dance with memories. ((quincy))

on était censé oublier. s’oublier. amèrement, cette nuit n’a pas su me rassasier de toi. me laissant qu’une envie ingérable de vouloir recommencer, inlassablement. embrasant le désir, laissant le manque dominer les jours suivants. sans un signe de ta part, juste la frustration qui gronde. et j’sais pas ce qu’on est toi et moi, j’ai pas de mots pour ça. pour nous. j’sais juste que t’es ce souvenir que j’ai jamais su oublier, enlever entièrement de ma tête. ni expliquer les émotions qui me traversent à ce moment là. l’arrière du décor devient flou, seul ton visage ressort mieux que le reste. tes lèvres qui attirent le regard, le vole de longues secondes. laisse l’envie s’accroître intensément. tes pulpeuses se mettent en mouvements, les miennes s’entrouvrent prêtes à les détenir. les écorchées. lâche à la place un soupire, écoutant l’aveu du même désir partagée. et la distance se fracture avant de complètement imploser, abattant la dernière barrière qui nous noyait encore d’impatience. lèvres qui se nouent, s’abîment les unes contre les autres. baiser endiablé, reflète l’attente insupportable. phalanges qui blanchissent de tirer trop fermement sur ta chemise, celle que je rêve de t’arracher. là, maintenant. - faut qu’on arrête.. les mots abrégés par le souffle court. tente de m’éloigner sans aucune combativité, marquant seulement quelques pauses avant que mes lèvres ne cèdent encore. - j’vais vriller sinon.. pouls accélérés, tambourinent jusque dans le creux du ventre. - et j’aurais envie d’plus que ça. j’aurais envie d’tout te prendre si tu m’arrêtes pas. paupières qui se ferment, les baisers se font plus doux. moins enragés. plus longs. essayant de canaliser le besoin de te posséder entièrement.

c’était une toute autre danse qu’elle récolte, qu’tu récoltes. danse de tes entrailles qui voltigent au rythme des pulsions de ton bas ventre. au rythme du désir ardent qui refait surface, s’invite de nouveau dans tes sens. isolés d’la foule, du brouhaha de fond que t’avais oublié. tout ce qui comptait dans ton champ de vision, dans tes sens troublés c’était elle et ses phalanges baladeuses, elle et ce goût qui t’avait hanté la semaine passée. elle et son arôme enivrant, te poussant à l’entourer férocement de tes bras pour te délecter au mieux de ce parfum. te délecter de sa saveur. de sa langue, de ses lippes avec lesquelles tu joues délibérément. avant qu’elle n’abrège votre début de valse rapide, le souffle court. t’étais dans un état semblable. pupilles dilatées, l’envie radiant de tout part et d’autre de ton corps, l’épiderme brûlant, la descente à la réalité fut presque brutale. et seuls ses baisers saccadées te retiennent encore dans ce parallèle où l’envie finit par écraser ton entêtement. si ça n’en tenait qu’à ta putain de logique, tu l’aurais évincé aussi vite que tu t’étais épris de sa bouche. mais elle te maintient sur l’nuage, sans aucun doute frustré au plus haut point mais la douceur de ses aveux te contaminent. Ok.. faible capacité de concentration. tu bouffais encore du regard ses lèvres, tes mains caressant dangereusement le haut de ses cuisses à travers le tissu de sa robe. J’crois que ma cavalière m’attend. faux, archi faux mais elle avait raison, fallait te canaliser, vous canaliser. Va rejoindre le tien. la sensation d’une lame de rasoir qui te traverse la gorge en prononçant ces mots, une pointe de jalousie transperçante. alors que la proposition n’était en rien hostile, juste.. salvatrice. éloigne toi lena, avant que j’vrille aussi. à contre coeur, tu la relâches, remets de la distance et l’observes l’estomac lourd, te demandant encore : dans quelle merde tu t’mettais. J’y vais.. dernier souffle pour te remettre les idées en place, forçant tes pieds à se mouvoir. dernier coup d’œil vers elle et tu recules, disparais.

RP TERMINE.

@Lena Castiglia