques sms adressés la détresse qui l’avait saisi, le motif étant parfaitement justifié. S’il avait eu des ailes aux pieds, il aurait pu calmer le battement frénétique de son coeur et la peur insidieuse qui s’était emparé de son être de peur d’arriver trop tard. L’attitude de Sergent Patapouf, celui qui donnait toujours les premiers soins à son gringalet de maître le rassura un tant soit peu. La voix faiblarde de ce dernier rajouta néanmoins quelques inquiétudes. Il la suivit néanmoins, traçant les émois du jeune homme jusqu’à se glisser dans sa tanière et l’y découvrant dans un spectacle qui lui donna un nouveau coup au coeur. L’espace d’un instant, en observant l’un de ses meilleurs amis dans un tel état, il en vint à se demander s’il n’avait pas fait une bêtise d’ouvrir son coeur non pas au gamin joufflu mais au grand blond qui l’attendait sagement à domicile. Il n’avait pas même de chien aux flatulences exacerbées pour le soigner s’il arrivait quoi que ce soit.

“Hé !” salua-t-il Oliver, son inquiétude allant en diminuant en le voyant, certes dans un état émotionnel catastrophique, mais en meilleur forme qu’il ne l’avait cru au regard de leurs messages échangés. Il s’approcha doucement de lui, Sergent Patapouf sur ses talons, ce dernier venant reprendre sa position auprès de son maître. “Qu’est ce que tu fais ?” Son regard glissa furtivement sur les souvenirs éparpillés devant lui, les boîtes de chaussure qui contenaient des instants de vie et dont il aurait dû se débarrasser pour mieux apprendre à voler de ses propres ailes sans la lourdeur du passé. L’heure n’était cependant pas aux reproches. Il ne put s’empêcher de froncer le nez en sentant la forte odeur d’alcool venir titiller son odorat avant de se poser délicatement à côté de lui, faisant intention que son postérieur n’écrase pas les bribes d’une vie à laquelle Oli semblait se raccrocher. “Tu veux que j’embauche un mafieux pour le tuer ?” demanda-t-il, le plus sérieusement du monde. Il avait songé à faire de même pour son propre ex mais cela s’était heurté à deux difficultés : il ne connaissait pas de mafieux et même s’il avait maudit Wade de leur rupture, il ne savait pas vivre dans un monde où son premier amour ne respirait plus.

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Jeudi, 22 juin 2023
Appartement d'Oliver

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Sortant de ma chambre, je retrouve Kitt dans l'aire ouverte qui constitue mon presque loft. Appartement d'une chambre dont j'aime la simplicité, cocon crée qui a supporter plus d'une de mes descentes aux abysses, même si celles-ci s'espacent. Du moins, s'espaçait, jusqu'à aujourd'hui. Oh, j'ai vu pire noirceur, mais je sais que je peux facilement me prendre les pieds et tomber plus bas, puisque j'ai déjà la tête et le coeur en vrac, que je n'ai plus l'énergie de maintenir un sourire pour de faux semblants et que je n'ai pas pour autant de réponses aux questions qui forment une tempête dans ma tête.

Délaissant la boite que je tenais sur la table à café du salon, je me laisse aussi tomber sur le canapé, réalisant trop tard que mon verre est resté sur l'ilôt de cuisine, de même que mes cigarettes. Trop loin. Le couvercle de la boîte n'étant pas bien fermé apparemment, celui-ci laisse voir à Kitt le contenu d'une année de ma vie. Photos et autres souvenirs confondus.

- Je cherchais… soufflais-je pour répondre à l'ami qui s'inquiète.

Des indices, des incohérences, des réponses… je ne sais pas exactement. Mais je n'ai trouvé que des sourires et un bonheur passé que j'ai détruit moi-même y'a plusieurs années.

- Non, laisses-le tranquille, le touches pas, indiquais-je à nouveau, la voix fatiguée, en me laissant aller contre le dossier du canapé.

Un moment passe, m'accrochant juste assez à la présence de Kitt pour ne pas sombrer totalement à nouveau dans le tourbillon de pensée.

- J'essaie de comprendre, expliquais-je en fixant le plafond. Si elle a six ans, plus neuf mois… on était ensemble; on était vraiment bien, laissais-je entendre exposant le fil de mes pensées comme si ça pouvait m'aider à y voir plus clair que depuis ses dernières heures. Y'a eu tellement de bordel dans notre histoire… mais même quand on s'est lâché pour un temps, ça colle pas avec les mois. Et… j'en lâche un soupir. C'est juste impossible qu'il m'aie trompé, soufflais-je en fronçant les sourcils.

Qu'on me traîte de naïf, mais après tout ce qui s'est passé entre nous, j'ai choisi de faire confiance à Jaysaël à ce sujet y'a des années et je maintiens ma confiance. Je suis peut-être aveugle. J'ai pas en tête que c'est juste parce que c'est moi et que je suis spécial, non, c'est un trait de caractère qu'il m'a prouvé ne pas avoir par ses mots, ses actions, ses réactions…

- C'est peut-être la fille de son/sa partenaire, de son ex ou je sais pas… exposais-je encore comme hypothèse, puisque c'est une solution qui m'est aussi passé par la tête. Celle d'Igor, grimaçais-je, en me souvenant l'avoir entendu prononcer ce nom.

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22.06.23 Oli's.

Passant la main entre les oreilles de Sergent Patapouf, il le remercia silencieusement d’être là pour son maître. Il lui était d’une grande aide et ce même s’il ne pouvait pas tout faire. Il ne pouvait pas aller dire à l’ex de ce dernier le fond de sa pensée si ce n’est peut être en déposant une merde bien odorante sur ses draps. Il ne pouvait pas aller lui faire la tête au carré. Même si à bien y réfléchir, Kitt ne pouvait pas davantage en principe. Mais au moins, il était présent et l’entourait de l’amour, de l’attention et du soutien dont Oli avait cruellement besoin en cet instant précis. Le regard de l’acteur néerlandais dériva légèrement vers la boîte à souvenirs dans laquelle le jeune homme semblait se perdre auparavant. Il y jeta un coup d’œil furtif et discret qui lui confirma la douloureuse torture que s’infligeait son précieux ami. Pouvait-il lui reprocher d’avoir conservé ces éléments quand son cœur s’était rempli de joie coupable lorsqu’il avait découvert l’un de ses vieux pulls chez Wade ? Alors que tous les cadeaux, photographies et souvenirs conservés de sa précédente relation était toujours remisé dans une boîte, fermée certes, mais dont il n’avait pas eu le cœur, le courage ou le temps de se débarrasser. Au lendemain de leur rupture, il les avait rassemblé avec dans l’idée de soit les envoyer à son ancien petit ami, soit de les mettre en vente sur Vinted et Marketplace, sans jamais vraiment le faire. Alors il n’allait certainement pas jeter la première pierre à Oli pour une erreur qu’il aurait été capable de commettre. Ce qu’il pouvait faire, en revanche, c’était l’empêcher d’en faire davantage.

Il le laissa réfléchir à voix haute, passant sa main sur son épaule pour lui montrer sa présence et son attention. Il était rassuré d’une certaine manière en ce que si Oli n’était pas au meilleur de sa forme. Il le demeurait bien plus qu’il ne l’aurait imaginé dans pareille situation. Il haussa ses épaules et grommela entre ses doigts. « Ou alors, c’est juste un connard qui ne te méritait pas. » Il n’était pas objectif mais son ami était Oliver, pas Jaysaël. Et il n’avait pas à être objectif quand il voyait son ami le plus proche être blessé de cette manière. Il ne savait pas réellement quoi lui répondre d’autres au vu de la situation. Il aurait aimé le rassurer et lui indiquer que non, il ne pouvait pas l’avoir trompé et avoir eu un enfant dans son dos. « Tu sais on ne connaît jamais vraiment personne, même celle qu’on aime. » Il eut un sourire triste, sa langue allant à l’encontre de ses pensées. Et même s’il devait enfermer Oli dans le pire des scénarios, au moins serait-il prêt. « Mais ça aurait été cruel de sa part tant pour toi que pour la mère ou l’enfant. » Fronçant les sourcils, il se releva pour se diriger dans la cuisine, s’emparant du verre du jeune homme pour le vider dans l’évier. Il ouvrit la porte du réfrigérateur pour s’emparer de la carafe d’eau et de lui en servir à la place. Il risquait d’en avoir besoin pour réduire les dégâts du lendemain. « C’est son ex Igor ? » Il lui tendit le verre. « Ou c’est son majordome bulgare qui le suit partout avec un verre de sang ? » plaisanta-t-il doucement, espérant au moins lui rendre, ne serait-ce que furtivement un sourire.

Il se laissa retomber à ses côtés dans le canapé, s’étant servi aussi au passage un grand verre d’eau. « Après, ça peut être effectivement la fille de son nouveau mec. » Il grimaça, ne devinant que trop bien la réaction que pourrait avoir Oli à l’évocation du fait que l’amour de sa vie était passé à autre chose. Il haussa les épaules. « Ou d’un ami. Ou d’un membre de sa famille ? Ca peut arriver tu sais. » Il se voulait rassurant mais n'y croyait pas lui même. L'ex d'Oli était un con et c'est tout.

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Jeudi, 22 juin 2023
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Présence qui se veut rassurante, peut-être un peu plus terre-à-terre par instant aussi - bien qu'il soit aussi artiste et que c'est pas le domaine réputé pour ça - , Kitt est aussi - et probablement "surtout" - là pour m'empêcher de sombrer dans le puit sans fond dans lequel je m'enfonce doucement, mais surement. Caractère pour me ramener dans le moment présent, prompt à briser une tornade de pensées houleuses, il me connait assez pour savoir détecter lorsque je décroche trop de la réalité et glisse un peu trop dangereusement. Et que ce soit d'une plaisanterie ou d'un câlin, je le sais capable de me ramener à la réalité. Il est de ceux qui me tendent la main sans condition quand j'en ai besoin. Peut-être parce que j'ai fait la même chose quand il en avait lui-même besoin, mais si c'est le cas, c'était un bon coup de chance pour moi.

Il écoute mes déblatérations, le fil tordu qui résume très mal tout ce qui peut bien se passer dans ma tête depuis cet après-midi.

- Hmm… fis-je, pas convaincu pour deux sous par son argument.

C'est moi qui l'aie laissé, pas l'inverse. Et de manière horrible qui plus est. C'est pas comme certains de mes exs qui l'avaient cherché, qui avaient fait des conneries …ou qui m'avait trompé. Non. C'est moi qui suis parti. Sur le coup de l'émotion quand j'ai su qu'on avait retrouvé maman et qu'elle en avait peut-être plus pour longtemps. J'ai occulté tout le reste jusqu'à ce qu'elle soit sortie de l'hôpital et j'ai continué de porter mes oeillères en profitant de la moindre seconde que je pouvais avoir à ses côtés. Et quand je suis finalement revenu, j'ai agi par peur. Peur d'avoir tout gâcher, peur de l'avoir blessé trop profondément pour que ce soit réparable. Alors j'ai fait quoi? J'ai empirer la chose et je me suis calé plus encore, essayant de me convaincre qu'il serait mieux sans moi. Pauvre con que j'étais…

- J'imagine ouais, admis-je avec un léger hochement de tête, accordant à Kitt ce point de manière large. Y'a toujours des zones d'ombres chez tout le monde, une facette qu'on n'a jamais vu et peut-être qu'on ne verra jamais. C'est pas Saël, ça, indiquais-je tout de même lorsqu'il affirme que ça aurait été cruel pour moi, mais aussi pour la même ou la petite, s'il m'avait vraiment fait un enfant dans le dos. C'est pas son genre. C'est pas qui il est.

Laissant l'acteur se lever et vagabonder dans mon appart comme bon lui semble, je ne cherche même pas à voir ce qu'il fait, continuant simplement d'exposer mes théories, du moins celles qui me font le plus de sens. Crachant un prénom déjà entendu, je ne peux retenir mon dédain, même si je n'ai aucun droit d'agir ainsi à la base. Après tout, tant mieux pour Jaysaël s'il s'est trouvé quelqu'un et qu'il semble heureux.

- Un mec qu'il fréquentait au Spring Break, indiquais-je à mon ami. Un autre blond, mentionnais-je puisque c'est le détail qui a amené à la mention du prénom.

Possible que les choses aient avancé depuis. J'en sais rien. Ça me regarde pas en fait. Et je crois pas que c'est le genre de truc qu'il aie envie de discuter avec moi. Ce serait bien pour lui s'il a trouvé quelqu'un et que leurs vies se passent bien. …mais je peux pas m'empêcher de détester ce type, cet autre blond justement.

- Merci, répondis-je à Kitt, par réflexe en acceptant le verre d'eau qu'il me tend. Un rire secoue mes épaules avant que je n'ai pu en prendre une gorgée, un vague sourire arrivant à étirer mes lèvres. T'es con… soufflais-je doucement à l'attention de mon ami pour sa théorie du butler vampirique, me laissant tout de même glisser sur le côté pour poser ma tête sur l'épaule du brun. Remerciement muet pour sa présence, pour ses conneries, pour être simplement qui il est et accepter d'être là pour moi. Non… elle l'appele "Papa", contrais-je tranquillement en me repositionnant, m'asseyant en posant mes avant-bras sur mes genoux, le regard fixer sur les souvenirs devant sans réellement les voir, même si je m'y perds, prenant une gorgée d'eau d'un mouvement absent, comme si ça allait diluer mes pensées et que j'y verrais plus clair. Malgré ses frères - son? y'a que Momo, non? - et soeurs, c'est pas sa nièce. Ça ferait pas de sens que la petite l'appelle "papa" sinon, n'est-ce pas? À six ans, les gamins font la différence. Du moins, il me semble. …oh putain, je sais plus! J'y connais pas grand chose aux gamins, marmonnais-je, d'abord inconscient de l'avoir dit à voix haute, mais tout de même lancer apparemment, puisque je continue : J'en suis encore un, comment tu veux que j'en élève un de toute façon… soupirais-je, en me passant la main au visage. Parce qu'après tout, c'est l'une des conclusions à laquelle je suis arrivé. Même si je berce le rêve fou que par un putain de miracle, il veuille me reprendre dans sa vie… j'ai rien à y faire. J'ai vraiment plus rien à y faire. Parce que non seulement, je vais foutre le bordel encore dans la sienne, mais ma présence va que compliquer les choses et pourrir la vie d'une gamine qui a rien demandé!

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22.06.23 Oli's.

Son opinion vis à vis de l’autre membre du corps professoral avec qui il doit partager les pensées de son meilleur ami est déjà bien faite, il s’empêche néanmoins de le formuler pour ne pas blesser inutilement Oli. Ce dernier le fait, de toute manière, très bien tout seul. Avec un peu de chance, sa théorie est bonne et il s’agit juste d’un malentendu qui sera vite résolu. Du moins l’espère-t-il pour Jaysaël s’il ne veut pas qu’ils se retrouvent à nouveau sur un parking pour lui casser le nez cette fois-ci. Il devra d’ailleur s’inscrire au cours de boxe à la salle de sport plutôt que de faire le joli coeur auprès d’une certaine rouquine qui adore un peu trop l’envoyer sur les roses. Ce sera plus utile et moins humiliant pour la prochaine fois. “Oh bah on sait que les mecs qu’on fréquente au spring break, ça veut rien dire.” ne peut-il s’empêcher de commenter avec une certaine mauvaise foi puisqu’il y a partagé pas mal de temps avec Percy. “Ce n’est sans doute rien de sérieux. Toi aussi, tu t’es amusé sans que ça signifie quoi que ce soit.” Il tente de le rassurer. Il tente de le réconforter. Il tente surtout d’être là pour lui et essaie de réaliser un numéro d’équilibriste d’autant compliqué qu’il n’en a pas réellement l’habitude. Après lui avoir tendu un verre d’eau, espérant que cette hydratation lui permette d’éviter quelque peu le mal à ses chers cheveux blonds le lendemain matin, il se laisse retomber lourdement sur le canapé à ses côtés, les sourcils froncés. Profondément soucieux, il fait preuve de bravade et d’humour pour désamorcer l’atmosphère et la bombe que lui a révélé son ami quelques instants auparavant et qui lui donne des envies de meurtre.

Il lève la main pour caresser d’un air absent les cheveux d’Oli après que ce dernier ait posé sa tête sur son épaule, l’écoutant néanmoins avec attention et tentant de deviner ce qui a bien pu se passer. Il le sent glisser doucement vers une pente dont il sait combien il lui sera difficile de remonter. Néanmoins, il mettra tout en oeuvre pour lui démontrer qu’il peut le faire et qu’il sera là à chaque étape, chaque pas aussi difficile soit-il. “Ca ne veut pas forcément dire que c’est vraiment son père. Le nombre d’hommes ‘daddy’ alors qu’ils étaient loin d’être mon père.” tenta-t-il de plaisanter, même si cette explication aurait été plus encore répugnante que le pire scénario dressé par Oli quelques instants auparavant. “Ou regarde dans Stranger Things, la gamine au crâne rasé, elle appelle Papa son tortionnaire. Jay a la tête de l’emploi.” poursuivit-il, arquebouté sur son inimitié à l’encontre de celui qui a fait souffrir ou continue de faire souffrir son ami. Il ne peut s’empêcher de hausser les sourcils quand ce dernier évoque le fait qu’il se sent incapable d’élever un enfant, tout en étant un lui même. Le moment serait idéal pour placer le fait que Kitt venait également d’apprendre qu’il était père. Mais, pour une fois, pour cette unique fois, le moment n’était pas venu de parler de lui. “Tu…”

Il se tait, surpris de la suite des paroles d’Oliver, avant de le laisser parler et d’y reconnaître le désespoir d’un amour dont les braises ne se sont jamais éteintes. Même s’il n’apprécie guère le professeur de sociologie, il ne peut s’opposer à l’amour profond que continue de ressentir Oli pour lui. “Cette gamine serait la plus chanceuse des enfants de t’avoir pour beau-père quoi que tu en penses. On peut parfois se révéler dans des circonstances dont on aurait jamais imaginé être maître. Je suis sûr que tu serais le beau-père le plus cool du monde et il faudrait être fou pour ne pas t’en donner l’opportunité.” Il lui donna un petit coup d’épaule avant de faire un signe de tête vers le chien qui ronflait bruyamment auprès de son maître. “Tu es déjà père de toute façon. Le meilleur selon Sergent Patapouf.” Il se racla la gorge avant de reprendre plus sérieusement. “Au nom de notre amitié, est-ce que tu serais capable de faire quelque chose pour moi, Oli ?” Il garda le silence quelques instants, attendant l’accord de ce dernier avant de poursuivre. “Cesse de te déprécier. Tu as tout ce qui peut faire rêver un homme : tu es beau, intelligent, sensible, talentueux, attentionné. Je suis sûr que tu es un sacré bon coup aussi. On serait idiot de te laisser s’échapper non pas une mais deux fois.”

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J'hoche vaguement la tête à son argument. Flirt de vacances, coup de chaud passager, appelez ça comme vous voulez, c'est vrai que c'est souvent pas là pour durer. Et je me vois encore approuver à ses dires; oui, je me suis amusé aussi. Je me suis brûlé sur les lèvres de Saël aussi… Putain, j'aurais aimé y rester! Pourtant, c'est pas lui qui se trouve à mes côtés, même si je me torture la tête à son sujet. C'est Kitt, vers qui je tourne la tête pour croiser son regard, ne pouvant m'empêcher de remarquer :

- Tu peux pas dire la même chose pour ta pomme, pour celle-là, soulignais-je avec une tentative de sourire, même si je ne sais pas si c'est réussi.

Après tout, il est encore avec le mec qu'il a fréquenté durant le Spring Break. Oh, je sais que leur rencontre date de bien avant, mais je peux bien l'enquiquiner un peu pour alléger. Ça ne tient que quelques secondes avant que je replonge dans ma tempête, donnant des précisions à mon ami, lui fournissant des renseignements pour qu'il m'aide à y voir un peu plus clair. Pourtant, je grince un peu, passant tout de même par-dessus son commentaire au sujet de Jaysaël qui a une tête de tortionnaire. C'est pas mon avis, mais vrai qu'il me triture la tête depuis cet aprem.

- Six ans, pas vingt-six, répétais-je tout de même calmement.

J'ai étrangement aucun doute que Kitt aie pu appeler un mec - ou plusieurs, même - "Daddy", pour ma part, je fais pas, j'ai mes propres conflits avec ce genre de terme, mais je sais que ça en fait kiffer plus d'un quand c'est prononcé à leur égard. Et je shame pas de le faire, surtout si ça les amuse. Mais là, on parle bien d'une gamine, donc un certain lien de parenté, qu'il soit de sang ou non. Adoptée après mon départ avec un/une ancien/ne conjoint/e? C'est une possibilité que j'ai envisagée déjà. Presque la seule qui me semble logique. Et si c'est le cas, maman ou papa doit encore être dans le décor, non?

Rah!! J'en sais rien!
Soupirant, marmonnant, j'exprime tout de même la conclusion à laquelle j'en suis arrivé : il a une gamine et j'ai plus rien à faire dans sa vie. Et je serais probablement d'aucun secours pour une vie de famille. Au contraire, je risque de foutre plus de bordel qu'autre chose dans l'équilibre - peut-être même déjà précaire - que doit avoir sa vie présentement. Il a pas à prendre soin d'un gamin de trente balais en plus de tout ça!

La voix de Kitt s'élève pour me ramener sur terre, mais je n'arrive pas à m'accrocher à ses mots, à sa pensée. Mon regard tourné vers lui, les secondes passent après qu'il se soit tut, mais je ne fais que soupirer et détourner mon regard vers la boule de poils ronflante.

- C'est lui qui me rappelle qu'on doit manger, Kitt, expliquais-je à mon ami. Je suis loin d'être un bon père, même pour un quadrupède flemmard. Il me tire au lit le soir aussi parfois, m'oblige à me lever et sortir prendre un peu d'air. Sinon je serais encore régulièrement en séjour à l'hosto avec une perfusion au bras pour carence de cent vingt trucs. Il veille plus sur moi que je peux veiller sur lui, confiais-je en ne cachant pas la vérité. C'est pas pour rien que je plaisante en disant que c'est mon chien de service… Tu m'as connu avec ma mère à mes côtés, mais elle s'est barré quand on était gamins parce que le géniteur est un macho vieux jeu et taré. J'en veux pas à ma mère, je comprends qu'elle a pas eu le choix de nous laisser derrière. Mais entre mes cinq et vingt-cinq ans, elle était pas là. C'était le paternel, Jason et moi. T'as vu Jason déjà; il tient des Davis. C'est un gros ours brun comme tous les autres mecs de la lignée. Musclé, sportif, policier… et tout autre truc "cliché mâle alpha" que le paternel approuve. Qui fait que "Un homme est un homme", expliquais-je avec une grimace pour bien illustrer la ô merveilleuse mentalité dont on a essayé de me gaver. Je leur ressemble pas. Je ressemble à ma mère. Et ça, le géniteur a toujours détesté. Je suis pas son fils. Je crois pas qu'il m'aie réellement déjà vu de la sorte. Il était juste coincé avec moi pendant des années, à essayer de me faire rentrer dans son putain de moule et j'y étouffais. C'est Jason qui m'a élevé. C'est Jason qui a toujours pris soin de moi. Qui a soigné les blessures. Qui a trouvé des remèdes pour mes problèmes. Qui m'a approuvé. Qui m'a recueilli quand je me suis fait foutre à la porte. C'est lui qui a avancé la moitié de mes frais universitaires… Nommais-je encore. Je pourrais faire une liste encore longue. J'ai pas eu de parents la majeur partie de ma vie… je suis censé faire comment si je dois, un jour, en être un? Lui demandais-je, les yeux humides, terrifié, en vrai, à l'idée que je pourrais bousiller la vie d'une enfant comme j'ai bousillé celle de son père.

…
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Ignorance is kind

with @Oliver Matthew Davis & @Kristofer Vermeer
warning : alcool, tromperie, rupture.
22.06.23 Oli's.

Il adressa une grimace particulièrement mature à celui qu’il considérait comme son plus proche ami qui savait parfaitement taper dans le mille quand il voulait. “Hé ! j’ai pas couché qu’avec lui !” objecta-t-il, même s’il était vrai qu’il s’était concentré sur lui plutôt que sur d’autres créatures tout aussi séduisantes. “Et, on ne s’est pas rencontré là-bas, tête de noeuds.” Il ébouriffa les cheveux d’Oliver comme le ferait un grand frère un peu trop charieur. Mais, malgré tous les efforts de l’un et de l’autre il faut croire que le moment n’est malheureusement pas à la plaisanterie. Son sourire se fane en même temps qu’il voit le jeune homme se perdre dans les méandres tortueuses de ses pensées. S’il pouvait pourfendre ces dernières et l’empêcher de se laisser engloutir par ces dernières, il le ferait avec le plus grand des courages. Mais il avait appris que malheureusement, c’était souvent un combat qu’on devait mener seul. Cela ne signifiait pas pour autant qu’on pouvait se reposer de temps à autres sur les autres. Et Kitt avait bien l’intention d’en faire partie à ce soir, au même titre que Sergent Patapouf qui n’avait certainement pas la même analyse que son père quant à leur relation. Il suffisait de surprendre le regard que le bouledogue lançait sur son maître pour y voir tout l’amour qui y résonnait.

Le néerlandais redressa la tête vers son interlocuteur en détresse lorsque ce dernier repris la parole et offrit l’explication de ses vagues à l’âme, serrant le coeur de Kitt. Finalement, aussi proches soient-ils, il réalisait avec effroi qu’ils ne se connaissaient pas tant que ça puisque jusqu’à présent, il ignorait les épreuves qu’il avait traversé pour être celui qu’il était aujourd’hui. Des épreuves qui l’avaient profondément marqués et semblaient, aujourd’hui encore, résonner suffisamment en lui pour le scarifier. Son coeur se serra face à l’auto-flagellation que le jeune homme s’infligeait, le pendant de tous les artistes manifestement. Il laissa perdurer le silence quelques instants, digérant l’information et tentant de ne pas prendre son téléphone en main immédiatement pour traquer le paternel et lui rendre la monnaie de sa pièce. Les Pays-Bas étaient réputés être l’un des pays les plus ouverts et bienveillants au monde. La famille Vermeer ne faisait guère exception à la règle : on ne pouvait être que tolérant et accepter son prochain quand on venait d’une famille de saltimbanques comme la sienne. Malgré son ouverture d’esprit, Kitt ne parviendrait jamais à comprendre ceux qui faisaient le choix de rester fermer.

“Tu l’as dis toi-même.” finit-il par reprendre la parole. “Tu n’es pas comme tes parents. Tu n’es pas comme ton père ou ta mère.” Il lui adressa un sourire faible. “Je suppose que…” Il haussa les épaules. “Personne ne naît parent. C’est quelque chose qui se fait progressivement. Tu feras des erreurs. Tu seras dépassé. Tu te prendras pour le pire parent du monde.” Ses propres paroles résonnaient en lui même alors que la révélation de Micah était encore fraîche dans son esprit. “Mais à partir du moment où tu l’aimeras d’un amour inconditionnel, tu ne pourras pas fauter.” Il lui adressa un sourire bienveillant. “Et pour ça, je te fais entièrement confiance.” Il grimaça, histoire de reprendre ses tacles caractéristiques. “Par contre pour ton connard, je suis moins optimiste.”